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Le Serin , ou Mémoires du sieur Boulanger. 29 Nouvelles bibliographiques. 32 / / IMPRIMBRIS MAULDB BT RB?fOU, rut Btilleul , 9 «t 11 . ii57 LITTÉRATURE. REMARQUES SUR LA LANGUE FRANÇOISE AU DIX-NEUYIÈME SIÈCLE , SUR LE STYLE ET LA COMPOSITION LITTÉRAIRE^ PAR V. FRANCIS WET (1). Assurément il n'est rien tout à la fois de plus précis et de plus fiigitif, de plus impérieux et de plus élastique, que les lois du langage. Que de fines nuances renferment les quelques mil- liers de vocables qui forment notre idiome ! que de convenances à respecter! que d*audaces séduisantes à risquer! que de choses les grammairiens ont omises ! que d'inutilités ils ont dites et redites ! que d'aperçus ingénieux ils ont laissés passer ! mais aussi quelle tâche ingrate et pleine d'encombrés que celle du grammairien ! Ce qui convient surtout au grammairien , c'est la langue morte; là il règne sans conteste, il ne craint pas qu'un écrivain, nouveau venu, bouleverse, de par son génie, les règles qu'il a déduites , ruine la syntaxe q^u'il a laborieusement édifiée ; il a devant les yeux la littérature dont il dresse l'inventaire, et il peut dire avec certitude : Ici elle fut dans sa gloire et dans sa force, là commence sa décadence; il peut chiffrer les jalons, marquer les périodes ; il démêle sûrement les origines , le mi- lieu et la fin ; et il a besoin de ces trois points de comparaison pour juger le procès en .dernier ressort. Mais il n'en est plus ainsi lorsque le grammairien s'en prend à sa langue à lui, à une langue qui vit, qui crée et produit chaque jour ; le malheureux (c[u'on me pardonne cette métaphore) doute s'il tient les langes d'un enfant ou le linceul d'un vieillard ; il est forcément con- traint de chercher un appui, ou mieux un siècle modèle, dans le passé; car il ignore ce que la langue dont il veut fixer et détermi- ner la forme la plus accomplie, contient de germes féconds pour l'avenir. A notre avis , c'est là une invincible difficulté , et , il faut Tavouer , on n'en a jamais assez tenu compte à ceux qui, (f J.Paris, se trouve chez Techener, 2 vol. in-8^ 15 fr. 4 BULI.BiiN DU UlBLlOPUlIfB. comme M. Francis Wey, consacrent un talent éminemment lit- téraire aux études philologiques. On ne sauroit énoncer précisément à quelle date remonte le françois que nous parlons ; les idiomes néolatins se sont com- posés peu à peu d'éléments hétérogènes , et nous sommes trop loin pour saisir les germes de la fusion. Villehardouin et le bon- homme Joinville sont peut-être plus proches 4e Montaigoe et de Molière qu'on ne le croit conmiunément ; néanmoms il y a encore dans Froissart de certaines saveurs de style qui ne vont guère qu'aux choses d'origine; les vaillans chevaliers de France et d'Angleterre offrent de saisissantes analogies avec les héros de riliade et de TOdyssée : l'historien racontoit naïvement ce^ qu'il avoit vu ; aussi à aucune époque la structure de la phrase ne fut-elle en quelque sorte plus élémentaire ; la richesse du ta- bleau gît dans l'imagination vigoureusement trempée du chro- niqueur^ et non dans la variété de l'expression ou la recherche de l'épithète ; jamais le genre descriptif n'est allé au delà. Les écrivains du quinzième siècle» Christine de Pisan, Antoine d0 la Sale, Eustache Deschamps, etc.^ tiennent de près à Froissart; toutefois la description est chez eux moins abondante j moins naturelle , moins innée, si cela se peut dire ; leur langue, douée d'une clarté extraordinaire , bien fournie , a de l'ampleur et une merveilleuse netteté ; dans la prose , les ballades et les petits vers, elle est admirable ; mais elle se prétoit plus diffici- lement aux , exigences du récit épique. François Villon est le premier qui paroisse avoir soupçonné les ressourcçs d'un mé- canisme savant appliqué à Taccouplement calculé des mots , à la distribution artistement préparée des périodes. A Iv^i appar^ tient l'honneur d'avoir débrouillé, comme ou l'a §i couvent ré- pété, Tart confus de nos vieux romanciers ^ et aussi d'avoir tro- vaîité là langue, t^che parachevée plus tard par Rabelais, cpû poussa cette manière jusqu'à son extrême limite. Au seizième siècle, les essais surgissent de toutes parts ^ la pratique des iitr tératures anciennes ouvroient les horizons inconnus; c'est le moment par excellence des tentatives : Elisenne de Grenne calque le style de ses romans, sur le latin de Gioétron et de Yir- BULLETIN DU BIBLIOPHILE. 5 gUe ; à peine prend-elle le soin de changer la finale des mots ; la cour parle un jargon mi-parti d'italien et d'espagnol ; Ron- sard est hérissé de grec , d'Aubigné de gasconismes ; le voca- bulaire, si agrandi par Rabelais, ^'emplit démesurément » et les tours singuliers affluent dans la dictiop. Cependant cette efflo- rescence fut contenue et parfaitement dirigée par Harot» par Bonaventure Despériers, par Henri Estienne, par Calvin, un de nos plus habiles prosateurs, par Amyot et par Montaigne ; si bien que, sous Louis XIV, la langue se présente à nous classée, triée, re&ite à neuf, tirée au cordeau , régulière et symétrique comme un jardin de Le Nôtre : l'Académie siégeoit ; l'arsenal de l'écrivain fut remanié, c'est-à-dire appauvri. En effet, on ne sauroit le nier, les auteurs de l'épuration méconnurent souvent les lois imprescriptibles de la tradition et de l'étymologie , doublé joug hoi*s duquel les innovations philologiques ne sont que de déplorables caprices. Les œuvres du grand siècle bril- lent par l'harmonie, par des beautés sans nombre, par une splendeur correcte; mais il y a aussi, beaucoup de convention. En d'autres termes, les vives allures de la fantaisie ont fait place à une solennité pompeuse et pour ainsi dire imposée d'avancé ; le naturel en souffre. Notre époque tranche visiblement sur celles qui ont précédé ', elle peut être caractérisée par un vilain mot grec que TAca- démie a consacré, mais que M. Francis Wey, si fin connoisseur en matière de beau parler , laisseroît sans doute volontiers au lexique mêlé des chaires philosophiques; notre époque, dis-je, est éclectique. Les maîtres d'aujourd'hui prennent dans toutes les littératures et dans tous les siècles ; ils n'empruntent pas uniquement à Boileau on à Racine, ils puisent aussi dans Ronsard, et ils ont lu Shakspeare et Goethe. Les romantiques et les classiques de 1828 sont devenus des artistes soigneux, to\èrans, chercheurs, qui s'en vont butinant et furetant partout, chez l'ami d'hier comme chez l'ennemi d'autrefois , profitant Clément des uns et des autres. Je ne vois point là néanmoins les indices de la pauvreté ou du dépérissement ; et je serois , en vérité, fort en peine de choisir entre M. de Chateaubriand , b BULLKTIN OU BIBLIOPHILE. Bossue! et Froissart. Je me rangerai de préférence à Topinion de ceux qui croient qu'une langue s'élève tout juste à la hau- teur de rhomme qui la manie. Je viens d'exhumer les classiques et les romantiques; j'ai dit qu'ils avoient fait trêve' en se donnant la main ; que ceux-ci , sauf les récalcitrans endurcis , s'étoient résignés à reconnoître Marot et Ronsard, et ceux-là Racine et Boileau. Je ne voudrois pas d'autre preuve de l'entier accomplissement de cette péri- pétie, que le livre si remarquable ouvert devant moi. M. Francis Wey, comme on sait, adhère de tous points, par ses romans et ses précédentes compositions, à l'école romantique -, et il est aisé de vpir, en lisant les Remarqaes sur la langue française , combien cette école s'est amendée , et avec quel bon vouloir elle a fait taire certaines de ses antipathies. M. Wey proclame hautement les mérites (lorsque mérite il y a, bien entendu), des écrivains désignés jadis sous le nom de classiques. Son livre , en cela fidèle image de la situation présente , est un teiTain neutre où les autorités de la langue, quelle que soit leur source, viennent se grouper sans'distinction de parti. Du reste, la lutte devoit ainsi finir; des novateurs qui tiennent à honneur de rom- pre tout lien avec le passé, sont impuissans, fort heureusement» pour toucher au but; ils reprendront des vocables inusités ou rejetteront des tournures vieillies, mais le génie de la langue demeure vivace et préexistant; et ces novateurs seront forcés de l'admettre sous peine de périr. Aussi M. Francis Wey, pour combattre les envahissemens si multipliés du néologisme con- temporain, a-t-il remonté hardiment le fleuve littéraire; et si nous voulions définir d'un seul coup l'ensemble de son travail» nous dirions qu'il a jugé les écrivains d'aujourd'hui avec les bons écrivains d'autrefois. La première partie de son livre contient une série de remar- ques détachées, et qui ont pour objet d'éclairer, d'élucider, de commenter certains termes , certaines formules de phrases , puisés çà et là. L'étymologie du mot , sa propriété, ses accep^ tions, jusqu'à ses nuances les plus détournées, sont discutées et analysées : c'est une charmante et spirituelle causerie, pleine BULLETIN DU BIBUOPHILB* 7 de nouveauté, d'utiles eoseignemens, de citations piquantes à l'appui^ et que, pour notre part, nous préférons sans contredit à la prétention un peu lourde de Tabbé Girard; c'est aussi une protestation éloquente et énergique contre les vices du langage, quel que soit le nom sous lequel les vices s'abritent. Depuis Vaugelasy personne n'avoit tenté sur notre dictionnaire une recherche d'aussi longue haleine. Gomme Vaugelas , M. Wey est tout à la fois écrivain et grammairien , qualités trop rare- ment réunies. Nous ne sommes plus au temps où un Henri Es<^ tienne discutoit curieusement la précellence du langage fran^ çoisf \» conformité du langage français avec le grec; aujourd'hui, si nous exceptons M. Wey et quelques hommes honorables, les écrivains ne font plus de grammaire, et les grammairiens ne savent pas écrire. Il y a cependant dans une langue, et surtout dans une langue vivante, des phénomènes qui échappent en quelque sorte au domaine de la lexicographie, et qui ne peu- vent être complètement dégagés que par un esprit doué du tact littéraire : Bonheur suprême^ voûte azurée j parurent à nos pères de ravissantes témérités; en l'an de grâce 1845, ces mêmes expressions, irréprochables aux yeux du grammairiep , répu- gneroient au dernier des romanciers. Le grammairien signale la faute, mais l'écrivain est seul compétent en matière de goût. On n'attend pas de nous une remarque à propos de chacune de cinq cent dix-sept remarques de M. Wey. Que le lecteur lise lui-même, il trouvera partout la finesse de l'observa tioo jointe à un profond sentiment de la langue. Avec un sujet nécessaire- ment un peu aride, M. Francis Wey a su faire un livre at- trayant ; et ce n'est pas un petit mérite à lui que d'être parvenu à creuser les mystérieux abîmes de la linguistique érudite, sans jamais s'écarter de cette parole lucide et aisée, qui soutient l'intérêt sans l'affadir, et donne à un traité plein de science le cliarme d'une attachante conversation. Toutefois, il est quel- ques infimes détails que nous avons notés en passant et sur les- quels nous appellerons d'autant plus volontiers Tattention de l'auteur, que les Retnnrques sur la langue française ne sont pas 8 BUU.BTIR on BIBLIOraiLE. de ces ouvrages qui s'arrêtent à une première édition. Tome 2, page 1 1 9 je lis : « Ce n'est qu'à la renaissance qu'on se prii à écrire universellement : — • doulx , — temps — subject , — mesme» — evesque, — aulcun, — estoyt^ — il feust, — tost après* — la doulceur, — on feist> etc. t Sans nous enquérir ici de l'époque où ces formes ortiiographiques parurent pour la première fois, il seroit, je crois, facile de constater à l'aide des manuscrits qu'avant la renaissance, au milieu du quinzième siè* de par exemple, on écrivoit généralement : doulceur, — doulx, — mesme, — evesque, — estoit^ — feqst , — aulcun, — feist, etc. Le mot acertainer^ indiqué tome 1*% page 177» comme une nouveauté de Rétif, étoit fort en usage parmi les contemporains de Villon. Lucifique et lucifuge^ (tome 1^', page- 180) sont de Rabelais et non de Parent. Mirifique [ibidé)^ repris par Voltaire, étoit déjà dans la langue au temps du même Rabelais[;qui n'en est pas l'inventeur. Tome l*', page 368, je^ découvre cette phrase : « La tendance archaïque de la nou- velle école a exhumé naguère celte acception surannée, etc. » Certes, si je n'avois pas affaire à un puriste aussi délicat, j'ose- rois à peine hasarder mon blâme ; mais j'en appellera M. Wey lui-même , et je le renvoie à sa remarque GXGIV; une tendance' n'exhume pas quelque chose. Enfin, pour terminer avec la cri- tique, l'auteur a, ce me semble, attaché parfois une importance trop grande à la langue exceptionnelle des sectes humanitaires ou des publicistes oubliés de tous les régimes. Fouquier-Tin- ville vouloit régénérer le monde; mais il n'eut jamais, que je sache, la prétention de r^énérer la langue; son but n'avoit» hélas! rien de commim avec la littérature , et chacun est d'ac- cord sur la valeur de son style. Que M. Francis Wey laisse donc de côté les humanitaires^ les orateurs sans r^ommée et les pu- blicistes sans talent «.et qu'il réserve ses foudres pour des en- nemis dignes de lui. Dans la seconde partie de son ouvrage , M. Wey a traité particulièrement de l'art d'écrire au point de vue de la compo- sition. Cette seconde partie, que l'auteur nomme trop modes- tement une ébauche^ est en réalité un fort beau travail , mûre- X BUUBTIN DU BlBUOPfllLI. 9 ment médité et sagement écrit. Nous avons surtout remarqué les articles relatifs au choix du sujet, à la couleur du style, aux influences de la mode» aux variations de l'orthographe ,. etc. Tout cela est de main de mattre. M. Francis Wey démonte pièce à pièce cette machine qu'on appelle un livre , il envisage âne à une chacune de ces pièces , dit les effets qu'on en peut tirer, et en signale les abus ; les taches légères qui déparent les chefs-d'œuvre servent d'exemple. Nous passons derrière la Unie, et là l'auteur fait jouer les ressorts de la charpente litté- raire dépouillée et mise à nu, en nous montrant, dans leur nu- dité native^ ces préparations matérielles pratiquées par les poètes et les romanciers pour séduire et entratner le lecteur. Sans doute nous y perdons des illusions, mais notre science' y gagne d'autant. N'allez pas croire cependant que quiconque aura lu et étudié M. Francis Wey composera aussitôt quelque beau poème ott quelque beau roman ; telle n'a pas été assurément la pensée de l'auteur. Il y a une chose que les traités même les mieux cmistruits , les plus savamment distribués , "lae sauroient don- ner, c'est le talent. Donner du talent à ceux qui n'en ont pas n'appartient qu'à Dieu , les maîtres les plus lumineux n'y sau- raient que faire. Si maintenant on nous demande quel système philologique M. Wey a voulu faire prévaloir, quelles innovations il propose d'introduire dans la syntaxe ou la prosodie, nous répondrons que M. Wey avoit trop d'esprit et d'expérience littéraire pour s'^arer à ce point; l'auteur des Remarques sur la langue fran- çoise prend en main la défense des bonnes et des saines tradi- tions; son système est des plus simples, il a pour but de nous convaincre que , hors de l'élégance et de la correction, il n'est point de salut pour l'écrivain. ili-je besoin d'ajouter que, par son style pur et châtié, M. Wey s'e&t maintenu à la hauteur de son sujet ? J. -Marie Guichard* NOTICE HISTORIQUE SUR LES ANCIENNES ARCHIVES OB L'HOTEL DE VILLE DE PARIS. DEUXIÈME ARTICLE (1). Il résulte des détails précédens que les magistrats munici* paux apportèrent le plus grand soin à la conservation de leurs archives. Sept inventaires de ces archives, dressés dans Tespace de moins d'un siècle (de Tannée 1&83 à Tannée 1675), attes- tent les efforts de ces magistrats pour transmettre à leurs suc- cesseurs cet immense dépôt dans toute son intégrité. A la fin du dix-huitième siècle un archiviste de profession, Batthe- ney, auteur d'un ouvrage sur la diplomatique, adressa au conseil de ville un mémoire dans lequel il demandoit six années pour mettre en ordre les archives de la ville, qui se trou- voient alors dans une confusion déplorable : € Ces archives, di- € soit-il, renferment des titres précieux et de la dernière im- c portance, soit pour le domaine de la ville, soit pour celuj du « Roy et même pour l'histoire. M. de Vannes, procureur du Roy < et de la ville en conçoit si bien l'importance, et les avantages c qu'on en pourroit tirer, qu'il sollicite depuis plus de trois ans c l'arrangement d'icelles, inais il a toujours été contrecaré par « quelqu'un de Thôtel de ville, en place. » M. Battheney ofire dans ce mémoire, de procéder au classement desdites archives par un inventaire général et raisonné, chronologique et histo- (I) Voir le numéro de décembre 18*4. '\ V BULLETIN DU ilIBLIOPHILR. 11 rique^ qui durera six ans» moyennant ia somme de 8,000 fr. par année ; il se charge de payer sur cette somme les commis qui lui seront nécessaires (ij. Quand la révolution de 1789 éclata, les parchemins , registres et papiers qui composoient ces ar- diives furent entassés sans aucun soin dans les greniers de la Maison commune, et n'en furent tirés que vers Tannée 1 798, par la commission du triage des titres^ qui dressa cette même année douze états de tous lés papiers ou parchemins séparés et des registres composant les anciennes archives de l'Hôtel de Ville. Cette immense collection fut déposée aux archives nationales placées alors dans le palais du Louvre. Voici Tindication som- maire de ces douze états signés chacun par quatre conunis- saires» et les observations qui sont jointes à deux des princi- paux : 1. État sonunaire des objets renfermés dans les cent vingt- neuf cartons intitulés : Af&ires particulières de la ville, et qui contiennent en général les dossiers des affaires traitées par les prévôt des marchands et échevins de ht ville de Paris, depuis 1ÏJ4 .jusqu'en 1790. (Cent vingt-neuf cartons depuis Tannée 1134 jusqu'à Tannée 1790.) 2. État sommaire de quarante-huit cartons contenant les baux, marchés, adjudications, acquisitions, ensaisinemens, etc., fait par le ci-devant bureau de la ville, depuis 1803 jusqu'en 1791, remis au citoyen Cheyré, le 18 germinal an vi. 3. État sojnmaire de huit cartons relatifs aux concessions ou confirmations d'eau de lô29 à 1734. (i) Mémoire sur les ArchiTes de THAtel de Ville de Paris. -^ Bibl. Roy caiUm de Brèqnigny , n» 5, litsse n» 4. — A la fin du mémoire une note d*é* cri tore différente ainsi conçue :« Le sieur Battheney demande aussi à MM. au • Bureau une gratification poar les deux années qu'il a travaillé à la ville ei « qu'on luy avance neaf mois de ses appointements pour l'aider à payer les « frais de son ouvrage diplomatique, ce qui ferbit 3,000 fr. y compris les 1500 f. > qui sont dus depuis le 9 de ce mois de décembre. > L'ouvrage dont parle Battheney a pour titre : l'Archiviste Françoisoa Méthode . sure pour apprendre à arranger les archives et déchiffrer les anciennes écritures, par Battheney, Paris, 1775, in-4<>. — Voyez sur cet ouvrage Quérard, France littéraire ao mot : Le Moine. là BULLETIN DU BIBLIOPHILE. 4. État sommaire de cent sept registres composant le greffe administratif de l'Hôtel de Ville de Paris, depuis 1300 jus*^ qti*en 1 784 ; plus trois registres dont le livre-rouge (aujourd'hui perdu); un registre coté R. B., un autre registre coté C. Ce sont les registres de THôtel de Ville qui font partie de la section administrative. 5 . État de vingt et un cartons contenant titrei» de propriété et minutes de liquidations de la valeur des maisons et terraiû$ pris pour Tembellissement de Paris , en vertu de l'édit de sep* tembre 1786, remis au citoyen Cheyré^ le .18 germinal an yi de la république françoise* 6 . État 1 <» de registres de comptes du domaine de la ville de Paris, depuis 1414 jusqu'en 1633; 2« d'acquits de plusieurs desdits comptes pour la même époque; 3° de volumes conte* nant des copies d'aucuns des mêmes comptes, depuis 1424 jusques et y compris 1721. Le tout numéroté, savoir : les re* gistres et les cartons renfermant des acquits depuis mx jusques et compris cent quatre^ingt-'Cinq, et les volumes depuis un jusques et compris soixante et un. £t remis, le 4 thermidor an vi , par les membres du bureau du triage des titres, au citoyen Cheyré, dépositaire de la sec- tion domaniale* Observations générales : « Les Registres postérieurs à ceux des comptes compris dans « un état commençant à 1634, étoient en bon ordre dans une « des salles de la maison ci-devant commune, et ils ont été re- « mis jusques et non compris l'année 1784, au citoyen < Cheyré, qui en a donné son récépissé au pied de l'état numé- « roté 7, le 2 floréal dernier. t Le compte de 1778 à 1784 a été remis à la comptabilité « nationale. Les comptes des années suivantes n'ont pas été re- « mis aux archives, parce qu'ils sont restés entre les mains des • comptables pour être présentés à la liquidation de la compta- « bilité nationale. « Les Registres de comptes insérés dans le présent état, « avoient depuis la Révolution suivi tou^ les mouvemens dé dé- BULLETlfl OU BIBUOIfDILR. It placem^is, toujours précipités et sans ordre, des archives de la ¥Îlle de Paris ; ils étoLent» depuis plusieurs années» encom- brés dans un bouge obscur du grand grenier de la ville» et enfouis dans des amas d'acquits d'anciens comptes, de par- chemins» de registres» etc. d'où il a fallu les retirer et les re- connottre. ff Ces comptes comprennent, depuis quatre siècles environ , tous les objets du domaine patrimonial de la ville de Paris. On y voit Torigine, les progrès et Tapplication de son revenu; et comme la ville de Paris a toujours eu une part très active dans les événemens publics, on trouve dans ces comptes ainsi que dans les registjres» et dans la suite des cartops des afiEaires particulières delà ville, déjà déposés au Louvre (nu- méros 1 et 4)» des faits qui, n'étant consignés dans aucun ma- nuscrit ni dans aucun livre, forment des matériaux nouveaux et très précieux pour l'histoire. « Ces comptes étoient arrêtés par les seuls officiers munici- paux... On a à regretter la perte de ceux des registres de comptes dont le présent état donne l'indication, en laissant en blanc, à leur article» l'espace de la colonne qui y corres- pond » 7. État de quatre-vingt-dix-neuf registres de comptes du domaine de la ville de Paris, depuis 1634 jusques et y compris l'année 1 784 ; remis au citoyen Gheyré» le 2 floréal an vi de la république. ( f^oyez Section domaniale.) 8. État de on^e cartons contenant les permissions de bfttir et limites données par le bureau de la ville de Paris» depuis 1724 jusqu'en 1766; remis au citoyen Gheyré» le 2 floréal an VI de la république françoise. 9. État' de huit cartons contenant les alignemens donnés par le bureau de la ville, depuis 1701 jusqu'en 1786; remis au citoyen Cheyré, le 2 floréal an vi. iO» État sommaire des objets provenant des archives du d-devant bureau de la ville; remis ^ le 4 {Nrairial. aQ,v^, aux arcluves domaniales, par les membres du bureau du ti;iage des titrw. I 4 iA BLLLETIN DU BlDLlOPUILB. 11. État des différens registres de comptes, d'aidés, dons, octrois, fortifications, faisant partie des archives de l'Hôtel de Ville de Paris; remis le 6 fruistidor an vi, au citoyen Gheyré, dépositaire de la section domaniale. Cet état est précédé des observations générales suivantes : € Les états des objets remis au citoyen Gheyré, sous les nu- c méros 6 et 7, comprennent les comptes du Domaine patrie « monial de la ville de Paris, depuis 1411 jusques et compris « 1784, avec mention de ceux qui manquent dans cette série. « Ce dpmaine, foible dans son origine, étoit devenu insuffi- « sant aux charges de la commune. Elle étoit chargée de Fën- f treticn de l'abord des quatre grandes routes qui y aboutis- f soient, de celui des rivières qui y conduisoient directement ou c indirectement les approvisionnemens ; elle avoit, dans Tinté- c rieur de la ville, des travaux de constructions et de répara- c tions à faire pour l'utilité des habitans et la décoration de la « capitale. Elle eut ensuite à se défendre contre les ennemis « extérieurs de l'état , et souvent contre les Anglois dont on « voit la haine et la jalousie s'appliquer constamment, depuis « cinq siècles, à désoler et à vouloir dissoudre la France. c 11 étoit donc indispensable que la ville de Paris eût des « moyens extraordinaires de pourvoir à toutes ces dépenses. « Ils lui ftirent, dans le principe, accordés sous le nom géné- « rai d* aides. Ils prirent ensuite celui de dons et octrois. Ils se « percevoient sur les denrées et marchandises entrant à Paris. « Quelquefois ces moyens furent employés par des cotisations, ou • par des taxes réelles et personnelles sur les habitans, mais au « fond, l'objet étoit toujours le même, l'utilité ou la sûreté de « la ville. ^ « On trouve des preuves de ces secours accordés à la ville « de' Paris, dans des chartes ou des ordonnances depuis 1285, • niais il n'existoit daus ses archives aucun compte de leur re- « cette ou de leur emploi, avant 1 424. La ville étoit alors sous m la puissance d'Henri VI, roi d'Angleterre, qui, par des lettres c du mois de juin de cette année, continua les octrois précé* « demment accordés, et en appliqua le produit aux fortifications; •DLLBTIN DU BIBUOPHILB. 15 le duc de Betfort, régent, oommoit les receveurs de la Wlle» et VoD a trois de leurs comptes depuis 1425 jusques et com- pris f 436, temps où les Anglois furent chassés de Paris. < On a trouvé , dans les archives de cette ville depuis cette époque jusqu'en 1587, des suites plus ou moins interrompues de quelques uns de ces registres des comptes où de leurs ac- quits. Ces comptes sont des doublés de ceux que les rece- veurs rendoient à la Chambre des Comptes, et qu'on s'est assuré ne plus exister dans ses dépôts. « Le mépris et la proscription de ces registres sous l'all^a- tioD que ce sont de vieux comptes^ auroient été aussi impar- donimbles que la destruction à'ancUns monumens eu de vieilles médailles. c On y voit les motifs qui ont déterminé à accorder les oc- trois ou à ordonner les taxes , les circonstances critiques où ces impositions ont été établies, l'emploi qui a été fait de leur produit dans des temps d'ordre ou de troubles, les genres de travaux auxquels les fonds ont été appliqués, le prix des ma- tériaux et des salaires pendant plusieurs siècles, des détails précieux sur la Topographie de Paris, des transcriptions de contrats de vente et d'acquisitions de terrains destinés aux travaux publics. € UhisÉH^, les sciences et les arts réclamoient également la conservation de ces Registres, ainsi que des objets déjà remis au Dépdt Domanial, et l'on en fera plus particulièrement connottre l'importance dans le compte général que l'on rendra au gou- vernement et ''au citoyen Camus sur les Archives de la Ville, c Les états de ces différents comptes ont été rédigés dans la forme de l'état n. 6, et ils sont réunis dans ce cahier au nom- bre de quatre. • Le 1*' pour les comptes des aides y dons^ octrois et for- tifications, depuis 1425 jusqu'en 1679. Il comprend 103 re- gistres et 30 volumes de copies. On ignore la raison pour lé^ quelle on n'en a pas trouvé la suite. On rendra compte des éclaircissemens qu'on aura pris à cet égard. « Le 2« pour l'octroi accordé à la ville de Paris, par lettres 16 nULLETliV UU BIBLIOPHILE. « patentes du 14 décembre 1499, pour la reconstruction du € Pont-Notre-Dame. Il comprend 7 registres. . « Le 3« pour Toctroi accordé à la ville de Paris, par lottr^s- « patentes des 27 février 1552 et 17 février 1^57, pour lesfor- • tifications de la ville; il comprend 15 registr^^. « Le 4*' pour un octroi accordé à la ville de Paris« par lettjres- « patentes du 27 octobre 1601, pour les constractioos. du « Pont-Neuf, de THôtel de Ville, des fontaines pul^liques, et « autres travaux dans la ville. Il comprend trois articles. » ,12. État dedifférens objets qui se sont trouvés aux archives de la ville de Paris , et qui ont été remis au citoyen Gheyré, dépositaire de la section domaniale, le 6 fructidor an \u . Premier objet. -^ État de terriers du domaine de la vUle de Paris, 9 vol. de 1539 à 1767. — Deuxième objet. ~ État de registres de baux à loyer, à cens et rentes de ngtaisoQs et héri- tages dépendais du domaine de la ville de Paris» 24 vol. de 1486 à 1722. — Troisième, objet. — État de trois cartons coi^- tenànt pièces relatives à la construction du quai d'Orly, .^ux remparts et à la place et statue de Louis XV, — Quatrième objet. --« État des registres pour servir à TenregistjïeiQent des mandemens des différentes dépenses de la ville,, 11 registres de 1729 à 1789. — Cinquième objet. — État des regjLstres du contrôle de la caisse de la ville, 9 vol. de 1765^ 1772. — Sixième objet, -^ État . ides ULventaires et répertqffe^ qui se $^ trouvés dans les archives du ci-devant liureau de la ville , 4voLdel583à1684^, ., . . , . ,,.,,.: Comme on Ta vu, dan^ les. observations qui prépède^^ l'état n« 6, la seule lacune important^ ^ue. les coinmissairjçs réparti- teurs ai^t eu à signaler en 1798, dans les ancienneif$ ajrcJhives de THôtel de Ville, est celle des comptes du don^ine do^t )es originaux manquoient depuis 1424 jusqu'en 1721. L'on verra, dans la seconde partie de cette notice, combien ces lacunes sont considérables auîourd'hui. Ls Rotx'BELiifCt. r ¥ VARIETES BIBLIOGRAPHIQUES. ■th>m MiotiHotu •— Joifpky ou VBêclavf fidàle* 1671^1705. — Joseph, on VBsdave fidHe, p^ême^ A Tarin, chez BenoUt Flewry et Julien, Le Urun, associez. ciDCiCLKkix^ iii-12 de 4 fplios liminaires et 1 79 pages. Tel est lé titre d un livre que M. Bninet annonce être devenu rare, parce que les eiemplaiX'es en ont été retirés du commerce. 11 fut vendu ^ fr. chez Baron. Ce livre si rare a eu néanmoins trois éditions bien constatées, si pas davantage : Je les possède toutes trois. II. en est deux qui portent la souscription de Turin, 1679; elles sont faites Fmie sur Tantre, réimprimées patgê pioiir page et lig^pour ligne; mais les 'fleurons et vignettes sont différens. Les lettrés grisés vaiient, les abréviations d^une impression* disparôhsënff dans Tautre, enfin d'aotcies s^e^ t]^))Ographique^ prouveîit k l'évidence la divei-sHédôs éditions. > « ' . ..^4^. 'La troisième réimpression présente sitr te titré la spKëre cé^' leste, tèniie'par une main sortant d'un nuage, avec cette indi- cation : A Bréda, ehez^Picfrre ^' lean Jacques, imprimé ëoùs M ]H«sse. M. Dcc.v, pet. in- 11 de 4; foliofe et 177' Jmges; Ttexécu- tion typographique a quelque dbobe de plus élégant, déplus co- quet que les de^x éditions précédi^te^r toutefois il s*y trouve quelques fautes : oiï remarque entré autres qu'au bas d^ 'h page 72i le ver^s suivant» été oublié : • 'm « J*ai sttjè4 . de 4a oraiftdfe . m\mi qu'elle w iflata. - k ' ' > « r>'« Le poème de V Esclave fidèle a pour père dom Morillon^hé^ nédictin^ oublié par toutes nos biographies, mêmes universelles, * 2 18 BULLETIN DL BIBLIOPHILE. qui enfanta péniblemept cette oeuvre » la seule qiii nous soit restée de lui. Ses confrères, dit-on, s'emprèss^enl dte faire disparoitre ce fils unique, et d'en anéantir toutes les traces et tous les souvenirs qui purent leur tomber sous la main. , On ne voit pas trop loin d'abord ce qui a pu soulever cette inimitié des doctes bénédictins contre TinoiTensif Joseph, Ce n'est sûrement pa^ l'effet d'une pruderie trop susceptible, car le père Morillon avoit prudemment dissimulé les passages sca- breux où l'épouse trop passionnée de Putiphar fait à Y esclave fidèle des avaxice^ infîhiment trop pononcée». On «en pe«t juger par la manière dont Hauteur tei^iné la scène £^ico»nueyeût^e îosepli.ét Ifli damie qu'il non^ë Osme^ et i^i^ vient d'étrëréMi poiissép av^ecperte : > ■- , .:..}.* r ^ > ... « A ces mots, possédée autant qu'on le peut dire ,^- . .. \ - « Du démon de î'amoui^ qui la presse et l'inspire, ■ r. .^' •«>'•; Elle feit\ittettor£^QtMésyelàptidéW,\ - ^ i^ ^^ ''^ ' -^ ^.. :'.) .^..« Etqiitmai*q«è rext3èsd6Sâl]friit|àlôaâ'di^iiF« i\ - !.:;>.^ - . / . . ..f;^6Si;^rémai|t.çe^6tdkrDuiiée intéressée^ fjçur.la conserver intact^., à;l% destriioticnl d'Atùé cfeu^re; aussi tQjWç.par le,^4yle qu^îbqrt^qpQ.par sea détails» .etiqui ne fnré« ^^tfiÂt.ri^ ^ jiai^^nie atjeo^adbautetic.otjftispiiltoté.du sujet; Si t^l (ut )ei:bt|t y|Uj^ se; prDpK^aoiirljiÙueirii^leongiëgHdan^^ it'n.'fi ^k queJoiMeBoeni atteinly.piiisqqeJe poème dù'iP, MorQlop eût naturellement été oubËë par sa médioidi'lté^^'tamlis^que lies efforts tentés pour le détruire lui ont donné une réputation de rareté et de.eurioftité'qui' luî<>vaat' une sèoènde^ vie'que toutes les bibliographies et lès catalogues ne manqueront pas de prélonger. - ' 'k • -:. l .. - '.«' ■ i ^. fi!'-. ' ' . Ce n'est pns'totïfefois la pensée de la médiocrité Viïipiit^d^hWl BULLirriN DU nBuoraiLB. ^ ton reconnue du poème, qui domne dam raverdsjement du uln^ire m UcUur, dans lequel on retrouve des préventions mmni {zxmiÀe% au style de Joseph, qu'on poui>iy>it supposer quecesl son père qui parle. « Je le trouvai (le pôëwie) A plein * de feu, dit te litoaire, ^ si bien digôi^, qoe je le jugeai digne * dô paroîfrtf au \ovlv Je m dirai rien de l'auteur..... Ses * vers parliml asse2 en ga faveur, et on pe«t jogef par la ferce « de son style et la beauté de ses pensée, qu'il né fait qœ ^ « «>aps de maître. » KetibeureuseiDefvt Dom Morillon n'a &i| ^mm\ deees coup» de maître, et nlrtre conscience, non plus fû« aos tablettes, ne sont pas trop charj^s de ses^œuvres,! Vm\xt\\ est bien eoavienli que le poéne difJoàepk ési raré^ (pe fes ^uitetfx ïe te<*ércbent et qu'il passe à de bants prh dans les ventes, nous devons dir^, pour Kédification êe9 MbKoi fkiles, nous qui avons comparé les trois édiikmt dont nou^ sommes propriétaires; que l'édition de Breda, 1 706, est la plus joBè et la seuÂe âipie de bie& figtirer dam la coUection d'uni hs^wfii^ Joseph^ qge VoltaiW a jogé 'très propre aapoèiM «pique, a, dans lotis les temps et presque dans tous les pays, tenté les écrivains, ,lô p., ^d*é^.i la duchesse 4^ Mainj^^ et :pr:^cWée d'un discours d.è *ï- de Matezieu. Elle avoit été représentée cinq fois en 1706, au château de Clagny, près Versailles. La duchesse du Maine yj^t le rél§ d'^2an^tA,.fenuaie de Joseph, seulpersonniige *««flin de la pîèc©; Maron le père faisoit /oi^/>A; M. MaUueu 26 BULtBTIK 00 B16LI0PB1LB. p^re, Juda; le marquis de Roquelaurcy Siméon; et le marquis de Gondritij Pharaon. Le 10 décembre 1710 eut lieu la pre-^ mière rciprésentation de cette pièce aux Françoâis; elle n'y fut jouée que onze fois. Nous comptions déjà en France deux anciennes tragédies de Joseph; l'une, ^Antoine Tiron^ en cinq actes» en prose, tra- duite du latin de Macropedius y et jouée à. Anvers en 1664 ; l'autre, intitulée Joseph le Chaste ^ en cinq actes, en vers, par Montreaxy sous le pseudonyme d*Olenix de Montsacré^ im-' primée en 1601. Enfin, les vieux auteurs des mystères et mo- ralités n'avoient eu garde, conune on le pense bien, de négliger un sujet si éminemment moral et dramatique; aussi a-t-on trouvé dans ta belle et riche bibliothèque de Gaignat (n<» 1908} une moralité intitulée : la Vendition de Joseph^ ladiete vendition figurant eelle de Notre Seigneur J.^C, mise. en ryme française et pur personnaiges. Paris, Pierre Sergent (sans date), in-8* long et étroit, caractères gotiùques. C'est sans doute à la suite de ces moralités qu'on fit des cantiques populaires sur ce sujet saint, entre autres: L'/fiVto/re de Joseph, mise en cantique, sur l'air de la Samaritaine, ou Jéius plein d* amour extrême, Lyon, André Molin (sans date), in-12, 24 pages. Les pièces latines sur le mème^sujet sont inn(Hnbrables ; la plus ancienne que nous connoissions Ait C(unposée'en 1636, et imprimée l'an suivant sous ce titre : Comoedia sacra, cui titulus. J-osephy ad chrlstianm j uventatiè institutionemjuxià Iocqs inven^ tionisy veteremcjue artein^ nunc primàm et scripta et edita^ pei* Cor, Crocum Amsterodami Ludimagistrum, Antverpiœ, ia sedibus J. Stoélsii, mbxxxvii, in^-S"", 32 folios non dtifiÎDés. Vint ensuite la tragédie de Josephus, de Cornélius Schonaus, impri*» mée avec cinq autres, Harlemi, 1592, in-i8. Les plus nouvelles de ces pièces latines sont celles du jésuite S.-F. Le Jay, professeur d'éloquence au collège dé Louis^Ie-- Grand (1). ^ A. D/ . ^■. (i) Dacomet (f^(e de Voltaire, p. 16) raconte tpie le P. Lé Jaf étoit pr6fés-<~ I aear de VolUlre en 1705 au ooUége Lquis-le^Grand, et q«e le jeun^ Ai^ouet LETTRES DE CHARDON LA ROCHETTE ET DE BARBIER. CHARDON LA ROCHETTE A BARBIER, BIBLIOTHÉCAIRE BU CONSEIL b'ÉTAT. Troyes, 8 pluTidfle an xii (29 janvier 1804). Cher et ancien confrère , je vous avois prié de me marquer incessamment la détermination du Ministre touchant la propo» sition que je tous avois faite, parce que mon opération s'avance et qu'elle seroit presque terminée sans un incident qui m'a pris dix à dou2fe matinées ; c'est qu'au dessous de la bibliothèque il j avoit une salle où étoient empilés au moins dix mille in-folios et in*quartos, qu'il a fallu faire déployer successivement et examiner. Pressez donc, je vous prie, M. Locré d'obtenir du ministre une autorisation pour choisir dans les bibliothè- ques de Troyes et de Dijon les ouvrages de jurisprudence ou de littérature qui manquent à celle du conseil d'état, 11 faudroit dresser une liste des ouvrages dont le besoin est le plus urgent ; mais il ne faut point dans cette liste remonter au dessus de 1740 , car depuis la mort du président Bouhier, on ne trouve plus rien qui vaille , et l'on pourroit écrire sur la porte de sa bibliothèque, après son décès : Les oracles ont cessé , Car Boiihier est trépassé. Vous concevrez , mon cher ami , que pour travailler pour vous, il faut que je puisse produire au préfet une autorisation lai préféroit beaucoup le P. Porée, qui lui parloit davantage de littérature. Un jour. Voltaire fit au P. Le Jay une réponse teUement impie, qu'elle scaB« dalisa toute sa classe. Le professeur descendit de sa chaire, courut à Vol- uire, le prit au coUet, le fiecoua fortement, et lui dit : « Malheureux, tu aéras un jour l'étendard du déisme en France ! » (t) Nous sommes redevables de cette conpoQunication à Tobligation de M. Louis Barbier, sous-bibliolhécairè du roi au Louvre. 22 BULLETIN DU BIBLIOPHILE. (ia ministre, afin que dans le rapport que je ferai avant de quit- ter Troyes, je puisse dresser deux listes pour lui être en- voyées; Tune des manuscrits et des imprimés dont j'ai pris note , et sur lesquels la bibliothèque nationale fera son choix ; l'autre de ceux que le gouvernement se réservera pour celle du conseil d'État. Si vous m'en croyez , mon cher ami » vous adresserez vous- même au ministre , sous le bon plaisir toutefois de M. Locré , un petit mémoire sur cet objet. Youj» lui marquerez les besoins de votre bibliothèque , la presque impossibilité où Ton est au- jourd'hui dé trouver, même en les payant fort cher, beaucoup d'ouvrages qui ont été lacérés, brûlés, pendant le règne du vandalisme, ou que les étrangers nous ont enlevés , non pas à main armée , mais avec une main pleine d'assignats , d'assez mauvais aloi, comme vous et moi le savons trop bien , à nos dépens, s'entend. Ajoutez que, comme mon ancien collègue au conseil de conservation, entretenant une correspondance ac- tive avec moi , vous apprenez que je me prépare à lui faire un rapport sur une des plus belles bibliothèques qui existent dans nos départemens, si l'on excepte celles de la Belgique et des nouveaux départements réunis sur la rive gauche du Rhin. Faites surtout observer que si , avant mon départ de Troyes et de Dijon, je ne constate moi-même l'existeiice des ouvrages mi^ en réquisition, les bibliothécaires ne manqueront pas de le nier. Pesez tout cela ; je vous prie , cher et ancien collègue , dans votre sagesse, et battez le fer tandis qu'il est chaud. Je vous salue et vous embrasse de tout mon cœur , Chardon la Rochette. BARBIER A CHARDON LA ROCHETTE. Paris, a pluviôse an xri (t*»" février 1804). Que pensez-A'ous de moi, mon ancien et cher collègue? De^ vois-je garder un aussi long silence sur l'important service que vous vous proposiez de rendre à ma bibliothèque. Je l'ai gardé UULLiSTIft DU BiULlOPUILX. jtd ce long sile0Ç6 « p^pç^ que jféUi% indigné de ne pas entendre parler à moo ebef du résulUide In coaférenoe qu'il deiroit avoir à ee sujet avec le minisire* Je romps aujourd'hui ce silence , sans nvoir rien de positif à vous aanonear. Ce petit événement ne sera funeste qu'à moi, puisepi'il me privera de bons livres ; maip que frire, quand on a à parier de littérature k un fonc* tioanaire semblé des travaux de sa place, et de ceux auxquels il se Hvire en particulier ? Puis*je tous les deux ou quatre jours aile? frapper ses or^Ues du nom de l'hcMmète commissaire qui a si bonne envie de nous obliger ? Je me contente de rappeler , moQ affaire h son secrétaire, et j'ai le désagréoMUt de. voir que Tua ne s'en occupe pas plus que l'autre. Quittez donc la ville de Troyea quand vous le voudrez ^ et n'y prolongez pas votre séjour pour attendre une autorisation qui peut-être n'arriver^ pas. Je toucberai demain le reste de votre arriéré et le mois échu. Ainsi il y a de l'ordre à la doo^tabitité du ministère de Tintée rieur. J'ai lu avec beaucoup de plaisir votre Heerketu. Ce brave homme était un insigne faussaire. Je n'ai de lui ici que son voyage en Italie. L'abbé de Saint-Léger lavoit aussi , ainsi que deux ou trois peines de sa, façon. Les auteurs du Dictionnaire his- torique italien le font mourir en 1780; Marron m'assure qu'il n'est mort que vers 1793- Si vous eus^ez é^it votre article à Paris , vous endssiez pu y joindre l'indication de ses principaux ouvrages. Salut cordial , Voire affectionné concitoyen , Barbier. BARBIER A CHARDON LA ROCHETTE. Paris, 12 pluviôse an xii (2 février iSOi). Votre dernière m'a été remise, ancien et cher confrère , au moment où je venois d'en déposer i4ne pour vous dans k fatale 24 BpLLnTIH DU OlliLfOPfllLR. botte. CeUeH3i s'est trouvée tellement conçue que vous aurez pu la regarder comme une réponse à la vdtre. Je* vous écris ctéanT moinjs aujouard'hui, parce que j'ai pu enfin dire un mot à notre chef de notre malheureuse affaire. Il en a parlé la semaine deiv nière au ministre , mais conmie votre nom ne lui revenoit pas à la mémoire, il n'a pu ^i recevoir une réponse positive. Bien au contraire , le ministre lui observa qu'il s'agissoit peut-être d'un de ses commissaires dont il étoit mécontent et qu'il étoit sur le point de rappeler. Il parott que le ministre vouloit parler d'un sieur Montricfaard ou d'un P. Maugerard. Voilà les non^s^, que mon chef m'a cités, heureusement le Vôtre sonne autrement sous tous les rapports. Le citoyen Locré m'a promis de parler de nouveau au ministre dans les [H'emiers jours de la semaine prochaine. Ainsi, vous m'obligerez de prolonger votre séjour à Troyes. le vous prie de ne pas oublier de parler à M. Morelli, lorsque vous lui écrirez /de notre Léonard Philaras comme traducteur latin d'un catéchisme composé par je ne sais qui en grec vul* gaire. II n^ seroit agréable de pouvoir placer dans mon sup- plément une note détaillée sur cet ouvrage et de pouvoir citer votre nom et celui de notre ami. Notre savant Millin tient si mal son Magasin , et est si peu attentif à servir le public, qu'il est menacé d'être supplanté par Suard , M(»reIIet et autres soi*disant auteurs d'Archives litté- raires de l'Europe dont le premier numéro a paru l'un do ces jours. Je n'ai pu encore ,me le procurer, et je veux voir, avant de m'y abandonner, si l'ouvrage contient quelque article des auteurs célèbres qui ont fait placer leurs noms dans le pros- pectus. Vous savez comment se font les journaux dont les cou- vertures contiennent des anponces aussi pompeuses. J'ai donné ce matin de vos nouvelles au citoyen Jacquemont ; sa santé me paroît bien délabrée. Il a été charmé d'apprendre que vous étiez toujours à votre poste. Il a reçu la lettre que vous avez écrite au ministre. Il seroit peut-être convenable que vous lui adressassiez en ce moment quelques réflexions sur l'état dans lequel vous avez trouvé les bibliothèques de ïroyef^. BULLETIN DD BIBLIOPHILE. $5 Ce seroit un moyen de le déterminer promptement îi'VObs char- ger de me rendre le service dont votre amitié pour moi vous à donné l'idée. . • . • Votre affectionné concîtoycit , Bàrmer. NOTICE SUR UNE ÉPOPÉE CHEVALERESQUE INÉDITE. Pdrmi les bibli^othèques germaniques les plus faites pour at- tirer les investigations des érudits françois, noosf sigôalerans cdle de Wolfenbuttel ; elle possède des manuscrits du plu» haut intérêt pour notre histoire et pour notre littérature* Défà on excellent travail de MM. Martial et Jules- Delpît, inséré dans le tome XTV des Notices et extraits des manuscrits, a &tt GOi^ noitre en dé^l un volume des plus précieux pourThistoirede rAquitaine, lorsqu'elle étoitprovinceangloise^ •Aujourd'hui nous parlerons d'une copie d'une de nos épo* pées chevaleresques les plus dignes d'attention. Il s'agit de Guy de Warwick; jusqu'ici M. Paulin Paris n'a mentionné aucun manuscrit de ce poème, dans le cours des cinq volumes si curieux, si pleins de choses et de véritable éru- dition qu'il a consacrés à faire connottre tous les trésor^ que renferme le département des manuscrits francois de la Biblio- thèque du roi. n existe une vieille épopée angloise dont ce paladin est le héros; elle n'a point été imprimée en entier; Warton {Hist. of engL poet.y t. I, p. 151) et Brydges [Srit. Bibliogr.j t. IV, p. 268) en ont fait connoître quelques morceaux ; il est sorti en 1829 des presses particuli^es de Middle^ill un volume qui en donne de small fragmens, et un rifaccimento en prose a paru à Londres au commencement du seizième siècle, sous le titre de : The Booke ofthe most viftoryons prince Guy offf^arwick. 25 B0IXKTIN DU BIBLIOPHILE. Le fond du récit est VOi^aria Guidanis 4e fVarwick, ex tcrip^ iis Girardi Cofttubien&is in Ubro de ge^tis regum fVesUSaxQnijm» que Hearne a insérée dans' ses collections historiques; un%n- cisci^iiMl'Exetçr, nommé Walter, écrivit sur le même sujet, en 1292, un ouvrage si bien perdu qu'on ne sait s'il étoit en vel^8, en prose, en anglois ou en françois. (Voir Delarue> Barder et Jongleurs 9 t. III, p. 249.) Le poème françois est resté inédit ; arrangé en vile prose, il a eu deux éditions, Tune de 1525 (Paris, A. Cousteau) est un in- folio de 94 feuillets; unexemplaire s'en étoit payé 24 fr. chez le duc de La Vallière, mais depuis il s'en est vendu à 1,000 fr., et chez Héber, à 40 liv. sterl. 19 sh. L'autre édition (Paris, J. Bon- fens, vers 1550) est un in-4° moins précieux, mais to^jours d'un grand prix. On eo trouve une analyse dans ^ Mélanff4 d'une grande bibliothèque^ t. X, p. 63'»121, (Voir anssi le Cmi- leman'smagaz.i Aëc. 1828.) Ceci posé, nous passerons à la description du manuscrit dç Wolfenbuttel. Il en a déjà été question dans un )oqrnal allç* luand; mais ce. genre de publications obtient en France une pu* blicité si bornée que les détails que nous allons dopner auront tout lé mérite de la nouveauté. C'est un petit in-foKo de la fin du treizième siècle, sur pArchen^in ^sez grossier \ il ^t k dQu^ colonnes de 24 lignes cbucune, il renferme 96 feuillets; le pre- mier manque, et le 97^ ou dernier de tous e^t abs^pt. Le 93* est tout-à*fait déchiré. L'histoire de Guy se termine au feuillet 85 ; elle est suivie de celle de son fils ReynbroUi qui a été, dans son enfance, enlevé par des marchands russes. Après un prologue que nous n'avons pas en entier, le poète s,*exprime ainsi : . Puis le tens que Dieu feu ue Ëstabli feu la cristiente Sunt aventures muU auenues Que a tote gent ne sunt sues Pour ceO'deit hom mult cnquoro Kl pener soit de bien fere Et de aprendre bons esperimens De mutt valant à bones gens. BVUSTIN DU BIBUOPBILC. 127 Am dÎT-neuvicrne ver9, il aborde $on sujet : De^afeoQntetolomB parler ■ *• Qui en son tens Ûst à priser Et de vn soen seneschal Qui muU estoit pruz et M. Le comte, c'est Rohaudr le père de la belle Félize -, le séné- chaU c'est Sewald , le père de Guy; le poète dépeint la puis- sance et la richesse du comte , l'incomparable beauté de sa fille. En Engleterre vns quens auoit En Warewyk la cite manoit Li ^uens Koiiaud ot a nnn MuU feuz riclie«t noble baron Vne fille ot de sa muiller Sa grant béante ne pas conter. £( il ajoute : Le Tîs ot blanc et colorée £lle né toit pas moins instruite que belle. Huit feu sage de sopbistrie De re«»rike et de grawna^. Guy devient épris de Félize : c'est fort naturel ; il veut d'a- bordy par ses exploits, se montrer digne d'elle : c'est très chc- Taleresque; il lui fait ses adieux. Guy dist Feljze ne Toub bastez Vncore nesUis d'armes prisez Ne nestes p^ de plos yalur. Notre héros s'embarque, passe la mer, arrive à Roiien ; il df^end que la belle BlftuoJbefeur De Alémaigne.fille al emperour Vn tornement ad fet crier. ^ • H s'y rend, et remporte le prix. Il parcourt ensuite la France» rAlIemagne, l'Italie, Ni ad turnoiemeni n'estour Ou il ne seit et oit la fifur. 28 BULLBTIfl DU mUIJOraiLB. , Ck)uvert de gloire, il revient enfin dans sa patrie. Il est ao cueilli avec tous les honneurs qui lui sont dus; le comte Rohaud lui offre la main de sa fille. 9 t Guy respond ?ostre merci Par seint esprit ieo Tousdi Mieux la voyel eu sa chemise Que la fille lemperor di Pyse. Les noces se célèbrent avec une extrême magnificence, mais quarante jours après, Guy vient à penser que sa conduite n'a pas toujours été exempte de reproche. ' Et cuîn tantz hommes ad occis Et destruit plusors pais. Il fait le vœu de se livrer à la pénitence et d'aller à Jérusa- lem. Il s y rend en secret, et après de nouveaux etéclatans faits d*arme, il retourne en Angleterre; il trouve le pays dévasté par lés Danois; il les met en déroute, il tue le géant Colebrant. Le temps qu'il a consacré au repentir n'étant pas entièrement expiré, il se retire dans un ermitage, il y vit inconnu, des racines forment sa seule nourriture. Bientôt il tombe malade, il sent sa fin approcher, il mande son épouse, il lui envoie la bague qu'elle lui a donnée lorsqu'ils se sont séparés. Félize trouve le héros au moment d'expirer. Il sort du cadavre une fleur : > » > Elle jetta tant de douzour. De tûtes les espices del mund Et totes les douces choses qui sont En vn lieu feussent assemblez. Cette odeur guérit les malades qui la respirent. On veut por- ter à Warwick le corps du héros, mais trente guerriers des plus robustes ne pemrent, en réunissant leurs efforts, parvenir à le faire bouger de place. Félize ne survit à son époux que quarante jours ; un même tombeau les réunit. Seygnours ore auez oy de Gy Cil de Wanvik le hardy. \ BULLETIN OU VIULIOPillLK. S9 Un fidèle ami et compagnoa d'armes du chevalier , Thierry s'empresse d'aller en Angleterre; il y construit une soroptueusç abbaye sur le tombeau de Guy, et le poète achève en ces termes son récit c Ore lerrom de Gy ataai A dampne Dieus le comanc Et a sa mère ensement Si noas défendent tonrmebtv Amen. î^ons avons dA nous borner dans tios citations ; nous avons devant nous des fragmens très étendus de ce poème sur lequel nous ne nous engageons point à ne pas revenir , èar il nous semble présenter tout le mérite qu'on est en droit de réclamer d'un trouvère. G.* 6r. ■*^ Le Serih , ou Mémoire du sieur Boulanger ^ ancien chi- nu^eo-major en chef de l'hôpital militaire de Metz et pen3ionBé de sa majesté; contre M. le baron d'Huart, anciça capitai^^eL d'uifanterie et chevalier de l'ordre royal ^ nwHtaire.de Sainte- Louis, Mete,. veuve. Antoine^. imprimeur du roi (1786),. iit-8.% &9p^«, d^mirrel., dos de mar. du Levaqt, fiU.et,coinf« (^W exemplaire.) i : . »' > -• Voilà la première fob que nous yoyop^ indiqué cet çpdseule qui est resté jusqjilci inconnu auji l^ibUojjraphes.. ]>(ous le trou- vons anooncé sous le n<> 772 du catalçgue de feu M**^, Paris, 1M5, et.accompagné d'une^ Notice que dous croyons dey:oir r^rodqîipe» e» y ajoutant quelques, nouveaux détails* GeJlé- moire. naériteroit d'être réimprinié dans, un recueil de^.^^^i^iç^j célèbr^& , vu s^n. mérite e t , son .eptcess^vè rareté . rr Vpî^; JK Notice: u t:j..4 . .«/Uia serin, échappé de sa cage, s'étaptréfugié chqz le baron d'Huart, cpluirci refpsa^de le rendre à son maître,. pr4.tjBpd|^ ^'il le>pos§^)it dçpvis lonç-tempf , et que.çq n'étoit pas le mêœe;aiseap>qÙ€f celui qu'on réclanxoit- De. là, procès, çnfpf^t^ et appel au. parlement, Juzan de la Tour, pélèl)fe avocate 4e o. âO BULleTtNDU BIBLIOPHILE. I Metz, auteur dé ce Mémoire, chef-d'tfctivre de bonne et fine plaisanterie, y a répandu le sel atti(|ae à pleines mains ; il est impossible de mieux manier Tarme de la pl&ièanté^lé et dit sarcasme, et de soutenir l'intérêt dans un sujet qui eh pa^oi*** soit peu susceptible. Le baron d'Huart perdit son procès, qui lui coûta plus de 30,000 francs. Harcelé par des plaisanteries, il eut beaucoup de duels, et finit par a)ourir,de chagrin. — Ce Mémoire excita tellement l'intérêt général par Tesprit qui y règne, qu'il s'en fit quatre éditions dans la même année» et néanmoins il est resté inconnu* aux i)ibliographes, à cause de son excessive rai'eté, le baron d'Huart en ayant racheté et dé- r' • !'■'*'. .'•■'1 * truit tous les exemplaires qu'il put se procurer. Cette petite pièce, par json çièrîte et son extrême rareté, est digne d\)çcuper une place distinguée dans le cabinet d'un bibliophile. >, Ce Mémoire a eu, dans la même année, quatre éditions sor- ties des presses de la veuve Antoine : la !'•, in-4*, 43 pag r'&ghkt ë'est lefactum distribué aux magisttts ; — la 2«i in-S éS pàg.; -^ià^^*, in-»<», 59 pag:; — la 4-,' W^-S-; SOilftg. ^ Ces; detti deriiièires ont le cki-actëre plus petit et mollis e^pfecé ^èf celiij'de lît 2* édrtron: ^ Nous avons vn ces cpialre édition» dàifs le' cabinet d'un curieux qui avolt' éû bèàUCéup de peitie'î» les réunii*; Dans ïe pays même, on riepoWroiis^èfnprôciîtW ofn exemplaire que par un heureux hasard. ''•'1È[/T«^siér,- dans son lEîm' sur liiTypogi^àphièUé Mit, ne parie paé -de ce Mémoire à IVrtlclé de la Venté Antoinei 'i- ''If'^égïn (Ëiôgrkphiedc Jà MoseMè)/WdH-dé Wîîrtè* fe péri âë%6U suiVàns .'uc Jriian àë là'l^ôtir; iV66àt''afl parïé-^ nfent'de Metii (jui a jôuï daîis 'lé sjètte déi'iilër'y^e hklt^è-fé^ fiiWiiffôn. i» - Jï tie "parlé i^as dtf Mémoire^ àiit lé' iefm ^^^ * t^bkil rexîstètiôe, autr^erit il h'èùt'pàs' omS'dJéii fiiJre^ mention. : •> : i ^''Vïi yleniafd; qui W habité Metz; éri i tSS, 'ridui à cénfirmé ffekkcHtride;dés rehsèigneniens de la Notice, fet ttôtfe à «ôbté Ptmëbdote suivante poàrprbuver etmibrén ce protJÔSioeèii^'d^ riltVéhtïort publîqtie : M; le baroh d'tlaart éiàrït iàll« éi -Verdiiiw Vdlé'i qttînielieu'es dé Met^, à l'époque de son pr^éèi"; .elhtw trULLETIN DU BIBLIOPHILE. 31 au spectacle '|>eûàaiit l^èiitr'âciét il fut reèoliDu par Quelques personnes, et aussitôt l'orchestre se mit à jouer Tair de Favart : Le cœur de ma lYanette^ qui est celui que chantoit l'oiseau objet du procès. M. d'Huart sentit Tallu^ion, et quitta aussitôt la salle» furieux de se voir ainsi harcelé partout où il se pi^ésentoit. Nous avons cfu devoir attirer l'attention des curieux sur celte petite pièce, restée inconnue' à cause de son exceftive rareté, et qui n'a pas été répandue hors du Heu du proches, H qui mérite cependant d'être distinguée et recherchée par l'èir prit qui y règne, éi à cause du singulier procë^ dont elle Ail ' î .* M'I.'t ' > ê I » > .*->!'> f.'Jri ,-.'!* lo • I • <■ i^ *j /• « j 1 " i« • » <^< k »... ' ' • * ' • • • • . • - c . ; ! « • ,' I . ) » « ; f ; ; '■ •■••->.««*, ,, ''11. ! • ' -*•' ' . i\ î r>> i t. * > • 1»B UTTBHATUAB, d'hISTOIBS» ETC., QUI SB TROOTKWIr BVf VEIVTB A lA LIBRAIRIB DE 1. TBGUENBR y PLACE WJ LOUVEB. * N* |.r._j^yvv„.,^ 1845. 1 AffeCttiôns âts dWers amans, faicles et rassemblées par Parihenios de Nicée, et DoinridLnnelit mises en firançoy s (par Jekan Former}. Paris, 1743, in-8, mar. vert, fil. tr. dor. (Ancienne reliure.). . . • 15— § Exemplaire de M. Nodier. 2 I«'AvocALTP8E de Meliton» oa AévéUtion des mystères cénobitiques, par MelîtOD (par CI. Pit]»oys). SaincU Legetf 1665, petk i»-i3, v.L, fil«,.fr(mt. gravé. (Jifci^- ler.) ..•.'. 12—1 Lç titre gravé po^ 1665 et le titre Imprimé 1668. i AmÉRtiagkANiè cooaœdîœ nop^^em , coin coiiiRiBntariis BBÉÎqais et v^Ide utilibas ad ea quse prius eioûsa Fucr runt aiidilis» i]idicei|iie copiosis^kno oroniom quœ * ammadvertere oportet. Ftùrenti(6f per kœredes Philippi Jimimf0om0'B4duiiiiiy iSi&^ memm frbrimriQym'it v. f., fif., tr; dor. . . . . . . . . . • 35 — » Magnifique ex^pbire de cette rare édition, conforme de tout poiat à la des^iptk» de M. Branet, ^ualrièmi^ édition ^ iV^u^/, t !•', p. 172. 4 Art D'ARv:iQp:;riQti:^» couiÊ^ra^ toute ^Hmentioiiy très singulier et commodei tant pour Tart militaire que au- tres caleulfttions (par €. Brassière). Porér^ 1554, ili*8» dos de mar. bl. (Âam5 deïit. doubl., fil., tr. dor. (Ginaîn.) Rare. 1 5 — » 19 CoMMiNEs (PA. de). Ses mémoires, édition publiée par M. Godefroy, augm. par l'ajjfeé Lepglet du Fresnoy. Londres {Paris)y il Al^ 4 vol. in-4, v. m., portr. 150-r-» Exemplaire en grand papier, avec les portraits d'Odieuvre* Bonnes épreuves 20; GoNsirrLiibR b'ÉTAt (le), ou Recueil des plus générales considérations servant au maniement des affaires pu-^ bliques, divisé en deux parties. Paris {HolL, Elzév,), ' 1645, in-12, v. f., fil., tr. dor 24 — » Si David. Antiquités d'^Herculanum , gravées par F. -A. David^ avec leurs explications, par P. Sylvain M. (Ma« réchal). Parw, 1781^.8 vol. in-4, v. mar., fil., tr.dor^ BO— » Très bel exempl. en grand papier; très belles éijr^uYes avant , la lettre. " * 22 Denye (Jean). La vérité de la religion chrétienne dé- / montrée par ordre géométrique. Paris, 1717, in-12, "" -mar. rouge, fil., tr. dor. ..*...•• 8 — » Aux armes de d*Âguesseau, avec une longtte lettrç autographe de Fauteur, ^i lui fait hommage de son livre. . 23 DiîBAifD.Hisltpîra dit- seiziiènie siècle. La ffaytp 1734, 4 vol. in-t2, v.m. ..•....•', 16 — » L*un de ces bons livre», trop négligés aujourd'hui, et dans les- quels on trouve cependant bien des renseignemens, bien de» dociuiiess, bien des fiiits ignorés, et que Ton ne trouve que là, 24 Escale (le cfievalier de V)'. Alphabet de rexcellénce et perfection des f^mes, contre l'ipfame alphal^ de leur imperfection et malice. Paris, Nicolas de la Vigne^ 1 631 ^ jpet. in-12, mar. bleUjtr. dor. (Dccru.) • , • 21—-*» tULLtTlIt DD BIBUO^HILS. 97 35 ETBBimBS (les) de la Saint-Jean (par le comte de Caylus, Maurepas, etc.), 4* édition. Troyes, veiweOudcif 1742, in-12, portr., mar. rouge, tr. dor. {Ànc. reL). 18 — • 26 EuBiPiDE. Tragédie intere xix fragmentii ed epislole, Greco'ltaliana i ii yersi , illu stra te di aniiolazion i al tetto greco, ed alla tradnzione ; con la vita de Euripide t oon un trattato sopra la utilità , ed il prégio delle tragédie del medesimo; e con la storica narrazione di ciascnna tragedia. Opéra del S. Carmeli. InPadova, 1743, 21 vol. in-8, raar. rouge, fil., tr. dor. (Padeloup.) 140— • Superbe etettiplaire. 37 ExQoisrrAE in Porphirium cmmnentationea Danîelii Barbari. Venetiis, Aldus, 1542. — Porphirii Tocea cnm Ammonii expHcatione, Joh.Bap.Rosario interp. fierté* liiSfALdtiSyX^hSyixiA^yéMn 15 — » 28 FioRAVANTi {Léonard). Miroir universel des arts et scieoces traittant de tous les arts libéraux, de diverses sciences, de plusieurs secrets et inventions, mis en François par Gab. Chappuys> Tourq^geau. Patisy P.Co' rdlat^ihSQ, in-S, mar. vert, dent., tr. dor. (Ane* rel.). tÙ— Ce volome contient : lo Miroir xnitersel des arts et scfenceSy de IÇ L. Fioravanti,.,.., wiit en françois par Gab, Chappv^Sy lùurangeau,,, Setonde édithn,,. Paris, P. CanHlaty iSSG, in-8», de 8 feuillets liminaires pour le titre, répttre dédicatoire du traducteur k M. le duc d^Espernon, ' du i«r feburier 1584, la tablé des cbapitres et l'extraict du priui- lege du roy, du 3 feburier ; 526 pages de terte et un feuillet blanc, imprimé en caractères philoaopliie, de 32 lignes à la pagd. L^ première édition, de 1584, cbez le même libraire, aussi in-H», a 8 feuillets liminaires et 684 pages de texte ; elle est imprimée en cicéro gros œil, de 29 lignes seulement k la page. V* Les Caprices dsM.L, Fisraieanti,.,^ traduites d*italien en fras^ çoiSy par M, Cl, Rocard, apothecaire 4fi Trayes. Paris^ P, Cavettmt^ 1586,in-So. ^ Cet exemplaire est ccâai ladiy . 15 — a» 49 BDi^umN m wmuowmsM. A2 IfwMaiau {^gidii) poematat 4* eàicU luicc. et cine&da' ilor. Amstelodami es off. Elaevir, 1663, ior 12, mar, bl. . >r. dor. (/)arift.). 25— » Dans le mômé voL Paésfet ft-mtçaim àiv&nH^ da môme. 43 Molière [J.-B* Poquelin). Œuvres de Molière, avec le içommeouire de M. Auger. ParU^ Desoer^ 1819, 9 vol. in-85 gr. pap. vél., fig. de Deeeone ei H. Yemet avant la lettre, d.*rel. mar. lilas, non rog. {f^ogel.) 165 — » Bel exempl^re ea «mnd fapibr v^lin^ ,av^ figures aYani la lettre, et trois portraits ajoutés. - i 4 Nouveau Traité de l^ civilité qui se prati<|ue en France et ailleurs parmi les honnestes gens, Bruxelles, 1675, , in»12 vél. «^ Suite de la civililé Crançoîsey ou Traité da point d'hooneun Jouxte la copU-d^ Paris {Hollande)^ 1680, ïn.l2, vilin,^ r . . 12—»^ 45 Obsèdent {Jules) des prodiges,^ plus trois livres de Polydore Virgile sur la mesme matière* Lyon^ 1555, in-8,^ V. £., tr. à. (Thompson). Jolies fig^en bois. 18 — t 46 Obsop^us (Fine). De arte bibendji lib. quatuor et arte Jocaiidi libri quatuor, accedunt artis amandi, dan- sandi practi(9R» iiefti in^retricttm.fidei^ iriiAque faceta. Lugd.'Balav. (Elzev.)^ 1648, pet. in-129 v. f., fil,, ir. dor ^ .... 16-- » 47 OiiUENix pu MojiT'SAÇBé {Nicolas de MonireuU). La Sophonisbe. BaiÊtMf Rapk. dw Pedt'^Falf 1601, iu-l2, mar. rouge, tr. dor. {Bel exemplaire^ « • . l2-^«». 48 ihxviEfL(JacifueÈ), Alphabet de l'imperfection et malice des femmes. Paris, 1619, iii-13^ v. f., fil., tr. dor. {Niedrèe.) ....,., , 22—^ Bel exemplaire vr#c.l0 front. A^ D<^n, â# 79 pag^s. 49 OKTOGRAppiA de la leogua castellana compucsta ppr li^ BIMABlIfi se mÊUÙfWOM* 41 teal aeademia 9ftpafk>la • Jtf ai^iV/y i 7 M , ifi-8y mar • rouge» tr.dor. (Jansénisle, Dura). Exemplaire Nodier. 30 — • A la fin de ce volume se trooTent 6 pltiichet eontenant det modèles de paléographie espagnole. Notre exempl. est très bean de leliare et d'intérieiir«' 50 FiUXAviciiilo (Ferrante da). La Rettorica délie Puttane composta conforme li preoetii di Cipriano da Ferrante Pallarieino. In FiUafranea (Gemhe\ 1673, pet. in-12y mar. vert, dent., tr. dor., doulilë de tabis. • 12 — • Un pea mouillé. 51 Pabcam. (Blaisey. Les Provinciales, ou Lettres écrites par Louis de Montalte à un proYincial de ses amb et aux RR. PP. jésuites^ sur le sujet de la morale et de la politique de ces pères. Cologne, Pierre de la Fallèê (/F^zevcr), 1667yin-129 mar. rouge» large dent., tr. dor. (Dura.) 48—1 Très bel exemplaire pour la reliure et la consenration. ^ $2 Bbosbu. des actions et paroles mémorables de Phi- lippe II, roj d'E^M^ne. Cologne^ à la sphère^ 1671, in-12j mar. non rogné t& — » (8 ntBcmnx. des statuts, ordonnances^ reiglements, anti- quitez, prérogatives et prééminences du royaume de laBasocbe, ensemble i^asieùrs arrêts donnez pouri'es- taMîssement et conservation de sa juridiction. Paris, Bofyan^ 1644^ in-S,. mar. vert, fil., tr. dor. {jfnc. rel.) Rare. . 27—» ^4 Relation de la captivité et liberté du sieur Emmanuel d'Aranda, jadis esclave à Alger, où se trouvent plu- sieurs particularités de l'Afrique dignes de remarque. Troisième édition, augmentée de treize relations et au- tres taillesHlpQces, par le mésme auteur, lâyde^ 1671, pet. in-12, v^, fil., tr. dor. (TAniiveiiiff.) . • 18 — » Ce volume contient un frontispice gravé, le portrait de Tautear, et deux planches qui se déploient. \ 43 ttOlXÉTin DU ilBUOPUlLK. 65 Rbmontrance des filles de TOpéra» 1 vol. pet. in*8, deini-rel • . . 4 — » % 66 Reky-Belleau. Ses œuvres poétiques, rédigées en deux tomes. Paris, Mamert Pâtisson, 1586, pet. îd-12, mar. rouge, Ir, dor. (Dura.) Bel exemplaire. . . 48 — » 67 RocoLcs {J.^B»), Les imposteurs insignes, ou histoire de plusieurs hommes de néant. Amst., Abrah. fVolf" gang (Elzev.\ \ 683, p. in-l 2, v. f., fil., gaufré, tr. dor., portr. V 15 — » 58 RotiLiN. Histoire ancienne et histoire romaine. Paris, 1740-1''52, 14 vol. ia-4, v. mar., fil., tr. dor., cartes et portr. . 120 — » Bel exempi. en grand papier, rel. par Derome. 59 Sallste. L'oraison que fait Crispe Saluste contre Marc-Tulle Ciceron, plus l'oraison responsive à celle de Saluslfe, avec deux autres oraisous dudict Crispe Sa- luste à Jules César, le tout translaté de latin en fran- çoys, par Pierre Saliat; Parisiis, ap, Simonem Coli* nœum, 1537, in-8, v. gr. ...... 30 — ■ Volume très rare, imprimé en caractères italiques. On y trouve la pièce suivante, imprimée en môme temps par le même impri- meur et en mêmes caractères : « Elégie nuptiale présentée à très noble et très illustre princesse Madame Magdelêîne, fille de France (Madeleine de France, quatrième fille de François 1er et de Claude de France, mariée à Tàge de 16 ans et morte en 1537), le lendemain de son mariage célébré avec le roy d'Escoce (Jacques Stuart V), le 1er janvier 1536 . » 4 ff. 60 ScHOPPERi [Hartmanni) de omnibus illiberalibus sive niechaiHcis ariibus hutnani ingenii sagacitate ad inveii- tis luculeutus atque succinclus liber. Francofurti, 1574, ia-S, . . 45— Charmant exemplaire d*un livre rare» avec figures sur bois gra- vées par Josse.Ammon. ! , . 6 1 Sully {Maxitnilîen de Bétkune, duc de). Ses mémoires \ BULLETIN DU BIBLIOPHILB. k3 mis en ordre, avec des remarques par H. L. D. L. D. L. (l'abbé de TEelose des Loges). Londres (Paris), 1141 ^ 3 vol. in*4, T. fil., portr., tr. dor. . 140 — » Bel exemplaire en «kanb PArism, ivec tons les portraits d*OdieuYre. Les exemplaires grand papier avec les portraits sont rares et très recherchés. (Bmnet, Manuel) ' 62 Tabula contèntor. in Sporta fragmetor... Ad caUem prima partis : ezpiicit sporta fragmeotor* mgri Egidii C^rterii... impssa in opido Bruxellensi... Annodomini mcccclxxciii. Pet. io-fol., v, f., fil. . . '. 36 — » Vol. imprimé à Bruxelles, par les Frères de la Vie Gommime, la troisième année de rintrodnction de rimprimerie dans cette ▼ille. -^ Il se compose de 2 parties : La \n 121 feuillets (compris la ta|>le et la préfkce S feuillets), la S« de 159 feuillets (y compris table et préface 2 feuillets). An milieu du Terso du feuillet 135 de cette seconde partie, se troufe la souscription suivante : Eiplicit sportula fragmenter, magistri Egidii Garterii impressa in opido Bruxellensi...H. occc, Uzlz — 38 lignes à la page. Goth. bâtarde. » On sait combien sont rares, surtout en France, les impressions des Frères de la Vie Ck>mmune de Bruxelles. Ce vol., décrit par Bain, n*est pas cité par M. Brunet, probablement parce qne sa grande rareté n^ l'a pas encore laissé paraître dans les ventes. L'exemplaire est très bien consenré. Ce livre est an recueil de décisions théologiques et canoniques. 63 Taciti opéra, edente Broltier. Parisiis, Delatourf 1 77 1 > 4 Tol. 'uk'if V. m.^ fil.y tr. dor. {Ane. reL) Bel exemplaire. 64 Tacite, nouvelle traduction par Dureau de Lamalle. PariSf 1 790 f 3 vol. m*o, v. fauve, dent.j tt*. dor. 15<— » 65 Tasso (Torquato). H Rinaldo. Fenetia^ 1B37, petit in- 13^ mar., rouge» tr. dor. {Janséniste) {anc. rel).. Pet. portrait ajouté. . 10—» 66 Tavemiicii. Ses voyages en Turquie el en Perse., nouv. y 44 OIIIXRTIN DU BIBLIOPB^LB. edit-, 1712^ 6 vol. in- 12 v. f., fil., ir. dor., fig, (Piirfe- loup,)^ • . • . 25 — » Bel exemplaire. 67 TnÉATEE du prince de Ciéner20w, Rasse; traduit en fi ançois , par le baron de Blening^ Saxon. (Composé par Carmon telle.) Pam, Sébù^tienJorry, 1571, 2 vol* in-8, titre gray., mar, citr., fil., tr. dor. [Armes dt Choiseul.). . . r , . V 10 — » peus commun. 66 Tmrence. Le grant Therenco en francoys, tant en rime que en p^ose, nouvellement imprimé à Paris. Paris, Jehan Petit, 1639, in»foK gotii.» grav. en bois mar. rouge, fil., tr. dor. {Bavàûimet.), . . 140 — » 69 TaiiiCéiiiE de Sémifamis et quelques autres pièces de Utlërature. Paris, 1749, in» 12, niar. verr, fil., tr. dor.* ^{^Anc. ret, avec armoiries, ^ ' 8 — » 70 Valantins. Questions d*araour et autres pièces ga- lantes. Pam, Ç^, Barbiri, 1669, in- 12, mar. bleu, ir. don (Dura.), *.••.•«.». 12 — » Recueil de poésies fugitives dans le goût des madrigaux dé La , Sablière. 7 1 Victoire (la) du Phébus François contre le Python de ce temps. Tragédie (4 a. v.). Où l'on voit les desseings, pratiques, tyranaies., meurtres, larcins; mort et igno«> niinic dudit Python, Rouen ^ Thomas MMirt, ^. d., jin-8 de 31 p. V. mar. 65—* Pièce fort rare, qui reproduit, sous la forme dramatique, les détails historiques de l'assassinat du maréchal d'Ancre > sur le pont-levis du Louvre, par Gl^rles d* Albert, duc de Luyne, Vitry pi autres agens du roi. Les personnages de c^tte tragédie sont : Python M. D, (marquis d'Ancre), Phebus^ n. de F. (roi de France), lydor de g: (de Guise), Alcé i), D. { ), 'Antimars de y, (Vitry), Galligay, Ruburo Detngn (Montâitô, astrologue vénitien), Cleridan de l. (de Luynes), Ifieocrat de V. (de Villeroy), Âvlin du ù, (du Maine), ToUon de N. (de Kemottr^). Cette tl^igédie à été BULurnn du BiBLiomur. 45 {mprimée oefUlnemètot IoIb deg yen de rBBteor, ctr elle est lemptie des fautes les p|as groasièirea: p. », 9ommê il tiuUrtt Im Pnmce^ aa lieu de : comme il vendait,,.; tt$9mipp% le eourroÊix, au Uea de : assouvff^ etc. Nous remarquons dans cette même page un betttTen: Rbus la pcndrMif fangeas k le* proyw poti n seroit possible que Fauteur se fût mis en scène soua le nom du poète Aleé D. 0. Ces deux initiales présenteroient alors le nom du sieur de Delmiers, auleur de la Lihné roifëlê ée Mm^ seiOe, ouvrage publié à Paris, en 1615, avec les mêmes initiales. 12 ViBfiiMi Maronisy opéra com nolis varior. Lug. Balao. I6BO1 3 toI. çr. ia-8. r., 6g., bon ex^ 40 — » 7S P. ViBàmi Maronis opern. Parisiisj an VI, in-12, mar.. roogey dent., *r. dor. (Bozerian), fig. et la carto. . ^ 18—50 74 V^BTciw. Ses oemrrcs. Paris, lUauger, 1706, 2 y 61. in-12, mar. rouge, ir. dor. (Ane. rel.)^ port., bel es 27— ■ 75 Wjurmibxmi. £&&ai sur ks bîéroglyphM des Égyp- tiens, où Fon voit l'origine et te progrès du langage et de Vécriture, etc. Ti^ad. d§(. l'anglois (par Léonard des Ualpeine»)» Pa/:â^ 1744/2 vol. in* 12, y. f. {ReL an-> daifie), ig. . . . 12_B / PUBLICATIONS NOUVELLES- 76 Albvm du Lyonnais, villes, bourgs, villages, églises et châteaux du département du Rbdhe, sous la direction de L. Boitel, et illustrés par Leymarie. Lytm, Boiiel, 1843-1844, 2 vol. gr. in-4, cart., fig. 40—» 77 BnuoTBEQtnB historique, mcmumeatale, ecclésiastique et littéraire de.la Picardie et de TAitoia* AmUnsy 1 844, liv« 1*2 gr. in-'B, br., fig. 16— •! 46 BULLrrm du bibliopuilb. I 78 BuQHON et Tastu. Notice d*ua atlas en langue cata- lane, manuscrit die l'an 137ô, consente parmi les ma* nuscrits de la Bibliothèque royale sous le n® 6816, fonds ancien in-fol. max. Paris y imprimerie royale f J840, iu-4 br,, et un .allas in-4 dans un étui. 79 Ghboi^ique ou dialogue entre Joanne$ Lud et Chré- tien secret, de René tl, duc de Lorraine, sur la défaite deCharles-le-Téuiéraire devant Nancy (5 janvier 1477), pubUé pour la pi^cmière fois par Jean Gayon. Nancy^ 1844, iu-4, cart., 6g. sur bois, tiru à. 32 exemp. 8 — » Exemplaires en grand papier 10 — » Graud pap. hollande, tiré à ISexempl. . . ..• . i2 ^ » Gomme tous les grands événemens historiqiies, la bataille de Nancy a été souvent et diversement racontée , mais jusqu'ici nous n'avions pas de récit par des témoins oculaires. Jean de Ludre et Chrétien, secrétaires du vainqueur, René II, devisenty dans ce dialogue, de la mort du duc de Bourgogne et du désastre de ses ^ troupes. Dans un cadre judicieusement tracée les interlocuteurs passent en revue les péripéties de ce drame, qui aboutit à rélaag Saint-Jean. La' forme est simple, la disposition des matières com- mode, chronologique ; le discours clair et bien en rapport avec les versions connues; mais ce qui rend surtout cette chronique très précieuse pour l'histoire de France, c'est l'exposé particulier, et que l'on chercheroit en vain ailleurs, du tableau secret de la politique du cabinet de René, ses embarras, ses espérances après la victoire. Comme histoire particulière de la Lorraine et comme se rattachant à l'histoire générale de France, cette chronique ne peut manquer d'être placée k côté dçs chroniques publiées par MM. Guizot, Petitot, Michaud, etc. 80 Essais d'études sur la ptjissance cavale de la France. Parisy 1845, gr. in-8 de 20 pages 1-r-» Tiré à 50 exemplaires. > * f 81 Fougères ei Combrousse. Description cpmplè^e et rai* sonnée des inoiinoies de la deuxième race royale de France. Paris^ 1837, gr. in-4 br. 5Î9 empreintes de monrioies et 4 cartes de la France sous Charlemagne. tiré à 100 exempt. VtiXBTiZf DIT BIBLIOPHILE. 47 S2 GsRAaD. La barbarie franke et la ciTilisation romaine. Brtixellesy iSiS, 'm-Uhr , , 2—50 83 Labé (Louise). Ses œuvres publiées par L. Boitel. Lyon, 1845, in-l3 br Tiré à 200 exempl. sur papier cbamoU fort. Cette DouTelle édition est fort bien imprimée «Tec des carac- tères elzéfiriens. Nous regrettons seulement que Ton ait employé un papier de couleur ; le caraltère ne ressort pas asses et Vim- pression ne flatte pas asse^ la vue. S4 Ltihv ancien et moderne par les collaborateurs de la revue du Lyonnais, sous la direction de Léon Boitçl, avec des gravures à l'eau-forte et des vignettes sur bois par Leymarie. Lyon, Boitel, 1838-1843, 2 vol. in-4, cart*, fig 86 — » 85 iVoTiCE historique et bibliographique sur la légende du Juif-errant, par G.-B. de B. Paris, 1845, in-8 de 20 pages., 1 — » Tiré à 50 exemi^aires. Dans cette curieuse notice, M. 6. Brunet a résumé toutes les . croyances populaires, les légendes et les chroniques ayant rap- port à ce curieux personnage. 86 RivALi«n {^ymari) delphinatia de Allobrogibus libri novem» ex autographo codice bibliothecœ régis, editi cura et sumptibus Àlfredi de Terrebasse, in-8. 10 — • Cette histoire des AUobroges forme un gros toI. in-8 de plus de 600 pages, imprimé sur très beau papier, atec frontispice gravé, à 250 exemplaires. ■v . 8t RoGsa. Noblesse e^ chevalerie du'con^té de Flandre et d'ArlJis et de Picardie. Amiens, 1843, gr. iii-8 br., fig. sur papier de Chine. • .'^ . . . .1 5 — » Ce Yolume contient des renseignemens curieux sur l'origine de la noblesse, le blason, les tournois et la noblesse de Flandre; mais ce qui lui donne un grand intérêt, c'est le nobiliaire de la Picardie avec les blasons et Tbistoire de chaque famille noble. 4S BULLETIN DU BIBLIOPVILB. 88 RoGSB. Archiye$i historique^ et ecclésiastiques de la Picardie et de l'Artois. Amiens ^ 1 843, 2 vol. gr. in-6 br«; fig. pocttmens curieux sur l'histoire de la Picardie : chhmiques et légendes ecclésiastiques, histoire des abbayes, touruMs, noblesse de Picardie; familles ilWistres d'Artois'^ nattons, historiques sur les Tilles de la Pieardis et d> ArC»ls.» . ' v' • . 89 Rqauif [U) du Benard, traduit, poms \m première fois, d après un texte flamand daxii* siècle,* édité par J< F. WiUems, augmenté d'une analyse de ce qu'ont écrit» au sujet des romans françois du Renard, Legrand d'Aussy, Robert» etc., par Octave Delepierre. Paris f in-8| br «... 6 — » 90 Rotiie(^.). Les Romans du Renard examiné»^ analysés et comparés, d'après les textes manuscrits les plus an- ciens, les publications latines, flamandes, allemandes et française^ ; précédés de renseignements généraux et accompagnés de notes et d'éclaircissem^its phiIologi<* ques et littéraires ; par M. A. Roche, professeur % l'aca- démie royale de Sorôe (Danemaitck). Paru, 1845, in-8 de 33 feuilles . . ,* 8—60 Les exempt, en grand papier, tirés à petit nombre. . 2S— » 9 1 RmrARD. Rapport sur les fouilles d'antiquâlés faites à Aixen 1843 et 1844. Aix;i%M^ in-4 br., 5 grandes figures. 4— -I» P2 yiwuow {François). Ses œtrrres corrigées et complétées d'après plusieurs manuscrits qui n'étoiehtp^ connus, précédées d'un mémoire, accompagnées de leçons di- verses et de notes par J.-H. R. Prompsault. Parisf in-8 br. . 6—» ' Imprimerie de Maulde et Renou» rue Baiilealf 9-f4. V BULLETIN BIBLIOPHILE, PUBLIÉ PAR J. TEGHENER, •OVS LA BWICTIO!« DE MM. PACt^iff Paris et G. Djdplbssis, atkc lb catalooub AAISOMNtf DES LITRES OB l'^DITSUR. N* 2. Février. SEPTIÈME SÉRIE. g PARIS, 3. TECHENER, ÉDITEUR, PLAGE DU ta. OOIORNAJDE DU tOUmK, N* 12. 1845. Table des matières contenues dans le numéro 2 du Bulletin du Bibliophile f T série. LiUératare. (Sur le MoHère de M. Aimé Martin.) pag. 5i Promenade dans une bibliothèque de province. 59 Sur la vénerie de Jacques du Fouilloux. 63 Lettres inédites de M. Charles Nodier. 69 La eoUection des mémoires (relatifs de Thistoire de France). 78 Nouvelles bibliographiques.^ 79 \ > . >, N IMfHlSIEfilB MAULDB ET BB?;OU, rueBaiileul.9elii. ^ tS^ LITTERATURE. U. Kxtné Martin publie une troisième éditioD de son Molière varkrtim: L^s trois premières livraisons sont en vente che2 i'éditetir Lefèvre. Disons d'abord que cette édition se dis^ lingue par des qualités matérielles qu'on rencontre fort ra- remetit aujourd'hui, un bon et fort papier» un caractère d'impression net et agréable à Toeil. M. Lefèvre a conservé les bonnes traditions ; les litres qu'il imprime sont faits pour être rriiés et pour avoir place dans une bibliothèque dtéable. Sait-on qa'àvee le papier qu'on emploie généralement aujourd'hui, pas on seul exemplaire des livres dont l'impression remonte à une cMsine d'cumées ne seroit parvenu jusqu'à nous? Il ne reste- ra dans nos bibliothèques que de la poussière ou quelques feuillets rongés par la rouille. Que seroit-ce donc des belles édl<^ tiens du dix-septièmè et du seizième siècle, des Gramoisy et des Vasco^n ? Mais passons sur ce sujet, et ne révélions pas la juste douleur des bibliophiles , qui vdent dépérir peu à peu le bd art des Ëstienne et des Elzevirs. Peut-être, pour la plupart des ouvrages qu'on imprime maintenant, le papier qu'on em- ploie est^il encore trop durable. Mobère méritoit d'être mieux traité ; l'édition que nous annonçons est vraiment une édition de hixe. Mais ce qui la rend précieuse et tout-à-fait nouvelle, c*est le travail de M. Aimé Martin. Depuis la première édition qu'il a donnée des Œuvres de Molière^ M. Aimé Martin n'a pas cessé de revoir son commentaire, et de FaméUorer par une étude constante de notre grand comique. De tous nos auteurs, Ho-, lière est celui qui peut le moids se passer de notes. H est plein de traits de mœurs, d'allusions aux usages et aux modes de son temps, qui sont déjà devenus autant d'énigmes pour la postérité. Molière a aussi éâ langue et sa grammaire. Il est de la famille de Marof et de Rabelais. !l nous a conj^ervé une fëùle de tours et ri tô ■ULLffnil DO BIBLiaraiLB. d'expressions qui n'appartiennent qu'au vieux génie filuçois. Chaque classe autrefois et presque chaque fiimille avoit son lan- gage propre. La cour avoit son style et la bourgeoisie le sien ; les dévots parloient une langue à eux ; Molière a employé tou» ces styles et a fait passer leurs tours les plus expressifs dans ses vers et dans sa prose. C'est une des sources de son comique. Dès les premiers mots, on reconnoît la bourgeoise dans ma- dame Pemelle, le marchand dans M. Jourdain, le pratiden dans H. de PourceaugnaCy l'homme du monde et le courtisan dans Philinte. Mais aussi combien d'expressions dont le sens nous échappe, de ces langues qui sont presque aujourd'hui des langues mortes pour nous! Voilà de la besogne pour un commentateur! Il y a cependsiit quelque chose qui a encore besoin d'être étu- dié de plus près , pour qu'on n'en perde rien, c'est le génie même de Molière. Il faut pénétrer dans le sens profond de ces plaisan- teries, dont la plupart des lecteurs se contentent de rire. C'est là le premier et le plus diflicile devoir d'un commeotateur de Molière, et c'est aussi par ce côté que M. Aimé Martin l'emporte infiniment sur les commentateurs qui l'ont précédé. Il a profité de leurs remarques grammaticales, en les rectifiant néanmoins avec goût; sur les mœurs , il a recueilli la tradition ; il ne doit qu'à lui-même sa connoissance profonde de Molière! Les com- mentateurs aiment en général les petites choses ; M. Aimé Martin ne les néglige pas, mais il s'attache aux grandes. Il est homme de lettres et philosophe avant d*étre un exact annotateur. Son commentaire sur Molière est un excellent cours de littérature et de morale. Il y a un dernier point qui donne à cette troisième édition une valeur toute particulière, c'est la révision du texte. Bien n'est si rare, on ne le sait peut-être pas assez , que d'avoir le véritable texte, le texte tout pur de nos grands auteurs. Tantôt c'est une censure ombrageuse qui s'est permis de changer des mots, de retrancher des passages entiers j tantôt ce sont des éditeurs im- bécilles, qui pour rajeunir La Fontaine et Molière, les ont défi- gurés ; il n'y a pas jusqu'aux fautes d'impression qui ne finissent insensiblement par substituer au vrai texte un texte altéré et BULLKTIN DU UIBUOPUILB. 63 meûtear. H. Aimé Martin s'est donné des peines infinies pour restituer Molière. Le bonhenr a fait tomber entre ses mains un exemplaire unique de l'édition de 1682, l'exemplaire du lieu- tenajQt de police M. de La Reynie, et cet exemplaire-là n'étoit pas cartonné, conmie on le pense bien. Il faut entendre, au sur- pins, M. Aimé Martin raconter lui-même sa bonne fortune; nous lui laissons la parole. c Au moment de publier cette troisième édition des œuvres de Molière, nous avons voulu réviser notr^ commentaire varia* mm. Quelques annotations, et des corrections assez nombreuses, ont été le fruit de ce nouveau travail. Il est difficile de juger Molière. Son esprit est comique, il est vrai, mais sa morale est sérieuse et son âme profonde : aussi Taborde-t-on souvent sans le saisir, et pour apprécier les traits de son génie, ce n'est pas trop que de s'y reprendre à deux fois. La révision du^ commentaire nous conduisoit naturellement à l'étude des différentes éditions de Tauteur, et c'est là, il faut le dire^ le but principal de cette nouvelle publication, une dé- couverte inespérée nous ayant mis à méipe d'établir ici, pour la première fois, le véritable texte de Molière. Les bibliophiles n'ont point oublié que M. Beuchot signala, il y a quelques années, dans une note du journal de la librairie, on exemplaire des œuvres de Molière, édition de 1682, dont le texte offroit de nombreuses différences avec le texte des au- tres exemplaires de la même édition. On y remarquoit surtout une nouvelle leçon de la scène du pauvre dans le Festin de Pierre. Cette note fit du bruit, et l'on en conclut avec le savant bibliographe, auteur de la découverte, que l'édition donnée par Vînot et La Grange étoit cartonnée et que cet exemplaire, qui portoit les armes de La Reynie, lieutenant-général de police en 1682, avoit échappé aux ciseaux de la censure. Là devoit se trouver le véritable texte de Molière. Nous ne ferons pas l'histoire de ce livre, quelque intéressante qu'elle puisse être, car il a eu aussi ses chances de bonne et de mauvaise fortune. Emporté à Constantinople par M. Simonin» / 54 BUtLBTIBI DU BIBM0PH1LB. il entra seulement en 1833 dans la collection dramatique de . Soîeine, qui Ta voit a^.heté 75 fr., et à la vente duquel il dé- passa la somine de 800 fr. Aujourd'hui il fait partie de la riche et curieuse bibliothèque de M. Amand Bertin, qui, en nous per- mettant d'en fairt usage pour établir le texte de cette édition» a rendu un véritable service aux admirateurs de Molière, c'est- à-dire au monde littéraire tout entier. , L'édition dé 1682, publiée par La Grange, acteur de la troupe de Molière, et par Vinot, ami du poëte, a été Tobjeldes plus vives critiques. On a dit qu'elle fourmilloit de fautes d'im- pression, qu'on y trouvoit des vers isolés et sans^ rime, que Tin- dication du jeu des acteurs étoit souvent tronquée, enfin que le texte même de plusieurs pièces avoit subi des corrections, et l'on a signalé comme ayant été l'objet de cette odieuse muti^- lation, Tartaffcy les Fourberies de Scapinj l\4vareeile Malade imaginaire. D'abord il faut convenir des fautes d'impression ; elles sont nombreuses, quelquefois graves, mais enfin le blâme d'une pareille négligence ne sauroit remonter jusqu'à Vinot et k La Grange, il ne frappe que le correcteur du libraire Denis Thierry. Quant aux altérations du texte, le livre ayant été car- tonné, nous ne pouvons plus aujourd'hui accuser que la cen-< sure. En présence du lieutenant-général de police, les éditeurs sont justifiés. Toutefois pour établir sans conteste notre jugement sur Fédition de 1682, non cartonnée, nous l'avons collationnée sur les éditions originales publiées du vivant de l'auteur, et c'est le résultat de ce travail que nous donnons aujourd'hui au public. Nous en dirons de suite quelques mots en ce qui concerne [es quatre pièces spécialement désignées par la critique comme ayant été profondément altérées dans leur texte. Il est bon de réduire, une fois pour toutes, ces accusations exagérées aux termes d'une critique juste et bienveillante. ' La plus importante de ces pièces, c'est le Tartuffe^ Nous l'avoûs collationnée sur l'édition de 1669, donnée par l'auteur iai-intaie, comme le témoigne son titre (1). La similitude du tetie s*e6t trouvée parfaite dans les deux éditions. Seulement l'indication dtt jeu des acteurs et la division des scènes avoient éprouvé dans l'édition de 1682, quelques modifications sans importance, et qui, à la rigueur, pouvoient être attribuées à Molière. Le texte de Y Avare a été également respecté. Les éditions de Jean Ribou 1669 et de Claude Barbin 1675, col- htionnées sur celles de 1682, n'ont pas fourni un seul chan- gement. Le texte ' est - donc resté pur ; seulement La Grange s'est permis d'introduire deux paragraphes dans la scène V de l'acte III, entre Harpagon et son cuisinier : l'interpolation est des plus maladroites, et n'a d'autre but que d'allonger, par des exagérations absurdes, une situation très-comique. Harpagon vent donner à dîner ; il consume maître Jacques, qui lui répond par une longue kyrielle de mets suffisants pour festiner une ville entière. Voilà le crime de La Grange; c'est le crime d'un ftcteur qui veut occuper son public ; il est impardonnable, saHs doute* mais il y a loin de là à la mutilatioa de tout le théâtre de Molière. Les Fourberies de Scapin offrent une altération d'un autre genre; c'est le retranchement de quelques lignes d'un dialogue très vif et très comique entre Argan et Scapin à la fin de la scène VI da I"' acte. Ici le sens est interrompu, les interlocu- teurs ne se répondent pas; ils cessent de s'entendre* Ce n'est donc pas une mutilation exercée sciemment par les éditeurs : ils auroient mieux raccommodé leurs sottises. C'est une lacune, une omission qu'on ne peut attribuer qu'à l'imprimeur, car dans tout le reste de la pièce le texte reproduit exactement l'édition i»iginale de 1 67 1 . Si cet examen n'est pas favorable à la vigilance des éditeurs de 1682, au moins n'accuse-t-il nulle part leur fidélité. Voilà ce qu'il étoit important d'établir. Partout le texte primitif est respecté; d'où l'on peut conclure que les corrections peu im- ^ ^ (1) L* Impasteur on le Tartuffe, comédie paf J.-B.-P. Molière, imprimé aux dépens de rantheur {sic), et se vend à Paris, chez J. Ribou, i6G9, 56 SULLSTIN DU tlBUOPHlU. portantes, et cependant excellentes, qui se rencontrent çà etjà dans Tédition de 1682, avoient été préparées par Molière lui- même sur les copies déposées par la veuve entre les mains de La Grange et Yinot. Il n y a pas d'appaxençe que les éditeurs 3i peu soucieux de la pureté de leur texte, si peu attentifs à la révision des épreuves, se soient amusés à changer quelques mots dans les. pièces de Molière. Passons au Malade imaginaire. Il ne fut imprimé qu'après la mort de l'auteur. On en fit alors deux éditions sur des co- pies rédigées à la hâte pendant les représentations de la pièce. L'édition de Daniel Ëlzevier 1674 n est qu'une rapsodie sans valeur. Celle de Jean Sambix, même date, est moins mauvaise, et la veuve de ÏAolière, s'il faut eu croire un écrivain moderne, en auroit fait passer le manuscrit en Hollande, assertion for- mellement démentie dans l'avertissement de l'éditeur qui dé- clare ne devoir sa copie (ju'à un effort deHa mémoire d^uneper- sonne qui en a vu plusieurs représentations* Certes, ce n'étoit pas le moyen de donner du crédit à cette édition. D'autre part, La Grange et Vinot, en publiant, sous les yeux de la veuve de Molière, un autre texte que celui de Jean Sam- bix, s'expriment ainsi dans leur préface : Cette comédie est cor- rigée sur l'original de l'auteur^ de toutes les fausses additions et suppositions de scènes entières faites dans les éditions précé'^ dentés. Et, pour fortifier cette déclaration^ ils ont encore soin d'avertir, en tête de deux scènes du premier acte, que ces deux scènes et cet acte tout entier n'étoient point de la plume de Mo-' Hère dans les éditions précédentes^ et qu'ils les donnaient réta'* blis sur Cai^iginal de l'auteur. Ajoutons que ce nouveau texte H une supériorité incontestable sur celui xie toutes les autres éditions publiées en Hollande. La servante de Molière ne s'y seroit pas trompée. En présence de tels faits, les accusations d'infidélité s'éva- nouissent, et l'édition de 1682 se trouve justifiée. En effet, tout le mal se réduit à quelques fautes d'impression, età l'oubli d'une douzaine de lignes dans cette pièce où Boileau ne recqn^ noissoit pas l'auteur du Misanthrope. MVLUJW OU UBUOraiLB. 57 Ces! donc Tédition de 1682, non cartonnée et moins lot butes d'impression et les oublis, que nous avons prise* pour base de la nôtre, en la relisant toutefois sur les éditions origi- nales, traVail qui nous a donné deux cent soixante et une cor- rections, et nous a fourni un grand nombre de variantes. Nous pouvons donc afQrmer hardiment que notre édition est la seule qui jusqu'à ce jour ait reproduit le véritable texte de Molière. Nous avons également rétabli l'indication de tous les jeux de scènes qui ne se trouvent bien développées que dans les pre- mières éditions. On peut en voir un exemple remarquable dans le Médecin malgré lui. Là, ces indications sont d'autant plus précieuses qu'elles sont l'image du jeu même de Molière. Les éditions modernes les ont toutes supprimées. Nous les avons recueillies dans l'édition de Jean Ribou 1667 : c'est une véri- table restauration. Boileau regrettoit qu'on eût laissé perdre la petite farce du Docteur amoureux, parce que, disoit-il, il y a toujours quelque chose de saillant et d'instructif dans les moindres ouvrages de Molière. Répondant à la pensée de Boileau , nous publions aujourd'hui, non Je Docteur amoureux, qu'on n'a pu retrou*» rer (1), mais le Médecin volant, et la Jalousie du Barbouillé, dont une copie étoit conservée dans la bibliothèque de Jean- Bi^tiste Rousseau (2). La Jalousie du Barbouillé est le canevas du troisième acte de George Dandin, et le Médecin volait est comme une ébauche du Médecin malgré lui. Ainsi commença Molière ; ainsi il s'essayoit en sortant des représentations de ^s premiers modèles^ Gautier Garguille, Turlûpin et Gros- Guillaume. Ces deux farces, publiées en 1819 par Désoer, ne furent ti- rées qu'à petit nombre, et sont en quelque sorte encore inédites. Elles peuvent être l'objet d'une comparaison intéressante avec les pièœs qui en sont sorties, et justifier le mot de Boileau : (1) On dent de représenter en l'attriboant à Molière, une petite pièce qui porte le itre do Doaeur amoureux. G*est un pasticbe fort liabile , mais mal- JMnreoseaent la pièce n*est pas de Molière. (f) Voj&z sa lettre à Brossette, du 12 septembre 1 831 . 68 BULLETIN bu BIBLIOPHILE. , « Il y a toujours quelque chose de saillant et d'instructif dans m les moindres ouvrages de Molière. » Après avoir terminé notre Dictionnaire de la langue de Racine, nous avons hardiment abordé le Dictionnaire de la langue de Molière. Ce travail est difficile, il sera long ; toutefois nous espérons encore le publier à la fin de cette édition, n L, AIMÉ-MARTIN. Nous ne voulons ajouter qu'un mot pour finir : texte pur, commentaire complet sans superfluités, voilà ce que M* Aimé Martin offre ^ aux admirateurs de Molière dans cette troisième édition. C'est à eux à soutenir une entreprise qui n'a été conçue que dans des vues toutes littéraires, chose rare aujourd'hui ! d. • • Paris, ^«décembre ISU. / \ PROMENADE DANS UNE BIBLIOTHÈQUE DE PROVINCE. , LE DOCTEUR DON GABL03 6ARCU. — ANTIPATHIE DES ESPAGÏfOLS ET DES FRANÇOIS. — ANTIQUITÉ DES LARRONS. 161^1622. Toutes les fois qu'il y a eu en Europe deux puissances prépondérantes, il y a eu en miéme temps rivalité, envie, opposition, animosité nationale. Ceci étoit le résultat na- turel des guerres entre les rois qui fiaisoient passer leurs pas- sions entre les peuples. La même antipathie et ces haines im* placables qui ont séparé les Anglois et les François depuis les guerres de l'Inde, celles de Témancipation de rAmérique, de la révolution et de Tempire jusqu'en 1815 et même au-deli, ont longtemps divisé la France et l'Espagne. Il y a trois siècles, François I*' et Charles-Quint étoient deux rivaux que la terre ne sembloit pas pouvoir porter ensemble ; des guerres intei^ minables eurent lieu entre eux, et ils léguèrent des haines et des combats à leurs successeurs Henri II et Philippe II qui conti<« Huèrent ces tristes débats. Il en résulta une antipathie natio- Qale entre les deux peuples François et Espagnols qui se trans-. raettoit de père en fils et étoit tellement enracinée dans les deux nations, qu'il n'y avoit pas sûreté pour un François de voyager avec son costume en Espagne, et réciproquement. Le docteur don Carlos Garcia raconte fort plaisamment que voulant s'instruire des mœurs et des coutumes des François, il résolut de visiter leur pays. Il s'équipa de son^ mieux à l'espa- gnole, et arriva à Paris avec sa fraise d'un pied de haut et sa longue rapière traînante. Il n'eut pas fait vingts pas dans la rue, \ 00 iVLLETIN DU BIBUOPBILE. d'un air grave et posé, que reconnu tout de suite pour un casUl- lan> il fut assailli pai: les cris des enfans, les huées des laquais, les criailleries des femmes ; traqué, poursuivi, honni, battu et vi- lipendé, il fut trop heureux de trouver une église ouverte pour se réfugier ; mais en y entrant il resta encore Tobjet des riséeS des fidèle^, dès qu'on s'aperçut qu'une queue de lièvre et un boyau de mouton avoient été attachés à son manteau qu'il portoit magistralement et sans se douter, le moins du monde de cette nouvelle avanie. Pour rentrer chez lui, il fut heureux de profiter de l'escorte de deux gentilshommes qui avoient été en Espagne et qui le reconduisirent. En son chemin il eut encore l'avantage de rencontrer un aveugle et son chien, lequel sautoit pour le roi de France, et refusoit de le faire pour le roi d'Espagne ; au nom de ce monarque, le malicieux animal grinçoit et montroit les dents, Qthérissoit son poil, ce qui amusoit beaucoup le peuple qiui donnoit force monnoie à l'aveugle. Enfin, au moment de gagner son logis, don Garcia obtint encore la satisfaction de voir un enfant pleurant sur sa porte et à qui sa mère disoit, en le voyant passer : « Si tu n'es pas sage, je vais te donner à l'Es- pagnol qui emporte les enfans mécbans. » L'enfant fut si fort ' effrayé de le voir, qu'il se tut à Tinstant même et demieura .en repos. Garciafutmartyriséà Paris, la ville la plus polie de l'Europe, jusqu'au moment où il se vêtit à la françoise, ce qu'il se hâta de faire; hnais il resta tellement frappé de voir que l'inimitié et la haine des deux nations étoient si grandes et si populaires qu elles faisoient effet jusque sur les enfans presque à la mamelle, et qu'elles servoient aux aveugles d'instrument pour gagner leur vie, qu'il résolut d'approfondir cette question et de composer un ouvrage sur ce sujet. Une circonstance politique favorisa ce projet. Louis XIII épousa en 1615 la sérénissime infante d'Espagne, seule digne ( ntre toutes les filles d'j4dam^ dit Garcia^ de devenir la trèm chrestienne reyne de France^ On put parler alors ouvertementi dans les deux pays d'une antipathie qui devoit se fondre dans l'alliance nouvelle, et passer à 1 état de souvenir et de chose an* BttLmN ou BIVUOrHItl. 6( cieone. C'est ce qu'exécuta fort adroitement le docteur don Carlos;Garcia. Son livre eut un grand succès, et fit beaucoup de bruit dans son tempf . On y trouve sur les mœurs espagnoles des notions qu'on chercheroit vainement ailleurs. Chaque cou- tome, chaque usage est toujours mis en opposition avec les coutumes et les usages françois d'une manière piquante et ori* ginale. Nous pensons que la plus ancienne édition de cet ou* vrage est celle de Cambray qui porte un double titre.disposé de cette façon singulière : La oposicion y conjuncion de los L'opposition et conjonction des dos grandes lominares de la tierra • deux grands laminaires de la terre , obra apacilnle y cnriosa, en laquai se œuvre curieuse et aggréable die), en trata de la dicbosâ aliança de Francia laquelle il est traicté de rheureuae y Espaila , con la antipathia des es- alliance de France et d'Espagne , et panoles y franceses. de Tantipathie des François et des Espagnols. Gompuestaen castelano por el doc- Composé en espagnol par le doc* ter Carlos Garcia, y traduzidaenfiran- teur Charles Garcia, et mis en fran- ces, por R. D. B , s. d. T. c, çois par R. D. B., c. s. d. T. c. Dirigida al capitan don Juan Dava- Dédiée au très noble et très géné- losyZamhrana,delconsejodeguerra reux capitaine dom Jean Davalos et deSaMajestad en los estadosdeFlan- Zambrana , du conseil de guerre de des y tbeniente de la villa y castiUo Sa Majesté en ces estats de Flandes de Cambray, y pays de Gambresi, etc. (sic.) , lieutenant du gouverneur de la ville et citadelle de Cambray et pays de Cambresis. En Ganobray, en la emprenu de A Cambray, de l'imprimerie de Jean Juan de la Ribera , 1622. d^ la Rivière. MDC.XXII. Ce livre, de format in-12, contient 7 folios et 514 pages dans lesquelles le françois se trouve partout en regard de Tes- pognol. L'approbation castillane est signée^. Hodriguezy curé et chapelain de la citadelle de Cambrai, qui n'est peut-être pas étranger à la traduction ; et la françoise par Max. de la Porte, pasteur de Sainte-Magdelaine. L'ouvrage est divisé en 20 chapitres. Je possède une seconde édition de cet ouvrage, imprimée à Rouen, chez Jacques CaillooCy 1630, in-12,'401 pages, esp. franc. — Réimpr. également à Rouen» 1638, in-12. --^Età Gandtf Fersanders, 1645, pet. in-8. «^^11 fut traduit en italien sous ce titre : Antipathia de Francesi et SpagnaoU^ opéra piact' 62 BULLETIN DU BIBLIOPHILE* vole e cariosa del dottor D, Carlo Garcia itradotta di spù- gnolo in italiano da Clodio Filopoggio, In Yenetia, 1651| pet. in-12, 216 pages. — En 1688, parât un autre ouvrage fran-. çois sur le même sujet, mais ce n'est pas une traduction de celui de Garcia. Lamothe le Vayer traita cette matière insérée dans ses œuvres. En 1809, à Toccasien de la guerre d'Espa* gne, oh a réimprimé^ à 25 exemplaires seulement, cet opuscule sous ce titre : De la contrariété d'humear qui se trowoe entre certaines nations, singulièrement entre les nations Françoise et Espagnole, par Lamothe le Vayer. Paris, de Beausseaux» 1809, xïi^y sur grand papier vélin. ' Don Garcia, qui est resté inconnu des biographes et qui méritoit cependant un meilleur sort, a encore composé un traité iofti rare et fort singulier que nous possédons, sous ce titre : La desordenada codicia de los bienos agenos. Obra apazibley curiostty en laquai se descubren los enrredos y maranas de los que no se contentan con su parte. In Paris, Adrian Tiffeno, 1 6 1 9, in- 12, de 347 pages. Dédié à Louis de Rohan, comte dé Ro- chefort. Traduit en François par Vital d*Audiguier, avec l'indi- cation plus brève de Y Antiquité des larrons, Paris, 1621, in-8. Le docteur espagnol élabora cet obra apazible y curiosa^ comme il appelle ses deux ouvrages, pendant son séjour à Paris ^t lorsqu'il y femarquoit les cavaliers saluant les dame» et les embrassant, ce qui le scandalisoit fort, et lui faisoit dire que les Espagnols sortiroient des gonds en voyant cette chose, car selon leur maxiine, qui donne la main donne la bouche, et qui drame la bouche donne tout. Si Garcia a pu voir de si gran-» des différences entre les habitudes espagnoles et françoises^ il a au moins dû convenir que pour los que no se contentan con supartCy il en étoit toul-à*fait de même à Paris qu'à Madrid. Arthur Dinaûx. / r VARIETES BIBLIOGRAPHIQUES DE LÀ VÉNERIE, PAR JACQUES DU FOUILLOUX. Voilà tantôt trois cents ans que ce livre parut en France ^ poar la première ims, sous les auspices du roi Charles DL , à une époque où la chasse étoit un fruit défendu aux bourgeois et manansy et &is<»t les délices de la noblesse» un tnité sur la vénerie devoit être accueilli avec succès* Ainsi, l'auteur» malgré les lenteurs de l'imprimerie d'alors » et le peu de goât des hommes pour la lecture y vit-il éclore coup sur coup cinq éditions de son ouvrage. Les guerres ^de la Ligue et de la Fronde , les conspirations des grands vassaux contre le pouvoir royal, changèrent le cours des idées ; on négligea la chasse pour des occupations plus sé- rieuses. Sous le règne du grand roi , la vénerie reprit feveur » mais la courtîsimerie en apportant dans cet exercice l'étiquette du palais, lui ravit sa noble rudesse, borna ses courses effré- nées , bannit ces bonnes licences et joyeusetés qui faisoient, au retour , le bonheur du castel. Sous Louis XY, la chasse ne fut plus qu'un prétexte , un rendez-vous d'amour où les grandes dames n'avoient garde de manquer , tant la solitude des bois, avdt de diarmes pour elles. L'office du grand- veneur consistoit moins à poursuivre la bèie qu'à ménager aux chasseurs d'heu- reuses rencontres. Que d'intrigues à parties doubles» ^e d'ex- cellents sujets de comédie ! Combien de hauts et puissants sei- gneurs ont réalisé , au retour de la chasse » le refirain de notre vieux chansonnier : Ton , ion , iordcÀnt^ ionXwi téouHn les joUes licencieuses du Parc-aqx^erfs. La révolution vint faire de la chasse un droit de citoyen, et au nûlieu de ce ehangemmil des mœurs et des lois, Jacques du Fouilloux, le joyeux, l'ha- Inle chasseur, fut oublié : Sic transit gloria mundi» 64 ' BULLETIN DU BIBLIOPHILE. Cet ouvrage , qui eut les honneurs de la traduction en Alle- magne et en Italie , et fut réimprimé vingt fois par tout le royaume de France , dans l'espace de deux siècles , et cepen- dant étoit des plus rares. Les savans, à toutes les époques, ont si souvent parlé de cet ouvrage que le livre a éclipsé Fauteur. Dans le cours de ces nombreusesN réimpressions, il s'est glissé des erreurs ; il a subi des retranchements, des additions, des interpellations selon la fantaisie ou Timagination des éditeurs \ à travers toutes ces métamorphoses du caprice et du temps, on pouvoit à peine re- connoître le traité de la vénerie? . M. Lebossé, libraire à Angers (1), a eu l'heureuse idée d'im- primer, sans y rien changer ^ une bonne édition de cet ou- vrage. Il seroit vraiment intéressant d'étudier dans ce simple traité de chasse, les mœurs de l'époque dont le fond se compose d'un mélange de religion, de superstition , de sensualité et de bon- homme. Jacques du Fouilloux naquit dans cette partie du Ppitou qu'on appelle la Gastine, sous le règne de François I*'; ainsi qu'il le raconte lui-même dans son petit poëme sur l'adoles- cence : Pendant )e temps que le noble François Faisoit ployer la France sous ses lois , \ Tendre orphelin sortant de la tétine Transporté fus dehors de ma Gastine, Dans un pays de bois et de rochers,..*. Issu de noble race, son éducation fut celle de tous les sei- gneurs de ce temps-là , l'équitatioii , les armes , et la chasse pour laquelle il se prit d'une passion ardente. Doué d'une ima- gination vive et tout à la fois d'un esprit observateur , il se dé- lassoit des rudes fatigifes de la vénerie par les inspirations de la muse. Le poème de son adolescence et une charmante pièce de verfe où il décrit se» premières amours avec cette naïveté et (l) Se trouve \ Paris, chei Techener. \ BULLETIN DO BIBUOFaiLC. 65 eette candeur qu'on ne retrouve plus dans notre siècle quelque peu libertin. On est heureux d'assister à cette éclosion virginale des premières impressions du cœur ! Le jeune gentilhomme noas dit comment, en parcourant les bois à la chasse, il avisa un essaim de jeunes bergères qui paissoient leur troupeau et se déficient à chanter ; comment ses regards s'attachèrent sur la plis jolie r Or, faisoit^il une plaie tant doucette Qui lui rendoit la couleur meryeillette Là elle étoit en un lieu à souhait, Plein tout autour de fleurs , de serpoulet ; Chantant ainsi k qui chanteroit mieux • 13n chant si doux qui transperçoit les deux , etc. On a lieu de s'étonner qu'il ait conservé ce style naïf qui fit la gloire de Marot, quand déjà la littérature payoit tribut à ce mauvais goût qu'affectoit Ronsard. La prose de Jacques de Fouilloux n'est pas moins facile que ses vers. On y remarque la knéme simplicité de style unie à un ordre d'exposition assez rare pour le temps. Le Traité de la Vé- nerie est de main de mattre. On sent que l'auteur est là dans son élém^it ; qu'il possède à fond la matière qu'il traite, qu'il la domine , et que ses idées et ses expressions viennent se ran- ger conrnie par enchantement sôus sa plume. n remonte d'abord à l'origine des chiens de chasse. 11 dis- tingue les races, décrit à grands traits leurs mœurs, leurs ap- titudes. «Les chiens fauves, dit-il, sont de grands crieurs, d'en- treprinse, et de haut nez, gardant bien le change. » Il fait en- suite ce qu'on pourroit appeler la physiognomonie du chien; il indique à quels signes on reconnott ses qualités , son courage , son odorat , sa vitesse. Selon lui, le chasseur doit apporter un grand soin à l'éducation des chiens. ^ Certaines eapèces croisées se régénèrent et apportent en naissant des qualités nouvelles. ^ Il trace la marche à suivre pour élever et dresser les jeunes chiens, et les accoutumer à la chasse du gibier que par leur 5 d6 BIJtLVrifl DU •lllMOnnLB. âaturd ifô sont plus particulièrement destinés à poursuivre. Ce travail exige de bleil grandes précautions. Après avoir enseigné Tart de former une bonne meute, Tau» leur fait Thistoire naturelle du cerf, ce roi couronné des forêts^ doâf la cbâdse ftisoit, en temps de paix ^ la première comme la t)Itis agréable oôc^pation des gentilshommes. Si Bdffon a peint cet animal avec de plus brillantes couleurs., il n'a point assurément approfondi son caractère autant que le veneur poi- tevin. Il le prend à sa naissàilce» Tétudie dans toutes les phases de sa vie. Au bois , il sait par les seules traces de Tânimal son âge et son sexe; par le flair ou l'aboiement des chiens » il de- vine son caractère, ses rtises, ses feintes et son côté foible. Puis vient Tordonnance de la meute, le poste que véne^urs et varlets doivent occuper ; alors tout s'ébranle, tout s'anime , le cor résonne, Técho des forêts répond , les chienâ aboient, les chevaux sont impatients de s'élancer à la éoursé. La gUérre est déclarée, on court sus à Teilnemi. Déjà il â quitté Èoû fhr; il s*arréte, il écoute ; les clameurs approchent; il part avee la ra- pidité d'un trait, tourne, rétourûô, s'élance d'un bond dé côté pour dépister lès chiens et léiir faire prendre le change. L^in$> tinct de l^aUimàl eât aux priseis âVêC la raison ëxërèée de l'hoimnê; la Victoire né saurôit être, douteuse. Le Veneur, par ses marches et contré-marchéà , par ses rélais de chiens frais , traque la bête qui revint, souvent lasée de fatigue^ apk^ès mille détours, se rendre à iherci au point de départ» Alorii tin aboie- ment infernal se fait entendre, le cor sonne lé fatal halàli ; touà les 'chasseurs accourent , et le pauvre anttùal reçoit la mort malgré ses plôurâ et son attitude suppliante. Des entrailles de la bété ^ On fait aux chiens chaude curée pôîir leur entretenir le courage, puis on rentre Au ch&tèau, où vous attend un repas d'aùtâUt plus lààVoureui que Tappétit seul Tauroit assaisonné. Jacques du lPouilloux»déèrit une chafesfe aveé tant dé mé- thode, tant de précision, tant de CôiinoisSànéë de tèauié, qu'il VOUS entratee àVéc lui et vous donne presque l'envie de éourir isutyses brisées, ^ BOLLBTIII DO BlBLIOPRlLB. ^ La dusse au stnglier offre aussi de grands plaisirs au ve- neur, mais i'expose à quelques dangers. L'auteur retrace aussi ivec une grande habileté de pinceau les instincts, les ruses , la ferocité de cet animal ; il fait connottrede même les moyens de reconnoîssance, d'attaque et de trionqphe. La-cbasse au lièvre > après ceUe ao cerf, sembla avoir ses prédilections ; il en parle avec une certaine complaisance* Le sanglier, le daim, espèces assez rares dans nos contrées » a ont point échappé à Tattention du^g^ntilhonmie. Ces aniiSlaux se chassent à peu près comme le cerf; mais ils sont moins rusés. ' Le bouc sauvage et Tisarus, qui se tiennent presque toujours dans les montagnes, sont fort difficiles à chasser. Cependant le nvant véneur^enseigne les moyens d'en triompher. La chasse au renard, au blaireau, au lapin, a aussi ses plai- sirs ; elle est indiquée sous toutes les formes. Il dot sa longue galerie d'a»imatix par le loup. Il s'attache à peindre son instinct féroce, son caractère mali- cieux. A cette époque, cette espèce pulluloit dans toutes les forêts de France , et exerçott les phis grands ravages : elle dé- ToroH jusqu'aux enfws ; cet animal étoit pour les gens du peu* pie un objet d'efiroi. Aussi la superstition attribnoit-elle à la naj^e le pouvoir d'évoquer les loups à volonté. Un loup com- mettmtril du dégât dans un village , c'étoit un maléfice envoyé par un sorcier. Jacques du FoMloux, qui en avoit détruit un si grand nom- bre, ne va pas jusqu'à partager cette crédulité populaire ; ce- pandant il attribue à oet animai certaines propriétés malfaisan- tes, n raconte ingénument que le regard fixe du loup ôte , pour qudque lemps , la voix k Thomme ; que sa morsure est venimeuse et mortelle ; que sa chair après la mort empU BIBUOPOILK. Demi des hameanx. 11 emploie le limier , les chiens courans» les lévriers y ou les filets. Pour ce dernier mode de chasse , il ex- plique dans le plus grand détail comment et dans quels lieux il faut tendre les rets, comment traquer la béte. t Quelque jour c de petite fête» dit-il, non pas un dimanche qu'il faut garder « selon le commandement de Dieu, faire assembler tout le pea- c pie voisin et proche d'alentour du bois, ou buisson, où han- c tent et se retirent les loups. > A la suite de ces réflexions comne celle qu'on vient de lire *sur l'observance du dimanche , le bon gentilhomme ne se fait pas faute d'égayer la gravité de son ouvrage par quelque joyeux couplet en l'honneur de la vi- gilance, du vin et des amours. Ce devoit être un bien plaisant convive que ce Jacques du Fouilloux , si versé dans l'art de la vénerie ! Gomme le verre à la main il devoit faire raison à ses nobles hôtes 1 Combien , par ses gentils propos, il dut charmer les veillées du manoir et exciter le modeste sourire des châte- laines ! Il termine son œuvre par une série de recettes pour la guérison des diverses maladies dont les chiens peuvent être af- fectés. Trois siècles vont passer , et l'on assure que le traité de la vénerie, qui fut dédié par l'auteur au roi Charles IX , reste en- core un modèle du genre. On ne sauroit donc trop en recom- mander la lecture aux vrais chasseurs qui, pour la plupart, n'en ont peut-être jamais entendu parler. Ils y trouveront ides se* crets de l'art ignorés même dans notre siècle de lumières. L'ou- vrage est orné d'un grand nombre degravurii qui représentent les divers genres de chasse. Si elles ne sont pas d'une rare élé- gance ,«elles servent au moins à constater les progrès de cet art. L'éditeur s'est attaché à reproduire la vieille édition trait pour trait avec une étonnante fidélité , et on peut dire à sa louange qu'il a atteint son but. Ces planches, toutes grossières^ qu'elles sont , ne s'harmonisent que mieux, avec le vieux style » ei sont comme le complément de la physiognomie de Jacques hIu Fouilloux. (Ext, du Mém. de Rouen.) CORRESPONDANCE, LETTRES INÉDITES DE M. CHARLES NODIER^ A MONSIEUR DUPUTEL,. PRÉSIBEIVT DE hké^BÉMIS AE ROUBI».. P^ris, 2S mars S5. * Monsieur, J'atteDdai3 avec impatience quelque occasion favorable de m» justifier devant vous de mon apparente impolitesse, quand j'ai reçu ce matin votre lettre du 27, à laquelle je m'empresse de répondre. Je compte assez sur votre indulgence pour me ré- duire à peu de mots. Quand vous me fîtes Fhonneur de passer chez moi, j'étois malade, et c'étoit ma fille qui lisoit ma trop volumineuse cor- respondance, et qui étoit chargée de répondre. Je vi9 avec bien de la douleur votre nom parmi ceux des personnes qui avoient demandé à me parler, et, pour comble de regret, votre lettre étoit égarée. Je ne doutai p^s de la possibilité de m'excuser verbalement aupirès de vous quand je vous trouverois chez Tecb^er, où je vous avois rencontré plusieurs fois. Je n'y ai^ms manqué ui^ jour, et on s'accorde à me répéter qu'on ne vous ^ a pas vu de ce voyage. Voâà mon petit plaidoyer auquel je vous prie de faire droit. Je passe à vos questions. Je n'ai vu qu'une fois en ma viola S$pmaine d'argent ^ qui est un livre rare, et j'en ai une idée fort vague. Je fie doute pas ce- pendant que l'auteur s'appelât A bel (t Argent, et qu'il ait joué sur son nom dans le titre de son livre , comme Yver dans le i 70 BULLETIN 00 BIBLIOPHILE. Printemps d'Y ver. A bel d* Argent est ranagramme de Bel art d'ange. Il me semble, si ma mémoire est fidèle, que les pièces encomiastiques qui précèdent le recueil me fournirent quelque autorité à Tappui de cette conjecture. Je ne connois sous le titre de Honni soit qui mal y pense^ qu'un recueil d'historiettes de courtisanes qui est bien connu pour être de Desboulniers , et que Barbier lui attribue avec raison, peut-être sur une de mes notes ; mais ce volun^e est de qua- rante-cinq ans antérieur au vdtre qui pourroit bien n'en être qu'une réimpression ; si celui-ci est autre (i), il est probable- ment de Marandan lui-même. Le livret d'AgathocU et Monck n'a jamais été attribué à Phi- lippon-la-Magdeleine, pardonnez-moi cette petite rectification , mais à un H. Philippon, d'Orléans, qui était l'ami èH Rippault et de Berthevin, et M. Sautelet ne se seroit, je crois, pas trompé ^ l'attribuant à tous les trois. Si vous attachez quelque impor- tance à ce renseignement, je l'obtiendrai sans peine de M. Ber- thevin qui est à Paris. le connois la jolie édition du prince de Balzac dont vous me parlez, et les amateurs d'Elzevirs la réunissent depuis quelques temps BU Socrate chrétien ^ pour compléter la collection du Balzac de ces habiles imprimeurs qui n'ont publié ni Ton ni Tautre. Je vous remercie bien de vos deux jolis et savans écrits que j'ai lus avec un plaisir extrême, et je Vous saurai un gré infini de ne liié rien laisser ignorer de ce que vous publierez dans ce genre. Je vous prie de croire. Monsieur, au plaisir que j'aurois de causer plus long-temps avec vous de nos jolies amourettes (1) Le Uvre dont il s*agit ici, et qui est réellement autre que celui eanm ffénérûlment pour éire 4ê Desboi^miers , est un recoeil de pièces en Ters intitulé : • Bonny soit qui mal y pense î Nouveaux contes et autres poésies.^ par M. V...M... Mt ^Fâris^ Marchmd^ an xui, ISOS, vol. in-f9 de 176 pages, plus 4 feuillets li- minaires, y oonpvis Uiie etlaia titre. BULLETIN DU BIBLIOPULB. 7} livresques, si je n'étois pas accablé par des travaux, qui, depuis trois semaines, ne me laissent qu'à peine le temps de dormir deux ou trois heures, et d*agréer l'assurance de la haute et par- &ite considération, avec laquelle je suis, Monsieur, Votre trë» humble et très obéissant serviteur, OiarlesNoMBH, De l'Académie françoise. 72 BULLETIN OU BIBLIOPHILE. M. MERLIM^ LIfiRAIRE, quai des augustins, a paris. .-^ Mon cher maître , Paris, 23 décembre (1830). Je vous remercie d'avoir bien voulu me prêter le Passerai qui me sert à un travail actuel, et que je garderai pour nous , si nous ne l'avons, ce que ma triste jambe ne m'a pas permis de vérifier^ Quant à ma bibliothèque particuUère^ il est trop court pour recevoir le maroquin x]iie je dois à un si bon livre , et il m'en laisse désirer un autre. Comme il y a long-temps que je ne vous dois point d'argent , et que cela me recherche un peu, votre vente présente m'a fait venir l'idée de profiter d*un moment où il n'y a pas grande con- currence d'acheteurs (le lendemain d'une révolution et la veille des étrennes) , pour convoiter un livre que j'ai toujours pas* sionnément désiré , et que je voudrois enchâsser avant ma mort sur mes trois dernières tablettes, où il serait inter pares. C'est le Virgile de 1676, grand papier^ n® 1011; et je ne vous dirai pas quel jour il se vend ou s'est vendu , par^ l'excellente raison que la petite série où il est compris manque à votre table des vacations. S'il est aussi très bel exemplaire que vous dites, et qu'il ait la taille exigible de six pouces «huit à neuf lignes sur une largeur correspondante, et non pas autrement^ car la réduc- tion de la taille qu'on vient d'appliquer à la conscription, ne passera jamais pour les Elzévirs , je le pousserois bien jusqu'à SOO fr^f moyennant que vous me teniez bon pour vous les de- voir trois mois. En tout autre cas , il n'y a rien de dit, vu que je me trouve tout juste assez riche aujourd'hui pour 1q bon an de mon perruquier. — Je vous avouerai que je compte là sur le malheur du moment qui pourroit faire passer ce volume à un prix très bas, et je serois fâché toute ma vie d'avoir manqué cette occasion, s'il est vraiment beau. N. B. Vous n'oubliez pas qu'il y faut une carte ! Sur ce, mon cher mattre, je prie Dieu qu'il vous ait en sa It^inie garde , et qu'il vous préserve de coups à la jambe , de Buxumn DU bibliophile. 73 palpitations de cœur et de phlegmasies de la vessie » car Pline a dit quelque part qu'il y avoit au moins là une bonne raison de se pendre. Votre bien sincère et bien dévoué » Charles tioDisa. P. S. M. Duval arrive ces jours-ci» et nous nous occuperons de votre paiement, pour lequel nous avons cent fois plus de bonne volonté que d'argent. • 74 SUIXKTIfl DU BIBUO^HILE. LETTRE DE M. CHARLES NODIER A M. BÂBBIER , BIBLIOTHËCAIRE DE l'eMPEREUR. Amiens, rue Gloriette, 8 février 1810. Monsieur, Je prends la liberté de .vous adresser deux exemplaires def. Prc^égomènes d*un ouvrage coi^érable, encouragé par les conseils de quelques savans^ parmi lesquels je serois fier de vous compter. J ai pu croire que la nature de cet ouvrage le rendroit digne d'occuper pendant une minute l'attention du plus grand des monarques. Je vous laisse à juger, Monsieur» si j'ai mal pré^ sumé de mon suji^ et si vous devez trouver bon de déposer ce faible tribut de mes respects aux pieds de Sa Majesté (l). Dans tous les cas, Monsieur, je vous prie d'agréer T^su- rance de la parfaite considération avec laquelle j'ai l'honneur d'iétre., Le plus soumis et le plus dévoué^de vos serviteurs, i Charles Nodier. (1) D*après la denuoide qui iui en avoit été faite par M. Nodier, M. Bar- bier mit sous les yeux de l'Empereur Topuscule intitulé : Archéologie du système universel et raisonné des langues, PariSj Pierre Di4ffy ISiO, in-So de 16 pages. \ JHJUJKTlfi MJ BlMJOPiilLE, 75 A MONSIEUR BARBIER , BIBLIOTHÉCAIRE BE 8.4.1UJB8TÉ LOUIS XVUI. Pirig,Sfétmri819. MoDsienr, J'q^rends de vous-même , par Iff Rerae Encyclopédique , que TOBs vous proposez de puMîer me nouvelle édition du JUctioiinairedes auteurs anonyitfes et pseudcmymes. Permettez» moi de vous adresser à ce sujet quelques renseîgBemenSj qui, à la vérité, me peuvent vous intéresser qu'autamt que vous avez le projet de placer dans votre Olympe les Dieux inconnus de toutes les catégoriel. * On trouve à la bibliothèque du roi , dans la nota des ouvra- ges déposés au commencement de Tannée 1817 , les Œuvres dm comte de Carolis (1) , avec l'indication suivante BÉcLAiié et C'est moi , Monsieur, qui ai composé et Tait imprimer cet ouvrage , à Marseille , ehâi lean Mosqr » imprimeurwlibrailit »'* in-S* d'environ 600^ pages. Ces oeuvres contiennent les opuscules snivans : P Aloeste ou le Misanthrope; 2^ Essai sur le droit public ; - « 3* Essai sur l'étude de Fhistoire ; 4* Essai sur I^^constitution politique et civile du Piémont ; 5* Essai sut' la vérité du christianisme; 6» Essai sur l'étude de la métaphysique; 7« Essai sur la théorie des mathématiques. Ayant ma famille et mes biens en Piémont, ma patrie, je ne Foolus pas publier cet ouvrage, sans en procurer connoissance à S. M. le roi de Sardaigne. Le fait est que les ministres de S. M. désirèrent acheter Tédition entière. Efle passa dans leurs mains, et je la crois conservée à Turin au dépôt des affaires étrangères. Je n'en ai (1) Voir Dictionnaire des oimefes Anenymes {%• édition), n^ 13,700. 76 BULLBTIN DU BIBLIOPHILB. pas même gardé un exemplaire pour moi, et S. E. le Minis- tre de la police fit remettre les exemplaires déposés à M» le marquis Alfieri de Sostegno, ambassadeur de Sardaigne , sur la demande qu'il eut ordre d'en faire. Le nom de Carolis est imaginaire ; mais oh doit trouver dans les registres de la Direction de la librairie, que l'imprimeur dé- clara avoir travaillé pour moi, ce qui doit être répété dans le récépissé de dépôt , quoiqu'on y ait estropié un peu l'orthcH. graphe de mon noo^. Mon ouvrage étoit écrit dans un sens très pieux et très aris- tocratique ; mais on crut y trouver une satire détguisée d'ui;^ certain ministre de S. M. le roi de Sardaigne , et ses collègues désirèrent lui éypargner l'espèce d'éclat que la publication de cet ouvrage fiuroit pu faire dans mon pays. Avec le temps» il est cependant assez probable qu'il parottra en tout ou en partie, c'est-à-dire que S. M. en permettra la circulation. Si maintenant vous voulez me faire l'honneur de placer le comte de Carolis parmi vos pseudonymes, il sera comme oes noms obscurs qui deviennent célèbres par leurs épitaphes. Je vous prie de iilie pardonner. Monsieur , si je vous ai dé-v robe des instans que vous employez utilement, et je vous prie de< croire à la parfaite considération avec laquelle j'ai i'hon^ neur de me dire , Monsieur^ Votre très humble et très obéissant serviteur , Le comte Charles Pasero de Corneliano. Monsieur, J'ai l'honneur de vous adresser deux remarques qui pour- ront servir à compléter l'article que M. A. D. a donné sur le poème de Joseph dans le dernier numéro du Bulletin. \^ C'est à Tours qu'ont été imprimées les deux édition^ qui f BULLBTllf DU B^BUOPHILB. 77 portent la date de Turin. On peut bien penser que Jps noms de Benoist Fleury et de Julien Le Bran n'étoient ceux d'aucun libraire de Tours. Selon Nyon (cataL de la Bibl. de LaVallière, seconde partie, n*" 13^610), dom Morillon se trouvoit alors à Saint-Julien de Tours, maison de son ordre, où il avoit, dit- on, le teint basanné. Cette double circonstance auroit faii ima- giner le second de ces noms. Au numéro suivant du même catalogue se trouve porté un poème sur le même sujet que AL A. D. n'a pas indiqué. C^est histoire du patriarche Joseph y mise en vers héroïques , en sept dmU. Leydey Luzai^ 1 738, in-8*. Le nom de l'auteur sf réit- il connu de l'un de vos lecteurs ? 2^ L'oubli reproché à la Biographie universelle a été réparé dans le supplément. L'iorticle consacré à dom Morillon n'çit goère que la reproduction de celui que dom Tassin a donné dans son Histoire littéraire de la congrégation de Saint-Maur^ page 150. Jen'upas sous la main Y Histoire de Touraine, par Chaliftel, 1828, 4 vol. in-8®; il n'est pas proj^ble qu'on y trouve qupl- qoes renseignemens de plus sur dom Morillon , et il ne seroit uns doute pas plus utile de consulter la Lettre de Fr. Pinssbn, o^ocat, touchant quelques personnes illustres dans la congrégU" ^deSaint-Maur. Paris, 1694, 8 pages in-4». Ce bénédictin, plus habile dans l«s affaires qu'en poésie, étoit pnciireur-syndic des monastères de sa congrégation situés dans )6 ressort du parlement de Bretagne. L'auteur de la France lit" ^(ùre, tome VI, page 317, et celui de l'article du supplément i^h Biographie universelle^ lilxiv, page 402, en font unpro- ^^mir-syndic au parlement 'de Bretagne, ce qui n'est pas la inême chose assurément. Agréez , je vous prie, Monsieur, l'assurance de ma considé- Ation distinguée, D. D. L. Beih...., ce 85 mars 1845. I;A COLLECTION DES MÉMOIRES Rddttifs à C histoire de Frante^ depuis la fondation de la mo* narchie j usqu^au tjuinzième siècle '^ avec une introduction^ des ^ suppléments j des notices et des notes ^ par M. GUIZOT, se ^. compose des auteurs smants : Toa|e 1. — Orégwte de Tours. -- «. — Frédégd pe. — Vie de Da- g«|)ert. — Saint Léger. f - Pépin le Vieux. — 3.^A])jiales d'Éginhard. — Vie de Gharlemagae. — Thégan. ^ L'Astrono;- meNitli»fiî,etc. _ 4.^Bna(ddleN»if.'^Aibaies de Saint-BertiD. — An- nales de Metz. — 5. -^Frodoard. — j^lise de ^ RlieinH. ~- 6. — Abbon. — Chronique de • * Frodoard. — Chrollliue de Raoul 6îaber.-*Hel- '^. gaud. — Adalbéron. /— 7, — Banchard. — Hugues de Fleury. — Histoire de ^" s Vézelay. ^ 9.^S«iiir.^LoiiisleGroli*— Louis VU. — Galbert. — 9 et 10. — Guîbert de Nogent. ^ j^alttt Bernard. — il.— Rig»ïd. — Piylfppe Au- guste. ^ — lô. —Guillaume le Breton. — - La PHHipipfde. Tome 13.— GutUaimie de ^ngis. -* i4.— Pierre de Vaulx-Gemay. ^ 11».-- Histoire des Att)igeois.^ Guillaume de Pi»-Laa- -^ rens. — Gestes glorieux des François. — IC, 17, 18. — GuiUaume deTjr. — Croisades. — 19«— Bernard le Trésorier. — «0. — Les croisades d* Albert d*Aix. — 21. — RAymond d* Agites. — 22. ~ lacques de Vitry . — 23. — Raoul de Caen. Tancrè- iç. — Robert le Moine. — 24i -«-F5aicher de Chartres. — Odon de Deuil. -> Croi- sade de Louis VII. — 25, 26, 27, «8. — Orderic Vital. •^Histei]^ des 4ucs*de Nom^die. —* 20. — Guillaume de Jumiéges. Mxulltauine AePoitf ers. — Vie 4e Guillannie le Conquérant. — 30,31. —Table générale et ana- lytiqttt des matitoss. Ges reoaieigilleaieiis nous pandisfteDt fort utiles paur lés per- sonnes qui aiment à étudier Thistoire. Chaque ouwagese vend, séparétnent. / NOtnmUES BIBLIOGRAPHIQUES. 1 fc « I fc^»-^»^— ***fc^i^U» — Où éctivôit de Posen, le 18 décembre : « Dans le grand duché de Posen existent de riches trésors . 1 littéraires et historiques, coa^istant surtout in ouvrages an- ^ ciens, manuscrits et im||ipmés, concernant ce pays même et tous * le» autres pays qui jadis formoiett lé vaste royaume di Pologne; mais ces grandes collections se trouvent dis|)erséês dans les domaines des nobles» de sorte que le public en est privé. ' « n y a quelques mois, M. le eomtede Dezialynski, po^ésseur fane bibliothèque de plus de 40,000 volumes, dauf'''«on do- * nuâoe de Dumyk, résolut de la vendre accessible au pilblic, et, à eet eflfet^ il la fit transporter à son h^l dans notre capitale, où elle est màintetifint ot^rerte à^ tout le monde. IL Bezialynski ; a fait établir une -salle pour les travailleurs, et 11 prient d*orga- niser le prêt des livres de cette bibliothèque. « Ce bel èiemple a déjà trouvé im imitateur en Mi le comté de Raczynski, qui, lui aussi, a fait transférer à Posen sa nétie iMbliothèque, où il admet le public tous les jours. Il a même destiné une somme de 6,000 borins (environ 16,000 fr.) par an àl'achat de nouveaux livres pour augmenter cette bibliothèque. » Cet exemple offert par les pays étrangers à la France ne sera > , malheureusement pas suivi. Le marquis de Mejanes a bien lé- gué sa bibUothèque à la ville d'Aix, conune Mazarin avait légué la sienne à un collège de Paris; mais ces faits, si honmables pour les lettres et pour les hommes éclairés qui leur ont rendu ce dernier hommage, ne se renouvelleront plus chez nous. Car, il fiint le répéter, nous n'avons plus de bibliothèquis particu- lières en France, plus de bibliothèques de âunille, qui s'amas- sât et se forment de génération en génération , plus de bi- Uiothèques de littérateurs et de savans, qui se développent largement {tendant la vie de leurs mropriétaires. 11 n*y a que des bibliothèques publiques, et chacun compte sur elles avec me incroyable insouciance de propriété en fait de livres. Com- 80 BULLBTlfl DO BIBLIOPRILB. bien d'académiciens ne laissent à leur mort qpi'mie centaine de volumes dépareillés! De là aussi la dilapidation des bibliothè- ques publiques ..Il y a environ deux siècles. A cette époque, Paris contenoit pluade cinq cents.bonnes bibliothèques ; mainte- nant on n'en compteroit pas cinquante dans toute la France. — Le sixième volume du grand ouvrage de M. Paulin Paris sur les manuscrits françois de la Bibliothèque du roi vient de parottre. Le savant académicien a réuni dans ce volume une foule.de notices précieuàes au sujet des anciens poèmes de che- valerie qu'il connoft si bien » et dont plusieurs ont été déjà pu- bliés par sessoins. 6etexcelle]|t Catalogue raisonné n*apasd'ana« logue en France. Il faut aller en Italie et en Allemagne pour y trouver les Catalogues de Lamb^cius et de Bandini, auxquels on peut comparer le travail consciencieux (fe M. Paulin Paris, C'est la meilleure continuation qu'on puisse donner aux pre- miers volumes des Notices des manuscrits y où l'on ne trouve {4us que l'examen des manuscrits orientaux. / Bîbl. J. Ail. D. A. 1 \ K BULLETIN DU BIBLIOPHILE, * ET CATALOGUS DB LITRaft RAHM ET CVftIBtIX» DB UTTBRATiJRS, d'hUTOIEX, BTG*» QUI SB TlRODVBirr BR VÊSiSm A I«A LfliBAIBIB HE «9. TEcmmB» fkacb • DU liOOTliB. N^3. — FévuiEm 1845. 93 AimmNi. L'Adamo, sacra representatione dl Gio B* Andreini Flo^entino. Allam* Christ, di Maria de Me- dici, reina di Francia. Dedicata ad instanta di Gero^ nimo BordonL In MilanOf 1617, 1 toI. pet. in-4y ▼.f., tr. d. •..*.....-... 46—» • « Bel exenldain. 94 AuBEBT. Mémoirèt pour servir à l'histoire de Hol- lande et des autres prôTÎnces unies. Suivant la copie hnpr» à Paris (HoU. , Elzeo.)^ J.-B. Çoignard, 1674, in-12, vei. . • .... 4 . ... 10— • 95 Abt d'assassineb UES ROIS (!')» enseigné par les jésuites à LoQÎs XIV et Jacques II , où l'on découvre le secret delà dernière conspiration formée à Versailles^ le 3 de septembre 1695, contre la vie de Guillaume III>et découverte à Witehall, le 2 mars 1696. Londres, 1666, in-12. d.*rel.^ Aon rogné. . • . . . . 27 — » ■ ê 96 Andrese Baccii de gemmiset lapidibus pretiosis» eor omq. vîribusetusutractatus, italica lingua consçrlptus^ nunc vero in latinum cohversus. Francofurti, 1603, in-8, mar. vert, tr. dor. . . ..... . 18—» fixèmplaîre de d^ Thou . 6 8S BDLLBTIN DU BIBLIOPHILE. 97 AmuAN. Houtyii. Momarchia Hebrs90Tum quac ^est de Uebneoruin probatio ab Abramo âd dispersam gentem. Lugd.'Batav.y il96f 1 vol. in'12, demi-rel.^ cuir de Russie, non rogné • 15-— » 98 Advib fidèle aux véritables Hollandais touchent ce qui s'est passé dans ks.viHages de Bodegreve et Swam- merdam, «i les cmaalés inouïes que les François y ont exercées (par VliÊcq^ÊeSort). {HoiL,Elzev.) 1673, pet. in-13, Tél. (130inill.,«^p.9lig.). . . *. iO— » 99 Antobtius db Arbna provençalis de bragardissima villa de Soleriis ad sues oompagaones, etc. 1670, in-12, mar. vert, fil., tr. dor. (Padeloup), . . . 25 — » 100 Abraste, tragédie, par le sieur Ferrier. {;A'ta Sphère,} Suivant la copie imprimée à Paris, 1 681 ,' pet: in^l^ mar. T. {Janséniste, Dura.) ;- .' 12 — » loi Ans oBfAVORiA. Ars epistohndi^sapra scriptioncns epis- ' tolarum. Et ars* memorativa Jacobi Publicii Ploren- tini. Erhard'Batdolt Impressiùni mrifice dédit M'CCÇC^KC.VIIL KaT. /^rwori. Ayeg Ip mafque ^e cçt iinpr;iœeur. Petit \n^i ^th., çleipi-trel^i^ 66 feuill. figuras en boisj a.lphab^. sin^ , • ..^ -, .^^,.35—^ • ' - Ce- soDt trois traités sur Tari oratoire, iW d*éicf€MB et les moyens d*aîcler la mémoire. Les deux premiers présentent le résumé complet des principes . de'pfaécorique, tels qu'on les coiiq>reiMât'an x^^ièole^U tsoisième est t)ii coifrs i^génieia de j[mépi«piqi|e« 1^. gs^iVuiP^s spr bois , . qui accompagnent cette xiernière partie, filment la déinonstrati ' figurée du système dé Jacobvs PtiSLicivs. ' '*' Ce livre est rare et eurieur $ yotrle Manuêîdu Itbtatre^ au mot Publidus, et Je m 1S58 da ostslQgw4B IL l^aér^iiUseJtrouvent deux lettres prises dans cet alphabet singulier. 102 1iAVBSB{i{Gasp*) de lapi^is Bezofirorien^ et occident, cervipi Uçm et geni^a^ici prtq, ni^f^ra^ dif%entiis, veroque usu, ex veterum et recentioriinv p^ci(ls,.liber. J0a5i7etfy 1613, in*8y mar. vert, tr« dor. . 15 — » Exemplaire de.J. -A. de Thou. BtiUiTOii OU MttjopmtJi. . 83 103 AuMiCBi (i^ntficÂsM'). DieiîoMTiiitii ktino^fÀroticuni, una cum non nullis usHalioribus foquelidi rormuiis. BûnuBy typU sâc. Congf. de Propag.. Fide, 1635, pet. in-8, V, r., ûl. Ex. Nodier* 28—» 104 BaltbazAr m C AÉTiti.àH, lé touHimxi. Paris, 1545, ))el. in-129 mat*, vert; dent., tr. dor; (Sozerian)Ab — » 105 BftiQimT et Brac[ùet. Dialogue «u sujet du petit alma- nach de nos grands hommes. în*]8 br., n. r. 5 — » 105 bis Binrroiv* Ses œuvres complètes, mises en ordre et prérédéeé d'une notice historique, par A. Richard, professeur agrégé à la &fiuUé de médecÎDS dePâri^, . suivies de deux volumes sUr les progrès des sciences physiques et naturelles depuis la mort de Buffon, par le baron Gùviet*, secrétaire perpétuel de T Académie royale, deé scienceSé Parist 1826, 32 vol. in-8, et 32 liv.. fifpures coloriées. 90 — » . Broehé aveo eoav^tiire imprimée. Publié ea sse. t06 Chibios conscltus Fortunatianus. Hoc in volumiiie aureae hœc opuscula continentur. Pet. in*4 , rel., sans lieu ni date d'impression. ...... 1 8 — » On troa?e réunis dans ce irolame : les trois liyres de rhétorique les cômpats et la dialectique; de Gh. Fortunatianus , historien et rhéteur, qui florisaoit a« np siècle, da temps de Gordien, et la traduction latine, faite par le grec Tliéodore Gaïa , de quelques préceptes de rhétorique laissés par Denis d'Halicamassè, l'auteur ile^ AnifquHit ttMMines, Ce recueil est rare. Brunet u*en cite qu'une seule édition in-4v cependant notre exemplair offre des différences asses notal^s avec celui que décrit le Manuel pour laisser supposer qu*il y en a eu au moins une seconde dans ce f(»rmat. 75 feuillets y complais le dernier qui est blanc. 107 Giceuo de proprietatibus terminorum (Au dernier fcnilleft). Impressunt Auguste oer Anthtmiuni Sorg. anno stdmiis Mili^into ffuadringentesimo octuagesimo oclavo. Pet^in-4 gcnh., demi-rel 15 — » Édition rare citée dans le Manuel du libraire. Ce petit opuscule attribué \k Gicêron renferme tes données les 84 Bvvunm w bibuothiue. pbueucles pour l'appiédatlûii de la valaar d'in gtaml nombre demotslatint. Ouvrage utile k ceux qui cultiTent les lettres latines. 36 feuillets, y compris le dernier qui est blanc. 108 XII CLbbarum romanonim imi^aes e numiamatibas . expressœ et historica narratione illustratœ* Antverpia, 1603, in-4» véL Dans le même Tolume : Deorum dearumque capita. 1 602, ia-4 Tel 24 — ^» Tous ces m6daill<»s sont entourés d'omeneas tiàs taries et très remarquables par leur composition et leur originalité. 109 Ghbvbbhy. Mémoires d'estat , sous le règne des roys Henry III et Henry IV. Paris, 1664, S vol. in- 12^ y. fauve. [Simier.). • . 8 — i» 110 Conférence sur les intterests de Testât présent de TAngleterre touchant les desseins de la France. [Sans lieu (fimp.,) 1668; in-12, demi-rel.^ mar. Tert. 12 — » On voit dans ce petit tndté que notre rivalité avec rAngleierre se ressemble de tout temps ! . . . 111 Danse (la) aux aveugles» et autres poésies du xv* siècle^ extraites de la bibliothèque des ducs de Bouif;og^ne (parMichauIt). Amsterdam, 1749, pet. in-8, nutr. vert, fil., tr. dor. {Ane. rel.) 25 — » 112 llÉFENSE des beaux esprits de ce temps contre un saty- rique, dédiée à messieurs de l'Académie françoise (par Jacq. Carel, sieur de Sainte-Garde)^. Pum, 1673» 1 v. in-129 vél 5 — • 1 13 Erotemata Chrysolorse (grœce). Fenetiis, AldaSj 1617, in-8, mar. bleu, large dent., fil., tr. dor. doubl. de^ moire, dent. mors. (Bozerian) 24 — » Exemplaire parfait de conservation. 1 1 4 Essai philosophique sur Tame des bétes, où Ton traite de son existence et de sa nature, et où l'on mêle par occasion diverses réflexions sur la nature de la liberté, etc. (par Boullier). Amsterdam, Changaian, l728,in-8, mar. vert, fil., tr. dor. {Du Seuil) BULLETIN DO B^BIJOratLE. 8ô fi$ FiCflurmi (S«i. Jùl.) Strât^gcfttialicson sivedesoleni- bus ducufn (iictU et ditiis libri Quatuor. Lagd^^Bat. et HmsttL^ ifiTfiyipet. in-l?', br.» mm rol|fné. • 1 f 6 foAmftiiiiBS lie cotttèntWfèAft Atiê '^é^liteA rélbniiéeft de Saièse &ur ia'dm!ÈitmiML'{^ihii.) M^iM enftletna^ ej^Sfsatftih éenigma- tum iibellus. Anluerpia^ 1565, în-8. ▼. (•, fil., tr. dor.^ ,gi'avurés en bois ft texte encadré. . . . ^ If 9 "tUiF^mkêéTt^^é, 5 Vol. : fe f*', écrit parEasèbe; le ^•, parSocrate; le 3*, par Sozomène; le 4«» par Théo- doret; le &% par Evagre > traduits par le préaident Cousin. Suivant la copie de Paris (Hollande), Damien ! Foucault 1686. 5 vol. pét. '8 rel, non rogné. 70^— • (20 HisToiÂB de Marguerite d'Autriche , reine d'Espagne, t^adâ'îte de i^Esfiagild «ti Prançais, pav* M. B. Gau- [ tier. G. d'éut. Paris N. Buon 1620. 1 vol. in-8. 1 v^ét. . . . • 10—» 12 1 HiBTOutBS des procédures criminelles et de Texécution dèsrroià ci^t\tt,'fVètaiç6isl!IM»sdf, PieiVef dé Zrtn, Frahz Chriaé^ff Fi^n^lMu, fi^llÀoiënt ti*adtiit mt l'exem- plait^ allemsnid, iihpriaré par ordi^ et arvec pritltége de Sa Majesté fi&ipéi^iaie. Amsterdam ^ HermoA Attarda 1672, in-12.dos dev 10—» 122 Histoire de Dom Àntoioe, roy de Portugal, tirée des alémoires de Dom Gomes Vasconcelles de Figueredoi par Madame de Sainotonge. Suivant la copie de Paris^ 6. 86, BIIC.LRT1N OU BIBLIOPHlbB. Amst.f 1696, pet. in-12.d.-rel., y., froou gravé (5i- mier.) . . • . 6 — » 123 JoAJWNis BoTBRi Bonesii amphiftheatridion. Hoc est ParTum amphitheatrum, «ui paoca mondi theatra comparare yix uUom aateponere amphitheatnim pos- ais. E&Italico in latinum yenam. Cum gratia et priyi- legio ad annos quindecim. Lubecay apud Laurentium Alberti anno M. D.C. Petit in-4. parch. * . 25 — » Tableaa historique à l'usage du xyii» sièciet dans lequel on trofiTe, ayec rénumération des Monarques et Princes de l'uniyers alors connus, de nombreux détails sur les limites, la population, les productions et les forces militaires des différents Etats. Outre les documents matériels que ce livre fournit pour This- toire générale de» peuples, ilest curieux d*y voir comment un pu- blidste de Toilà 34S ans, apprécioit les grandes puissances Eu- ropéennes. Cette traductîon,'sans nom d*auteur, parolt n*être qu^un abrégé de TouTrage plus complet, composé par le docte Botems de Bène en Piémont,, suceessiToment secrétaire de SaintrCharles Bov- romée, et précepteur des enfants de Charles Emmanuel , duc de Savoie. Cet ouvrage n'est point cité dans le Manuel. 124 Legoitvé j mort d'AbeU tragédie. Paris /. C. Mérigot^ 1793. 1 yol. in-8. fig* cl eaux-fortes. . . . 18 — » Exemplaire en grand pap. vél., avec flgure avant la lettre et eaux-fortes» Une longue lettre autographe de Tauteur a été ajoutée à cet exemplaire. 125 hvcM {Franciscï). Brugensis notationes ia Sacra Bi- J>lia>quibus yariantia discrepantibus exemplaribus loca summo studio discutiuntur. AntaerpioBy Christ, Plan' tinus, 1580» in-4. mar. r., fil., tr. dor. . . SO-^» 133 Hetamorphosis ouidiana mdraliter a magistro Thoma Walleys anglico de professione predicatorum ; sub sanctissimo paire Dominico explanata. Parrhisiis y 1509, in-4.^ goth. cart. [Très rare.) . . • . 15^-» / 88 &inxntii do mwMi^Hktii. 134 NoTtfli te^ttniëiiiaâf graNnim. LUtetiœ, 1546, in-lS. mar. fe/. ancienne à e&mpart.^ El, ^ tr. dor. 25 — » Belle et curieuse reliure ancienne sur un livre toujours recher- v^ ché. (V. Branet.) 135 Orloge des princes. PàrU, Caillot Dupré, 1540. 1 vol« p. ia«fol. goth., V. au. f. ^sec riches comp. or. D, Tr, Curieuse reliure du temps y genre Grolier. . 80 — » • t 136 I#*ott/usoN que'feh Crispte Saloflte contre Marc Tuile Cû)€^ro9, plus l'oraison .rea|>on6ive à celle de Suluste» avec deux autres oraisoos duilict Cri8)»eSaloste à Jules ^Céspifi le tout translaté de latin en François, par Pierre Saliat. Parisiis, ap, Simqnem CoUnaum, 1537^ in*8. V. gr, . . .' . . . . . . î. . 35 — » 4 'Irès'rare. Volume très rare,* impriiàé en caractères italIques-'Oa y trouve la pièce suivante, imprimée en môme temps par le même impri- 'teeiir et^èn fhétoes caràétè^es : « Ëlégie nuptiale prêsefitée à tris , ; .noble è\ .très. ilHistre princesse ; Madame MagdeUlne, fille de Mé France, TMagdelaine de France, quatrième fille de François V*r it de Claude de France, mariée jà Tâige de 16 ans et morte en 'im^î, \ë IMTdéMàth de 'êùia' Mtii^t èétéitë ^'ec 1^ roi d'Escoce , ; (Jacques Stuàft V), le 1« jafl^ôt 1536 ). » 4>ff. . 1 SI OpûscifLE très exceflent de la vraie philosophie natu- 'Télfè cTés m&ikuXy trâicïaïîf (Te raugmèntatidn et per- féttîtiti d*iciéùx , par ^. ^àcàire Guiennoîs, plus le ïraitté âè'lft.^frëfriârdi Jttrémârid. Lyon y Pierre Rigaud, f^2,^«t. iA^t2. lAaV. ^ért, c6nîi^.,dent. fil., tr. dor., doirbl. de' moire dent. {anc. reL dé Bràdel-De- Vamk). • . • .• , . . . . . . . ^f 8 -^ » 1 38 Pi^YMPiiE Fulyils Mh>rs3^ im^iéris omaism evaditis-* simse lalina et grasca quçe haberi potuerjunt moq^tneiitt etc. (auct. Cœlio Secundo curio). Basitea^ iSb&, pet. ïn-8. mar., bl. fil. ir. dor, [Koehler), . . lâ — » 139 PROlVERBlOnOM ET ADA4st6ÀUl(r VeI^^UÏ! lK)f.YD01lI ViR- ^ MMgji urbiiuicift* ••••••• . • • . • Parràhiii. • • • JohannU Petit H EgidU de Gourmont. Impressumanno MDFIII, ayec la marque de Jehan Petit 18 — » Cette édition ollire de plus que celle de Veniie de 1503, det notes marginales et une table alphabétique. An h» du Teiso de Tavant denier fBoilIet, les éditeurs s'ex- cusent m Imiin de n*aYoir pas tena la promesse qa*tb ont fldte en commençant, à saToir : d'^onler des caractères grecs là où Us mangaaient, sans doute, dans une éditkm pvioédeate; disant qu'il en a été ainsi ni par bicnrie ni par ignorance , mais par le manque de caractères exacts et la précipitation atec laquelle l'édition a été fUte, remettant au premier Jour à exécuter ee qu'ils ont i»oml8. D'où l'on peut tirer cet enseignement; c'est qu'alors les impressions grecques étolent au moins choses rares k Paris, et que l'honneur de lesreadre populaires démit être l'cenne d'Henri Estieane, 46 feuillets. 140 PnovBABioBVM UBBLLU8 petit iii«4« de 68 feaiilets» d.* rel Le recto du second feuillet porte : Pofydari FirgiUi urbinatU presbiteri ad Ulustrusimum principem Ubaldum urbini ducem prefatio. Le dernier feuillet in fine : /m* pressum VenetiU per Johannem de Cereto de Tridino alias Tacuinum. DIII ( iSOS ) die primo menm juin *. . • 18—» C'est un recueil de proverbe^ et d'adages, accompagnés de commentaires fort étendus, qui en expliquent l'origine. Polydore Virgile se place par son érudition à la tête des pare- miographèb-, et seioit d'après l'abbé Ladrocat le premier des modernes qui auroient traité ce si^et. Cette édition parolt être la seconde qui ait été feite ù Venise ; Brunet en cite une antérieure de .quelques années. 141 Relation historî<|k de Tamour de Tempereur de Maroc pour la princesse de Ciouty, écrite en forme de lettres aune personne de qualité par le comte D Cologne^ Pierre Marteau^ 1707, 1 vol. petit in«12. mar. rouge, .fil.y tr. dor 15 — » M BOliUTUI DU BIBUOPHIU* 142 SoraoNisBA del Trissino Rama, per L. V. Sorittore. 1723. 1 toKm*8. y. hr*, ir. d., anc. r 78 — » Curieuse reliure iuiienne avec' un joli compartiment,' avec un Y croisé pour diif&e. Oa lit sur le premier feuillet les quelques lignes suiyantes : « Bourdeille, je t'euToye Sophonista, tu le li- ras et me le Tiendras rappoHer et m*en dire ton advis, adieu ma chère ame). » Exemp. bien couditionnô d*ttn Urte que Tes trotiYe rarement . fli bon eut. 143 SrBCtftKM TÎsionis^ Nuremb. 1608. 1 toI*^ fol. ▼. gv. fil. ûg., eii bois très curieuse 60 — » 144 TittSA^RUs gnaciSB litlguœ, âbHlîtir. Stephano cons- trUetuS, e^udebat il. Stephanus 15l2. — Glossaria duoy ibid.^ ll^73t ^ yol.^ appendix Ittiellomm ad the- saurum grœcie ling.» 1572, 1 vol., les S in-fol., mar. rouge» larg. dent., tr. d., doublés de satin réglé* — Appendix aa thesaurum graecœ ab H. Stéphane cons- truétum A. ad lèxica Gonstaûtiuin et Scapulœ studis et labore dom. Scott. Londini typls Jae. Bettenham , 1745, în-^fbL S y. mar. roug. large dent», tr. dor., doublé de tabts réglés 750 — » Reliure semblable à celle da Thésaurus* Cet ea?«m- pUUre G. P. à été payé 4,378 fr. à la vente Macharty. 145 Tbâsor des trésors de France, voilé à la couronne par les inco^neds faussetez, artifices et suppositions, coihitiises pair les principaux officiers de finance, etc. . 1615, 1 voL in-8. [Èel ex^ d*anc. reL)* . • 18 — » 1 46 Triomphes de Louis le juète (poëiné) , dédiés à Sa Majesté, par un religieux de la compagnie de Jésus, (par lé P. Florent Bon, masqué sous le nom de Phi- . lante.) Bheimy 1 630, 1 vol. ii|82. mar. r. , fn^ tr. dor. KoehlerJ) . . • • . . 12 — » H7 Ybrtot. Histoire des révolutions de Suède. Paris, Brunety (696, 2 Vol. in-12. mar. ronge, fit., tr. dor., (Ane. reL) . » . * 15— «-» ^. «.w B10UOPBIU. H 8 AiTf. de Vera eirTigbéroa. Histoire de Tempereur Charles V# Mid; d'espig. ea firâmçois pur le sieur du Verron heHajer.'BruxeUeiy^Foppens (Eltev.), 1663, peiit in-tS. Tél. porir. (188 milL, — 4 p. 10 L 1/2,) 10—» 149 Vn de Mîekel THèpiul» chanoelier de France. Londres ^ J764, ia-12. mar* roiige, fil., tr. dor.f porir* (wdff^c. reL aoec aruwirw*) • • p 8*— '» 149 bk VoiiVAiâB. Ses œuvres coimplëtes , avec des remar- ques e% des notes historiques^ scientifiques et litté- niées» par. MM^ Aiiguis^ CaHipenem» Mulieny Louis Dubois» Etienne» Charles Nodier, etc.. etc. Paris, DeU^gle frèreSf 1.834. 97 Tol.4n-8, y comprii} les deux volumes de idble de tahie : papier j4sue ynAiù» 95— » B^pabé ayocçouTerture imprimée. PCBLIGATIOINS WOlJVEI^tflS. 150 Atbmlry if/valhï Delpbiqaiis, de AUobrpgîbus 'ljj)ri IX, ex autographd codici bibliothécœ re^s édite. Èura et sumptib^ AlAre^ de terrék^^sé. i^Âri^n'^ ^(^(ro^imi. -*7 1844> i9'6« cart% en t^ile; /• ;• « 10 fr. 'il' » Iflq^ottSBle chfoniqiie pmv rhisloiie: loéaia; rosTrtge est précédé âhm préUBdnaire liisleri(i«e, Itilèniiré s» bibliiifra- 151 Jeux de partes, turots et ..dé çaitçs numérales du XiV* au XVIip* siècle représenté; en 100 ^anches, dont 21 eoloriées, ayciç on pinéds historique' > et expli- çatif puUi^ piMT i^ société. d^s hibIiophi(es;.irançois. Paris, 4844, in'foliô.caft." L'ai 4es JS s^empIaîMs tisé flttr KiaBd papisr. 152 Notice historique et bibliographique sur la légende du JuifoBrrant. par 6. B. de B., tiré à 5o exemplaires. Paris, 1845 . . 1 — » 92 BULtlTIN DU BlBLIOrULS. 153 Oaganuation des bibliothèques dans Paris, par le comte de L^borde, membre de' l'Inslitiit» Parisf •t 1845, in-8 (i)* *♦.... . 1 — » Cette première lettre sp^iale.à la BiblipUièqie Royale démon- tre d'une manière péremptoire, comme déjà j'ai eu Toccasionde le faire, combien le déplacement de la Bibliothèque Royale seriot pemicieax , déplorable pour sa double conservation. M. Dèla- borde, mieux que qui que ce soit» peut, par comparaison, re- gretter que pos dépôts, en général, ne soient pas mis dans un ordre plus parfait, lia beaucoup voyagé k Pétranger, et il a re- marqué avec un dépit jalçiix coinbien nous ayons à envier à d'au- tres pays , non sous le rapport , de la richesse , mais par le bon ordre et par Timportance que Ton a mis 'partout à former des eaUtogues de chaque blbUothèqne, qui doniie»t une si haute idée . de sa richesse. . . , C'est ici le lieu de répéter ce que j'ai déjà dit : Voyez Bulletin OurBmiophiU, no il, année l^i , IV^ série, page 507, que le ca- tologue de la Bibliothèque Royale est très facile à faire, que qua- tre années et 100,000 fr, suffisent et au delà pour l'avoir tout im- primé, si l'imprimerie royale en fait lés frai$. Cela en vaut pour tant la peine! J. T. 154 Rapport sur les fouilles d'antiquités faites à Aix, en 1843 et 1844, par M. Rouard. Aix« 1844, iB*4. br. 155 JuLBS Jacquin et Jules Dcjesberg. Rueille château de Richelieu, la Malmaison, avec pièces justificatives, i^orw, 1845, vol. îa-8. br. avec 24 gravures. 9 — » J^sqn'ici, à pajrt quelques localités nriviligiées oh le pubUc vient sé divei^tir lé dimanche, à part les' vitrages dont les fêtes patronales ont la vogue» le reste n^existoit p^s pour le plus grand nombre des Parisiens. Et pourtant, les innombrables bourgades \ " assemblées autour dé la capitale offrent tots iesffenres d'intérêt; .. ' elles réveillent de curieux souvenirs; elles, renferment des mo- numents dont Quelques uns sont d'une haute importance; on y trouve parfois des mœurs et des coutumes quT remontent aux plus anciens tempç : faire une excursion aux environs de Paris» ' ' c'est voyager, pour ainsi dire, dans notre histoire. Avec 1^ matériaux fournis par les pré^éjj^s^urs, étendus et , fécondés p: rectifiés par 4e nouvelles recherches, fécondés par la méditation > de Pigamiol et l'abbé Le Beq£, l'autear a: en soia de donner à oe travail un intérêt d'actualité, d'y joindre les documens relatifs i'.u.-' .' auxtiamps modernes,* et n'a ^ien négligé pour rendre ce livre instructif et des plus attachants. (1) Nous attendons la daixiëme publication pour analyser l'ouvrage, qui mérite une attention toute particulière. •*^ 9S0S Imprimerie de Maulde et Renou, rue BtUleul, 9-11. BULLETIN va BIBLIOPHILE, PUBLIE PAR J. TSGHENER» I ' sous LA DIUGTION DE MM. Paulin Paris et G. Duplbssis, G. Britubt, Guichaed, A. DiiiAUx^ Leroux de Lincy, Paul de Malden» etc., AYBG LE catalogue RAISONRtf DBS UfRES DE L'iDITEUR. N« 3. Mars. SÉPTIËIIE »Krie. 4 PARIS, J. TECHENER, ÉDITEUB« PLAage 95 Dissertations draisies de YsUM Le Be«f. lOQ Quelques idées sur les diviâîooa dtf catalogue de la bibliothèque du conseil d'Éut 119 Yisite à la bibliothèque de la ville de Versailles. 122 Nouyelles bibliographiques. 124 OmniIRli MAIILDI ET ABROV, 1747 Au* Bameul,9etlt MELANGES BIBLIOGRAPHIQUES. I^ErrilE A VV ASl (Ij, StA LA SUPPRESSION DE LA CHARGE DE BI- BLIOTHÉCAIRE DU ROI, ET SUR UN MOYEN d't SUPPLÉER , AUSSI ÉCONOMIQUE QU^ AVANTAGEUX AUX LETTRES. Dans un cercle de nouvellistes, ob je me trouvoi's pris, je ne sçais oomment, un d'eux annonça, il y a quelques jours» que M. L. N. perdoit sa place (2), et que son successeur, M. G... A... B... étoit déj& nommé ; un autre dit que ce suc- cesseur étoit M. L... ajoutant que la nouvelle venoit de bon endroit. Pas un mot de toutcela. Messieurs, repris-je avec viva- cité; il est, au contraire, très-sûr qu'il n'y a rien encore de fait à cet égard; mais si Ton se décidait à ôter à M. L... N... cette diarge, j'ai un moyen de vous accorder tous deux sur le choix de son successeur. Ce ne seroit aucuns de ceux que vous venez de nommer. Je supprimerois tout simplement la charge (3). le ferois plus, je renverrois tous les subalternes, et je confierois ce dépôt à un corps de vrais sçavants, à un corps qui le gar- (1) Le moreeaa qjfCon va lire intéressera, nous aimoDs à le croire, nos lecteurs. U est da célèbre abbé Mercier de fiaintrLéger, fai ie Ût iHprimer à très petit nombre, sur la fin de Tannée 1787, en réponse à la brocluire de Cerra, intitulée.: L'an 1787, Précis de l'administration de ta Bibliothèque du T0i , 9(m$ M. Le N^ir, Noas donnerons plas tard ce Précis, Il pourra fournir, salière à des contparaisons intéressanfies : n est inutile d*ayertir que les plans exposés dans la lettre que nous pu < blions, étoient impraticables^ même en 1787. G*étoit donc un j«u d'esprit plu- tôt qu'une proposition sérieuse. Mais en faisant la part du paradoxe, H reste un grand nomtbre d'Idées saines, judideuses et applicables, dont il est encore aisé de faire aujourd'hui profit. (2) M. Le Noir ne perdit pas alors sa place. Il donna librement et très judicieusement sa démission Tolontaire en 17^. (S) La charge de Bibliothécaire du roi étoit une des heureuses inspira- tions de fancien* régime : on avoit depuis essayé de la remplacer par un conseil de eoftservateurs , dont le président annuel ou bis-annuel n*étoit que \eprtmu8 inter pares, H en résufta un défaut de responsabilité personnelle , ^ regard du ministre, dent M. de Saltandi ftit le premier , en 18S8, à sentir 96 RULLBTIN DD BIBLIOPHILB. deroit très bien et qui le garderoit gratuitement. Par là je ferds une économie de gages et de gratifications, donnés jusqu'ici à une multitude de commis qui ne font rien, ou pas grand' chose. Je suis sûr que le public n'en seroit qu'infiniment mieux servi, et que ce dépôt, si nécessaire aux gens de lettres, qui n'en jouissent que deux fois la semaine, leur seroit enfm ouvert tous les jours de Tannée sans distinction, de même que la bibliothèque impériale à Vienne (1). Quel est donc votre corps de sçavants, s'écrièrent tous les assistants? Parlez, parlez donc. Monsieur. — Celui des béné- dictins de la Congrégation de Saint-Maur. A ce mot, un souris dédaigneux se peignit sur tous les visages. Quoi! des moines à la tète d'un pareil dépôt. Des moines, officiers publics? La bi* bliotbèque du roi livrée à tous ces frocs ! Le beau spectacle, egi vérité ! — Oui, Messieurs, oui et vingt fois oui, ayez la com- plaisance de m'entendre, et ne dédaignez pas mon idée avant que je vous l'aie développée. Il me sera bien aisé de prouver que des moines sont aussi propres que d'autres à remplir cette place importante dans la littérature. Je n'aurai guère de peine ensuite à effacer le vernis de ridicule, dont vous couvrez, sam^ raison, mon projet de réforme. Quelles sont les qualités essentielles à des bibliothécaires du roi, c'est-à-dire à des hommes chargés de la conservation et de l'amélioration %d'un des plus vastes dépôts de littérature ; à des hommes qui doivent être en état de répondre d'une ma- nière satisfaisante aux gens de lettres, aux sçavants de tous les ordres, au mathématicien, à l'historien^ au jurisconsulte, comme les inconvéniens. Il nomma donc un directeur investi d'une autorité assez analogue à celle de Tancien bibliothécaire. Restoit au milieu de nos exigen- ces parlementaires, académiques, ^universitaires, etc., etc., la difficulté d*un choix parfaitement heureux sous tons les rapports. Car , après tout , qui veiit la fin doit vouloir les moyens. (1) Voyez le Journal général de France, de Tabbé de Fontenay, du 7 juin dernier, n» 68, page 270. — Au reste , notre anonyme exagère ici. Long- temps avant la Révolution , tous les gens de lettres étoient admis tous les jours dans les différentes sections de la Ribliothèque du roi. Seulement c*é- toit une sorte de faveur nominale; tandis que le vendredi et le mardi ren- trée étoit, comme aujourd'hui, le droit acquis de tout le monde. ■UtURlN MI nBUOniLB. 97 au4héol(^en, à ramateûr de la littérature légère» ainsi qu'à rérodît le pins profond? Il faut d'abord qu'ils aient reçu la meilleure éducation littéraire. Après les cours ordinaires de» belles^ettres, de philosophie et de théologie , ils doivent avoir pris au muns une teinture des autres sciences» s'être appliqués d'une manière très-particulière aux langues mortes et vivantes» s'être . livrés à des études longues et approfondies, avoir de bonne heure contracté l'habitude du cabineti par une vie réglée et uniforme, et s'être accoutumés à un travail suivi» même opiniâtre » et né«mm(Hns facile (1). Des gens qui ont besoin de travailler à leur fortune, ne sont pas propres à remplir un pa- reil emploi ; du moins il est constant qu'ils ne le pourront pas remplir aussi bien que des hommes isolés» assurés d'une exis- tence honnête, ainsi que^de tous les besoins de la vie» et qui» par l'effet d'une éducation sévère ne connaissent aucuns des soins qui donnent tant de soucis» tant d'inquiétudes, et qui consument tant de temps dans la société ordinaire. Gela posé» peutron contester que des religieux ne soient pas plus propres que des personnes de tout autre état à remplir les places dont il s'agit» et qu'une congrégation régulière ne soit constamment en état de fournir de pareils sujets» une fois qu'elle en aurait pris l'engagement? Or» si parmi ces corps religieux il en existe un assez bien rente pour n'avoir aucune inquiétude sur l'entretien de ses membres, assez jaloux de sa propre gloire pour que les travaux les plus vastes ne Tefiraient pas » on conviendra sans peine que la Congrégation de Saint-Maur est le corps religieux quî parait mériter, pour notre objet» la préférence sur les autres. Dans cette congrégation, à qui l'Eglise et la littérature ont des obl^tions si étendues, je vois une suite de sçavants livrés par goût, par habitude» par sentiment, à tous les travaux de l'éru* dition. Si ce corps étoit chargé de fournir à la bibliothèque du roi des sujets qui, sous l'autorité immédiate du ministre de Paris» auroient soin de ce dépôt» s'occuperoient de son amélio- ration» en feroient connoître les richesses de tout genre par des^ (i) Tel doit être un bibliographe véritable. / 96 lunxRtiN i}i) BiULtorniut. ottaioguee qui» dan» â« pM^eilles maÎDS, tse prendroient pas plus de dix à donze ans (1)» qui en feroient régulièrement le service poi^Iic ; n'é»t«4I pas évident que ht bibliotlîèque royale gttgneroit inflnin^ent à nne pareille iniM>v&tion ? Un corps tel que celui^à fourniroit succes^vement, et sans isterraption, des sujets élevés pour la ehose^ et Toti ne ?erroit jamais de pareilles places accordées à la vanité, à la médiocrité, je dirois presqoe (1) L*impfeà$ioa da catalogue de la Bibliothèque du roi date de rannée I7te^ que i^amt lé pteeà^ vobime; à rannée 1780^ que pamt le denicor^ Aujourd'hui le public n*en possède encore que dix ; sçavoir : quatre pour les manuscrits orientaux., grecs et latins ; trois pour les livres imprimés de théologie ; deux pour ceux des belles-lettres , et un pour ceux de jurispru- dence. En coAipiant ce qui reste à donner, et les aeqafsittons f^ies depala 173$, on n*a guère fait que la moitié de l'ouvrage ; si donc on continue cette besogne, comme elle a été commencée, il s'écoulera encore cinquante ans, avant que le public jouisse du catalogue entier, tantœ mùlin erat '*' ! fît en-» cctfe quel cataldgite, et comme il est fait, bon Dieu ! c'est à ceux qui connoie- sent ceux de la Vaticàne et de la Gasanate à Rome, de Saint- Marc et de Nani à Venise, du grand duc de Toscane , de Malatesta à Gésene, de l'abbaye de Saint'-Midiet deMurano, de Êerne, de Genève , etc., etc., quMl appartient de porter an jugement sur ces dix volvoies i»^i., qui se fMii fait Mtendr^ pendant cinquante ans **. . * Ce terme de cinquante ans a toujours été pour la furia francesa insupportable. Àffft detoe pas fettièttre à cinquante ans Vachétefinent de V- sçrits et des imprimés accable de son poids les hommes chargés de le soutenir. Chacun de ces dépôts a par conséquent besoin d'être divisé en plusieurs parties, afin que le directeur de cha*- cune puisse la soigner mieux, la connoître plus à fond, l'amé- liorer avec plus de discernement, et en communiquer plus ai- sément les livres à ceux qui en ont besoin. ^ 'La Bibliothèque du Roi a donc besoin d'autant de Gardes que les livres ont de facultés principales (1)'. Or, où trouvera-t-on plus facilement que dans une congréga- tion telle que celle de Saint-Maur, le nombre de sujets capables qui, sans se nuire réciproquement les uns aux autres, par suite de rivalités et d'inimitiés misérables dont le service public souffre journellement, agiroient de concert dans une heureuse harmonie pour le bien général ? Une fois chargée de la direction de ce dépôt, la congrégation destineroit plusieurs de ses sujets à cette fonction, et elle foumiroit, sans gêne, une suite de gar- des entre les mains de qui un établissement auquel quelques- uns de nos rois ont porté une affection toute particulière, rece- vroit tout le lustre, et procureroit à la littérature tous les avan- tages dont il est susceptible. Et ce lustre, ces avantages, la ré- forme proposée les produiroit sans qu'il en coûtât rien ou pres- que rien au gouvernement. On dira peut-être que les religieux consacrés par leur pro- fession à la retraite, à la prière, à l'acquit des fondations, ne pourroient, sans une espèce de prévarication, se charger de la direction dont il s'agit ; qu'en l'acceptant ils manqueroient à leurs règles, etc. ; objection futile, et qui seroit bientôt résolue par les supérieurs de la congrégation, dont la sagesse trouve- roit sans peine les moyens de concilier la pratique des devoirs de la vie religieuse avec l'exercice des fonctions purement litté- raires, qui laborat orat. Quand le travail des religieux sera (1) Cette division est encore plus indispensable aujourd'hui. J. T. BDUmN DO BIBUOMILB. M dirigé par le zMe pour Totilité publique, quand, pour servir la patrie, ils s'attacheront à la garde dé la bibliothèque du roi, lemrs supérieurs les dispenseront (ils en ont le droit) de quel- ques pratiques inconcilables avec ce nouveau département, et personne n'aura lieu de se scandaliser. Depuis la trop fameuse querelle sur les études monastiques, a«t-on vu des gens de bon sens faire un crime aux religieux en général, et à ceux de Saint- Manr en particulier, du temps qu'ils emploient à la culture des sciences et des lettres ? Sans m'arrèter plus long-temps à june objection qui ne pourroit jamais être faite sérieusement que par des gens timorés et pusillanimes,, j'aime mieux promener mes r^^ards sur les ouvrages immenses sortis du sein de cette Con- grégation de Saint-Maur, mieux appréciée et plus estimée par les étrangers que par nous-mêmes. Laissons de c^té, si Ton veut, leurs éditions des Pères et des auteurs ecclésiastiques, dont le mérite n'est presque plus senti de nos jours, où l'indif- férence pour tout ce qui a trait à la religion est devenue mal- heureusement si générale. Hais la géographie, la chronologie et l'histoire, quelles obligations n'ont-elles pas à ces religieux? La diplomatique réduite en principes d'après le jésuite Pape^ broky par Mabillony a été. ensuite éclaircie, développée par ses confrères daik un ouvrage françois pobUé sans aucun se* cours du gouvernement ; de même que le dictionnaire raisonné de cette science, par Dam de Vaines^ imprimé en 1774, in-8<». 2 vol. ; YAlphabetkwn iironiacumy de Dom Carpentiery in*fol. ; la Paléographie grect/uey de Dom Mont faucon ; la dernière édi- tion du Glossaire de Du Gange, 6 vol. in-fol de 1733, auxquels il faut joindre le supplément à ce Glossaire, d'une utilité si re- connue, publiée en 1766 par Dom CarpentieTy 4 vol. in-fol. UArt de vérifier les dates^ ouvrage immense dans ses détails et devenu classique, est sorti de la plume d'un moine, et l'im- pression n'en coûte ri* au roi. Le Recueil des historiens de Franecy livre national, dont le treizième volume a paru sur la fin de l'année dernière, sort du même cloître, et ne coûte rien non plus au trésor royal. J'en dis autant des Monumens de la monarchie Françoise^ 5 vol. in-fol.; de V Antiquité expli(fuée. lOâ BVIM719 m BIBUOPBIUS* 15 ¥oK in*fol. ; de TJ^fat de la France; de VHUtoWe df* grands officUrs de la Couranney et de presque toutes les histoires de nos provinces» si utiles pour les généalogies» la géographie , la topographie particulière, etc. (1) Tous ces livres sentie firuit des études de nos religieux, et Timpression en a été faite sans dépense par le gouv^nement (2). Je ne veux pas faire de comr paraiscms iqui pourroient blesser» mais le public sçait très-bien qu'il n'en est pas de même d'une multitude d'autres ouvrages plus ou moins importants» dont les auteurs ou éditeurs ont sçu^ par des sollicitations assidues auprès des ministres ou de leurs commis, obtenir d'amples secours pécuniaires» l'imparession gratuite» etc. Je supprime des détails dont le simple exposé parottroit aux intéressés une satyre amère ; j'en reviens à mon assertion» que la Congrégation de Saint^Maur est en état de four- nir d^ sujets pour la direction de la bibliothèque du roi» et qu'elle s'en chargera gratuitement. Gratuitement, je le répète; et si l'on dit que la dépense actuelle pour les gages actuels des officiers de jce dépôt est un objet de peu de conséquence (3)» je répondrai qu'en portant la faux économique sur une multitude de petits objets» il en résulteroit dans ht totalité une économie (1) Toa& ces bons UTres ont repri» f ft'vear , dt maintenant sont des plus recherchés. J, T, (2) Je ne dis rien de V Histoire littéraire de la France, ni du Gallia christiatui, autres ouvrages importans de la Congrégation de Saint-Maur, parce que le premier n*est pas fini , les auteurs se sont arrêtés an milieu au dousième siècle, et parce que le Gallia chriitiana est imprimé aux frais du roi (3) Le compte rendu au Roi, par M. Necker, porte la dépense annuelle de la Bibliothèque royale à quatre-^ingt-neuf mille livres ; voyez ce compte , page 113, édition de Tlmprimerie royale, 1781, in-én , et page 83 de Tédi-* tion contrefaite à Basle, sous le titre de Paris , même date , même format ; au tome ii, page 491 de son administration des finances , le même H. Necker porte cet article de dépense à la somme de cent mille livres. Or, depuis 1781 et 1784, la dépense annuelle de la Bibliothèque du roi doit monter Picore plus haut, puisque Ton y a augmenté le nombA des survivanciers avec un traitement ; des commis et des garçons de bibliothèque, ainsi que celui des suisses, portiers, frotteurs , etc. Je pourrois aussi faire entrer en ligne de compte , les honoraires du comité d'académiciens , formé pour dresser l6S notices des manuscrits , travail qu'il faut bien payer à ceux qui le font , puisque ceux qui étoient et sont encore payés pour le faire , ne Ye font point. BmxBnN ou BlILlOraiIJB. Ifô cQDsidâral)le pour radministration ; et j'ajoitferois que la ré- fonne proposée, je ne la présente pas seulement comme écono» mique, mais comme réunissant l'économie à une multitude d'autres avantages. Le plus grand obstacle peut-être qui s'opposeroit à l'exécu- tion de mon projet, se trouvera dans l'antipathie de certaines personnes pour les religieux^ et dans Tespèce d'aversion qu'elles n'ont que trop réussi à inspirer pour cet état, autrefois si jus- tement respecté ; mais cet obstacle n'est pas fort difficile à surmonter. Observons d'abord que les invectives et les sarcasmes coaire les moines et contre leur état» ne méritent pas plus d'attention que ces préjugés trop généralement répandus contre d'autres états de la société, ou contre les habitants de quelques pro- vinces. Que ne dit-on pas contre les gens de robe, contre les médecins, contre les Gascons, l^s Normands» les Manceaux» les Champenois, les Provençaux» etc., préventions injustes dans leur généralité, et qui ne méritent que le mépris des gens sen- sés* On ne cesse de s'élever contre les institutions monastiques, soos prétexte de leur inutilité et de la singularité bizarre de leurs usages ; on ridiculise la forme et jusqu'à la couleur de lei»rs vètemens, etc. Et qu'importe l'habit? Sous le froc, conune sous la ipitre, sous le capuchon et sous la simarre, il se trouve des gens d'un mérite réel, et qui peuvent être utiles, si l'on sçait employer leurs talents. Au lieu d'humilier et d'invectiver les moines» que ne distinguons-nous ceux qui veulent se distinguer eux-ffièmes? Au lieu d'avilir un état» de versar l'amertume dans le cœur de ceux qui l'ont embrassé, et de repousser dure- ment ceux d'entre eux qui proposent des idées utiles (1), que (1) Le Pefe Létris dé Poiœ, «^uicin, ebef de Técole des HébraSnns, formée, en Vl&i y par ViÊMé 4e ViUefro^ , dans le coayeat de la me SainC-Honoré ^ dressa, £1 y a quelques années , an Mémoire qui a depuis été imprimé, o^ û^Tcposaàtà^éTigeT eette école en société royale des langues orientales, ék l'on eoseifneMiit, outre Thébieu, les langues arménienne, arabe, chinoise , etc. L*autettr observoit que plusieurs ouvrages écrits en langues arabe et orientale, pestoient ineonniis au public, fiiute d*inter|»ète ; et il soUicitoil très modestement de modiques secours pour un établissement que des ca* i04 BULLETIN DU BIBUOPHILI. ■ n'excitons-nous plutôt dans les cloîtres une émulation louable pour le bien public? Les religieux que nous regardons comme étrangers à la société, les religieux sont nos parens, nos con- citoyens, les sujets du même maître. Dans la vue d'une plus' grande perfection, ils ont embrassé, sous la protection du gou- vernement, un état dont les pratiques plus austères que les nôtres, leur ont fait abandonner une fortune qui est restée à leurs parens. Est-ce là une raison pour les haïr? Combien les détracteurs des moines sont coupables d'ingratitude! Par leurs travaux, par leurs sueurs, les moines ont animé des déserts, et porté la fertilité sur des rochers arides. Des peuplades, atti- rées par l'abondance autour de leurs cloîtres , ont formé plu- sieurs de nos villes ; en s'enrichissant^ ils ont enrichi la patrie. Au lieu de déclamer perpétuellement contre des biens si légi- timement acquis, que n'inspirons-nous plutôt aux religieux ridée de les employer d'une manière utile à la chose publique? Déjà plusieurs monastères ont offert des asyles à notre jeunesse, qui, sans qu'il en cx)ûte rien au gouvernement, y puisent avec les principes d'une morale saine et fondée sur le christianisme, ceux de la littérature et des sciences. Eh bien, profitons en- core des biens monastiques, en portant les propriétaires à s'en servir pour d'autres établissemens également utiles ; étouffons à leur naissance les murmures de la frivolité et de l'envie contre pucins, sans revenus , ne pouYoient former par eux-mêmes. Son Mémoire fini (c'est celui que Ton voit en tête du premier volume de TEssai sur Job , imprimé en 1768, in-lS), il en fit un Précis imprimé de douze pages in-^o qu'il alla pour présenter au grand-auménier la Roche AimotU; après avoir at- tendu deux heures dans Fantichambre, où il eut tout le temps d'essuyer les grossiers ricanements des laquais de monseigneur sur son habit et sur sa barbe, il parvint enfin à Faudience si désirée. — Que tfoulez-vous, dit rude- \ ment le prélat au religieux qu'il tenoit à une distance convenable? Monsei- gneur, Je supplie votre grandeur de lire ce Mémoire : le prélat le prend , Ut à peine le titre, et aux mots arabe et langues orientales , il apostrophe le ca- pucin. Vous autres, aussi , fMfus voulez être encyclopédistes? Mon père, restez ca^ pucins ; et il tourna le dos à ce reUgieux recômmandable , qui , me racon- tant lui-même le détail de cette scène , ne put retenir ses larmes. Il est vrai que je les séchai aisément par quelques plaisanteries sur les connoissance» encyclopédiques et arabes du prélat. BnURIH DU BIBUOPHILB. 105 des hommes qu'il vaut mieux employer. Employons-les donc aux objets pour lesquels ils sont propres ; et puisque les reli- gieux de Saint-Maur ont toutes les qualités requises pour la direction de la Bibliothèque Royale, confions-leur ce dépôt sans hésiter. Quand on voudra tirer parti des talents que récèlent les cloîtres, on y trouvera des hommes d'un mérite peu com- mun. Notre académie des Sciences ne se glorifie-t-elle pas d'avoir eu un Sébastien Truchet^ un Gouye^ et d'avoir aujour- d'hui un Pingre? Ce corps illustre ne reconnott-il pas qu'il doit son origine aux assemblées sçavantes qui se tenoient chez un moine; ce Mersenne, Minime, que Voltaire, par un froid calembourg contre un homme dont il affectoit de méconnottre le mérite, qualifie minime de nom et d'effet? L'académie des inscriptions et belles-lettres, après avoir eu des Mont faucon^ des MabiUon , dont elle s'honore, n'a-t-elle pas tout récem- ment admis dans son sein des religieux qui, en augmentant sa liste, ne peuvent qu'ajouter à sa gloire? Ne s'est-on pas em- pressé d'associer des bénédictins de Saint-Maur au comité du dépôt des Chartes, formé depuis quelques années à la place Vendôme y comité où ces religieux, sans recevoir aucun émo- lument, travaillent sûrement autant que ceux qui sont payés pour cet objet. Enfin MabiUon, M ont faucon, le génovéfain DumoLinet et autres, n'ont-ils pas reçu à la cour des témoi- gnages d'estime de la part de leur maître ? Il est donc clair que les religieux pouvant être et ayant été déjà employés utilement, la raison et l'équité devroient nous porter à exciter parmi eux une louable émulation pour les choses utiles, ou leur accorder les distinctions qui ne coûtent rien, au lieu de les repousser, de les décourager par un mépris qu'ils ne mériteront jamais, quand, les connoissant mieux, on sçaura tirer de leurs talents un parti avantageux à la chose publique. Mais, dira-t-on toujours, des Moines à la bibliothèque du roi ! quel spectacle ! Ce que je propose n'est ni aussi extraor* dinaire, ni aussi inoui qu'on paroît le penser. La bibliothèque impériale à Vienne est confiée aux soins d'un ex-jésuite (t), • (i) L'abbé Denis. 106 BULLISTIM DU MBUOPBlUU celle de Modène à un autre ex-jésuite (1), celle de Parme, qui étoit sous la direction du père Paciaadi^ Théathiy a passé à un franciscain (2). Celle de l'électeur de Bavière est confiée aux soins d'un chanoine régulier de Tabbaye de Polling (3). Le feu prince Charles, à Bruxelles, avoit pour antiquaire et biblio- thécaire un bénédictin et un génové&in. Le feu roi de Prusse avoit choisi pour son bibliothécaire Dam Pemettiy qui, de cette manière, a eu Thonneur de succéder dans cet emploi au docte la Croze^ ex-bénédictin de Saint Maur, etc. Je ne pense pas qu'on veuille contester à tous ces sujets les qualités requises pour remplir leurs places à la satisfaction du public. Hs ont tous fait leurs preuves en ce genre. Pourquoi ne feroit-on pas.en France ce que nous voyons pratiquer avec succès chez nos voisins. 11 n'y a rien d'ailleurs, même pour notre pays, de fort extraordi- naire dans le choix que je propose.. Je ne vois pas que les gens de lettres aillent avec répugnance dans les bibliothèques de Sami- Germain, de Ste-Geneviève, de Saint-Victor, etc. où ils trouvent des secours et des facilités autant et plus qu'ailleurs (4). Si l'habit de religieux ne £iit aucune peine à ceux qui les consultent ohez eux, pourquoi ne les verroit-on pas avec autant de satisfaction à la bibliothèque du roi, où ils auroient encore plus de moyens de servir les gens de lettres ? Je vois que la seule bibliothèqoe de quelque considération à Orléans est confiée aux bénédictins de Bonne-Tïouvelle. Feu Monseigneur le Dauphin, par estime pour le P. Berthier, jésuite, le fit nommer garde de la biblio- thèque du roi ; et si les intentions de ce prmce judicieux restè- rent dans le temps sans effet, on en açait assez les raisons. £»• (1) L*abbé Tiraboselii. (2) Le Pèie Afib, oordelier observantin. (3) M. Steigenberger. (4) Les deux abbayes de Saint-Cennain et de Sainte^Sene^ère ont o«- Tert aa publie leurs l»elles bibliothèques sans y être tenues par auèun en- ga^eneai ; elles n*y ont été portées que par le louable désir de partager viec les gens de lettres leurs richesses littéraires. Y a-tril dans le monde des particuliers , quelque riches qu*ils soient, qui Teuillent ainsi commaai- quer lear bibliothèque, s'astreindre à des heures, à des jours fixes pour it>- cevoir le public, et cela sans aucun émolument, sans la moindre contribu- iion de la part du gouvernement? •utumif »fj wmjoniïXM, M7 (in nous vêtions de v6ir un de nos afchétrêqueâ, à qm peMOâne ne refàse la finestô et la iûteiê du tad, dioi^ pattt mu bibMo« thécàire on Mhiinàe franc-eomtois, parce qtie ce fel^eui hViAt Mt preuve de c<:mnois6ances étendues dans la science bibUegm- phiqne (i). La robe d'un Minime instrulf, loin de ble^Mr la vue dd prélat, n'a fait que rappeler h sa ménioire lèS êttiUM rendus aux sciences par un Merséttne, m FeailUê^ uft Ptumiêrf xm Niceronj un Jacquier^ tin Le Sueur ^ tous membres du ttléffiê ordre, qui a encore donné au églises de Riez et d'Atttuu un évéqtie dont la mémoire y est encore aujourd'hui en véfiénh tlon (i). Ainsi TeKemple vieut à l'appui du bon séi^l, pour JuStiflir la proposition que je fais de confier, sous les ordre» immédiata du ttitdstrè de Paris, la direction de la bibliothèque du roi à la Ck>ngrégatiou de Saint-Maur. Elle présente deui avantages précieux, celui d^une étcellente adttiiuistration et cehii de Yé^ conotiàie. (i) Le Père Laire, atîtear du Speeitnen hist&flcum typifffrapHfdf tùniûMf XV mcm^ iUH^Utlé à Rome en f T7B , lo^S* , Utfe d*nl tes fautai ^oiniêÊim et de eotmniêti^m, oottude dîsoit Bayle, n*oat pu être velevées que par im autre religieux très sçavant et très laborieux, qui a la direction d'une des ptus ricftes Dfbliothèqoes de l*Ënros)e, le Péri Audifmdi, iMtnitrteaiB, bibUMiè- caire de la Gasanate à Rome, dont l'oatfigtf a pan oâ 176^^ in-^. Ikttai, en passant, qne le terrain aride de l'érudition bibliographique en particulier , n'est guère cultivé avec succès que par des religieux blancs, noirs Ou gris ; n'importe la couleur. Si l'on vouloit indiquer seulement les ouvrages desreli- gieuft sur e«lte aMièie , ob donneioit une nomenclature fort longue : con- tMkMWHMNM da citer la BiHUahitca CoiêUnitma de Montfmcom ; sa Biblioihecû èitUêfkÊêannê mtmUsur^imrk» Mt.j le» Murioii ouf « pkHologic^-bibliogr»- pkUm ^Oiivkr U^pom ; làBihUothauik iMi$éniiê de MmUn Uapu^ deux ve- huM» in-fel. » i]iit>rmié8 en vn%\ maie n'oaUion* pas la ir«Mi kibU^theca ma- nmÊHftùrkm litnhtm éU F. Lafabe^ jésuite, imprimé k Pans en 1753, in-4o, eè il se irewe des Uei»e cuiieuaes de mauaorifi» singuliers ei des éditions mes de i^oiieare bâilîellièqiiee » et en partiealiev de celle du roi , accom- pagBées sèment de lemarquea importastee^ qnerles rédacteurs du catalogue laq^niaé de là BiMiolMqw loyale» el l'ameur de l'iSunt' hisiêri^ sur cette Mbiialbèlpiê 49toJ84 ITSÊy iiKit) pamiseeM tt'avelr pas seu&ement lues» (2) Louis Doni d'Attichi, iKHrl eft fee4^ c'est^ndire danfi un siècle oii les cloUres ont fourni en France une multitude d'évèques justement estimés. Ceux qui en douteréient n'ont qu'à ouvrir le GalUa chrittiana, ils y verront, dans les listes des différens sièges» un bon nombre de religieux élevés à Té- 106 BULLETIN DU BIBLIOPHILE. Dira-t-OD que ce seroit une injustice d'ôter leurs places à des personnes qui n'ont pas démérité? Ma réponse seroit la même que celle qui a été foite contre la suppression proposée de cette foule de conunis établis de veiller à la perception des droits. Us fieront autre chose, a-t-on dit, et très-aisément ils feront quelque chose de plus utile. Accordez des pensions au petit nombre de ceux qui ont vieilli dans la maison, et que Tâge ou les infirmités ont mis ho^s d'état de faire autre chose. Les autres pourront être indemnisés par des récompenses graduel- lement proportionnées à leur état, à leur âge, à la possibilité où ils sont de travailler d'une autre maoiëre. Après une guerre on licencie les troupes dont on n'a plus besoin, les particuliers gémissent, ^e plaignent ; mais le bien.général exige une réforme. On n'hésite pas à la faire. Au surplus c'est seulement un avis, uue opinion que je propose, comme tant d'autres fiaiseurs de projets. Je crois le mien bon; si je ne me trompe, le motif doit me justifier auprès de tous les citoyens honnêtes. Pour mes icr^tiques, je les renvoie au mot si connu du poète latin : Si quid novisti rectius istisy candidus imperti, si non, hU utere mecum. Quant à mon projet en lui-même, tout en le croyant bon^ je ne laisserai pas de dire à mes lecteurs ce mot de La Bruyère aux siens : c Si on ne le goûte pas, je m'en étonne ; et si on le « goûte, je m'en étonne encore. » A Paris, le 20 octobre 1787. piscopat , et qui se sont distingués par des étabiissemens utiles k rhoma'- nité» par une ^ie exemplaire, par des dotations d'hâpitaux, de couvents pour les deux sexes , etc. Je me bornerai à rapporter ici Fanecdote sui?ante : Après la vacance d*un siège très éminent , le choix du successeur nommé , généralement applaudi, Ait le sqjet des conversations de Paris. Le marquis de M..., à qui j'en parlois comme de la nouvelle du jour, leva les épaules ; et pour me prouver qu'un choix aussi mUérMe ne pouvoit être goûté que des cagots, imaginezrwms , me dit-il , giie j'ai vu cet Kammê , maU w de mes deux yeux, dans Végfite de Saint-Nicolas du Chardonnet , se confesser, tout comme un porteur de chaiee. M. le Marquis pensoit^ comme on voit (et Dieu veuille qif il soit seul de cet avis) que la pratique des devoirs de la reUgion étoit pour un ecclésiastique un titre exclusif pour l'épiscopat. DISSERTATIONS CHOISIES DE L'ABBÉ LEyBEUF. LETTRE A M. B. L. R. (1) EN LUI BNYOTANT d'anCIRHS tIR8 QUI COmriEIlHSlIT LA rORRATlOn RE l'aBRATB RB GhAALIS au RIO» CÈSB RE SeNLIS. On commence, monsieur, dans noire siècle, à se mettre dans le goût de la connoissance des lieux. Voilà plusieurs diction- naires géographiques qui s'impriment, et qui tous tendent à réunir dans un seuU^vrage la notice des pays que nous habitons } mais on s'ap^çoit qu'en les composant, les auteurs n'ont pu tout dire. Pouvons-nous, par exemple, espérer que les éditeurs du Dictionnaire de M. de la Martinière, qui se réim- prime actuellement, soient descendus, en parlant de certaines villes, certaines aUuiyes, certains bifU'gSi dans le détail que demande un ouvrage où l'on voudroit qu'il y eût autant a pro- (i) A M. de la Roque, Mercure de jaiUet 1740, p. 1502. ChaaUs étoit une itÀMje de Tordre de Giieaux, située k deux lieues S. 0. de Senlis. Elle avoit été f<»dée par Louis le Gros en 1136 ; en 1138 , Louis le Jeune confirma les donatio][is faites par son père à cette abbaye. Ghaalis avoit été rebâtie à neuf en 1740 sur les dessins du célèbre Slodtz. Elle étoit alors en commande, et nloit 36»000 fr. de rente au comte de Clermont qui en étoit abbé oominen- dataire. EUe est aiyourd'bui ruinée et est le chef-lieu d*une propriété assez importante » qui appartenoit en dernier lieu à M. le marquis de la Rriffe , pair de France. Je n*ai rien vu d'intéressant sur Fabbaye de ChaaUs en par- courant le fastidieux pèlerinage de la vie humaine de Guillaume de DeguU- leviUe. Il commence son poëme par une grave erreur historique, en disant qu*il avoit fait le prétendu rêve, fondement de son poème : Au moDASlère de Cbalix Qui fût fondé par saint Louis* (Êdit. de Bert. Remboldt et J. Petit, feuillet t.) Plus loin , au feuiUet 79 , le poète raconte son entrée à Ghaalis au milieu de personnages allégoriques, mais U est impossible d'en tirer pour la des- cription de ce lien. On trouve dans le Mercure de novembre 1736 un extrait d'une lettre de Jean de Mmitrenll, secrétaire du roi Gharles YI et prévôt de Tlsle, qui donne de ce lieu une description des plus intéressantes. Gette lettre se trouve avec d'autres du même auteur dans l'amplissime collection de Mas- tenue, t. f, p. 1388. G. G. 8 110 BULLETIN DU BIBLIOPHILE. fiter en lisant, qu'il y en auroit en voyageant? Non certes. Il faut compter que cela n'arriTera pas , et que si Ton avoit pris ce plan, au lieu de cinq ou six tomes, il en faudroit cinquante. Un dictionnaire géographique ne peut pas rapporter tout ce qu'il y a d'historique. II faut qu'iMaisse quelque chose à sup- pléer par les critiques et les dissertateurs. Comme la poésie est ce qui vieillit le moins dans notre langue , exhortez , s'il vous platt , quelque scrutateur des an- ciens manuscrits, à nous donner un extrait des plus curieux endroits de Guillaume de Guilleville, religieux de Ghaalis, au diocèse de Senlis. 11 ne peut pas 9e foire que dans l'immense volume de ses poésies, *que j'ai vu h Ste-Geneviève de Paris et ailleurs, il n'y ait quelque éhose digne de remarque. Un poôte du temps de Philippe le Bel peut être de quelque utilité, quand ce ne seroit que pour éclaîrcir certaines expressions de notre langue. Ce qui me fait davantage désirer cet extrait, c'est la confrontation que je voudrois faire de son style avec celui d'un ancien taUeau conservé dans la même abbaye, mais qui n'est ce- pendant pas si ancien que l'ont cru quelques religieux de la mai- «)n. Il est dans la croisée de Téglise du côté du midi. Le voici tel qu'on l'envoya en 1 709^ à M, de Gaignièr^ ( 1), le plus cu- rieux d'entre les François de tous lês anoiens monumens. Fondation de V abbaye de ChaalU (2). Eu ce tableau fait pajr vçrs et dicté, Peutron «çavoir la *eure vérité. De qui, par qui fut fondé ce couvent , Ung Roy françois esmeu par équité A ce que fustun sien frère aquitté De ses péchiez, le fist en son vivant , Et qui lira tout l'eserit ensnivant Pourra ttouver comment il fut fondé , . (1) Tout le monde sait avec quel soin M. de Gaigniéres a recueilli dei viïèt deapiia- oipanx ehftlcwx, abbayai, tombeavx» OMliwi«h eie. ; eetfe précifluae eolleetiM» légiée par lui an Roi, a éi^ t éyartie dans ]$s différeaftea suMivigjons de la INbUttliéque rayale. Qn en trouve le catalogue danslabiblioihéque historique do la France. C G. CS) Ob travaille actuellement i la rebAtîr entièrement^ excepté l'Église , que Ton conserve et que l'on embellit tous les jours. h. B. / ftCLLSTIll DU BIBUOPHlLt. Ht fet que Loys Deboanaira (I) régnant .9e tout soB cuer Tewt powr reeoBMMidé. On voit ici une Fierge tenant C Enfant Jéws» et awrdtstous te Boy à genowe avec etUe imseripiion, LE BOY LOYS L£ GeOS. ' Vierge excellente, royne suppelUtife D'nmain saint Vierge procnrative En qui Dieu fiât son doux eaiant descendra , Dame qui as sur tous prérogative Des cueurs dokns Mère consolative , Te plaise en gré mon oblation prendre Pour nuit et Jour à toi serrlr entendre Venl ey fonder humbles religieux , , Priant celui qui vonlten eroix e&tandre Que de Charles mon firere doulx et tendre ^ Reçoive l'ame ou saint throsne des Ghieux. Une Vierge tenant V Enfant Jésus, et le Roy à genoux au-dessous. Loys, Eoys, Bion sernieur leal , Ton bon vouloir est à mon Fila féal , Et est à moy chose aM>BU agréable ; L'ame ton firère au haut throsne royal Lequel onquea ne ne fwat desleal Sera logée en joye peidnraUe , Des infernaux et dampnables palus Préservera cette abbaye notable Toy et les tiens par (Mraiaona loables , Enfin mettra ou nembre des eiliia. Le Boy et trois officiers , avec cette inscription^ Ici parle le Roy Loys le Gros à ses chevaliers et messagiers pour envoyer à Pontigny l'abbaye. Mes barons et mes chevaliers , A vous mes secrets je desqueuvres, ti) Le poëte fefoit icirun terrible anachtonisme , s'il entendoit parler du filt de Cbarlemagne. Il faut croire cependant qu*il a en vue Lonis le Gros. L. B. C'est plutôt Louis le leme, car e'est ainsi qu'if appelle le flts du fondateur , voyez ci-dessus, page 109, l'* Remarque. C. G. 112 BULLBTIM DU BIBLIOmiLE. Soyez moy leaolx conseillers Penonne mérité De cenvre , J'ai entrepris de faire ung euvre , ' Et fonder nn dévot consent , Afin que Dieu Paradis ouvre A Charles que Je plains souvent. > Vous sçavez que i>ar ci-devant J'ai fait édifier Eglise, Sy faut envoyer poursieuvant A Pontigny par bonne guise , , Quérir société requise Et religieux bien devons , Pour servir à Dieu sans feintise Allez y à coup l'ung de vous. Un abbé tenant la crosse de la main droite : deux officiers à pied l'approchent en le saluant ayant des éperons dorés aux pieds, et des hommes à cheval derrière, avec cette inscription : Ici sont les messagiers du Roy qui parlent à Cabbé de Pontigny, Révérend abbé Dieu vous gard Et votre couvent et vos frères Le Roy nous transmet cette part, Soy commandant à vos prières Vérité est que puis n'agaires Il fait fonder un monastère , Ne reste^'plus que des confrères , , Pour faire le divin mystère : Charles un sien très amé frère . * Est puis peu de temps trespassé , Pour son ame ôter de misère A ce dit monstier compassé » Et afin qu*n soit effacé Du piteulx livre des dampnés Et m requieicai inpaee , Des moynes il faut que lài donniez. Autre inscription avec les vers suivans ; pour les mêmes fi- gures ci-dessus : Icy dernier respond Cabbi de Pontigny aux messagiers du Roy. Dieu le Roy en ses Gieux couronne Et son frère semblablement ■OUBTIN DO BIBLIOraïU. 113 Cesi bien nlaon que Je loi donne Ce qn*il yeat agréablenient. Croyez que yèritablement Ann dévote compagnie - Pour prier Dien devotenent En la digne novfvelle abale. Un abbé tenant sa crosse de la main gauche , avec cette inscripticMi. ley seront André {\) et Chrestien devant Uurabbi. André, c'est droit qu'on obeye An Roy et qu*on lui porte honneur Nayez ja pensée ébahie Abé serez et le recteur, Dam Chrestien sera prieur. Onze de tos frères aérés , Priez pour Charles de bon cuenr Toijour le mieux que tous sçaurés Un abbé tenant sa crosse de la main droite, et deux religieux devant lui, avec cette inscription : Ici parle André à son abbé. Mon père abbé je tous mercy, Digne ne suis pas de telle cluurge : Mais puisque rordbnnez ainsi, n est raison que je m'en charge : Sous obédience et sous verge Je vous soubmets moi et les miens. Le Roy revêtu de son manteau royal , mettant la couronne sur la tète de son fils qui est à genoux, avec cette inscription : Le Ray Loys le Gros couronne son fils Loys le Débonnaire^ et lui dit : Le Roy parlant à un officier , tous deux debout, avec cette inscription : Mon fils Loys, je vous couronne. Et du royaulme tous saisis, (I) Il te nommoit André de Baudement, famille de It Cbampagne, aioritrét dUlinr gaéf , et dont parlent plusieurs anciens historiens. L. B. t 114 BULLBTIM 00 BIBLIOFIIILB. En tous mettant cette eomonne De laquelle me desaiftis : Mon aimé fils je toua cliaiaia Vous Tueil roy en ou vie (I), Sur tous plaisîw et oourtoiaies Vous recommaoa m<»l alibeye. / !: . Von très chier et honoré père, Assex Tai pour recommeudée Tant que mon royaume prospère 1 f! Sera d'oppression gardée Pour mieulx être ccmtregàrdée . Amortis tous leurs retenus Dequoy elle a esté fondée Et ceulx qui depuis sont venus. Icy Lioys le Gros se recommande au BoutUUer (2). Le Roy et le Boutillier, tons deux debout > avec cette ins- cription : Boutillier vous sçavez assés Que pour les louanges de celle Far qui nos maulx sont effacés J*ai fait cette abbaye nouvelle: Entre vos domaines est elle. Dont devez estre bien joyeux , Ou nom de la haute Pucelle Soutenez-la de bien en mieux. » Le BoutUUer respond* Le Roy et la Royne, avec cette inscription : Sires, croyez certainement Par moi «era entretenue ; Et tant que j'aurai sentiment , Bien doit*elle être soustenuê; Quand c'est pour entretenir si grand dame. De qui joye nous est venue, Et pour sauver de Charles Tame. s (1) 11 manque iei un verbe comme faire on voir. La réponse de Louis le Jeune eommenee à mon Ires chler et hoooré père. (t)Les BouUlIlers de Senlis, fort connus daiis l'histoire généalogique des grands of- ficiers, ont fait beaucoup de bien à cette abbaye. L. B. Celui dont il s'agit ici est Guillaume de Senlis seigneur de Chantilly ei grand bottteiller de France, donatear d« terrain oà (iit fondée l'abbaye. ■ouifiii vu BiHJornu. 116 Le Roy parle à la Rcyne. Ma cbere amie espooM Alis rai ftlt VB defot MoDMtere : Si TveU, qa'fl mM MBiiié GhaiU, Pour l'honneur de Charles mon fîrère (t) Le reqneront d*iimbles prières Lesmoynesla Vierge Varie A ce qne Dieu son Fils requière Que son ame ne soit perie. Mon espoulz et Ital Seigneur (t) Le MoBstier m'est tf«s agrM>le Sttrtice ne poB^Ms grigneur Faire à Dieu, ne plus acceptable , Pour dter du pouvoir du diable jf Charles Tostrefr^pe germain Sera TËglise ^n^tahle Plus que tout aultre fait humain. Une vierge élerée tenant Tenfant Jésus, un abbé à genoux, tenant sa crosse des deux mains, sa mitre en bas devant lui, et des religieux derrière. Dame qui êtes compcrée Par bon dioii à la ienr de Us Nous vous prions Viei^e honorée Cardez Tostre lieu de Chaaiis. Yoilà, Monsieur, une histoire qui ne conviendroit nipar sa lon- gueur ni par sonstyle dans un dictionnaire géographique; cepen- dant ilétoit bon qu'elle fût imprimée quelque part.Lesarmoiries de France qui sont au-dessus du tableau sur le mur, n'ont que trois fleurs de lis, et il y est fait mention de Charles Y, comme de l'un des bienfaicteurs de la maiacHi. Décidez en conséquence de l'antiquité de ce tableau, qui est d'une écriture gothique,, très-serrée. Dom Robinet, qui est actuellement occupé à ranger (i) Itéponse de la reine- (2) On ne sçaltque) est ce frère. Louis le Gros n*eut point de parent de ce nom , li ce n^est Charles le Bon , son cousin germain, qui passa pour martyr dès le temps de sa mort> arrirée en 1127. Voyez moiiReetieil de divers écrits de Tan 1758, tome l, page 117. L. B. 116 BULLETIN DU BIBLIOPHILB. le chartrier de cette maison, m'en avoit vanté Tauthenticité. Je n'ai pa§ eu de peine à lui persuader qu'il étoit plus convenable d'examiner les faits avancés par ce poète ^ avant que de les croire véritables. Les petites notes que j'ai mises au bas des pages, marquent que je n'ai pas eu tout-à-fait tort, et que les poètes sont toujours poètes, c'est-à-dire qu'ils s'embarrassent peu de la critique, pourvu que leurs vers aillent le train or- dinaire. Je ne ferai ici aucune réflexion sur tous ces vers : je me con-^ tenterai seulement de vous marquer, que la prière renfermée dans le dernier de tous, me parott avoir été exaucée autant que j'en puis juger. On a déjà fait observer ailleurs que les reli- gieux vivent longtemps à Çhaalis, et par conséquent, ce li^ est très bien gardé contre les influences du mauvais air : ceux qui s'y privent de vin ne s'y portent pas moins bien que ceux qui en usent. L'air y est pur, l'air y est sain ; quiconque d'entre les religieux des maisons de la filiation de Pontigny, veut avoir une certitude morale d'aller jusqu'au terme qui fait renouveler lès vœux au bout de cinquante ans de profession, aspire à de- meurer en l'abbaye de Chaalis (1). Je ne puis vous en dire davantage, de crainte de passer les bornes d'une lettre. Dieu veuille que les nouveaux édifices qu'on y construit actuellement» soient aussi sains que les anciens, et qu'on n'y éprouve pas ce qu'on a quelquefois ressenti ailleurs. En tout cas le mal ne . seroit que passager, et je ne doute pas qu*on ne continue d'y voir par une longue expérience» Que celle qui est compaiée Par bon droit à la fleur de H» » Y étant toujours honorée , Gardera son lieu de ChàUs. (1) Dom Edme Robinet, dont j'ai parlé ci-dessus, est dans ce cas, ily a fait la rénovation de ses vœux le 4 novembre dernier, et s*y porte k merv«itle nu milieu des travaux du chartrier, quoique ne buvant que de Teau» •m^ REMARQUES SUR UNE INSCRIPTION NOUVELLEMENT DECOUVERTE *- A LYON. Un de mes amis m'a communiqué une épitaphe trouvée de- puis peu à Lyon sous les ruines de l'ancienne église des Ma- chabées ; elle est conçue en ces termes : FUkVIVS FLORU ... EX TRIBVNI8 QUI VIXIT ANNOS oc TOCINTA ET SEPTIM MlLITAVI ANN TrICINTA ET NOVEE POSITV EST AD SANGTOS ET PRO «^ RATVS ANNORVE BECUi ET ocTO. Hic coheemo RA. . . SANTA NECLESIA LTGDVNENSI. La personne qui a envoyé le Mémoire de Lyon, croit que cette inscription est du Y, siècle^ et elle en juge ainsi par les caractères. Le titre de Tribunus lui paroît antérieur au temps des Bourguignons» pour raison de quoi elle seroit du commen- cement du même siècle. La figure de la lettre 0/ la^ lettre /. employée pour l'E, marquent aussi qae cette inscription ne peut être des beaux siècles. Elle ajoute que c'est l'épitaphe d'un guerrier, qui avoit embrassé le christianisme, et qui étoit honoré comme Saint* Pour moi je pense qu'il s'agit de deux personnes dans cette épitaphe; sçavoir de Flavien et de Probat^ tous les deux chré- tiens. Le titre de sainteté, s'il restoit à conclure de ces mots, Bic eammemaratur Sancta In Eeclesia Ldigàanensl ^ ne pourroit tomber que sur ce dernier ; mais on ne doit point conclure de ces mots qu'il ait été canonisé, parce que cela signifié seulement que son nom étoit inscrit dans le catalogue des morts dont on se souvenoit au S. Sacrifice, seîon l'usage de l'église gallicane. Aussi ce nom de Probatus n'est-il en aucun calendrier ni 118 BUUUBTM DO BI^LIOPiULE. martyrologe^ connu de l'église de Lyon, et pas même dans YIndiculus 55. Lugdunensium du père Théophile Raynaud. L'exemple de Tévéque Priscus de Lyon ^oit rendra prudent et circonspect en fait de canonisation, et à ne la pas croire faite sur la foi des termes d'une épitaphe. Au reste je suis d'avis, conome on l'a marqué, que Tépitaphe des deux Lyonnois ci- dessus rapportée, est du cinquième ûècle; ksdeux premières lettres du nom Flavius sont de. ces caiactèret gauhns, remar- qués par Dom Mabillon en sa diplomatique, page 347 (1). Et s'il y a encore des personnes qui doutent/comme du tenq» que le P. de àaint Aubin, jésuite, écrivoit son histoire de Lyoo, page 339, si l'église de Saint Just est vraûment celle des Hacfaabées, mentionnée dans Sidoine Apollinaire» L. Y. £p. 17, et qui re^ gardent plutôt comme telle celle de Saint Irmée ; ces person- nes, dis-je, doivent se rendre pour celle de Saint Just, à la vue de cette expression : Positus est ad Sanetos^ Se ne vois pas qu'on puisse tirer de cette épitaphe d'autre utilité que celle-là ; elle sert encore à prouver que quelquefois on faisoit mention sur le tpmbeau des défunts de leur admis- sion dans les Diptyques de l'église principale. Je ne sçais pas ^ même si dans la litui^ie gallicane la nomination ne âe faisoit pas à haute voix. On nomme encore au prône avant le canon en plusieurs endroits de Bourgogne les principaux bienfaiteurs morts ; ce qui est un reste de cet ancien usage. Outre Temploi de la lettre I. pour la lettre E, on peut encore regarder comme ime marque d^ bas siècles la mai^îère abrégée, dont la prépo- sition IN est écrite dans cette épitaphe. (1) Oo n'a pales figurer ci-dessus, à cause de leur singularité. y BOLLBTIJI BU MHMraïU. 119 (iUBLQDES IVàiS SUR LES DIYISIOIIS DU CATAIiOGVft I» LA BISUOTHÈQUB DO CONSBIL b'ÉTÀT (I). La découverte de rimjMrimeriey qui ne remonie que yen le milieu du quinzième siècle , ayant &it éclore jusqu'à ce jour une immense quantité d'ouvrages dans tous les genres de con* noissances humaines, a aussi donné lieu à l'établissement d'un plus grande nombre de bibliothèques que dans l'antiquité. La multiplication de ces précieux dépôts a fût chercher les moyens d'y placer les ouvrages de manière à les trouver au moment où Ton a besoiii de les consulter. Beaucoup d'auteurs se sont exercés sur ce sujet : Le Sys^ tème général des connoissances humaines , publié en 1605 , à Ixmdres y par François Bacon à la tète de son grand ou* vrage da Progrès et de balancement des sciences^ parott» à plusieurs bibliographes, pouvoir, avec quelques modifi- cations, être suivi dans l'arrangement d'une bibliothèque; mais il se présente des difficultés insurmontables , toutes les . fois que l'on veut essayer cet arrangement d'après le plan vaste et sublime de l'immortel chancelier d'Angleterre. La princi-. pale vient sans doute de ce que les auteurs n'ont pu suivre dans le choix de leurs compositions l'ordre qu'un homme de génie peut mettre dans la généalogie de nos connoissances. Ces ten- tatives infructueuses ne servent qu'à donner un nouveau prix au système bibli(^raphique inventé en France , par de savans amateurs de livres, vers le milieu du dix-septième siècle. Ce sys- tème est le plus généralement suivi , même dans ces derniers temps; il a pour lui» outre son ancienneté, le suffrage des hom- me& les plus versés dans la bibliographie , et il &ut convenir qu'O présente d'une manière beaucoup plus simple et {dus sûre que les plus séduisantes théories, les moyens de classer conye<< nablement les ouvrages les plus divers. (1) Nous sommes redevables de ceUe communication à l'obligeance de M. Loais Barbier, sons-bibliothécaire du roi au Louvre. / lâD BOLLBnN DU BIBUOPMLB. Ce système a été perfectionné par un habile libraire vers la fin du règne de LouisT XIV. Il est facile de remarquer qu'il pré- sente le tableau de la législation civile et religieuse de la France sous ce règne célèbre. ' Ces motifs ont dû le faire adopter pour la classification des livres de la bibliothèque du conseil d'État , mais av€ie des mo- difications nécessitées par le progrès des lumières. Le héros qui régénère aujourd'hui la France a fait disparoltre toute trace d'intolérance de la législation religieuse des Fran- çois. On s'est plu à se conformer à ses grandes vues dans l'é- noncé de plusieurs subdivisions de ce catalogue. De teU chan- gemens seront sans doute comme de véritables améliorations faites à notre système bibliographique. Voici le fond de ce système : il est partage en cinq grandes divisions. La première est composée des ouvrages relatifs à la THÉOLOGIE ou aux cultes religieux; la touchante idée de la Divinité préside donc ici à tout ce que l'esprit humain a pro- duit et inventé. Les lois qui régissent les sociétés devant être après nos devoirs envers Dieu» le principal objet de nos réflexions, la ju- risprudence ou législation forme la seconde division de notre système bibliographique. La troisième, sous le titre de sciences et arts, comprend les ouvrages relatifs à la philosophie, à la logique, à la morale» à la politique , à l'économie politique , à l'histoire naturelle , aux mathématiques et aux arts soit libéraux , soit mécani- ques. Les belles lettres^ ou les ouvrages composés pour faciliter la connoissance des langues anciennes et modernes, les pro- ducti(M)s des orateurs et des poètes, celles où sont tracées les règles de la critique et du goût, celles enfin qui dépendent de l'imagination, format la quatrième classe. On fait entrer dans une cinquième et dernière classe appelée HISTOIRE, tout ce qui est relatif à la géographie, à la chrpnolo« BQUBnH DU HlUOTHIU. ISt gie et aux évènooMos qui se sont passés at qui se passent tous les jours sur la scène du immde. Chacune de ces grandes divisions est partagée elle-même en autant de subdivisions que Texigent le nombre et la nature des ouvrages dont une bibliothèque est composée. On peut affirmer que ce système bibliographique est le plus clair et le plus simple de tous ceux qui ont été publiés jusque aujoiud'hui. Ce scmt sans doute ces deux moti& qui l'ont fiiit adopter , non seulement par les bibliographes firançois , mais encore par beaucoup d'amateurs étrangers. A.-A. Babukr» BibUothécaire du conseil d'État. -_ i UNE VISITE A LA BIBLIOTHÈQUE DE LA VILLE DE VERSAILLES. Il y a un dicton assez généralement répandu ; le voici : Ceux qui connoissent le mieux Paris ne sont pas les Parisiens. Certes, Ton peut à coup sûr appliquer également cela pour les habitans de Versailles. < On connott d'autant mieux les curiosités de Versailles que Ton n'est pas de Versailles. » Cette ville historique, malgré toute la foule que chaque con- voi de chemin de fer amène, est toujours triste et rêveuse; ces grands bâtimens sans fin, habités parune populationmouvante (I ), feront toujours de Versailles au premier aspect une ville déla- brée; et cependaiit, mieux examinée, vue de plus près» il ^f rattache de curieux souvenirs historiques , et l'homme sérieux et méditatif qui comparera le Versailles d'aujourd'hui avec le Versailles d'autrefois, pourra, ce me semble, trouver délaves sujets de réflexion. Parmi les monumens qui rappellent le plus particulièrement la grandeur déchue de cette ville^ je placerai en première ligne la Bibliothèque ; c'est tout d'abord un de ces beaux corps de bâtimens des mieux et des plus élégamment disposés pour une bibliothèque; peu de dorures, mais bien appropriées et d'un goût parfait. Un beau vestibule d'entrée, cinq belles pièces les mieux disposées pour les cinq grandes divisions bibliographi- ques :. théologie, jurisprudence , sciences et arts , belles'lettres et histoire ; puis tous les rayons remplis de livres , la plupart provenant de royales collections, riches reliures historiques sur les meilleurs ouvrages. Je m'étonnois d'être aussi près d'une si curieuse et si précieuse bibliothèque, sans la connottre. Aussi, à chaque instant , je tombais de surprise en surprise. J'admi- rois à côté d'un beau Corps de diplomatique de Rousset etDu- mont, 28 vol. in-fol., tous reliés en maroquin aux armes du (1) On m'a fait remarquer que Versailles est une ville dont les habitans changent et se renouyellent sans cesse; il n'y a qu'un très petit nombre d'habitans qui ne varient pas. BOfXETIlT DU BlBUOraiLB. 123 dauphin y un superbe exemplaire des Ordonnances des rois de France, aux armes de Louis XV, 18 vol.; puis ]es Mé- moires de Sully, exemplaire de Marie-Antoinette; les Mé- tamorphoses d'Ovide de Henri IV; une collection de la vieille Gazette de France aux armes de Louis XIV; une histoire d'Espagne en espagnol, de Ferreras, aux armes dé Mesdames ; les ouvrages du Père Gbarlevoix , si précieux, ceux du Père Daniel, etc.» reliés aux armes de madame Adélaïde , quelques vieux De Tbou ; et tout cela relié avec ce maroquin rouge, bleu ou citron, que Ton feroit aujourd'hui inutilement demander à l'empereur de Maroc!... Je reviendrai sur cette infiniment pré- cieuse bibliothèque, qui est la propriété de la ville de Versailles, et a pour bibliothécaires MM. Huot et Ler4y (1). Après quelques indications sur les beaux et bons livres qui la composent, j'en- trerai dans quelques détails sur divers livres curieux qu'elle possède, et je suis heureux dès aujourd'hui de pouvoir dire que j'y ai trouvé un magnifique Plutarque , traduction d' Amyot, imprimé par Vascosan , relié eo maroquin aux armes du dau- phin... et exemplaire annoté et signé par J, Racine. J. T. (1) Cette bU>liotlièqae est indépendante de la bibliotlièque du cbâiean de Trianon, dont M. Valéry est bibliothécaire. CORRESPONDANCE. Monsieur y On lit dans le catalogue de la vente Soleinne, page 191, pre* nûère partie du tome cinquième, « ce fut un événement que Vap^ parition de quatorze mystères dans un catalogue, et quoiqu'ils fussent défectueux, piqués et raccommodés, ils se vendirent à des prix très élevés. » C'est une erreur de dire que ces ouvrages, de la bibliothèque de Mac-Carthy, étoirat en mauvais état ; car une partie des plus beaux mystères de la vente Soleinne provenoit de cette vente, tels que : Bien advisé, mal advisé. Le Nouveau Monde avec Testrif., sur vélin. — Destruction de Troye la grant, sur vélin^ (Cet ouvrage s'est vendu 2,600 fr.) — Sottie, à huit person- nages, sur vélin. — Le Mystère de la Passion. (Édition de Vérard.) — L'Honmie juste et THomme mondain. — La vie de saint Gristofle; etc., etCr Ces seuls articles ont produit près du dixième de toute la vente Soleinne. Il seroit utile, si vous voulez bien, Monsieur, d'insérer dans le prochain numéro du Bulletin du Bibliophile ces observations, qui peuvent intéresser les amateurs possédant ces livres curieux, rares et précieux. Recevez, Monsieur, l'expression des sentimens distingués de votre serviteur. E. A. BULLETIN DU BIBLIOPHILE, BT CATALOGUE DB LIVRES RAIMCI ET CmUiei^ DE UTTÉRATURB, d'hISTOIRE, ETC., QUI SB TEOUVBNT EU VEOTTE A LA LIBEAI«J» DE J. TECHENER , PLACE im LOUVRE. N» 3. — Mars 18M. J56 Adolesgentla Jacobi^ wimpheling^i cum no^is qui- busdam additionibus per gallinarium denuo rerisa ac elitnata additiones hsec sunt : Impressum in hor genaw per indastrlum calcographum henricum. Anno salutU, 1508, p. ia-4 goth 18 — » ' traiU oa cours de morale destiné à Ik Jeunesse; raatenr y réunit tous les préceptes de conduite qu*il a recueillis dans les auteurs païens et religieux. Ovtne les citations énidUes 4loBt ce livre ssk f«B|ili, os y trouTC un attrait tout partiçiiUet dans la forme sinpls et ami- cale ayec laquelle les avis sont donnés ; c*est un monument de la conscience de* nos pères en matière d*enseignement qui mérite- roit ]ft%sqn» }*j|ia»nff9r .4>we,|ir^iiiQ0tfpn.^ sM^tqiie svx feuil- lets 77 ei y9, trois $;ifri^iGï», ipf^M^ sur hff^. Cb ttvns* «SD eM4 «i|l derans vars comme toaë ceux qui, .^(çmis isntie les m9îw» de H ieimfmt a*w «f^^fi^t àysl 9 126 Buixnrifi mj bduophile. 158 Bbebiibe {François). Ses Toyages contenant la descrip- tion des états du grand Mogol. Amst.^ L. Marrety 1724, 2 tom. en 1 vol., in-12 v. ant. fil., fig. et cart. 12— • Il est traité des richesses, des forces, de la justice et des cau- ses principales de la décadence des états de 1* Asie et de plusieurs événemens considérables. 159 Bossu. Nouveaux voyages aux Indes-Occidentales. Paris, Le Jay, 1743, 2 parties en 1 vol. in-12, v. m. 3—50 Il fait connoUre le grand fleuYe Saint-Louis au Mississipi ; la religion, le gouvernement , les mœurs , les guerres et le com- merce de ces peuples. - -«* 160 BovLLATB lA Govz (de la). Ses voyages et observations sur FEurope, TAsie et AfFrique, où il a séiourné. Pa^ ris, Clovsier, 1657, 1 vol. in-4, v. br., fig. . 15 — » 161 Chappe d'Auteroche (abbé). Voyage en Sibérie. Paris, Debure, 1768 , 2 tom. en 3 vol. gr. in-4, v. fauve , tr. d.| atlas même relieur 65 — » Cet ouvrage contient les mœurs, les usages des Russes et Tétat actuel de cette province, avec des planches indiquant Tétat mili- taire, les dépenses de cet empire, etc., etc. 163 Chardin. Ses Voyages en Perse et autres lieux de VOvienU Amst.f 1736/4 vol: in-4, v. gi'.^fll., fig. et plans. .... •.•...•• 75 — » • ** Exemplaire très bien conse'nrè dç cette édition recherchée , contenant un grand nombre de passages tirés du manuscrit de Tauteur qui ne se trouvent point dans les éditions précédentes. Un bel exemplaire de l'édition in-S, en 10 vol., et un aUas relié en dosy V. f. à nerfs, n. r : . . 6S— » 163 Deixon. Nouvelle relation d'un voyage fait aux Indes- Orientales. Atnst., P, M arrêt, 1649, 1 vol. in*12^v^ . V. m., fig • . . 5 — » Cet ouvrage renferme la description des lies de Bourbon , de Madagascar, etc., avpcrhistoire des plantes, et des animaux, et un traité des ipaaladies particulière aux Orjentjaux et de leurs remèdes. HiLunmi DU BiHJoraïu. 127 Ï64 JhsMBXsmnu Voyage enSicile et à Malthe. Amst.y 1776» 3 Yoh iii*i2, T. m.y fil 0——» Bel exempbiie. 166 Des Reavx de la RiCHABDiiEB. Le voyage de Can- die fait par Tarmée de France , en l'an 1669. Paris ^ A. Pralardj 1671, 1 toI. pet. in-8, ▼. ant., fil. tr. d. 8— 166 DcMONT. Ses Toyages en France» en Italie, en Alle- magne» à Malthe et en Turquie. La HaU^ Foulque et France' H ùnaréf 1649» 4 vol. in-12, v. m. fig. et pi. 20—» Observadons curieuses faites en ces pays tant sur les mœurs , laa ceutumes des peuples, leurs différens gouvememenset leurs rdigîons, que sur Tbistoire ancienne et moderne, la philosophie et les monumens antiques. 167 DiJiioNT. Mémoires bistoriques sur la Louisiane» par M. L.-L. M. Parisy J.-B. Baucke, 1753, 2 toI. in-12, V» m., fig. etcarU . • 6 — » Exemplaire bien conserré. 168 Dralse de Grand-Pierre. Relation de divers voyages dans l'Afrique» dans TAmérique et aux Indes-Orien- tales. Paris, €• Jambert, 17 18» 1 vol. pet. in-8» v. br. Avec la description du royaume de Jfuda, et la relation d*une lie nouT^ement habitée. Enfin, ce volume, qui n*est pas gros, contient quatre voyages. 169 Eteux de Fleuaieu. Son voyage en différentes parties du monde pour éprouver les horloges marines de F. Ber- tboud. Paris, 1773» 2 vol. in-4, mar. rouge» tr. d.» fil. cart 16 — » ^ Exemplaire bien conservé avec un examen critique de plusieurs Jf cartes publiées au dépôt des plans de la marine, et une carte de rOcéan occidental et des cartes particulières des lies Canaries , du^Gap-Yert et des Açores. 170 Flotte (de la). Essais historiques sur l'Inde » précédés d'un journal de voyages et d'une description géogra- ^ I 1M SULUIUI DU UBUOPHIll. phique de la rate de CororoanddvPttrM, Meriuani , 1769, 1 vol. in-12, ¥. m., % 3 — » 171 Froïs Lvdovicus. Literœ anava japonuiMs anni 1591 et 1592. Colonia Agrippinm apud H. Falckenburg. At- que nova historia de regno China* M. Henningo Au* gustano Francofurdi ad Mœniêtn , 2 tom. 1 vol. in-8 » vél. . . . ^ 9— • 172 GuiCHB [comte dé). Ses mémoires ^r les provinces unies des Pays-Bas. Londres, Philippe Changuion, 1744, in-lS, V. m., fil. 3—60 Ces mémoires servent de snpplément à ceux pour la découverte dUpàssagfè de nord- ouest. Paris f Ballardj 1749, 1 vol. p. in-&j v. m^ifil., fig 4 . 5 — » Avec une description exacle des a6tes et ThiStoire natarelle des pays, et une relation historique de toutes les expéditions fai- tes jusqu'ici pour la décèuverte d'un passage plus court aux Indes orientales» ■ 176 i'AsHi Vitâtis il^anormitani. De ungarorum evuciatâ faciâ anno MDXIIII, p. in*4 de 6 ff. (sati« lieu tti date d'impression), une fig. en bois sur le. titre. • 18—»^ Notice histoir^ue très iatéressaale sur la croisade préslufe en BULLETIN DO BIBUOmiLB. It9 • HoDgrie ooBtre les Tores sons te pondicAt de Léon X, laqmlte, comme on sait , n'eat d'antres résultats que d'armeit 1^ paysans contre lenrs i»opres seigneurs , et de déterminer pne révolte qui mit en danger la couronne et la vie du roi Ladislas VI. * ' Cette trop^ courte narration est un document utile pour This- toire de la Hongrie , et sert à apprécier quels étoient alors les rapports du saint-siége avec les puissances cbrétiennes. Bmnet, qui fiiit mention de qudques ouvrages de Vitalis , ne cite point cette pièce. 177 KmGHER (^(Aono^e). La Chine illustrée. Amst., Jans* son^ iGOGy 1 Tol. in-fol., fig.» y. gr. . . . 27-^» É On y trouve une quantité de recherches de la nature et de l'art, avec un Dictionnaire chinois et françois. 1 78 RouBB [Pierre). Description du cap de Bonne-Espë* Tance. Amst. y Jean Catuffet 1743, 3 vol. in-12, y. m., fig. et cait.. 10-—» Cet ouvrage fait connoltre l*histoire naturelle du pays ; la reli- gion , les mœurs et les usages des Hottentots et rétablissement des Hollandois. 179 KnÔx (Robert). Relation ou yoyagc de l'ile de Ceylan. Lyon, Pierre GuilUmin^ 1693, 2 yol. in-12, v. m., fig. ayec la carte du pays 5 — » On y trouve le Iréeit de la captivité de Tauteur et de divers autres Anglois , et de sa délivrance après vingt années d'escla- vage. 180 Labat [J.'B.). Nouyelle relation de l'Afrique occi- dentale. Paris, P.-F. Giffàrt, 1 728, 4 yol. in-12, y. gr., fig. 9 plans et cartes 18 — > Avec rétat ancien et présent des compagnies qui y font le com- merce. i 8 1 La Sale (de). Journal historique de son dernier yoyage dans le golfe de Mexique pour trouyerremboochure et le cours du Mississipi. Paris , Etienne Robinet^ 1713, 1 yol. in-12« y. br., ayec une carte de ce.^ys. 4 — 50 On trouve Fhistoise tragique de sa mort et plusieurs choses curieuses du Nouveau-Monde. /" 130 BUftunrui ou BiBiioraiLi. Iê8 La Caille [mbbé de), Jmirnal historique du voyage du Cap de Ëonnc-Espc^rance. Paris ^ Nyon aîné y 1774, 1 ToK 10-12, V, m. 3 — » Il est pfféeédé d'on disoottrs sur la vie de rauteor, suivi de re- murques et de réflexions sur les coutumes des Hottentots. » 183 IaA GviLLVTPuuB (le P. 4«). Athàne ancienne et nou- velle, et l^état présent de rempire des Turcs. Paris ^ Etienne Mie haUet y 1676, I vol. in«-12f vel.,aveclepkn d*Atbène. . . . . é 10 — » Contenant la vie de Mahomet IV, le ministère de Goprogli Aehmet-Paclia, grand-vislr, et son campement devant Candie. 184 Las Ca8as{ Barthélémy de). Histoire des Indes occiden- tales, l^on, Caffln et Ptaignardj 1642, 1 voi. in-8, vel. ' (rare). . . • 10— «> Cet ouvrage £ait connoltre la bonté de ces pays et de leurs peuples, et les cruautés des Espagnols. 185 Le même. Découverte des Indes oocidenlales par les Espagnok. Parïs^ André Pralard, 1647, 1 vol. in-l2, V. f. 4—60 n donne une description des lies de Saint- Jean, de la Jamaïque, de Cuba, etc. 186 L^TTua^d'ui), missionnaire à Pékiui çonlen^ut diver- ses questions sur la Chine. Paris j Nyon, 1 782| 1 vol. in-8, V. mar. . . 4 — » 187 LopsNVS Ludovicus Hçnricus, Brienna Comes; iline- rarivm. Parisiis, apud Clavdivm Cramoisy^ 1 662, 1 vol. in-8, V, g.y fil., fig.y portrait 3 — » Il est précédé d'épigrammes, d'odes, etc. 188 Magistri Bartholomei coloniensis libellua. Elegiacus tle Septenis dobribus gloriosissinise Virginis Mariœ, p. in-4 goth. de 8 feuillets (sans lieu ni date d'im- pression). 18 — » (Test une ftymiie fort poétique en rbonneur de la sainte Vierge, et digne d'être jointe au recueil de Santeuil. ■uuirriii DU BituoraiLB. tSl Nooft eu ulos , conten- tionumq ; causis Ad exemplum ParUiU impressum, in-4 y reliure ancienne. ' ....... 35 — » Acrit utile pour rintelligence de Thistoire du Danemarlt et de eelle de TAngleterre sous les règnes de Frédéric III et de Ghar- ^ les II. L'auteur, qui parott avoir été attaché à Vambassade du Dane- mark en France sous Louis tXW, a été à même d'apprécier les évé- nemens qu'il relate ; Il fait des Anglais et de leur politique un portrait dont les couleurs n'ont pas vieilli. Non dtô par Brunet. 195 OvïSQrofi (Jean), Ses voyages à Surate et en d'autres lieux de TAsie et de l'Afrique. Parisy Etienne Ganectu^ 1726, 2 vol. pet. in-8, v» m 8—» U donne l'histoire de la révolution du royaume de Golconde et des observations sur les vers à soie. ' 196 Vl^j^in {l'abbé). Voyage de Provence. Paris y Moutard ^ 17Ç7, 2 vol. in-t2, d.-rel., v. ant. . • . 10 — » ' Idée de l'état ancien et moderne des villes, des curiosités qu'elles rehferment, de la position des ancieiis peuples; il parle des hommes célèbres, des plantes et du climat, et termine par des lettres sur les trouvères et les troubadours, et la vie de plusieurs de ceux-ci. 197 Philippe (A.-jP.). Son voyage d'Orient. Lyon, Antoine ' JvlUeron^ 1669, 1 vol., in-8, v. b 6 — » Outre la description de ce pays , il donne la chronologie des princes qui y ^ont dominé , leurs habitans tant chrétiens qu'infi- dèles, et les missions des religJe«K qui y ont été fondées; le vo- lume est terminé par son pèlerinage en Terre-Sainte. 198 Mésange (Pierre de). Sa vie, ses aventures et son voyage du Groenland. Amst.y E. Bayer ^ 17^^» ^ tom. 1 vol., pet. in-8, v. f., fil., fig. . t .. .. 10 — » Avec une relation bien circonstanciée de l'origine, de l'histoire, des nuBors et du paradis deii habitans du p61e arctique. / Buuumii ou uiUOMuui. 188 199 Ro9iisi« {Pierre de). Le Mercure iadiea oq Trëeor des Indes» Paris, 1667 • 2 p. t vol. in-S, m. r«, fil. (Ane. rel.) 16—. 11 trajite de Tor, de rargent et da vif^argent, de leur formation, de leur origine, etc. 200 Pkiao Saiififtento de Gamboa ; Yiage al Estrecbo de Magallanes en los annof 1579 y 1680» y noticia de la expedicion que despues hizo para poblarle* Madrid , ReaLde la Gazeta, 1668, 1 voU in-4» bas., fig. 16— i 201 PirtABiB i^enealogia $ ad Lucam tertluiti patritioram Brixise spleadorem et Mecoanatem suum» Pylades» pet, iii-4 (sans lieu ni date d'impression)» cart. • 15 — » Poëme didactiq^ sur la théogonie païenne que Ton doit oon- sÉKrereeaune une traduction d'Hésiode. Ce Pyiade, mort vers 1506, étoit professeur d'humanités à Salo dans le Bressan ; on a de 1^ d^ annotattons suc Plaute et un poëme scholastîque sur la grammaire latine^ Soa érudition bien connue donne du prix ^ ses poésies, Uen ^'ettss soisnt médio- crement versifiées» Notre èiemplaire de tnale feaUlels, non chlfftés, k tingt-huit lignes par page, caractères ronds, est conforme à rédition dtée par Brunét, qui la considère comitte une réimpression fiiite à Ve- nise au commencement du XYI« sièdie. 202 tbÊXiXhoN d'un voyage du pôle arcftque au pôle antarc- tique .par le centre du monde. Paris, NoélPissoU 1723. * o ^> Avec la description de ce périlleux passage et des choses mer- veilleuses et étonnantes qu*on a découvertes sous le p61e antarc- tique. 203 KicHELBT (P.). Histoire de la conquête de la Floride ou irelattoB de e&.qui s'est passé dans la découverte de ce pays» pat Ferdinand de Sofo. Paris, 6. Njcn, 1711, t vol. in-12» V. gr. * • 4- — 60 204 SAtniBBftY {di). Mémoires et aventufes secrètes et cu- HeuseK d*un t^oyage du Levant. Liège ^ Êverard Kintz, 17»1, Sv. pet. in-8, V. f. ...... 4—50 IfémofMs secrets de Gonstàntinople. 134 BULtmil DU BiBuoraitB. 205 Sous (dan Antonio). Histoire de la conquête do Mexi- que f par Fernand Cortez. La Haie Adrian Moetjens. 1643 y 2 vol.» p. ia-8, mar. d.-rel., fig., tr. dor. {anc. rel.) lô— . 206 SpaliiAIVzani. Voyages dans les Deux-^iciles et dans quelques parties des Apennins. Paris , Maradan » an viii^ otom. en 3 toI. in-8, v. m., fil. {bel exempt.) 16— n Cette édition renfenne des notes relatives à la phyrîque des TOlcans et ees notes éclaircissent les obserraticas de raateiii^\ « 207 Taverioer (/.-J?.). Recueil de plusieurs relations et traités singuliers et curieux , suivant la copie imprimée à Paris, 1681 , 1 vol. in«12, Ytl,, fig. • . . 12 — » Divisé en cinq parties: 1« une Relation du Japon, et de la causede la persécution des cbrétiens, avec la carte du païs; ^ Relation de ce qui s*est passé dans les négociations des députez qui ont esté en Perse et aux Indes, etc.; 3« Observations sur le conunerce des In- des-Oiientales ; 4» Relation nouvelle et singulière du royaume de Tunquin ; S^ Histoire de la conduite des HoUandois en Asie, avec la Relation de l'intérlear du sérail du grand-seigneur. 208 Le MEME. Ses Voyages en Turquie » en Perse et aux Indes. Rouen^ E. Hérault^ 1713,6 vol. in-12t v. f., fil., tr. dor., cartel et estampes curieuses » bel exentpl. 18— Le cinquième volume renferme les relations, et traités singu- liers et curieux qui n*ont point été mis dans ces six premiers voyages. 209 T]aaA.vi.T (Nicolas). Histoire de l'expédition chree- tienne av royavme de la Chine, entreprise par les Pères de la compagnie de Jésvs, tirée des mémoires duR. P. Matthiey Ricci. Lille^ P. de RochCf 161 7, 1 vol. p. in-49 V. br., rare • . 18 — • On y remarque Tentreprise de Texpédition dirétiemie au royaume de la Qiine , mais il n*y entre pas; il est curieux de comparer la CSbine d'alors avec la Gldne d*aigourd'bui. 310 TawK90N (Robert). Voyage en Hongrie. Paris, Poignée^ » B1JLURIN DO NBUOraiLB. 135 an vu» 2 voL iDr8 , bas.» fig., avec la carte da pays. 6— f n est précédé d'une description de la Tille de Vienne et des jardins impériaux de Scboenbrann. 211 Voyages nouveaux aux cAtes de Guinée et en Améri- que, avec des aventures curieuses arrivées dans diffé» rens fays. AmsUt de Cène y 1739; 1 vol. in-l2» v. m.» fig.9*et cart 6 — 50 212 WnELER (George). Voyage de Dalmatie , de Grèce et du Levant. LaHaie, Rutgert Albertz, 1723, 2 vol. in- 12, V. r.,f., % 10—. Cette édition a été «ariebie de médailles et de figures des prin- cipales antiquités qui se trouvent dans ces lieux, avec la descrip- tion des coutumes, des villes, rivières» port de mer, etc. Un très bel exemplaire de'èet ouvrage en v. gaufiré, et relié sur brochure PUBLICATIONS NOUVELLES. 2i 3 GuiOTBv ingénieur en chef au corps des ponts et chaus- sées^ Histoire numismatique de la révolution belge» Hasselr au r là liv.iï^i 30—» On trouve dans cet ouvrage la description raisonnée des mé- dailles, des jetons et des monnoiés qui ont été frappés depuis le commencement de cette révolution jusqu'à ce jour. 214 Lbttbbs, Instructions et Mémoires de Marie Stuart, reine d'Ecosse, accompagnés d'un résumé chronolo- gique, par M. le Prince Alexandre Labanoff. Paris^ 1846, 7 vol. in-8, br 72—» Cette collection contient 700 lettres disposées par ordre chro- ^ nologique, les notes et les édairdssemens nécessaires. 136 BOLLBtIN DD BIBLIOPHILE. L« denier toK renferme des GloflBain» Angloifi, licossois et François , des mots et de toutes les locutions qui ont vieilli , et une notice bibliographique de tous les livres imprimés qui ren- . ferment des lettres .de*ttari«S(iiart. Presque toute TêditKm de cette publkïaftion est destinée pour r Angleterre, ayant été faite aux frais du libraire Dolman. 215 Lb Glay. De l'arsin et de l'abattis, de maison dans le nord de la France. Lille^ 1842, 1 vol. in-8, br. 2 — » 216 Œuvres complètes du roi René, ayec une biographie et des notices, par M. le comte de Quatrebarbes et un grand nombre de dessins et ornemens , d'après le& ta* bleaux et manuscrits originaux, parM.'Hawke. Paris^ r 1844, 2 vol. gr, in.4. 30—» Oet euTrage, Imprimé aux ffhils de M. le comte de Quatrebar- bes, est d'une belle exéevtkm ty^grapbique ; le premier volume contient 96 planches et le deuxième , 2S. ftous reviendrons sur ce% deux volumes après la publication des d^ux autres, pour donnée l'analyse de ces oeuvres complète^ idu: roi René , œuvres aussi intéressantes qu'instructives. 217 Robert. (L.-/.-M.) Histoire de sainte Tulle. Digne, 1843, 1 vol. in-8, br 2—» Cette histoire, tirée d'une légende du VI« siècle, est précédée et suivie de fragmais historiques sur la Provence. 218 Vie et miracles de saint Rombaut, né en Irlande, d'a- près les tableaux de Michel Cqxis. BruxelUêf 184â, l'& liv. in-fol. . • 18—» Chaque livraison sera composée de denx planches an prix de 3 fr., et coloriées avec soin au prix de 9 fr. J747 Imprimerie de Mtulde et Renou, rue Bailleol, 9-11. k BULLETIN BO BIBLIOPHILE, PUBLIE PAR J. TEGHBNBR» SOVfl LA DniCTION i>B uni. Paui^in Paris et G. Duplsssis, G* Bhunst, GuicufiiPy A. DiifAUx, Lbroux de Lihct» Paul w Naimh» vtd ATBC LE CATALOOOE HAUOHEi DES LITRES PU l'éditeur. ' N* 4. Avitii'- SEPTIÈME SÉRIE. I -PARIS, J. TEGHENER, ÉDITEUR, PtAQE DE tKOOLOmAJOiE DO lODTBB, N* 13. i846. ' ■'■■ ^ *'*^— —?^Tn-- TabU des matières ccntenues dans le n^ S du Bulletin du BibliopUle j 7* série» Progrès de la collection géographique de (a Bibliothèone royale pendant raiinée 1844. ^ 139 Système Mbliographique du catalogue de la Bibliothèque d'his- lolre naturelle donnée à la ville d'Àyignon, par E. Requien. 149 IMssertations choisies de Tabbé Le Beuf (Suite). Iô2 Variétés bibliographiques. 169 1« Sur la tragédie de Pirrhe. 159 2« Notes sur les Monita seerda des Jésuites. 168 Diramnii VAtiDi ir kêhov, 3i0i Rue Bailleal, 9 et il 1 I PROGRÈS DE LA COLLECTION GÉOGRAPHIQUE DE LA BIBLIOTHÈQUE ROYALE PENDANT l'année 1844(1). La correspondance ouverte les années précédentes avec les savans italiens et allemands, par le conservateur de la Collec- tion géographique, a produit ses fruits, en partie du moins, sa- voir pour les monumens de la géographie, c'est-à-dire pour ces ouvrages qui soulèvent le voile encore étendu sur l'histoire de& découvertes. Plusieurs points, on le sait, en sont encore obs- curs. Les cartes du moyen-4ge, étudiées à fond» aideront à ré- . soudre plus d'un problème. La Bavière a procuré cinq de ces cartes curieuses, des xv* et xvi* siècles, et l'Angleterre, une carte itinéraire, ou, si Ton veut, un itinéraire figuré du xiii* siècle. On travaille à Parme et à Nuremberg pour procurer des fac' simile. Enfin, le conunerce a procuré à Paris des atlas curieux manuscrits du xv<* siècle. Nous donQerons plus loin, en son lieu, la liste de ces documens historiques* Pour éviter des répétitions inutiles, nous renvoyons à l'article publié l'année dernière dans le Bulletin sous le titre de CoUec^ lion géographique de la Bibliothèque royale, année 1843 (2); là est indiquée la division suivie dans cet établissement pour le classement des cartes et autres productions géographiques en cinq branches, avec leurs 'subdivisions, savoir : L Géographie mathématique (et Cosmographie comme introduction) ; II. Cho^ rographie et Hydrographie; III. Géographie physique; IV. Géo- graphie politique ; V. Géographie historique. Une sixième branche comprend les diverses productioni^, telles que les cartes rares et curieuses, les cartes-reliefs, les collections diverses, les dic- tionnaires géographiques, les recueils périodiques consacrés aux voyages et à la géographie et enrichis de cartes. Chacune de ces (i) M. Jomard, conservateur du cabinet de Géographie de la Bibliothèque royale, a bien voulu nous permettre de publier la note sur les accroissemens de la beUe collection confiée ai son zèle éclairé. (2) Voir le Bulleiin de décembre 1843. 10 140 BULLETIN DU BIBLIOPHILE. six branches a fourni au Cabinet géographique des pièces plus ou moins neuves ou importantes. Le total des atlas, feuilles ou pièces diverses^ cahiers ou volumes» dépasse sii: mille sept cents. P €osMOGBAPHiE. La collectiou royale ne possédoit ^ pas Y Atlas cœUstis de Doppelmayr, 1742; on en a &it racquîsi- tion» ainsi que celle de deux ouvrages nouveaux sur Fura- nographie, YUranotnetria nova d'Argelander» en 17 feuilles, 1843, et le système planétaire de y.*E. F^rege/en 12 feuilles^ Meissen, 1844. Aucun ouvrage de géodésie important n*^ été communiqué cette année. fl« La GiloGRAPHiE propretiiént dite s'est ekirichie de (Jûantitè dé càrted, ou nouvelles, ou toaiiquaiit au Cabinet de la Biblio- thèquéi Pour Y Europe, on a reçu, 1» Étati du nord : la Li-* voiiie, par Rucker, 1836, et plusieurs cartes russes et polonoises dansi ces langues; les environ^ de Rendsbourg par Tétat'-major danois; la Gaea Norvegica dé Keilhau, suite, 1838 ; la Norwége, dé Btom, i feuilles ; la suite du Danemark, par Mansa ; les en-^ virons de Copenhague, en danois, plusieurs feuilles; llle dé Hbën, la carte générale du Danemark, par Olsen, en 2 feuilles, 1841 i rtle de ftugen, en 4 grandes feuilles; 1^ Allemagne : la stité du Wurtemberg du professeur Memminge^, 22 feuilles, 1844; la carte du grand-duché de Hésse, par Tétàt^major heâ- séis ; la &uite du Hanovre de Papen, celle dé là caHé lopogra-* phiqiie du grand-duché de Bade$ 2 feuilles des enviî^ons de Gatisbad; le dùdlë de Nassau, par Ravenstein, 1843; le plan nouveau de Mupich^ par le Dépôt de la^erre bàvalrois; la oaHe «pédale de Moravie, en 4 feuilles^ par le Bureau topographique deYieimei 1843; 4cartei^ topographiques delà pt*ovinoe de Wiefttphitlie, par l'étàt-major prussieh ^ en 7 feuilles; ô cartel» mumles Aé% povinces dé la Ptixsse , par Ohnrnnn, 45 fetttiiéf^ t la ductiô de Oamiole , par Freyer , en 4 feuilles ; là nouvelle carte de Hongrie, par Zuccheri, en 4 feuilles, 1843 ; 3* Italie: sVdtè ^ë là pmâb dêScri^tityn faûftitulée : C&rûgfàfia dèll* Ità- lia, non encore tout-À-fait terminée, mais quj approché beau» coup de sa fin (83* livraison). B|)|U.ETIN DU BlBUOPfllLE. 14f 4'> Grèc^ : (e Pôlopouë$i9, par Millier; la HeUadei par le mêmej 18^2. $o Francfi .vindépendanunautdes eartes fraoçoisesi en^iéea en vertu da dépdt légal, un grand nomlMto de cartes d#$ iiptefWÊB parties de la Fraiica qu'il seront trop long d'énuii^éirer ; le cftvtp spicialfe de la Gironde^ carte ^tatUtiqoe çurieuae, par N, louais Pour X4friq^ : U^ m^ pQ))lié§f vxt l'AlgérH» p^ le D^t die la guerre ; ^ne e#irte da l'Algérie, avec 1^ recoi^msaDcea les plus réopatee au o^idi ^ ^ XotmX d'Ayor^-^M^iii ; TOber NiUand, par Zimiqermaiin, eo une feuille, 1941, c'esH*dire |a çs^ de la r^gÎMi si^rjieure du Nil, où Ton a introduit les ré- cente» eiploratioDs d^ IVpédiijon égyptienne aill( riyef du Nil- P^Nur YAmiriqm : la pentrcH^niérique, publiée en 4 feuillea, à firfqfLeSei; l'tle de Cpba, par la Commission royale, en 6 gfmàe» feuilles, 1935; sur la xùèm fie de Cuba^ la Habana descritta» etc., ou l'atlas de Tlle de Cuba, faisant partie de la description officielle de cette lie par départemens, publiée par J'adcpinistratiou espagnole, et qui sera composée d'environ 40 feuilles ; les états de Nicaragua , en une feuille , carte non ré- cente, mais utile pour l'étude d'un pays à la fois si intéressant et si 0^1 coimu ; une nouvelle carte de rAmérique angloise, par il. Arrowsmith, 1842 ; une carte nouvelle des États-Unis, par Mitcjbell et ime carte par Ensign, 1844. Pour Y Asie : la suite de l'Asie du D' Henri Berghaus , les l^irghis^Kazaks , atlas de 11 feuilles, 1840; TAsie-MinepredeKiepert, en$fet|iUes, 1844 (4 feuilles seulement de cette iipportailte carte ont vu le jour); la Câiqpagne de Java, par le dnç jBerpard de Saxe-W^mar, an 6 feuilles, i834; Ja grande carte des Jind^ Néerlandoise^, en 9tmile»t par le baron de Derfelden de Hinderstein; l'atlas sup- jpIémentJMre de Stieler ; l'empire ottoman de Kiepert, en 2 fil- les, 1444> remarquable $jui|^tout comme carte allemande, lÛAsi que TAsie^Mineure du même, par la clarté et la /let^té de la i)on^(Q)0}ature, etc., etc. M. le marquis de Fortia d'Urban avç^ formé une grande collection géographique comprenant environ 142 BUfXBTm DU BIBLIOPIIILR. 1,800 cartes; la Bibliothèque royale en a fait l'acquisition : c'est un atlas universel en 21 volumes in-fol. Elle a également acquis les collections de plusieurs de nos officiers généraux, et enfin une bonne partie de la collection de Barbie du Bocage le père, formant 1,416 articles et environ 2,500 pièces dmt 600 manilscrites. Parmi celles«<;i, on remarque beaucoup de cartes manuscrites de d'Anville, dont ce savant étoit Tunique élève, de Fréret et de Barbie du Bocage lui-même, et plus d'une pièce précieuse ou curieuse, comme les cartes dressées pour les Voyages du comte de Ghoiseul-Gouffier et de Gorancez, pour le Voyage d'Anacharsis , etc. , et le nivellement fait par ordre de Vauban sur la rive de TEscaut. Cette collection embrasse toutes les contrées du globe , ainsi que toutes les branches dç la géographie^ les cartes physiques, l'hydrographie, le théAtre de la guerre , la géographie ancienne, la géologie. Le Cabinet de la Bibliothèque s'est augmenté, en hydrographie maritime, d'un précieux don de l'amirauté britannique , par continuation aux précédens envois. Il consiste en près de 100 cartes, dont 19 regardent les cdtes d'Afrique, 1 1 l'Asie, l'Océanie, la Chine, la mer Polaire; 39 la Méditerranée, TEspagne, l'Italie, la Grèce, etc.; 16 l'Angleterre; 13 l'Irlande. Le Diépôt de la ma- rine de France a procuré, 1<» la sixième partie du Pilote fran- çois, qui termine la reconnoissance des cdtes de l'Océan, ou- vrage que tout le monde s'accorde à reconnoître comme un modèle ; 2» la carte en 3 feuilles des sondes de la Manche ; 3« une soixantaine de cartes sur les côtes de l'Océan, la Médi- terranée, l'Archipel, Madagascar et la mer des Indes, l'Océanie et l'Amérique. On a reçu du Danemark les cartes du Su^d, des Belts, du Kattégat, d'Héligoland, des îles Fœroé, publiées par les Archives de la marine danoise, 1839-43. 11!^ La GéOGRAPms physique a fourni son contingent annuel, principalement la branche des cartes géologiques eigéognosiiqu^s, savoir : la carte géologique de la chaîne du Tatra en Hongrie, pu- . bliée à Berlin ; la carte géognostique de la haute Silésie, par Qir- nell, 1844 ;la carte minéralogiquedesAlpes bavaroises, parPfeif- fer ; une carte géognostique et géologique des Alpes, par Studer, BDUUBtlfl OU BnuopaiLB. 143 1843 ; une carte géologique représentant le gld>e à différentes époques, 5 feuilles, Weinuir, 1838; les coupes géologiques des Alpes mentales y par Klipstein, 16 feuiUes, 1843 et 1844; la carte géognostique de Garlsbad, par Ryba, 1844 ; la carte géo- gnostique des environs de Berlin » par Rudolf de Bennigsen- Foider, 1843; la carte géognostique de rElbogner, par, de Bach, 1843 ; l'ouvrage de Benningsen-Forder sur la géogn^e physique et l'hydrographie continentale du nord de la Franoe, Berlin, 1843 ; les mémoires de la Société impériale mniérak)^ gique de- Saint-Pétersbourg, la carte géognostique de Tburinge de Gredner. En géographie botanitiue, on a reçu l'ouvrage de Drege sur les plantes de l'Afrique australe ; en cartes Mognâi- ques^ VAtloM de variation de Dunn, ouvrage anoien» mais eurieux ^ pour l'époque, et qui sert à suivre la marche de cette partie de la science. On a reçu ht 10* livraison de VAtla$ pfysique de Beif^haus. En Hydrographie continentale^ on a reçu l'ouvrage de Nei- gebauer, intitulé Fluss and hohen skizz ton Frankreieh, 1843 ; le cours du Mein, par Delkeskamp, 1843. Un livre de biblio- thèque manquoit : c'est le Danabius Pannonico^physicas , avec grand nombre de cartes, ouvrage de Marsigli, en 3 vol. in-foL ; le Cabinet s'en est enrichi. En orographie^ l'atlas des Alpes, par Gottlieb Studer, 8 feuilles, 1843^ la carte orographique du Fichtelberg, par Bischof, 1816; le dessin orographique des pays transcaucasiens, par Abich, 1843; plusieurs cartes oro- graphiques des Eï^rpathes, des Alpes, du Harz, du Wurtem- berg, etc. rV<» GéOGRAPHiB POLiTiQCE, STATISTIQUE, otc. L'époquc Com- merciale et industrielle qui a succédé aux époques guerrières, et pour long*temps, devoit amener et a amené en effet des productions géographiques en rapport avec le besoin des af- &ire$. Ces productions, et surtout les cartes rehitives à la sta- tistique industrielle , étoient très rares ; aujourd'hui elles ont ce^sé de l'être : c'est surtout le sol germanique qui les &it ^lorc. li'union douanière, l'union allemaniie, ont donné lieu à 144 DOUJtfN.Mr M«LlOPIIItfi. la fmUie&tion de nouvdles cartes. Cette année, on oomple la oMrte de rUnioA aliemande, par Yogel, 1844 ; la carte du ZaH- vettàDff de Zindel» 1844; la carte des douanes antridiiennes, par Os^r, 1844 ; la carte induBtridle de la Basse-Silisie prus- àatemi par A. Delvaoï^-Feaffidy 1641 ; la carte statistique finan- dère du ro^mnede Bohème, par I. Herz, 2 feuilles, 1844 ; la cfli|| statistique indOBtrielle de la Bohême, par Em. de Schwar- zer^ M S feoQles, 1842 ; la carte faidiistrielle de la Russie d'Eu- wf^f par Bembey 1844, 4 feuilles ; les cartes pour l'histoire du cmftmerce, d'Ungeifîtter» 18 feuilles. On a reçu un certain nombre de feuilles du cadastre de Wurtemberg. Les Chemins de fer sont aussi un nouveau besoin qui caractérise Tépoque présente; ils ont engendré un grand nombre de cartes qu'il se- r(»t trop hAig de citer. Il y a un atlas des chemins de fer de Hends* cdiel, 1844, et les chemins de fer de l'Europe centrale, par le major Kurtz, 1844. On a publié beaucoup de Cartes itinhaires- d'Allemagne, d'Autriche. Les productions et les Cariée etAno- graphUjuesy c*est-à«dire relatives à la population, aux langues et aux caractères physiques dos différentes nations, comhiencent aussi à se multiplier beaucoup. On a senti, depuis le com- mencement du siècle, que la géographie ne consistoit plus, comme jadis, dans la nomenclature et la distance des lieux, et que son principal objet, son but définitif étoit la connoissance parfaite des différentes branches de la £simille humaine, non pas seulement la place qu^elles occupent sur le globe , mais leur degré de culture et les traits propres qui les caractérisent. II s'est formé en Europe, en Amérique, des sociétés ethnographi* ques et ethnologiques, ainsi que des collections spéciales où l'cm rassemble Iss objete propres à signaler l'inâustrie des tribus et des -peuplades mvMl^niJis extra^uropéennes, c'est-à»ndres, a publié la carte en relief de l'Arabie Pétrée et de l'Idumée ; M. Erbe, à Stuttgard, l'Europe et la Palestine, 1842; TAUemagne et FAngleierre continuent d'en confection- 148 BULLSTIH DO BlBLIOPHlIiE. lier; mais déjà ell^s en tirent beaucoup de chez nous. M. Bau^r- keller a presque résolu le problème de la reproduction des cartes en relief par la presse, problème très difficile. Pour une somme très modique et peu supérieure aux prix des certes planes, il donne des cartes en relief, assujetties h des méibod^s exactes, représentant distinctement les cours de^ rivières et les bassins, coloriées suivant ces bassins ou suivant les divisions politiques, enfin très lisibles, et d'un coup d'œil agréable qui invite à Tétude et facilite l'instruction ; quelquefois ^)es sont coloriées géologiquement; des légendes imprimées en marge donnent les al^tudes de tous les points (principaux* La bavteur qu'il donne aux élévations, au relief, n'est point arbitraire, comme on le voyoit dans les andennes cartes (ffà ont paru; elle est établie suivant des échelles constantes et proportionnelles. L'auteur avoit donné dans les années précédentes le Mont^lanç, la Suisse, l'Europe, etc. : il vient de reproduire l'Europe amé- liorée ; il a donné la France, l'Allemagne, les tles ^itanniques toujours d'après des données exactes et en consultant les bonnes sources. De plus, chacune de ces cartes est reproduite m if ois langues, en françois, en all^nand et en anglois. U a donné en- core une plus petite carte de France, coloriée géologiquement, et une d'Allemagne, coloriée par bassins ; le i4>ut pour un prix extrêmement modéré : c'est un véritable servipe r^ndu à l'Ân^- truction géographique. SYSTÈME BIBLIOGRAPHIQUE DU CATALOGUE DE LA BIBUOTHÈÛCB d'hISTOIRE NATURBLLB DONNÉE A LA VILLE B'AVfIkoN PAR E. RBQUIBN (1). A. UBTOimS NAttoBBIiLB «ÉHARALB. 1. iMeiionnairef. S. Systèmes et tiKiitès géoértiix. 3. ËlémeBS et Études. ^ Jonrnaax. 5. Mémoires d'académies et de so- ciétés savantes. 6. Musées et Collections particu- lières. 7. Ouvrages du t«ctteiU sur ^lu- slenn t^nolh n. Histoire nalur^e de divers pays. - B. eÉOLoen. i. Traités éténkeiitiires. 8. Mémoires et Trailât divert. 3. Géologie de dirais l^ays. 4. Volcans. ^ 5. Eaux. €. Fossiles en général. 7. Fossiles des -végétaux. 8. Fos^lesd*inTerlél»éf. 9. Fossflesdevertfrbirés» C. MINÉRALOGIB. 1. ÉléMeus* 2. Trailés4iver8. 3. Minéralogie de divers paors. 4. Cabinets et Collections. D. botaniqub.- 1. Élémens. 2. PhiiosophieJenninologie,Ëtude. 3. Physiologie, et Anatomie végétale. Traités généraux. Traités particuliers. 4. Chimie végéule. 5. Organ6gra|^e végèUle. 6. Systèmes. 7. Gênera. 6. Species et Nomenclatuîes. 9. Journaux. 10. Botanique bil)li lottes de Velours sont oooipris^JLe^ chmpeaaa> deif^^lêuttêoni compris. . . * • u Si sous ces tnots de Mécaniques, sont coinpris les' Havehandè vendant en détail, et les principaux Métiers de iMs:^ oomnie Orfèvres, Apotiquaires et autres , et si les femmes 'de Méeba- niques |M»Hérdnt Saye^nJeiir» bordur«&'et niUeurs. Tous Hthit-^ ckandswndanten détail, H gm$ de Métier, ^nteoinptis aê^ii Edit; mmsiùim pourront leurs femmes partir soyé en dênbUt*- res^ bords etmanekons^ ' CHARLES IX. ■' . Dépendons ij^f/^y^^ ^^2m. et Habitans de. nos . Villages toutes scftes de- Dor^s suv;Pl.oaib.9;.F/çr pu Bois, et. Tusage.des par- fums ^ppprtez des Pais étrangei^, et hors no trie. Royaume, à peine d'amende arbitraire. (st .de jçonftscation de Marchandises» Que tous gens d'Egliaei (^otrètiro&t.doreaaYaat d'habits ^mo^ destes, déoênsi el eonvënans à leui* profession^ sans qa'ils pnis- sent^poi-ter aucun drap. ^de!soyOr soit en Rohbès^^ Sayes, Pour« poiiit3 ou Chausses aucûneKoeni découpe^ v etsiportetont-des Saye^ longs* - ■/,: -u. ^ \. ;.. iLes. Cardinaux porteront toutes Ssyos^ et toutefois discrète*, ment et sans superfluité ni enrichissement. ^ - .1 Les Archevêque^ ^ {^vêqiies en Rôbbes /de T^Qeta^f^itjOaivas poaF'l^.'Pl^ftfjeit .\eIoursiet Çatin plaÂn (eUîPi9>ifl[H>i»^ ôt&ou-. tannes. .^'j.:» ;.•.';'•• .^ '«f « • ::i Tous nos autres sujets, de quelque état, dignité ou qualité qu'ils soient, sans exception de personnes, fors les Princes , Princesses, et ceux qui portent titre de Ducs, ne pourront doré- navant se vêtir et habiller i{%iieun' drap de toile d'or et d'ar- gent, userdePourfilures, Broderies, Passemens, Franges, Tortils, GAacftiHes, R^ïtthars, Velours, Soyes ou Toiles barrées d'dr ou au motyi^ qui Hn^avoit fri^ïpé. En €iffet , pl»âe(i]flB fersoraieB soutiennent ^oe lea habits des honnUéfe ont été am- tkefttts tnmphts Variés, plusmnsptea et plus «upërtwè qtt'ik m sont communément 9 et que le luxe n'esl resté que dans cèilk desiisÉMBs^ 'PemieÉtet «core, M^naîeitfa, qu'à l'oeoasimi de ce Catalogue des anciens habits je vous dise ce qui m'iSèt ipsnu en pensée ; il ne séroit peut-être pas inutile qu'à mesure que vous ferez présent au public d'une tiôuVèllê estampe dé modes couiaip^s, quelqu'un d'entre vous y ajoutât, pour la satisfaction de ceux qui sont plus curieux des. ci^oses passées ^e des pré- sentesy un petit éclaircissement sur ces anciens habiUemens ; la matière pourroit quelquefois réjouir les esprits les plus mé- L 158 wujenn ou BiBuoratLB. laocoUques. Pour moi, qui ne ^uis pas moins curieux de connoi- tre les Règlemens qui ont été faits pour modérer la dépense de la table que ceux qui répriment le luxe des habits ou qui en abolissent eer taines formes^ je souhaiterois aussi 'très fbrt en voir une con^pilation imprimée au bout de notre Apicius Fran- çois y ce seroit là sa place naturellel; vous comprenez de quel livré je veux parler (1). Ce qui a irrité ma curiosité sur cet.ar- ticloi c'est la lecture que je viens de faire par hazard d'une Or- donnance du Roi Philippe le Hardi, de Tan 1279 , émanée à Paris dans son Lit de Justice, et raf^rtée en ces termes par la chromque de Rouen donnée par le Père Labbe : Statutum fait in ParUmenfo Parisus à. Domino Rege PhiUppOf et ejus Baroni- buA, qiÊ^d nuUm possit dore in 4uo convivio eum patagio prater duo fercula cum quodam interfercula : H fuit pcena appasita cen- tra amnes super koedelinquentes. Voilà un Règlenaent .pour tous les sujets du Roi, défense d'avoir avec le potage au delà de deux plats j avec un plat d'entremets. La même défense fut réitérée aux gens d'Eglise dans un Concile de Rheims au bout de quel- ques années, encore n'y est*il point iait mention d'entremets : StatuimuA » dit le Canon ô de ce Concile tenu en 1304» ut om^ nés et singulœ persona Eeclesiasticm Remensis Proi>meia. in sin^ gulis convimissint eontentm potagio et duobus fereulis^ nisi mag- nitudo personarum supervenientium,aliud requirat. fêi traduit le mot fercuLum par celui de plat, et je ne crois pas. qu'on puisse ' l'entioidre au^ement , piarce que s'il fiEdloit rendre ce mot par celui de settaice^ le Roi. ni le Concile n'auroi^t pas im- posé une grtdâe mortification en ordonnant de se tu>ntenler de tcois services dans chaque repas , puisqu'à chacun des trois ser- vices on peut mettre cibaq « six , . douie , quinxe et vingis plats différens. (1) Sau^s doute le CuisiiUer franco». YARIÉTfiS BIBLIOGRAPHIQUES. NOTICE d'un litre d'oNE excessive RARBTi, AYANT POOR TITIkS : PtRRHE tragédie de Luc Percheron du pays da Maine. (/69^), à Paris de l'imprimerie de Crapelet, 9 rue de Faugirard 48i5. Ce charmant volume est de petit format in-12, imprimé sur papier fort d'une parfaite qualité. Les caractères sont des plus beaux que jamais ait employés l'excellente imprimerie de Crapelet. Il se compose de quatre-vingt-seize pages, savoir 1 et 2 en blanc ; les quatorze suivantes marquées en chifires romains ; les antres en chiffres arabes. Avaijiçons avec méthode dans Texamen du volume. Les pages V et VI offrent un petit avant*propos substantiel dont nous allons 'd*abord faire notre profit. 11 n'est pas signé ; mais * avec un grain de bonne volonté, on l'accordera naturellement à la plume discrète des deux éditeurs, MM. Max de Clinchamps et Raoul de Hontesson. C'est en effet à ces deux gentilshommes qu'on doit d'avoir compris , des premiers , le mérite de leur compatriote Luc Percheron, d'avoir transcrit le vieux manuscrit jusqu'afors négligé de sa tragédie, et d'avoir fait généreusement imprimer cette œuvre très remarquable. Us s'empressent bien de nous avertir qu'avant eux, M. Hauréau, « dans ses savantes recherches pour l'histoire littéraire du Maine , » avoit tirà de l'oubli le nom de Luc Percheron : mais qui lit à Paris le travail de M . Hauréau ? Nous avons mieux que cela ; nous avons le Juif errant. Nos deux éditeurs pensent encore que la tragé- die de Pirrhe^ datée de 1592, est antérieure aux essais d'A- lexandre ^Hardy , et qu'elle n'a peut-être rien à envier aux productions estimées de Jodelle , de Jean de la Taille et de Robert Gamier : c Nous espérons, • ajoutent-ils> « que notre c opinion sera partagée par les bibliophiles distingués oui ff voudront bien accepter l'hommage de cette tragédie, TIRÉE « A SEIZE EXEMPLAIRES, d'après^le manuscrit autographe 160 Butunii op BiBMomiiB. « conservé dans la bibliothèque du Mans, et destinée unique-^ « ment à quelques collections

Elle est dàléède « fieaumont, ce i apvril 1592, » et le poète nous y àp|>rehd en fort bons termes qu'ayant été forcé d'ipterrompre ses études en droit, il avoit jugé convenable dé composer un ouvrage de poésie y dans Tunique intention d'en faire hommage aux dames de Beaumanoir, dont la famille avoit toujours abrité et soutenu son ayeul, son père et lui-même. Cette expression de reconnoissance doit déjà nous faire biei^ 1». yeucfui MI BiiuonHUi. lit augarer des seniiaÊmÉà éé l'Milettr ; mm il s'agit di 8<»i ta- lent comme poète , et nous deVons avoue)^ à là hodte de l'hti- manité que les vertus du cœur ne suffisent pas toujours pour iospirer de Wux vers et àe belles tragédies* Dans les quatrains et dans les anagrammes qui suivent cette épttredédipatoire) Vêrehetxm vante reaprit^ les grâces* l'instruc- tion de Marthe etd'Elisttbètbde fteaumauoir. Il]MiftB»Ml(>idement sur leurs eharmes, tout eb prenant pour l'ahagramme du nom de Marthe, les mots Hymen darra ma beauté. Mous devons en tfmclum que eea ^eBMHSflUeB étoieal infiniÉMUt plus riches en fèrtftis ifà'jm attraits vainqueurs. Régie générale \ qnaad un poète se contente de louer les qualités morales d'une fenune, coBclUez-*en qu'elle est laide ou vieille» et le plus souvent Tune et l'autre. A cette Mj^le il if y a pas» d'«keë^bà. O vttihes pen- sées des hommes ! sans Luc t^ercheron, nous n'aurions jamais devmé la laideur de ineaéeflMîaeiles Marthe el EUsabeth de 6eaiunan(Mr. Les personnages de la tragédie sont au nombi*e de huit, non compris le chœur. G'esl Diane» *— Pdtixène» '^ Pyrrhe, — Herinione, — Phœnix» — Orèste, — Mladë — et Nourrice. Le premier acte se passe dans le temple d'Apollon à Del- phes. Diane vient réveiller feë mànés de Polixètiëy at^ravant forgée par Pyrriie sur la tombe d'Achille. La déesse annonce queiejoiB* As la véngeaûcevaselever, et quelecruel fils d^Aihille i^cevra la récompense de son impiété. Cet acte, ou jplutdt cette longue scène, d'un grand et imposant caractère, rappelle aingnlièremènt Tancieniie tragédie grecque. Voici des vers di- gnes de Corneille ou pour le moins de Sénèque : Diane en par-. lant de Pyrrhe : Chetif qui ne sait pas que la puissance humaine . Ke&i que l'ombre d'une ombre» ou qu'une enfleure vaine B*un pende tme et d'eau, des Dieux le passe-temps^ ^ Jouet de la fortune et dépouille du temps. J4iia loin, voulant peindre le rapide bonheur de l'impie ; * • * * n n'oyt guère jaihais le bégayement doux p*iM>iâl^tottii pa-pa, blandir s\ir ses genoux ; < ^ I JE 162 MbLBniv ira BiniiMUiia. ly un amour étranger sa teoiMte fisi iliffimAe » , :D'un destia ronge cœur sa force est consommée. Quel contraste avec le destin des héros, bienfaiteurs du monde : Poar eux tout est p]iis beaa, poar eux mesme les cieux Alumeot leur acur d'ua or plus gracieux ; Ils meurent pleins de temps» et la pompe eplorée Du pais gémissant suit leur bierre honorée. Polixène répmnd au long discours de Diane v non pour applaudir à ^es projets de vengeance, ou pour regretter la vie, mais, Déesse, je me {^ains que l'humaine prudence • Veuille arracher aux Dieux leur sainte ptrovldence, Que vopnt les meschans pleins de prospérité , Jouyr si seurement de leur mesehanceté , On estime le ciel et toute la nature N'estre qu*un roulement d'une aveugle aventure. Depuis que ceste rouille eût gaigné les esprits. Que pour estre esUmés entre les mi^^ appris, De la crainte des Dieux on iQt une risée, La justice traînant sa. balance brisée Dans les astres voisins aussit6t retourna Et au fer et au feu la terre abbandonna. Voiil^ certainement de très beaux vers, faits pour être ad- mirés dans tous les temps, et j'aurois pu prolonger beaucoup cette tirade. Mais j'aime mieux arriver à ce gracieux et triste retour de Polixène sur elle-même : Je bénis la main qui m*a ravie A cette longue mort que Ton nomme la vie. Sous un grégeois hymen au moins n*ai-je deceint Espouse sans espoux mon vierge demi-eeint Déesse, te servant, j*ay achevé mes jours, A qui j'avois voué ma vye ^et mes amours. Hais tout cela n'égale pas encore, à notre avis, Tapostrophe qu'on va lire aux Rois de la terre ; on ne peut même douter que sortant ainsi du fond des retraites de la mort éternelle, la voix de Polixëne n eût.Ani luae impresêkin profonde sur les specta- teurs les plus diifieites : ie veysi Du cru^l natttoiini0r j'^pténde l'afixm..... Mais, helasl un-meurtarier^ va m^ortrierjde ia wi^w . Que tout l'ente pounwiti que ki pato VegiBre N'abbandonne jamais « .qui % sans ««9^ :%pemblaBt , Void les flambeaiu yengeurs é\m famotma.jiaftgiit A gagné tes Amoiirs& a» pai«i^ld« <>K«ata . . Est roy de te^ Mirfti P|r^il9 iiVft^aeatn Wileb.i&i Le souvenir d'Orebte devint , il faut le dire , foocàsion de beaucoup de véi's rïdictilès. Ainsi Hermione répondant à ces paroles de Pyrrhe : La%î ditT^lle.? . Las! n'est-ce point assez que cette maiu parjure De ma virginité ^it rompu la ceinture ? Que ce qui t'estoit deu^ Oreste, mon soucy . i'ayt été dètobbè t^ar ce voleur ici? ' Qn'fl ayt eneilli la rose^ et que de sa rapine il ne te reste rieudè meilleur quj9 l'épine? ^ ,, , Groy-moi pourtant Oreste , Oreste mon esmo^, .# P^firrtiecïertaiiièment'nejoi^^tpoïbtdemoy '" . . , ■ • * ' - «'.... J'aime bien mieux Hermione quand e^le trac^ ,1^ à^m^$4éi» homm^es et ceux des femifie^ epgiMr^i» Qpi^W^L-^tMi^ ^ i^ttcréfe de M.^ Ponsard;; I Nous, nous ne pouvons rien, nous naissons prisonnières , Notre sexe et la loy nous ont £ait oaspnièMS, . Inutiles en guerre, inutiles en paix, . Du mesnage sans plus nous sousténons le faix. C'est nostre vray bonneur d'ung chascun estre teues, Et ne debvons jamais savantes estre veaes i Sage est ceUe vraiment dont le nom incognu N'est onques des voisins, aux oreilles venu. La louange qui vient d'autre boucbe k la fen^me Que c^lle du mary ne semble estre q^ue blasm^ L Morte, elle ▼itiwr J!«ï, ^!9f^, «oi^ ^Ay , fOR Aflcpifvr <; Son tout, SOR bien, s|t ivyf j. ^f bVff IPVl #09 bonlieur- * « • * Le deuxième aote. se termine pat on discours de Phénix, d*aDe longueur désespérante, rempli toutefois de bonnes el hautes pensées. Ai* {rp^i^^, 9QU4 *vo;oqs mrrÎYfr Oreste et Pilade. Le fis- d'Agwnettuion commence psp exposer les motifs de son 8rriyiSé';1l veut enlever Hërmione à Pyrrhe son ravisseur. Puis Um^> Qpup • $mi»n{ V^pprocb^ des fii- nés • .•,... ! qol est 6» pMitesaM Èiffàf eu tonboitt Qui me pettNoll àflmi;t i^ea fétigtttfj b itoe? CTestmamère, ha! ma mère! ha! ma mère! de grsce, Pygde ^ recoQfprte ^ W lenig et mtjjistral dîscpurs ;; il finit cepen^pt pii* lui p|*ppp$ef \in stratagème qui leur permettra de tirer yengeancç de Pj;rrhus : •• • > ^é loi dirai comment un orage imprévu Y4fêi^ 'wurpM ë# mèr, et osnifiie lenaiifrage Vous ayant demi- mort jeté sur le rivage , Vous donnaistes en ehâ¥|[e Ir ttfiB lés marfalévë..<.. Quand la force du feu vous auroit mis en cendre Qu'au gtreàd*HèrRikiée'iti(eii8aanillr vous rendre. . . Oreste lui-même sériât 1ë seHritéur chaîné de remettre ee triste dépôt entre les mains d'Hermione ; ainsi pourront-ils à/^ n^e coup tromper les soupçons de Pyrrhe et voir si la princesse a gardé le souvenir dé son ancien amour. Comme ils ^omboient d-aworS sur ee pemt(:vaitkl|iie se présente Hermiime et que Py- hdè fiait smi elle '■ reasai de l'àffiniuse mmvtfle. Oreste ^l mofU i est mort en (vcinonçànt lesom de là fMriiKMiSse. InuigiiM |q désespoir de la fcmoMi^eSjrfthei etmm^fifsmAe im&i Pyr iade, qqelqÔB (èmpa i l'écart , avdit attendit podr pratt#e devuit elle le moment ob tout enviera h son ardmier pasik») elle appeloit Oreslê, ^danaMs beaux^efs-: • . Le jour je pense en toy; en to^ je mé raviz ; Vôtiriiite dedktis éio^f , délanA to; jèrevfx.... 166 MHLurmi no mtw^mLu:^ Mais qa$m' U BtiU Tollilni ^ paopièreft silMè^ * Admene le soleil aux terres travaillées , ' C'est alors qae mon ame en soy-mesme 8*asprit , . Ble 4e potrvant donner le corps eoame KespHr. Lorp poartant quelquefois le pit03^a])ie songe f . Me met entre tes )|râs, agréable mensonge! Je te tiens/ mon Oreste, en doux enlacement'* Je languis, ce me semble, en tes embrâsseimfeiis! Je baizotte tes mains* je baizotteta i^Qlie.« . Sans te veoir je te veoi/sans toacbër , je ie touclie , Absente , je jouis d'un plaisir non absent , ' - ' •'• ' ' Mais, bêlas! d'un plaisir lequel meurt en naissant.. «.. Pyrrbe me treuve ainsy, et alnsy il m'embrasse, U jouist d'un amour saïKi^ai^^ur et s^ffi^graoe,. :. , Pyrrbe n'a rien de mpy qu'un, tronc .tout^'endormy*/.. •• » l'I '. • ; i / • < • • > 1 - r f \^. .■ i J !• Il falloit qu'Oreste eût le cœur plus dtia qu'un rociier, pour résister à des aocens aussi tendres, aussi p^nétrans ; ^t xttus ne devons plus nous étonner qu^il eût tué sa inère, puisqu'îl'pat avoir le courage de né pa^ se précipiter aùsièitdt daik les' liras de sa chère Hennione. «La princesse acctteflkf les' deux étràhgéés par le vers de Vii^ile qui a été le plus fréquemment tjr^uit, et qui Ta rarement été aussi bien que par. qotjne P^en^beron : Ma misère m'apprend d'aider les misérables^.; Cela vaut mieux certainement que dans DeliUe : . . ;, Malhettr«use/4j9pr£f à||>/iifiii&vle malbeur.. . .^, *• ' ' '"...' • ..... ^ Qui ne sait compatir aux maux qv^on a soùflferts. Les denx^'dermers act^ fi|ont extrémennôi foibles^ Pyrrhus y ptoonie un songe^faneste; Oreste , • tnalgeé Pylade, prend :1a rés^kition d'assassiner le ra^sseur d'Hermiona ; voilà tout lé qnâtriànie. Le cinquième est encore plnsi court. : ce soni dèi* plaintesdePhqenix et du Ch«eur.surIéde8tindeRyrrl|e'qtt*0reité vient de frapper. Phœnix parle le dernier, ^ise donnantia. mort pour ne pas survivre à' son cher ncmrrissoil.- ' 'i Telle est la tragédie de Pyrrhe , foiblement composée sans aucun doute, mais abondante en très beaux vers qui rappellent mieux Sénéque et Shakespeare que les anieun dramatiques cod- temporains de Percheron; Quant à lliltrigiie, elle se rattache à qaelqaes beaux vers de Virgile qiui seub inspirèrent mm TAn- dromaque de Racine. Le vieil auteur angevin a même traduit mot à mot lies passages de l*Énéide : et c'est pour se confor- mer à la tradition de l'antiquité qu'il a £ait de Pyrrhus Talnant d'Hemiioûe, et de celle-ci ia fiancée d'Oreste, toujours fidèle au souvenir du fils d'Agamenuion. Andromaque, si touchante dans Tœuvre dé Racine» avoit accepté la main dé Pyrrhus ; éRe en ovoit un fils r enfin ; elle en avoit été déhisséê dès que l'inconstant Pyrrhus avoit aperçu Hermione» plus jeune y {dus belle et sans doute moins'fabile à oublier les premières amours. S'il ^oit permis d'établir des comparaisons entre les temps an- àëmeft^éë^i&tm modernes, nous dirions que de grandes prin- cessds'âëiUbs jours ont rappelé TAndromaque dé Virgile, et que mille ûa îlcrcfe a^ permis de penser à l'Andromaque de Racine. Cè*qiirii*ekipèche pài que ce dernier caractère ne soit émi- ntelnéM dramatique^ bien au contraire. Voilà comment, Uh jour peQt'«ètri9%' nos arrière-neveux applaudiront le personnage de rimpératricèlfariè^Loàt^e, venant constamment arroser dé ses larmes lé' tombeau de l'église' des Invalidés, eti aocâblânt de ses imprécationsraudaciettx|;uerriér(leroitLouis-Pbilippè, je suppoiië)/ qui lui proposera de serrer* de nouveaux nœuds. Gdà sera d'un -édinirable effet f car, après tèui, lè vi^ai est ce qtt*3'peut. MaîÉ'ce qu'on ite devra pltis mettre janhris en^douie, c'est Vinlérèt de la tragédRë dé Pyrthe: e'^t \fè baitiié de r édi- tion qu^n'tïènt d'en fiSre; c'est la rareté de l'œuvre; c'est énÀa 1ë fii^onde étj^tc gratitude des seiiie Mbliophiles privi- légiés pour MlVr. de Montesson et de CflAchànips*, de Clîn-^ chanil*^ M' dé^Hïototësèon: = À 16i BciuitM 'Ml aitLMmu^ f I NQfE£ SUR LB MONITA SfiCRETA. Ifi^JIfonlta ^ecreia çst Tp^ivi^figa d'un jésui^ç pplorioiç qui Té-» crfyjf en 16|9i, après s'être retiré cje la sociétérf^ç. jésuite Cpr- dar^^Çt.i Gomme de raison» ifqe réf^tatiop, gD'op. retrouve àd(^. \^ ffçtyrçs .4^ jést^te Çfetzer, édftiçp de ^ijitisj^oimç, ^i^ \fi flfëniUf^ seçr^^a fut réiD[iprimé en 1713 e^ 17|7 daps ^n onxragf di» iRÔme genre : r^éff magfw, atiphi^^ au P. Rei^ dft w^^ hwaçç, parwfi fl^niflnfl. b«t Wftlpolç. fifl ft'esj; pas }^ #§^1 j^nit^ qj)», .^}?H>p^^ ^ çpi^gfjégf tiw, ^ ^tw^i^re^ç, )K«;^)ii|T 8HJe$ ? An}#<^rd*»« ^î&S^ Ç|t.flftffngç,é^9jit jjUfi-, bu^ HH P}. tf ekhiôr IbpiQhofer, dp la Çoippf^n^ 4e J^qs^ ]Ia pr<^- fiM^dp tpdwt^w es^ trèsxurîeuse. Qiœlques bib)îogmpb|B9 atr- tnlmi^nt. wis ayiçç mom de fondeffies^ fie(.pHVi?gfi ffp P. q^a^ent ScQti, jésuite Y^iÛMen. . U y a w owyrfige dH Baêpae gepr?» ffî^Milé f #^iffr«i j^rf^m fHV^pU^t^tm ¥h r^m^ ^tprî9€ipiiif^,p0rpffiftSif4t^fi$Aif^^ primé ^ iKjiJi # M32. . * ; Plus : jircana socUtatiê Jtsu, in«9« IÇ^fi^ On fit^il>ii|e,,gflfli deux defniars ouvrages à Gaspard Scioppius. Un manuscrit in- titulé : S. J. Sécréta secretiuima. BULLETIN DU BIBLIOPHILE, BT CATAL06VB HB hïïVUMB HUttft BT CUBlBIiX» I» UTTBBA'rVBB, d'biITOIBB, BTC., QUI SB TBOWBNT BN VENTB A LA UBRAIBIB , DB J. TECHBNER , PLACE DU LOUVBB. N» 4. — AVBIL 1846. 9(9 Alexandre de L abords, f^oyage pittarestjue et hUto^ riqae de l'Espagne^ contenant 275 planches gravées, dont un certain nombre renfermant plusieurs si^ets, exécutées avec le plus grand soin par les meilleurs artistes, et texte imprimé par M. P. Dldoi l'aîné^ avec des caractères neufs de Bodoni. (1806-1820), 4 vol. gr. in-fol. d. mar. n. r • 400 — » Ce mzgDiÛqvLe ouvrage renferme les monuments les plus^emar- ' quables et les sites les plus intéressants de l'Espagne. Publié à 1,008 fr. 220 Du HÊiiB. Les M^mumenU de la France, dasçéa chro^ nologiquement et considérés sous le rapport défaits historiques et de l'étude des arta;.cavitanami3&9 (flan- ches gi^^yéesau hmrin parJeaaieillettrs.aviâstee^ d'a- près les dessins faits sur les lieux par MM. Bourgeois, CSiapiiy, Benee, Vanzelles et autres^ et un texte con- cernant l^istoire des arts en France, imprimé par M. /. Didù^fidné; 1886^ '3 part, en'2 vol. gr: tu-fol. dos de inar* »• rZ' * vJ.^ : '• . : '. -■ <00— » Parmi les belles plaïudie». dont, se compose cet ourrage, on re- marque surtout la représentation des AinriefTiTtfs romaotbs d'Arles, Autun, Nîmes, Orange, Fréjus, CaTSillon, Saint-Cbamas, Vienne, Yaison, Reims. Saintes, Metz, Trères, etc.; Lbs bslus Q^thédralbs d'Amiens, Auiearre, Ancb, Arles, Angottlème, Bourges, Bayeùx, Goutances, Gaen, C&artres, Gler- 12 \ 170 BULLETIN DU BIBLIOPHILE mont, Dijon, Lyon, Hende, Metz, Narbonne, Orléans, Paris, Poitiers, Reims, Rodez, Rouen et Saint-Ouen, Sens, Strasbourg, SaintrDenis, Saint-Gilles, Toul, Tours, Toulouse ; Et parmi lés Ghatbaux, le Louvre, Ecouen, Rlois, Chambord, Ghaumont-sur-Loire, Gbenonoeaux , Ghàteaudun , Gbinon, Glis- son, Josselin, Meillant, Ussé, Joinville , GalUon, Saint-Germain^ La Rochefoucauld, etc., etc. Gebel et important ouvrage a été publié à 810 fr. 221 Appendix Matheseos in Margaritam philosophicam (Musico figurata), iii-4 gotb. s. d. avec un port, et un grand nombre de pi. v. f. fil 34 — » Exempl. bien conservé. 222 Art de vérifier lès dates par des religieux bénédic- tins de la congrégation de saint Maur. Paris, 1783, 3 tom. rel. en 6 vol. maroquin rouge, tr. d. 625 — » Magnifique exempl. g. p. 222 bis. Le même. Édition in-8, 45 vol. br. . . . 248—» 223 Abliquiniana, ou les bon» mots, lesiiistoires plaisantes et agréables d'Arlequin. Paris ^ Florentin et P. Delaulne, 1694, in.l2,v.f. fil. ....... 16-^» Avec le portrait d'Arlequin. 224 AiTGOSTiN (Saint). La sainte et sacrée exposition sur la première quinqnagène du psaultier de David. Paris, Gilles Cousteau, 1619, in-4goth. v. ant., fil. grav. dans le texte. Lettres ornées. — (Bien conservée), ' 40 — » 225 Arrêt de la cour du parlement contre Riai)^:t-Fran» çois Damiens avec celui contre sti famille. Ifaris, P. G.^ Simon, 1767, in -4, dos et coins de maroq. • 36 — » * 3 gr. 1» Le portrait de Damiens, 2^ Damiens lié sur un grabat dans la tour de Mongoméri. 3o La troisième le représente dans une antre position couché encore sur un grabat. En tout 13 ff. (bien conservé). 226 Aristotblis de natura animalium, id.de partibusani- malium, id. de gêner atione animalium. Theophrasti de BDLIiBnN DU BIBUOPHUB. 171 hbloria plantarum, id. principiam duntazai, id. ds causis plantarum. Aldus, 5. dt, in-fol. parchem. (Ex. bien conservé) 60 » 227 Abtrbe» Tragédie par de La Fouiaine. Para, CArû- topheBallard, \69lfin'ifmar. T. BA. . . . 16 — » Aux armes de Conti. 328 BiBUA sacra vulgatffi edhionis Sixti Y. Pont. Max. lussu recognita, et démentis VIII. Coloniœ AgrippifUBt SampU Balthas. ab Egmant cb lacLYIIII* in-S, mar. r. fil. tr. dor. . . . .' 24—» Ane. rel., bel exemplaire. 229 BiBLioTHÈQUE de madame la Dauphine n? 1 • Histoire. Paris, Saillant et Nyon, 1770» 1 Tol.in-8|mar. r. fil. tr. dor. {A ses armes.) 10—» 230 Bbodeau (Jalien). La Tie de Maistre Char, du Molin. Parisy Denys Bechet, 1654, in-4, mar. r. doub. fil. ornés. (Ancienne reliure) 10 — ^» En regard du titre se trouTe te portrait de Gh. de Molin. 231 BBUSGAiiBiiiiiB. Ses œuvres. Bouen, Martin de la Motte, 1626, in-129 maroq. r. fil 50 — » « Exempl. bien oonserré. 232 BciiLioifiiJs (cardinal). Litterœ scriptae, nec non cano- nico perillustris ecclesise cathedralis Leodiensis ad capitulum Leodiense : nec non responsa facta ab \ eodem perillustri capitulo Leodiensi, in quibus omnia prœvia circa electionem episcopi e t principis Leodiensis, enarrantur. Parisiis, Th. Muguet^ 1 694, in*4, maroq. r. doubl. fil. ornés. (Reliure ancienne, aux armes). 10 — » 233 Cato Salustio Grispo. La coDJuracion de Gatilina, y 172 Gaem de Jngarta. Madrid, Joachin I barra, ITTS, in- foL mar. r. doab. fil. ornés, doub. en moire, tr. d. pap. Tel. port. gr. et cartonné 50 — » On trouTe à la fia : del aUabeto y liogoa de ios Feniees y de sus colonias, ayec des planches des monnoies ciTtiiaglaolspa et afiricaines. 234 CtiABBOif (Pierre). De la Sagesse. Lcyde, Jean Elz.y 1656^ in-12, mar. r. fil. fers à froid» tr. d. • 27 — ■» Rai. Jaas. Koehler. 235 GoimcELiiEs. Histoire généalogique et héraldique des pairs de France, des grands dignitaires de la cou- ronne, des principales familles nobles da royaume et des maisons princières de l'Europe. Par»^ Arthus Ber- trand, 1822, 12 vol. in-4, dos deyeau ant. 95 — » 236 DAvm Fkrrand. Inventaire général de la Myse nor- mande divisée en 28 parties. Rouen, 1655, petit in-8, veau ant. fil. fers à froid 18 — » 237 Demandes faites par le roi Charles \h touchant son état et le gouvernement de sa personne, avec les ré* ponses de Pierve^Salmon. PubUéesid'laprès }es manus- crits de la Bibliothèque du roi, par Grapdet. JParts, Crapelet, 1883. Gr. in-8, pap. Jésus vélin, avec 10 pK en or et en couleur, rel. en velours rouge doub. de moire 120 — » L'un des exemplaires peints en or et ,en couleur d'après les / manuscritsde la Bibliothèque du roi. 238 A DEscBiniv^icatalogue. oC ihe Books printed lately fbrmingpart of the library of the duke di Gassano . .Çerra^ etc. LmiUmf Shakspeare Press, 1823. Gr. in*8, carton, anglais 12 — » 239 Debcriptic»! de l'Egypte, ou recueil des observations et des recherches qui ont été faites en Egypte pendant Texpédition de l'armée française. Paris, imp. impér.» BOLLETIIV W BiBUOPnLB. 173 1809-13^ etimpr. royale, 181S-28, 10 vol. iii-fol, de texvey et 12 toL ia^fal. «il. de pL deiiii*rel. 900—» Fon bel eiemplafre, relié très solidement, pap. Télin. Les figures d'histoire oalvreHe eoloriées. 240 Dyalogus lingue et Tentris. Pro Claudio lautnar libra" rio alvsa Universitatis PmrUiensis (àrc^L 1500), iii-4, de 6 ff. caract. goih. v. f. fil. tr. dor. (rare). . 30 — » 241 Emblexas Morales de don Sébastian de Couarrubias Orozcoy dirigidas a don iPrancisco Gomez de Sando- tialy Roxas. con privilegioy en Madrid par Luis Sanchez, anno 1610, in-4Tfig* en bois à chaque page, ayec en- cadrement, V. gran 28 — » 242 Ehond du BouiiLAT. Dialogue des trois Etatz de Lor- raine sur la nativité du prince Charles de Lorraine, avec la généalogie de tous les rois et ducs d*Austrasie. Strasbourg, Messèr-Schmidt, 1543, pet. in-fol. de 31 ff. non chiffrés, frontispice gravé, réglé, v. br. (avec cette devise sur les plats : (J'espère avoir.) Très rare. • 185 — » 243 Pactum pour îame Marie-Marguerite' d'Aubray, mar- quise de Brinvilliers, contre Marie-Thérèse Mangot, avecle mémoire du procès. Paris, Gilles Tampere, ' 16iS,in^t2v veau fanv". doti)>. fil. ornés. . 18 — » 244 Fk.Âtnnj^ Josèphib. Histoire des Juifs. Bruxelles^ E. H. Fricx, 1701, 5 vol. pet. in-8, rijar. vert (anc. rel.), tr. d. fig. dans le texte, pap. régi. .' 145 — » Ezempi. remarquable de conservation et sur pap. fort. 245 A.Giaunm BusBBQUiiomiaiaquseextaftt. Lugd.'Batav.^ Elzev» 1.633. petit in-12, mar. r. fil. tr. dor. 10 — » 246 GABRitii. Ghap^ots: fcbnsïd'érations civiles sur plu- sieurs et divQi!se$ hîalcnres tant anciennes que-inodemes et principalemient sur celles de Guicciardin* Paris, Abel Langelier, .1585, maroq. roug.,doob. fiL (anc. rel. du temps) ,,,... 18 — » 12* 174 BUURIN 00 BIBI.I0PH1LÏ. 247 Grand théâtre historique, ou nouyelle histoire uni- verselle tant sacrée que profane, depuis la création du monde jusqu'au oommenccnDent du XYIII» siècle. Leyde, P. Vander^ 1703, 5 tom. en 3 vol. in-fol. gr. pap., demi-rel. ir. d * 45 — » Ouvrage orné de figures en taille douce à mi-pages qui repré- sentent les plus beaux endroits de l'Histoire, avec des indices des livres, périodes, chapitres et matières. 248 Histoire et cronicquedu petit Jehan de Saintréetde la jeune dame des Belles Cousines, sans auitre nom -nommer, avec deux autres petites histoires de Messire Fioridan et la belle Ellinde. Et l'extrait des Crouicques de Flandres. Imprimé à Paris, par Jehan Trepperel de^^ mourant à la rue neufve Nostre^Dame, à Renseigne de CEscu de France, petit in-4, mar. roug,, anc. rel. doub. de moire, rogné de près 55 — » 249 II Vaticinio di Nereo Canto. Bresciay per Nicolo Bettani, 1807. In-4, imprimé sur peau Tel, maroq. vert doubl. en moire. Compart 176 — » Belle reliure aux armes. Exemp. avec une autographe de Na- poléon , d*une grande page. Exemplaire de Dédicace. 250 II VENnEMMiATORB poemetto in ottara rima di Luîgi Tansillo; e la priapea, sonetti lussuriosi satirici di Nicolo Franco. A Pe^King, régnante Kien'Langf net XYIII secolo. in-12, y. f. fil. tr. 4or« . . . 10 — » 251 Iean Bovghee, doctevr en théologie. Sermons de la simulée conversion, et nvllité de la prétendue absolv- tion deHenry-dè-Bourbon. Paris , Chavdlire, M.D.XGIIII in*8, mar. r. fil. tr. dor. doub. de moire, anc. rel. Edition originale. SO— » Àut. ex. de la réimp. mar. r. (Paideloup). . . . âO*-» 252 Jacques Georges. Mausolée i^oyal dressé pour l'immor- telle mémoire de Henry IV. Paris ^ Claude Chappellet, 1510, in-8, maroq. vert, fil. ir. d. . . . 24 — » Livre rare et bien conservé (Derome). / BULLETIN DU BIBLIOPHILB. 175 253 JiTLn CdBsaris qoœ extant ex emendatione Jos. Scaligeri. Lugd.'Batav., £/2., 1636, pet. iii-l2» mar. r. fil. tr. d. cart. et fig. 4 gr 32—» Bel exemp. édition originale, l'ane des plus jolies et des plus rares de la collection des Elzevfers. 254 Laurenth Pilladii, canonici ecclesiœ sancti Deodati, Rusticiados libri sex, in qaibus illustrissimi principis Antonii Lotharingiœ, Barri et Gueldriœ ducis, glorio- sissima de seditiosis Alsatiœ rusticis Victoria copioBe describitur. Metis^ ex offic.^ Joannis Palier, 1548. pet. în-4, mar. r. fil. petits fers, comp. tr. d. . 75—» Rarissime. .2S5 Lebrun. Galerie des peintres flamands, hollandais et allemands, 201 pU gravées d'après les uLeilleurs ta- bleaux de ces maîtres. Paris^ 1792, 3 vol. fol. fig. rel. en deax mar. r. riches dentelles. . . . 490—» Admirable reliure. Exempl. dont les figures sont presque toutes avant la lettre et superbes. 256 Lbb vingt livres de Constantin César, auquelz sont traictez les boiis enseignemens d'agriculture. Poitiers, 1543, in-fol. rel. en peau {bien conservé). • 24-—» 257 liB NouTBAu-HoNDE avcc lestrif. Paris, GaiL Eus- tache (s. d.)inA goth. mar. bl. fil. pet. fers, comp. gr. surbois - . Î85 — » L'une des reliures de Beauzonnet les plus admirables. 258 Le Faisais de l'Honneur, ou les généalogies historiques des illustres maisons de France et de plusieurs familles nobles de l'Europe, avec un traité particulier pour ap- prendre la science du blason, etc. PaWi, Estienne Loysouj 1668, in-4, veau (blason). . . . 15—» 259 liB Livre des Persécutions des Chrétiens, traduit du latin en françois par Octovien de Saint-Gelais. Paris, Anthoine Bérard (s. d.) in-4 goth. veau mar. 35 — » 176 BULLETIN DU BIBUOPHILE. 360 llAB»FAB.(^DmTiUAmj8or«tor eloquenlissimus* Lug^ duniyapudSeb. Cryphium, 1536» — IMioselIani Protegen- sis eriiditissimi ia M. Fab. QuiatîUiani insdtationes. Lugduniy Stib. Cryphitm^ 1541. — Gulielmi Philandri castilioniei annotationes. Apud Seb, CryphUanf Lug^ duni^ 1535. En tout 3 part, en 1 vol. in-8, v. br., fers à Froid. . . , - . . . 50—» Ancienne reliure, bieii oonsenré, avec le portrait de Charles V sur les plats du yoI. 261 Miguel Cervantes, de Saayedra. By Charles Jarvis, Ësq. The life and exploits of the ingénions gentleman Don Quixote de la Mancha. LondoUy il 42, 3 vol. in-4 , mar. vert, fil,, tr. dor 40 — » Avec un grand nombre de ig. sgoutées. 262 MoNTFAVGON {ûoTi Bemard). Les Monuments de la mo- narchie française , avec les figures de c^iaque règne. Paris f J. M- Gandouin y 1730> 5 volf în-foL> veau, fauv. fil., grav. [Rel. de Khœler) 425 — » Très beau et conservé admirablement. 263 Netizanus silua nuptialis bonis refert a non modicis hune te lector obnire rogat ut se aspicias, etc. Paris, /. Kerver, 1521, pet. in-8, gotb. maroq. bleu, tr. d. (Rel. jans. Duru.) 35 — • Cette édition est préférée aux différentes réimpressions qui en ont été Élites à Lyon et à Venise. Bel ex. bien, conservé. 264 Sbbald. Biblische historien FigOrlich fiU* Bildcff durch der Wolberûmeten Sebald Bohep> , voa>N.i)?enberg (à la fin) Zu Franckfurt, bei Christian, Egn., 1536 , pet. in-4 de 40 if. mar. tr. d. (Rel. janséniste Beau- zonnet) \ . . ' 75 — » Jolies gravures en bois au nombre de qujatre-vingt-'deax. ■Dumm iw .jnuomu. m 26£ PAciriGiinaxipnipoesjUBttsealaniQpara^/DerirMrM Sancinum* ii06, pet. in-S» maroq. bleu, fil. fersà froid, tr. d.» comp. (Reh jans, deDuru.) • . • 48^» 366 PAfiimiiis InslitiitioiieB helmdcie. ^vigiiofi, 1520, pet. in-4, br. Let. ornées. . . . • . .* . 40—^ Curieux livre imprimé à AvignoD, itrmétfrodié mm r9gni, pttt^ faitemeiit comervé. 367 Pliîtarque. Les Vies des hommes illustres » trad. en franc, avec des remarques historiques et critiques^ par Dacier. Amsterdam^ Zacharie Châtelain^ 1734, IOtoI. m-129 mar. roug., fil. , tr. dor 85-^» Bel exemplaire. Rel. par Derome. ^ . • • • • 268 Provsbbios morales, y ccmseios ehriatianos muy pro- .▼echosos coacierto-'y espejo de la yida, adornados de lugares y textos de lasdivioas y humanas letras. Por el doctor Ghristoval. 1618, con pri^ilegio. En Madrid^ por Luis SancheZf itnpressar del Rey N. S. y in-4, t. gran. . . . . • . . * . . . . ; * 18 — » 269 Pdbiire Chaeron. De la sagesse» en trois lirres. Leidej chez Jean EUevier, s. d. pet« in-12f mar. r., fil. , tr. dor. 32—» Bel exemiMre. * • 270 PtoVDBNT LB Ghotselat. Discours (économique, non moins utile que récréatif. Bouen^ Martin le Menestrier, 1612^ pet. in-8, mar. roug., fil., tr. d. . • 15 — ^» 271 J. Raginb. Ses œuvres. Paris, Didot l'aîné, 1783, 3 Yol. in-4, maroq. roug., fil. tr. d., pap. vélin, anc. rel. ^: ........... . 60 — » Cette édition in^, imprimée an nombre de 200 exemp. est d*fitte admirable exécution, et il est bien rare d*en trouver les exempt, aussi bien conservés. 178 BULLBTfll DU BINJOPHiIb. 272 Raillbbib uoiversdle (en vers) dédiée aa cardinal de Richelieu. Paris, P. Targa, 163i, in*8, maroq. roug. doub. fil. ornés, tr. d 10 — » 273 Rbgveil des pièces de THermitage (par le comte de Ségur). 3 Tol. in-8, mar. r., fil.» Ir. dor. . 80—» Recueil de.pièces de théâtre tirées seulement à qq. exemplaires. Rare. 27'4 Recueil de lectres et scriptures, par lesquelles se com- prend la vérité des choses passées^ entre la magesté de Tempereur Charles cinquiesme, et François, Roy de France, premier de ce nom. Anvers ^ 15S6, pet. in-4 goth., veau fauve fers à froid 54 — » 275 Sbroux d'Agingourt. Histoire de l'art par les monu- ments. Paris, Treuttel et fFûrtz, 1811 à 1823, 6 vol. gr. in-fol. avec 325 pi. d. rel., fr. Pap. véL 55o— » L*ande ces livres importants et d*imprix si élevé autrefois qu'il manque à beaucoup de grandes bibliothèques , où il est indispen- sable. 276 Satyre Menippée de la vertv du catholicon d'Espagne et de la tenve des Estats de Paris, durant la Ligue. 1598, petit in-8, vél. avec la fig. du charlatan lorrain, et autres fig. en bois remarquables. ' . . . 15 — » Cette édit., que Ton attribue à Pierre Le Roi, contient Tépltre d*AngouleTent , plusieurs pièces de vers que Ton attribue à Pas- seratet à Pierre Rapin ; les Harangues à j. Giilot, et unsupplé- ment au Gatolicon, ou nouvelles des régions de la Lune. 277 STROzn poetœ pater et filius. Venetiis in œdibus Aldi et Andreœ Asulani soceri. MDXIII, pet. in-8, mar., v., fil. tr. dor. doubl. de soie 30 — ^ 278 Tabi^eau de la vie et dû gouvernement de messieurs les cardinaux de Richelieu, Mazarin, et Colbert, repré^ sente en diverses satyres, et poésies ingénieuses , avec un Recueil d'épigrammes sur Fouquet. Cologney Pierre Marteau, 1698, in-8, v. f., fil. tr, dor. 18 — » BDiUBTIN DU NBUOPHItS. 179 « 279 Tbbodoiib Godbfbot. Histoire d'Arlus III, duc de Bre- taigne et connestable de France. Paris, Abraham Pa^ eardf 1622, in-4, y. f. fil, tr. dor. chifir. om. . 20 — » 280 T0UBN018 du roi René , publiés d'après les manuscrits et les dessins originaux de la Bibliothèque royale, par M. GhampoUiou Figeac. Paris, Didot, 1839, gr. in-foL, dos et coins demaroq. roug 100 — » Ezempl. dont les flg. peintes et coloriées d*apr^ les manuaerits dé ladite BibUothèqae sont d'une belle exécution typographique. 281 Vbebt Philippe de Villiemi. Cinq livres de TErynne françoise (poème). Paris, lehan le Blanc ^ 1585, in-4, "v. f. fil. tr. dor . 18-—» 282 ViNCBNTiiJB Obsopoeus de arte bibendi , de virginibus, de mulieribus vel uxoribus. Lugd.'Batav,, Joan. Le Mair^ 1764, in-12, Tcau fauv. fil. tr. d. . 15 — » 283 VoLTAiBE. Œuvres, avec préfaces, avertissements , notes, etc., par M. Beuchot. Paris, Lefèvre^ 1839, 70 vol. in-8, grand pap. vélin, avec 3 suites de fig. avant la lettre, eaux-fortes et une suite avec la lettre. 790—. L'un des exemplaires du plus grand papier. •k «M Inprfaterie de MmiMe et Ranoa, nw Btilleul, 9-11. \ •• /# \ BULLETIN va BIBLIOPHILE, PUBLIE PAR J. TECHENER» MUS Là DIKtCTIOll MM. Paulin Paris et G. Duplissu, G. B&niiETy GuichaaDi A* DxiiAux, Lkrouz de LiiicTy Paul db MaldbNi BTa> ATIC LB CATALOGUB BAISOCIlli DBf LITBBS DB l'lumes, où sont réunis une foule d'ouvra- ges qu'il faudroit payer au poids de l'or, et dont cependant on ignore l'existence. Oh! bienheureux bibUothécaires, s'ils con- (1) Millin, yùU0Hf€ dans le midi 4€ Itt Frtmce, 5 vol. in-8 et atlas m-4. rotUTUi DU BlBLIOraiLS. 185 noissoieat leurs richesses» mai» il n'y a plus en France» il faut le dire, ^'nne seule ville où l'on cultive Térudition littéraire et sci^tifique, c'est Paris; et nous n'avions aucun besoin de la nommer. Les villes de province ne se soucient que des résumés de la science moyenne et de la littérature courante. Il leur faut des beautés» c'est-à-^lire d'insipides rapsodies sur l'histoire; des ouvrages de curiosité» d'amusement; des voyages, des journaux» etc.» etc. Dans la patrie de Tabbé Le Beuf» il y a peu d'hommes qui sachent qu'on trouve dans la bibliothèque de la ville une collection précieuse de livres sur les armoiries , et des volumes à estampes recueillis sans aucun doute par Tabbé Le Beuf. Je dis sans aucun doute , et ce qui me le fait penser» c'est la composition même du recueil, où se trouvent une foule de caricatures anciennes » faites en Hollande et en France, connues sous le nom de Recueil de Lagniet» mais avec beaucoup d'additions de gravures du même genre que je n'a* vois pas vues ailleurs. Que ne me^-on sur le dos des reliures : Illustrations de l'abbé Le Beuf; et tout le monde voudra les voir. Certes, la Bibliothèque d'Auxerre ne doit pas se dessaisir d'une aussi précieuse collection » qui aura toujours un charme pour le connoisseur habile et savant qui saura mettre en relief tant de pièces, faites pour agrandir la science de nos mœurs et de nos coutumes anciennes. Je demandai au gardien (car le bibliothécaire n'étoit pas là), si l'on faisoit grand cas de ces bagatelles. Dans un temps , me répondit-il, on auroit pu trouver 5 fr. de chaque volume. Eh bien ! lui dis-je» ayez-en grand soin, car cela vaut plus de vingt fois 5 fr. Réunissez-les à vos manuscrits les plus précieux » à ces beaux Aides» à ces rares volumes d'anciennes poésies» à ces vieux romans de chevalerie» enfin à toutes ces histoires parti- culières in-fol. dont vous auriez tant de peine à trouver d'autres exemplaires. Vpus pourriez aussi former une petite chapelle de vos belles reliures anciennes; et c'est là que figureroient en pre- mière ligne le Vico in-fol.» délicieusement relié » aux armes de Diane de Poitiers. Je le répète» l'estimation judicieuse des biblioth^ques seroit ï 186 BULLRTIN DU BlBLIOraiLB. un bienfoit qu'on pourroit deToir au zèle des conseillers muni- cipaux de chaque ville» et qui recommanderoit ces Messieurs à la reconnoissance de la ville entière. Elle décupleroit l'impor- tance de ce genre de propriété, de ces monumens de Tintelli- gence, qui feront toujours aux citoyens plus d'honneur que les plus fastueux monumens de pierre. Je reviendrai souvent sur ce sujet ; et je finis aujourd'hui comme j'ai commencé : avant tout , une estimation officielle , légale; partant de là, tout le reste sera donné par surcroît. J. T. BOUblMl BU BIlUOVIlUI. 117 DÉCOUVERTE BIBLIOGRAPHIQUE. M. A. Asher, de Berlini a eu le bonheur de trouver et de placer au Musée britannique un volume qui, d'après le senti- ment unanime des connoisséurs, est le plus curieux et le plus rare que possède cette riche et célèbre bibliothèque. Cest un volume format d'agenda, contenant soixante quatre farces et moralités françoises, imprimées de 1542, à 1648, et deTim- pression desquelles la plupart des l)ibliographes n'ont pas même soupçonné l'existence jusqu'à ce jour. Ce qui rend en- core ce recueil plus curieux, c'est que toutes les pièces sont neuves, non rognées, ei aussi propres que si elles sortaient du magasin du libraire; l'amateur qui les a recueillies, sans doute au moment où elles sortoieut de la presse, les a fait brocher dans une couverture de parchemin, à laquelle est attaché un ruban de même matière pour les conserver dans l'état admi- rable qu'elles présentent aujourd'hui. Nous donnons ci-dessous les titres des soixante-quatre articles, dans le même ordre où ils se trouvent dans le volume, et nous indiquons , en même temps, le nombre de pages de chacun, et le nombre de lignes à la page entière : 1 Le conseil du nouveau marié, à 2 personnages, sans lieu 1547, 8 pages, 45 lignes par page entière. 2 Farce nouvelle du nouveau marié, à 4 pers. s. 1. et à 8 p. dont les deux dernières sont ornées par des gravures sur bois, 50 lig. 3 Farce nouvelle de l'Obstjnation de la femme, à 2 pers., 8 pag. et à 46 lig. 4 Farce nouvelle du Guvier, à 3 pers., s. 1., à 12 pages, 46. 5 Farce nouvelle ccjuliet» à 3 pers., s. 1., 8 pag. 47 lig. 6 Farce nouvelle de femmes qui fopt refondre leurs maris, à 5 pers., s. 1., 20 pag. 46 lig. 7 Farce nouvelle duPect, à 4 pers., s. 1., 8 pag. 58 lig. 8 Farce nouvelle des femmes qui demandent les arteragesde leurs maris, à 5 pers., s.Jnd., 8 pag. 59 Kg. k^ 18B: nmumm 9 Farce nouvelle d'ung mari jaloux, à 4 pen. 8 pag. ê9 h 10 Farce nouvelle de 4 pers., de deux UMurts et de leurs femmes. Lyfm^ Chaussard, 20 pag. 47 lig. 1 1 Farce nouvelle, à 4 pers., s. ind., 8 pag. 58 lig. 12 Farce nouvelle de Pemet qui va en vin (1), à 3 pers., 1548» 12 pag., 46 lig. 13 Farce nouvelle d'un Amoureux, à 4 pers., s. ind. 8 pag. (la dernière page est ornée de 3 gravures en bois), 55 Kg. 14 Colin qui loue et despite Dieu^ à 3 pers., s.^^ind.» 16 pag., 47 lig. 15 Farce nouvelle, à 4 pers., Rouen y Jehanle prest.yS pag., 83 lig. 16 Farce nouvelle, à 3 pers., s. ind., 8 pag. 59 lig. 17 Farce nouvelle] de Jéninot, à 3 pers., s. ind., 8 pages, 67 lig. 18 Farce nouvelle du frère Guillebert, à 4 pers., s. ind., 8pag.^82lig, 1 9 Farce nouvelle de Guillenne qui mangea les figues du Cure, à 4 pers., (Lyon) Chaussardy 8 pag. 44 lig. 20 Farce nouvelle de Jénin fils de rien, à 4 pers., Lyon, Bar" nab€y Chaussard, 8 pag. (dernière blanche), 46 lig. 21 La Confession Margot, à 2 pers., 8 pag., dont les 2* et 8* pag. sont blanches, 44 lig. 22 Farce nouvelle de George le Veau, à 4 pers., Lyon, B. Chaussard, 8 pag., dont la dernière est blanche, 46 lig. 23 Sermon joyeux de bien boire, à 2 pers. 6 pag. dont la der- nière est blanche, 46 lig. 24 Farce nouvelle de Jenin Landore, à 4 pers., 8 pages , 55 lig. 26 Farce nouvelle d'un Pardonneur, à 3 pers., s. ind., 8 pag. 57 lig. 27 Farce nouvelle du Paste et de la Tarte> à 4 pers. s. ind., 8 pag. 58 lig. (1) N*ayant pas les pièces soos les yeux, je ne puis rectifier quelque errear de copie ; est-ce bien ^qui va en Tin ? \ wuuMnn ou muonMiC. 189 28 Farce iioinreUe de Mabuet badin, k 4 pers.» s* ind. 8 pag. (la 8* occupée par trois gravures sur bois)« 50 lig. 29 Farce nouvelle des Femmes qui font escurer leurs chaul* deroDSy à 3 pers., s. ind.» 8 pag. 60 lig. 30 Farce nouvelle d'un Ghauldronnier , à 3 pers.» s. ind., 8 pag. (les 7* et 8* occupées par cinq gravures sur bois), 56 lig. 3 1 Farce nouvelle a (Te rogamàs audi nos), » à 3 pers » s. ind., 8 pag. 54 lig. 32 "" Farce joyeuse du Savetier» à 3 pers.» s. ind., 8 pag. 47lig. 33 ^ Farce nouvelle d'ung Savetier nommé Calbain , à 3 pers. (Lyon, Chaussard), 12 pag. 46 lig. 34 '^ Farce nouvelle du Ck)usturier Esopet, à 4 pers. s. ind., 8 pag. 59 lig..(l). 35 Farce nouvelle, à 3 pers., s. ind., 8 pag. 46 lig. 36 Farce nouvelle d'ung Ramoneur^ à 4 pers., s. ind., 12 pag. 46 lig. 37 Sermon joyeux et de grande valeur ( Lyon, Chaussard) , 12 pag. 47 lig. 38 Sottie nouvelle, à 6 pers. (du roi des Sotz), s. ind., 12 pag. 46 lig. 39 Sottie nouvelle, à 5 pers., des trompeurs, s. ind., 12 pag. 46 lig. 40 Farce nouvelle de folle Bobance, à 4 pers., s. ind., 16 pag. 8 lig. 41 Farce joyeuse du Gaudisseur qui se vante de ses faictz , s. ind., 8 pag. 46 lig. 42 Farce nouvelle des Gris de Paris, à 3 pers. (Lyon, B. Chaus^ sardj) 1548, 16 pag. 45 lig. 43 Farce nouvelle du franc Archier de Baignolet. Paris, 8 pag. 57 lig. 44 Farce nouvelle du maître Mimin , à 6 pers., s. ind., 12 pag. 58 lig. 45 Farce nouvelle D'un qui se fait examiner pour estre prebs- tre, à 3 pers., s. ind., 8 pag., 57 lig. (1) Dan;» la coUeetiOD, le titre est omiturier, son valet, etc. 190 BCU>BTtll DU BlBLlOraiLB. 46 Farce nouvelle de Pernet, à 3 pers., 8pag., 55 lig. 47 Farce nouvelle de Colin fibs de Tfaenot, à 4 pers.; Lyon, Chausàardj 1542, le 20 juin, 12 pag., 46 lig. 48 Farce nouvelle «Tout ménage,» 3 pers., Lyùn^ s. a., 8 pages, 46 lig. 50 Farce nouvelle des Chambrières qui vont à la messe de cinq heures, à 4 pers., s. ind., 8 pag., 56 lig. 49 Le Débat de la nourrisse et de la Chambrière, à 3 pers., s. ind., 8 pag., 69 lig. 51 Horaliié des Enfants de maintenant, à 13 pers., s. ind., 56 pag.^ 46 lig: 52 Moralité de l'envie des Frères, à 9 pers., Parisy Nicolas Chrestien^ s. a., 24 pag., 57 lig. 53 Moralité d'ung Empereur qui tua son nepueu, à 10 pers-, DyoUj, Chaussardf 1544, 32 pag., 46 lig. 54 Moralité ou Histoire romaine d'une femme, Lyon^ Chaos- sardy 1548, 12 pag., 46 lig. ^ 55 Farce nouvelle de bien mondain, Lyon^ Chaussardy s. a., 8 pag., 47 lig. 56 Farce nouvelle (Tout, Rien> Chascun), à 3 pers. s. ind., 8 pag., 58 lig. 57 Bergerie nouvelle de mieulx que devant, s. ind., 12 pag.» 46 lignes. . 58 Farce nouvelle des gens nouveaulx qui mengent le monde, 12 pag. 46 lig. 59 Farce nouvelle, à 5 pers., 8 pag., 59 lig. 60 La Vie et Hystoire du maulvais riche (1), à 13 pers. (Lyon, Chaassard), s. a.» 24 pag. 46 lig. 61 Farce nouvelle des Cinq sens de l'homme, à 7 pers. {Lyon, Chaussard), 1545, 16 pag. 48 lig. 62 "" Le Débat du corps et de l'ame, s. ind., 16 pag. 46 lig. 63 Le Chevalier qui donna sa femme au dyable (2) {Lyon , Chaussard)y 1548, 36 pag. 46 lig. (i) Dans la collectioa de Carroo, l'on trouve moralité du mauvais rîcfae et du ladre. '** (2) Dans la collection se trouve le Mystère du chevalier qui donna sa femme au dyablé. Buixnifi DU BiBUOpnui. 191 64 Moralité nouvelle de Charité, 12 pers. (Lyon, Chaus^ sard\ 60 pag. 48 lig. Quelques unes de ces pièces ont été réimprimées dans la collection de Farces et Moralités > publiée d'après le» manus- crits de la Bibliothèque La Yallière, maintenant à la Bibliothè- que Royale, et d'autres dans la collection de Garron. Celles , marquées d'un astérisque, appartiennent à la collée* lion de Farces et Moralités. Reste à savoir, malgré la ressem^ blance des titres, si elles sont les mêmes. N" de l'éditeur. % \ 192 tuixerm du «imoPiiitK: NOTICE sut IQfl TlAOUCTIOlf KU CONITIJE DES OFTIGBS D£ CICÉRON. c Semuyt T ailes des offices, c'est à dire des opérations hu" moines f vertueuses et honnestes , traduict de latin en francoys. On les vend à Paris, par Galliot du Pre, libraire lure. 4529. • . Tel est le titre de ce volume que je crois fort rare» et que le Manuel du libraire (édition de 1842, tome I» p. 695) ne men- tionne que d'après le catalogue de La Yallièrey en 2 vol., n« 1 377 . H. Brunet s'énonce de manière à faire croire que cette édition n'a point passé sous ses yeux, car il dit : • Nous croyons que cette traduction est la même que celle faite par David Miffant, gouverneur de la ville de Dieppe, dont il y a des éditions don-* nées à Paris, chez Michel Lenoir, 1502 et 1509, 4^ > — ^ Nous n'avons pas été à même de vérifier cette circonstance, d'ailleurs d'un assez faible intérêt; nous n'avons rencontré sur les cata* logues d'aucune des bibliothèques les plus considérables ven- dues depuis soixante ans, l'édition de Galliot du Pré, laquelle, à ce qu'indique la souscription, a esté acheuee dimprimer. Le quatriesme iour de feurier^ par maistre Pierre Vidoue, et de nou^ ueau reueue et corrigée oultre les précédentes impressions. Ce volume se compose de cxxvii feuillets et de 4 feuillets non chiffrés pour la table; il porte les signatures aii-rii. Le traduc- teur n'est nommé nulle part; son prologue finit au bas du verso du septièipe feuillet. Son style un peu prolixe ne manque pas d'agrément; il s'accorde bien avec la façon de penser et d'écrire du philosophe romain, et il le reproduit, ce me semble, avec un bonheur et une fidélité qu'on ne trouve pas toujours dans les traductions mode^nes, bien plus châtiées, plus correctes, plus académiques. Nous rapporterons comme exemple le chapitre 15 du pre- mier livre : € Quant len fiiit guerre pour accroistrç ou amplier ung em- pire ou royaulmc, ou pour acquérir bruit, gloire ou Honneur, iUU.BTUI DC NBUOPHILB. 193 si fault-il qu'il y ait iustes causes de la mouuoir et commencer semblables a celles que nagueres cy dessus ont esté dictes. Et icelles guerres doit on faire et mener moins aigrement et sans grant violence ou cruaulte» comment len fevoit en contentions ciuiles et priuees. Âultrement est à faire contre son ennemy» aultrement se vng compétiteur prent débat contre lautre pour aucun honneur ou dignité, car auec lung lestrif est pour gloire auec lautre pour la vie et renommée, guerre comme ccMitrenos ennemys mortelz a esté portée a ceulx des Espaignes et des Al- lemaignes, car elle nestoit meue pourlempire. Mais celle qui a esté menée auecmies les Latins, Sabines, Sannites, Affiricans et le roy Pirrus esioit contre compétiteurs de lempire. Combien que Hanibal , infracteur de noz considérations fiit cruel et les Affiricans perfides et sans nulle ténue de leur foy es batailles plus que les autres dessus dictz, car comme ledit roy Pirrus eust prins en bataille plusieurs nobles cbeualiers rommains, et que pour iceul raquiter et payer leurs finances fiirent enuoyez de- uers luy ambassadeurs, il leur rendit très noble respAice disant ainsi. le ne maine point ceste guerre pour acquérir or ne pe^^ure* Nous ne sommes point marchans, mais nous sommes gens dar- mes. Nostre guerre se terminera par fer et non point par or. Cellny de vous ou de moy auquel il plaira a dame fortune qu'il règne, régnera, et nos promesses et vertus esprouueront ce qui en ensuyura, iay délibère à ceulx ausqùelz fortune a espargne en la bataille daussi espargner à leur liberté et franchement les deliurer, emmenez les ie les vous donne. Car puisquil a pieu aux grans dieux les préserver dé mort en la bataille, il me doit pluire les deliurer de toute seruitude. Certes, ce fut responce digne de louenge procédant de la loyalle et noble lignée yssue de Eacus, aïeul DacbÛles, dont yssit par génération ledict roy Pirrus. • 6. BauifST. I N y 194 BCLLCTIN DU BIBLIOPHILE. CORRESPONDANCE. '- ^-^ Mcmsieur, Un article du Bulletin du Bibliophile, du mois de mai dernier, répondant à une note du catalogue Soleinne (page 191, tome y), donnoit quelques détails sur quatorze articles de mystères, etc., de la bibliothèque de Mac-Carthy . Depuis, M. le bibliophile Jacob a répondu à cet article dans le n<> 23 du Bulletin de l'Allifince des Arts y et semble vouloir prouver que les livres de cette magnifi- que bibliothèque ne valoient pcis leur renommée^ en citant un <;ertain nombre d'articles imparfaits, etc., d'après les indications du catalogue. Il seroit trop long d'opposer h cette liste une liste extrêmement nombreuse des plus beaux livres qui aient jamais été exposés en vente depuis la vente de la bibliothèque du duc de lia Yallière, et qui font ou ont fait l'ornement des plus beaux cabinets de notre époque, à commencer par celui de M. de So- leinne. Je parlerai seulement des quatorze articles mystères et mora- lités défectueux^ piqués €t raccommodés, spivanjt M. Jb biblipj^hile Jacob. Ces articles formaient les n''* 2963 à 2976. M. de SoJLeinQe avoit acquis à cette vente les n^^ 29163 fiienâdvisé, etc. 2964 Le Mouveau-Monde avec l'estrif sur vélin. 2jS^5 Sottie à hait persoiiaaiges d«. 3966 La desitiHiGtion de Troye la gra&de d^. 2j9$7 ComiOedia nova, letc. (PatheUnus) d**. 2969 La Passion, 1490 d<>. Quant aux n**' , 2968 La Passion, édition Jehan Petit , 2974 L'homme juste et l'homme mondain, ce sont deux nMtgnifîques volumes qui ne sont jamais entrés chez M. de Soleinne, et j'ai quelques raisons de croire qu'il en est r de même dei» no* 29 7 1 , 99 73 et 29 76 (la Rteurraction , rHomme pécheur et Saiot-rCbrip^oPe). fin défiiûtive» M. le bibliophile Jacob n a pu voir que les m numéros cités ci-cles^us, et malgré les imperfeetions de quel* ques UJI3 d'eux » ce De s^cmt pas moiiis de tr^ beaux livres» Il lœ semblOv méma qm M. le bibliophile était parfaitement de cet avis avant la vente, car ce n'est qu'après» qu'il a fait la dé^ couverte de leurs défauts. Je s^isoùse trouvent les m* 2963, ^*, 6jî, 68, 69, 74 et 76, rt malgré les piqûres du n<» 2963, les feuillets a^aouscrits des Qoi 2964 et 69» je n'ea persiste pas moins à les regarder comme des articles dignes de figurer avec avantage dans les cabioets des amateurs les plus difficiles, E- A, L4ET'm£ DE M. DËGUIGNES A M. BAABICR, BIBLIOTHÉCAIRE DE l'eMPBRBCR. Paris, 5 février 1S09. Monsieur, Je vous remc^ripie iAfiniment d^ ce que vous avez bieu voulu &ire poun* moi, 0t j'o^ opérer que vous ne me r^Cuser^a^ pas votre A&sistance* C'est h titre d'ami intime de MM. Raux et Ghisalain# et commç chaijgé pendant long^temps de leurs af- faires, qiie j'aspire à v^otre bieji^veiUaj^ce; me l'accorder, o*fisi me prouver que H^m mon ouvrage ](l) j'ai rempli mon devoir, ea parlant àm miçsipnnave^ cominç je Fai fait, et q^ijie vous .en mi été satisfait V Atlas que j'ai eu Tbonneur d'offrir à Sa Majesté est uni- (jue (2) et ne pourroit être copié quç par moi-même ^ .ce que je De ferois pas jpour tout au monde ; car l'ayant peint moi-même^ j'ai passé six mois à le faire, et ce seroit un travail au-dessus de HMs forces i d'uUeurs j'ai voulu offrir une chose unique, et cette raison m'jen:q)êcbera de jamais recommencer YJtta^. Quant au (1) voyage à Pékin, Mmilk et i'Jlê ë£ tPémûe. jvmjf, 4n^imêriê impériéili$, (2) M. Brunet n*a pas mentionné cetesMaj^laîre unique dMis^oa Mamiêl. IM BULLRIN DO BtBUOnUU. voyage, Sa Majesté m'ayant ordonné de dire la vérité, je l'ai fait, et mon récit est exact, car il finit où les notions sûres m'ont manqué. La partie des ambassades, du gouvernement, du commerce, présente des idées générales et, j'ose l'espérer, utiles. Mon voyage à Manille fait voir l'importance de cette colonie. En un mot, j'ai fait mes efforts pour montrer que j'ai rempli ma place en observateur et en homme employé par l'État. Chargé par Sa Majesté de publier le Dictionnaire chinois, je ferai cet ouvrage d'une manière qui réponde à l'importance du livre; car je pense que sa publication fera époque dans les lettres (1). J'ai eu l'honneur de vous dire , Monsieur , que mon travail est le fruit de plus de vingt ans d'expérience ; j'ai publié mon ou- vrage à mes frais , et c'est avec peine que je pourrai recouvrer mes dépenses. J'ai quarante ans de service; j'ai tout perdu à la'^Révôlution; et à mon retour, un ami indigne de ma con- fiance, un agent de change, m'a enlevé cinquante-quatre mille francs , *ma dernière ressource , aussi ai-je été obligé d'emprunter pour publier mon ouvrage. J'ose vous prier de mettre mon atlas colorié sous les yeux de l'Empereur, et si vous appreniez quelque chose sur mon livre et mon atlas, oii si vous saviez que l'Empereur en a été satisfidt, vous m'obligeriez beaucoup de vouloir bien m'en écrire un mot lorsque vos loisirs vous le permettront (2). Mille pardons , Monsieur , si je vous importune ; mais ma po- sition est embarrassante, et si un mot de bienveillance de votre part peut la rendre meilleure , vous me rendrez |un véritable service. J'ai l'honneur d'être, etc. Deguignes. (1) Cet ouvrage a été pubUé en 1813 à rimprimerie impériale sous le titte éei'DicHonnaire chinois^ français et latin , jnMié d'après l'ordre de Sa Mt^eué, par M. Deguignes, résidant de France à la Chine, attaché au ministère des re- lations extérieures, correspondant de Tlnstitut. L'impression de ce DicUon- naire avait été ordonnée par un décret daté de 1808. (î) D*aprës Tordre de TEmpereur, Je r#ir«0W en CMn$ fût placé aux Tuitt- rics dans sa bibliothèque particulière. BULLETIN DU BIBLIOPHILE, IT CATAI«66im DB UVES» EABIS BT GUmim^ IW unéKAvoms, D'svronx» sic., qui ni TROUVENT KN TWHTE A LA f.fBBAim» DB #• TBCHBNBB | PLACS DU LOUVRE. No 5. — Uai 1845. 384 Adrian d'Abdmisb. Les Devises royales. Paris, BoUt» BovUmne^ 1621. — Discours on traicté des devises où est mise la raison et différence des emblèmes, énigmes , sentences et autres , par Adrian d'Amboise fils. BoUi-BoiUanne, 1620» pet. in^8* dos et coins de veaa Terty avec des gr. 10—» 385 Ancibiîs statuts de Tordre hospitalier et militaire du St-Sépulchre de Jérusalem > suivis des bulles» lettres- patentes et réglemens authentiques du dit ordre.* — Bi- bliothèque historique de l'ordre et de son archicon- frérie, etc.» etc. ParUj dulleau, 1776| in-8, mar. vert» fil. ornés, tr. d 12 — ■ 386 AmirrA favoia Boscareccia di Torquato Tasso. In Amsterdam, nella stamperia del S, /). Elsevier^ 1678» in*18» mar« bl., fil.» tr. d., fig. . * . • • • 6 — » 287 Bagcius {And.). Elpidianus de gemmis et lapidibus 14 198 BULLBfIN DU BlBUOnilUS. piretiosis, etc., elc. Franco furti ex officina Matthia Beckeri, 1703^ in-S, mar. vert (aux armes). . 16 — » El. de de Thoa. 288 Baliivghen (Anthoine), Apres-dinees et propos de ta- ble contre l'exoez au boire et au manger pour vivre longuement » sainement, et sainctement , dialogisez entre un Prince et sept savants personnages. Lille , Pierre de Roche fl6i6pYeaumjàr.iG\. . . . 16 — • 289 BmuA SACHA > vulgattt editimiis, Sixti Y . pont. max. authoritate recognita. Parisiis^ excudebat Ant. Vitré ^ 1652, 8 vol.in-129mar.rougey doub.^fil.y ornés, tr.d. pap. réglé 136- — » Ancienne reliure de Duseuil; exemplaire admirable.* 290 BoNNEViLiiE ( L.*F. ). Traité des monnoies d'or et d'ar- gent. Paris, 1806, 1 voir in-folio, cart. n. rogn. 45 — » 291 BoBBB. Les Princes victorieux (tragédies françaises). lyon^ de CcBarsilfy^ 1627, in-8, veau mar. • 10 — » Ce volume contient quatre tragédies, savoir : Amè le grand, comte de "Savoie , — Béral , — Acbillé , — Tomyre. 392 Bauckhanni (Franc. -Emesii). Centuria epistolarum itîneraHarum j acceditépistolà J.-6. Bûefanerii de me- ' moraKlibos voigtlandias tubterrâneii. WoHïenbutt, 1T42| in-4» 110 [planches, — Centuria seconda, acce- dit muséum closteriànum. Wolffenbiitt. 11409 in-4, arec 45 pi. •*— Centuries têrtids epistolarum itinera- rium Lxxv, avec 28 pi., in-4, en tout 3 vol. • • 55—» GoUeetion intéressante et rare. V. Bmnet, Uy typiâ Pétri Uarim FrtumhoUif 1182» m*4^ veaa gr.y ûL ornés, 85«— » AT6e lesdéUdrat portralu de tons les penoonages dont ilesi fOûtlé dans roa?rage. (Exemplaire bien conserré.) 394 GANTiLLOfr (M. de). Délices du Brabant et de ses cam- pagnes, ou description des villes , bourgs et princi- pales terres seigneuriales de ce duché. AmsU^ Jean, Neaulme, 1757» 4 yoI. in-8» veaufauT., tr. d,, pi. à ar- moiries et vues de plusieurs châteaux et villes. 32 — » 1t% GnoYSEiiAT [Prudent le)* Discours œconomique, non moins uiile que recréatifi monstrant comme de cinq cens livres pour une foy employées Ton peult tirer par aa quatre mil cinq cens livres de profict honneste. Rouen f Martin Le Mtnestrier^ 1612, pet. in-S, mar* touge, fiU, tr. d 15 — » 296 GoNCORDATA principum nationis germanicœ» cum ar- gumentis sive summariis jam jam additis. (In fine): Excussum Argentini per Renatum Reck.f anno MDXIII. Cent. t^. «»••••••••• 16—^1 Conoordat de la nation genBanicpw |>ass6 ters Tan 1430 entre le cardinal Jean, légat du pape Nicole V, et ]*empereitf Frédé- Tic III. On y trouve Joint, sous le nom d'Additio, un bref de Ga- limt» Ili, le successeur de Jean. G^est un document précieux pour rintéUiitsiM» des motifs et île la nature desMifférens qui se sont élevés dans le XV« siècle entre ritepire et le SaintrSèfe. . lei tenne& duconoordat sont, piécédés d'une notice biogra- phique sur Nicolas V. On sait que ce pontife célèbre eut la gloire de donner le premier mouvement kla renaissance des lettres. Il . ftit If pret^steur des savans, et on doit aux recbercbes qu*il fit l'aire une notable partie des manuscrits grecs et latins qui nous «ont parvenus. P. ifr4, 8 ff., dont le dernier blanc, noa cité. P. d. M. 297 AMOurriOif contenant toutes les siogolarités des plus villes et places remarquables du royaume de \ 200 BUUBTIll DU BlBLIOraiLB. France. Roaen^ chez David Geoffroy^ s. d., pet. in-8, vél. 9 gr-i frontispice gravé 12 — » 39& De Tuenda bona Taletndine iibellus Eobani Hessi^ et cœna Baptistœ Sierœ Mantuani. Adcurante Joh. Sîgis- mundo Henningero. Argentorati sumptibus Theodarici Lerse^ 1712, pet. in-8, veau fauve, fil., tr. d. 8 — » 299 DoRBiAT (Claude). Histoire de la ville de Soissonsetde ses rois, dacs, comtes et gouverneurs; avec une suite des évêques. Soissonst Asseline Nicolas^ 1663, p. in-4, 2 vol , . . . 21^. 300 EioiuBMATÂamatoriaGeorgiiCamerarii. Fenetiis, 1627, ex typographia Sarcinea, in-lB oblong, veau fauve, fil., tr. d., fig. au nombre de 80 1& — • 301 EscHiiis., Ses tragédies (en grec) an nombre de six. Paris, Adrien Tumebe, typographe du roi , 1562, pet. in-8, mar. rouge, fil., tr. d. 24 — » Excellente édition, admirable de conservatioD. 802 Essais de Michel Montaigne. Paris, Firtnin Didot, 1802,' 4 vol. in-8, pap. vél., mar. bh, fers à froid, t^. d. . 30—» Edition publiée par Nàigeon, stéréotypée, très soignée pour It correction et la ponctuation. 303 EsTUNNE (Henri). Gonfoi'raité du langage françois avec le grec. S. d., mar. bl 27 — » S04 EsTiBNiiB (Henri). Project du livre intitulé : De la précellence du langage françois. Paris^ Mamert Patis^ son, 1579, pet. in-8, mar. gr., fil., tr. d. . . 27 — » ' Un peu taché, rél. de Thompson. 305 Etat de Paris, contenant sa distribution par quartiers, ses gouvernements civil et militaire ; l'état ecclésias BULLETIN DU UBUOPBlLB. 201 tique» ses iostitutions pour les sciences et arts libé- raux ; la finance; le commerce; les manufactures, arts et métiers , etc.i etc. Paris y Claude Hérissant , 1757, Tcau gr. • 8-« » 906 ExAHsir d'un recueil des loix sur la mobilité des fonds de la province de Languedoc'. Traité historique de PafTaire entre le chapitre de Téglite cathédrale de Béziers et les maire et consuls delà même Tille. 1770, in-4, .veau mar. 15 — » Rare. 307 Faughét [CL). Recueil de l'origine de la langue et poésie Françoise , plus les noms et sommaires des œuvres de cent vingts-sept poètes François vivant avant l'an 1300. Paris, M amert Pâtisson, 1581. . 27— » 308 Geouges (François) , Vénitien. L'harnaonie du monde divisée en trois cantiques, œuvre singulier et plein d^admirable érudition, traduit en françois par Guy le Fevre de la Boderie. Paris, Jean Macé y aa mont St- Hilairey à l'Escu de Bretaigne y 1579, 1 vol. in-folio, . cit., tr. d , 30-:—» A la fin se trouTc FHeptapIe r, 1657, in-fol. vél 27—» Après rindex rerum on trouve le triomphe de la Magdeleine, par M. Denys de la Saincte Baume, imprimé à la même époque, avec Vûuctarium, • 310 Histoire de l'abbaye royale deSaint-Oaen de Rouen, divisée en cinq livfes- Bàuek, Richard LaUemantf 1 662^ in-foU, ^eau gr., planches 24 — » Il est traité dans le premier livre de la naissance et vie de- saint Ouen. c L t 902 mvumn ou ihuofbiue. •^ Dans le seooid , de la fondation et des divers év^oements^ deTabbaye. — Dans 4e troisième, des abbés qui Tont gouvernée. *— Dans le quatrième, des abbayes, prieurés et paroisses qu» ont été dépendantes. — Dans le cinquième, des preuves ou piecesjustificatives.de cette bistoire. / 311 HisTontE généalogique des comtes de Pontieii, et Majeurs d'Abbeyille. Paris ^ François Clouzier, 1657, in-foLy d.-rel.y blason. • • 30-^ » Rare. 312 HisTomB de l'He de Corse, contenant en abrégé les principaux éTénements de ce pays. Nancy ^ Abet-Denis Cusson, 1749, petit in«8, veau fauve, fil., avec une carte particulière de la Corse 8 — » 31 3 HisTOïKB des Ordres monastiques, extraite de tous les auteurs qui ont conservé à la postérité ce qu'il y a de plus curieux dans ehaque ordre. Berlin^ 1751, 5 parties en 4 vol. in- 12, veau fauve, pet. fers, tr. dor. — (Bozerian) 28 — » S 14 Histoire des Ducs de Bretagne et des différentes révo- lutions arrivées dans cette province. Paris, RoUin, 1739, 6 vol. in-l2,veaumar 25—» '315 La Ltb3b du jeune Apollon, ou la Muse naissante du Petit de Beauchasteau. Parc5, Charles de Sercy, 1657, pet. in-4y Tél., tr. dor., portraits (20). * . 35—» Exemplaire dont la reliure est parsemée de fleurs de lis. Le ^ . papier un peu roux. 816 XKGRAin» b'Avsst. Histoire de la vie privée des Fran- çais depuis l'origine de la nation jusqu'à nos jours, avec des notes, etc. par de Roquefort. Paris, 1815, 3 vol. in-*8, d. de v. f. •— > Des sépultures nationales et particulièrement de celles des rois de France ; suivi wttwmft j>u uBi^oniiti. ^ des funérailles dea rois, reines^ etc., par4e Roquefort. ParUf 1824, iii-8, d. de y. f. 27 — » S17 Le grand Kalsivdrier des bergiers. Lyon, lôtO» in-4 goth.y graT. et lett. orn., mar. vert, fil.,tr.d. 125 — » Très cttrieux Tolttine orné de nombreuses ^gnettes en bois. « 318 Les Nouveixbs de Marguerite, reine de Navarre. Berne f Beat Louis fFalthard, 1780, 3 vol. ii^-9| br. eu cart. et superbes épreuves 76 — > ,319 Les Césars de l'empereur Julien, traduits du grec, par le baron de Spanbein, avec plus de 300 médailles, iet autres anciens monuments gravés par Bernard Picart. Amsterdam, François l'Honoré, 1728, m-4, v- fauve 48 — » Bien conservé et sor le plus e^Uiif n pa^ ui^ 820 Le jPajn sÉNtr de M. l'abbé de Marigny. — Réponse aupain bénit. 1673, in- 12, veau. .... 4 — » 321 Le Temple de Guide. Paris, Simart, 112$, in-12, veau fauve 3 — 50 Ëdition originale. 322 Le Robian du Renart, publié d'après les manuscrits dfi la bibliothèque dn roi des 13*, 14* et 15* siècles, par M. Méon. PariSf Treuttel et fVartz, 1*26, 4 vol. în*8, gr. pap. vél., fig., doset coins de mar. grenat. — Le Roman du Renart, supplément, variantes et correc- tions^ publié d'après les manuscrits de la bibliothèque du roi et de la bibliothèque de l'Arsenal, par D. Cha- baille. Paris, SUvestre, 1835, in-8, gr» pap. vél., far. — Le Roman du Renard analysé par H. Aotbe, 1 vol. même pap., ensemble 6 vol 75 — » 323 Le PAxjgus des curieux où Talgébre et le sort don- L 20i BDUiSTUf DU HBI.I0P8ILC D€nt la décision des questions les phis doateusesi et ouf les songes et les Tisiôkis sont expliqués selon la doc- trine des anciens. — Aug. d'un traité de la physiono- mie, Parisj Pierre Lamy^ 1662, veau, gr. in-8. 10 — » S24 Les Impostbuas insignbs , ou hi&toires de plusieurs hommes de néant, de toutes nations qui ont usurpé la qualité d'empereurs, rois et princes. Amsterdam, Pierre Mortier, 1796, in-12, veau fauve, fil., tr. dor., 'port . 16 — » Exemplaire bien csnserrè. 325 Lbs Faitz merueilleux de Virgile. ^-■* Le doctrinal des filles à marier. — - La complainte de Venise. — Le dé- pucelage de la ville de Tournay. S. d., in-4, sur vél., mar. vert, doubles fil. ornés, grav. et vignettes en or et en couleur, lettres ornées^ etc. . • . 120-—» Réimpression à petit nombre et à 5 exempl. seulement sur vélin» et un des deux arec omemens en or et en couleur. 326 fioNGVs. Les Amours pastorales de Daphnis et Ghloé, 1745, in-4, mar. r.; pet. fers, tr. d., pp. encadrées, avec un grand nombre de figures 35 — » Édition avec les notes de Lancelot et la figure du Régent. 327 Jablonski (PauL* Ernest us). P'antheon iEgyptiorum, sive de Piis eorum commentariui^. Francofurti ad Via^ drarriy sumptibus Joan. Christ. Keyb, 1750^ in-8, mar» citron 18— »► V Ouvrage très estimé. 328 llAVBiGAijxdeM. D.L. S^Paris^ Claude Barbin, 1680,. in-12, V 6— f Edition originale. * 329 Marigivt {abbé de). L'histoire des Arabes sous le goa-' i ■OLLKTUI DO BIBLIOPHILE. 205 vernement des califes. PariSf v* Èstienne et fiUf 1750, 4 Tol. in-12, ▼. fauve, fil. (Bozerian), . • 18 — » Bel exemplaire. 330 C. Mabot. Lyatif 1573, in-16. mar. cit. doub. {an" cienne reL) . 48 — 9 Un peu taché et notes un peu atteintes, mais reliure ancienne remarquable. 331 Mabsollier. La vie de saint François de Sales. Paris^ Claude Lamesle^ 1748, 2 vol. in-12, mar. vert, fil., ir. dor. {aux armes de Mesdames), 15 — • Exemplaire bien oonserTé avec le portrait de saint François» tiré sur l'original qui est à Tabbaye royale de Saint-Viclor. * 332 Hascabon {Jules)» Recueil d'ornisons funèbres. Paris^ Jean Désaint, 1740, in-12, v. fauve, tr. dor. . 7 — » 333 Hezerai. Abrégé chr. de l'histoire de France. Amster- danif 1674^ 6 vol., pet. in-S» véL, plus l'avant Clovis. bel expl 50 — » 334 Mnxnv. Voyage dans les départements du midi de la France. Paris^ imprimerie impériale, 1807, S vol. in-8, pap. Tél. br 30— '» Rare en papier vélin. 335 MoiiTBERAUD. Relation de son voyage dans File de Naudely. Merinde, Innocent Dèmocritey à Censeigne de la devise : ani soit qui mal y pense, 1706, in-12. y. fauTe, % *—• 336 Morand {Sauveur^Jérômé). Histoire de la Sainte«Gha- pelle royale du Palais, enrichie d'un grand nombre de planches. Paris^ Clouzier^ 1790, in-4, br. .• 9—» \ ^. 2QB BULUBTIN m BIBJLIOPBILB. .. 337 MuBTBiXA Caroli Figuli. Coloniœ ex offUinâ Eucharii Cervicami, anno UDXL. mense lulo. . • • 10 — » Traité d'histoire naturelle fort sinc^lier ; Tauteur , sous la forme d'un dialogue parlé entre rimprimeur Eucharlus et un in- connu qui n'est autre que lui-même, discute la question de savoir ce que l'on doit entendre par lea mots : kustella^ fHis^ ictit, s*ils désignoient le même animal , on s'appliquoient à des animaux différons, tels, par exemple, que la belette, la fouine et le chat, soit domestique, soit sauvage. A ce sujet, l^s mots grecs, latins et allemaiMis sont analysés et pesés, Hérodote, Aristote, Pline, Perotta , Virgile, Erasme, sont cités, l'auteur fait preuve d'une grande érudition, sans toutefois prendre parti dans cette grave question. Figulus a composé un autre ouvrage intitulé Ichthyologia $eu diidoçu$ de pitciiu* àoniW est question dans sa MusieUa, Pièce race, in-4 de 8 ff. Notre exemplaire est conforme à celui cité d^uji^ le Manuel du libraire, 4me éd. au mot Figuli. P. d. M. _ * * ■ S3S Obsebvations sur la structure des yeux de divers m-^ sectes et sur la trompe des papillons. Lyon^ Léonard . P(a£gnar(/, 1706, in-SyV. gr.yfil^plaD. . . . 5 — • 338 (bis) Oratio Hermolaï Barbariz (F.). Legali Veneti ad Fredericum, imperatorem, et Maximilianum, regem romanonim, principes inyictissimos. Sans lieu ni date d'impression. . 15 — » Pet. in-4 goth., 6 ff., à 33 lignes à la page. Non cité dans le Manuel du libraire. Discours d'apparat adressé au nom de la république de Venise par Hermolaûs Barbare , son envoyé k Frédéric IV , dit le Pacifi- que , empereur d'Allemagne , à son fils Maximilien I«r, à l'effet de complimenter ce dernier qui venait d'être* créé roi des Romains. Cette pièce , qui a dû être imprimée à petit nombve, est un do- cument authentique dans lequel on entrevoit qi^els étoient à ce ' moment , en 1486 , les rapports de la république de Venise avec l'empire et le pape Innocent VIII. Hermolaûs Barbare fut un homme important, mêlé aux affaires de son siècle : ses ouvrages sont estimés ; il reste de lui , entre antres, un commentaire fort érudit sur Pline l'Ancien. P. d. M. 339 Parfait {Us Jirères). Histoire du théâtre français de- puis son origine jusqu'à présent. Atnsterdamy iliS, 15 BUUnUf M lIBUOPIItS. S07 rQl*iuH2tmàT.y,,6\.pirmiQr.{aux armes de ChêUeul). 160— » 340 Pièces du Procès de Henri de Tallerand, comte de Chalàis, décapité en 1626. Londres^ 1781. — Lettre de Marion de Lorme aux auteurs du Journal de Paris. Londresy 1780» iii-12| v. oiar., fil.i portrait. . 8 — » 341 Philonb* JosiaSy tragédie, vrai miroir des choses ad- venues de notre temps (en 5 actes et en vers). Gabriel CarticTy lôSS.-"* Adonias, tragédie» vrai miroir, ou tableau et j)atron de Vestat des choses présentes, etc. (en 5 actes et en vers). Ijojusatme^ Jean Chiquellcy 1586» in-8» V. fauve» fil.» tr. dor. {Derome). . • . 42 — » Pièces rares. • 342 PtCTAiiQUE. Les Vies des hommes illustres» et ses œu- vres morales traduites par Dominique Ricard. Paris^ Théophile Barrais, 1802» 30 vol. in* 12» v. fauve» fil., ir. dor.{Bozerian) 125 — » Exemplaire fort beau. 343 Principicii et Regum Polonorum imagines Advivum expresssB quibus adjectœ sunt brèves singulorum his- torié et res praeclarè gestœ, ut lectori et oculos et ani- mum simul his quasi speculo humanae vitœ suspiciendo pascere liceat. Coloniœ Agripinœ typis^ Godefridif anno 1594» pet. in-fol. v.gr.» port 18 — • 844 Pdbii TBBBurrn comedias sex ex recensione hiensiana. Lugd.Batav exofficina Elzevirianaf 1635. in-12»mar. r., fil., tr. d. (Bonne édition). ...... 32 — » 345 RECVEUi des statuts» ordonnances» règlements» anti- quités» prérogatives et.préeminences du royaume de la Ba^che. Paris Claude Bonjany 1644» pet. in*8» mar. vert, fil., tr. d. (Rare) 27--» V* 208 BI}LUmif,.J)ikJ BlBUOPHILI. 346 Rscrr véritable de l'honnête réception d'un maistre savetier, et le magnifique festin, etc. ParUyV Nicolas Oudot. 17o5. peu in-8, dos de veau, bl. . . 10 — » ' On y a joint Tarrivée du brave Touloasain. — Testament d'un maître savetier.— Arrêté des maîtres savetiers. 347 Satyre Ménipée de la vertu du Catholicon d'Espagne et de la tenue des Estats de Paris. Ratisbonne, Mathieu Kerner, 1664, in-12, veau fauve,, fil., fig. . 24 — • A laquelle est ajouté un discours sur l'interprétation du mot de Higuiero d'infierno, plus le regret sur la mort de rAsne, Li- gueur d'une demoiselle qui mourut durant le siège de Paris, avec le portrait du charlatan Lorrain et autres figures re- marquables. 348 Sabiuelis Fuchsii Cuslino Pomerani Hetoposcopia et oph thalmoscopia. ^rgen^mcE, excudebat Theodosius Gloseras. 1 6 1 5 .— pet. in-8, veau fauve, fil. gr 12—» ( De la Bibliothèque de la Mabnaison). 352 Stbuys (Jean), ses voyages en Moscovie, en Tartarie» en Perse, aux lades^^ etc., etc. Lyon, Rey et Plaignard, 1682, 2 vol. iu-12, veau mar., grav. et cart. . 4—»» 353 Tableau historique de la Bibliothèque du Roi et des diflerens dépôts qui la composent. Paris^Bellin^ 1782, in-1 2, veau fauve, fil. orné, tr. d 1 2 — » Avec la liste historique des bibliothèques publiques et parti- culières de Paris. ^ ^54 Tbessan. Ses œuvres comprenant l'Amadis de Gaule, 5 liv. en 3 vol.j Roland furieux, 3 vol. ; corps d'extraits de romans de chevalerie (Tristan de Leonois, Arthus de Bretagne, Flores et Blanche-Fleur, Cléomades et Clare monde, Roman de la Rpse, Pierre de Provence, la Fleur des Batailles, Huon de Bordeaux, Guérin de Mpntglave, don Ursino le Navarin, le Petit Jehan de Saintré, Gérard de Nevers) 3 vol., en tout 9 vol. in-8, mar. bL, fil., fers à froid dent.» 120 belles gravures de Gochin^Moreau, Monet, etc. Paris y 1 787 • . 1 3 5 — ii / • ' . ■ Exemplaire superbe en papier de Hollande avec 0gures ajoutées. 355 TsamsiEN d*Haudricourt. Les Femmes célèbres depuis la naissance des lettres jusqu'à nos jours. Paris, 1788, in-4, veau gr., fil. ornés, un grand nombre de portraits 80 — » 356 YASJOftm et Orson. L'Histoire des deux nobles et. vaillans chevaliers Valentin et Orson, enfans de l'em- pereur de Grèce et neveux du très chrestien roy de France Pépin; contenant 74 chapitres. Louvain, Jean / *►* 2f0 lULLSTIII DU MILlOnaB. Bogardy 1596, pet. iu-4«, mar. bl., tr. d.^ fig. en bois 75 — » Très bel exempl. de cette édition qui est fort rare. 357 Valsranm VAmAim de Gestis Joanne Virginis France egregie Bellatricîs lîbri qoatuor. Fenandàtar Parisii à Joanne de Porta ^ in clause BruneUi sub signe cathedre comnuHranîe ( ab. ann. ). Pet. in-4*, mar. r. ( Niedré )• 96—» Bel exempl. de ce Une tiès rare. 358 VrrRuvE. Gon il suo commento et Figure Vetruvio in ▼olgar lingua raportato per M. Giaabalista — caporali di Perugia. Stampàto in Perugia, nella Stamparia del conte Jano Bigazzini, 1 536, pet. in-fol., demi-mar. yert. gr. et pi. en bois .50->-» Edition des plus rare. 859 Veenans Ucedorum sylva ad amplissimum strenuunT que equitum coriphseum Sebastianum de Ucedo. Me^ diolanif ànnOf 1560, p. in-i, cart., 30 p. . 10 — » Petit poëme en rhonnenr de la famille espagnole oes Ucedo. Pièce intéressante poor la généalogie des &miUes nobles d'Es- pagne, et particoUérement de celles de la Vieille GastiUe. L*aBtear, après dédicace louangeuse adressée à son protee- ^ teetenr, et ptière fotle an leetenr de receler l'aridité du poème sur la néc^té où se trouve Thistorien d'être clair avant tout, met en scène ÀpoUon et les muses» et leur fait raconter avec dé- tail depuis l'an 1212 jusqu'à l'an 1511 tous les faits de ses béros. On trouve à la fin du volume les armoiries et l'arbre généalo- gique de la famille, non citée. P. 0. M. / BULLETIN DU BIBLIOPHILE. 2tl PUBLICATIONS NOUVELLES. 360 Gasc {fils). Le bilan de rUniversUé/oii liquidation -du monopole de l'enseignement* Paris, I84t>| 1 vol. in-12 3—» 361 Labords (lé comté de). De Torçanisatipn des Biblio- thèques dans Paris. Paris 1845| in-8, avec un grand nombre de planches, chaque lettre. . • . }«-• Nous souliaftons que lô trayail précieux de M. le comte de La« borde soit courouné d'un plein succès ; cependant nous Terrions avec plaisir que Vadministration Ht réparer le local de la* Biblio- thèque Royale, qui parolt être un monument en ruine au milieu d*uii quartier si beau et si bien composé. Du reste nous tTons peu à nous occuper de eette partie matérielle; mais, ce que noas désirons surtout, c*est qii*il y ait bientét un catalogue de cette bibliothèque si admirable. 362 Le Livre appelé Caumont» des dits et enseignemens que le seigneur de Caumont fîst pour ses enfans en Tan mil quatre cens et XVI • — » i Quatrains publiés d'après le manuscrit de la bibliothèque de P^gueux, un toI. in-8, imp. sur jésns yél., avec fac-similé et armoiries, tiré à cent exemplaires. Guilhem Raymond, seigneur de Caumont, né en Périgord en 1391, est l'auteur de ces yers; de lui descendent ces ducs de La Force dont notre histoire garde un glorieux souvenir et que M. de Lagrange nous a fait apprécier davantage par la publication de leurs intéressans mémoires* Ce petit livre inspiré par les fameux distiques de Gaton qui jouirent d'une si grande célébrité au moyen-ftge, sent le terroir et la barbarie de son crû; comme Mon- taigne, cet autre enfant du Périgord» le disait plus tard de lui- même et de son style. C'est un monument précieux de la langue françoise parlée dans le midi au commencement du XV« siècle et digne d'être recherché par les bibliophiles et les amis, heu- reusement nombreux, de notre vieille littérature. 363 Mablot {dam GuiL). Histoire de la ville, cité et uni- versité it Reims, métropolitaine de la Gaule belgique , 213 RULLBnn dq bibuopbilb. manuscrit inédit publié aux frais et par les soins de l'A- cadémie de Reims» tome 2; 7« livrab.» in-4% br. 5—55 Cette septième liTraison oommence.par le livre VI1«, contenant les vies et gestes des archevêques de cette ville , depuis Tilpin jnsques à Foulques , vers le penchant de la deuxième lignée de nos rois, ornée du plan de Notre-Dame de Reims. Cette publication, d*une importance du premier ordre dans This- toire de notre pays, nous foit connaître les noms des archevê- ques et des rois d'Austrasie, dont les faits mémorables méri- tent bien d*être mis au jour, et que jusqu*id les originaux n*ont fait que sommairement indiquer. Epfin, cet ouvrage aboutit an temps le plus lamentable qui fut jamais en France, pour le mépris des saints canons, la profana- tion de rétat ecclésiastique, la dissipation des biens de VÉglise et Fabandonnement des évêchés aux personnes laïques, qui ont abusé quarante ans de ceux de Reims , de Trêves et de Laon, pen- dant la décadence de la première race. Nous nous bornons à donner ces quelques notes d'une histoire aussi intéressante qu'instructive , et que l'homme curieux d'ap- prendre ne doit pas négliger de se procurer. ftllil tttm / _ * . ItDprikoeHè àh Bkautde H Aenou, i^ae BaiHéul^ 9-li« BULLETIN DO BIBLIOPHILE, PUBLIE PAR J. TEGHENER, S0U8 LA DIRECTIO?f DE MM. Paulin Paris et G. Duplbssis, G. Brunet, Guicbarï), A. DinAux, Leroux^de Lincy, Paul de Malden» btg.> ATEG LB catalogue RAISONNA DES LIYRBS DE l'éditeur. N« 6. Juin. SEPTIËME SÉRIE. ; PARIS, J. TEGHENER, ÉDITEUR, PLACE DB lA GOIAmrADE DU lODYBE, N* 12. 1845. I Table des matières contenues dans le n^ 6 du Bulletin du Bibliophile j 7* série. Anciens catalogues manuscrits, par M. Leroux de Lincy. Page 215 Notice de Touvrage intitulé : les Manuscrits françois de la Biblio- thèque du Roi, par M. Jules Quicherat. 227 Catalogue of printed books in tbe British muséum , par M. OU- TÎer Barbier. 242 Variétés. 248 y 105 sRue Bailleul, 9 et li. ANCIENS CATALOGUES MANUSCRITS. i Catalogue manuscrit des livres d'Antoine Feydeau, con- seiller aiî pariement, 1615, in-fol. 2 Catalogue manuscrit des livres de René de Marillac, con- seiller d'État, 1625, in-fol. 3 Catalogue manuscrit des livres de Claude de Bullioq, sui^- intendant des finances, 1641, in-fol. 4 Catalogue manuscrit des livres de M. de Chavigny, 1652. PBBHIER AR'riCLE. Les quatre manuscrits dont je signale aujourd'hui pour la première fois l'existence f sans remonter à une époque très re- culée, présentent beaucoup d'intérêt pour l'histoire de la bi- bliographie. Ce sont des inventaires d'estimation d'ouvrages tels que les libraires de Paris aVoient l'habitude d'en rédiger depuis long-temps, à l'époque où s'introduisit l'usage des ventes aux enchères publiques , après la mort des possesseurs de bi- bliothèque. Cet usage ne fut suivi avec un peu de régularité que dans la seconde moitié du xvii' siècle, et la vente de la Biblio- thèque du cardinal Mazarin, qui eut lieu en 1651, en vertu d'un arrêt du parlement, est un> des premiers exemples que l'on puisse citer. Ceux qili ont étudié la bibliographie n'ignorent pas que c'est à plusieurs savans libraires de cette' époque que l'on doit une série de bons catalogues de vente, qui servent encore aujourd'hui de modèles pour le classement des ouvrages de toute nature. Malgré les innovations plus ou moins heureuses tentées à diverses reprises, le système des libraires de Paris est considéré comme le meilleur et le sera encore bien long- temps (I). (1) On peut consulter au sujet des catalogues de liyres et du système ndvi dans leur rédaction , fintroduction du tome V de la nouvelle édition du Manuel du Ubraire de M. Brunet. 15 216 BULLBTIN DU BIBLIOPBILB. Il suffit d'avoir jeté les yeux sur les inventaires de livres dressés antérieurement au xvi* siècle pour s'apercevoir de l'in- convénient qui résulte de l'absence de toute méthode biblio- graphique. Nos premiers imprimeurs, si savans et si habiles , les Manuce, les Etienne , les Yascosan , avoient bien senti cet inconvénient ; aussi , dans les catalogues qu'ils ont publiés des ouvrages sortis de leurs presses, ont-ils commencé à intro- duire un ordre de matières. Ce sont les principes établis par eux qui ont été suivis par les libraires du xvii« siècle, et nous ver- rons qu'ils les avoient adoptés déjà dans leurs inventaires d'ex- pertise. Si j'ai donné aux quatre manuscrits que je yeux faire connot- tre, le nom de catalogues, c'est pour mieux exprimei^le genre d'intérêt qui les recommande, car ce ne sont à proprement parler que des inventaires dressés après décès, ayant pour but de faciliter aux héritiers l'appréciation des ouvrages qui y sont sommairement désignés. Plusieurs points dans ces inventaires méritent de fixer notre attention : le nom recompiandable des personnes dont ils nous font connoiti$ les bibliothèques, celui des libraires qui ont rédigé ces inventaires, les livres gui s'y trouvent indiqués , et la valeur vénale qu'on y attachait alors. Quant aux deux premiers points, j'entrerai dans quelques détails; quant aux deux derniers, les extraits de chaque inventaire que je joindrai à cette notice satisferont suffisamment les ama- teurs. Le plus ancien de ces catalogues , daté de Tannée de 1615 , nous fait connottre les ouvrages qui composoient la bibliothè- que d'un conseiller au parlement , appartenant à l'une des fa- milles célèbres de Paris. Voici comment Blanchard , dans son catalogue des conseillers au parlement (1), s'exprime au sujet de ce magistrat : ^ (1) Les Présidens k mortier du Parlement de Paris, leurs Emplois, Char- ges, Qualités, Armes, Blasons et Généalogies : depuis Tannée 1331, jusques à présent , ensemble un catalogue de tous les Conseillers selon Tordre des temps et de leurs réceptions, etc., etc., par François Blanchard. Paris , M DC XXXVII, in-fol, p. 91 de la seconde partie. \ BULLETIN OU BIBLIOPHILE. 217 13 février 1673 : Ant haine Feydeaa. — « La famille des « Feydeaux est originaire de^la ville de Feltin en la Marche « d'où les branches se sont espandues es villes de Paris, Mou* « lins et Soissons. Celle de Paris a pris son commencement « par Guillaume Feydeau qui estoit fils aîné de Jacques Fey- « deau, advocat à Gahors, et vint s'habituer à Paris, où il « espousa Renée de Yilliers , de laquelle il eut le susdit An- « toine Feydeau , conseiller en la cour de Parlement qui fut « marié deux fois : la première avec Claude Metivier dont il eut « des enfans , la deuxième avec Esther Baillif, de laquelle il eut « aussi des enfans. Ceux du premier lit fareni Antoine Feydeau^ « Controolleur Provincial des Guerres , qui , après la mort de « Hagdelaine de Bordeaux, sa femme, s'est fait Ecclésiastique : « Claude Feydeauy sieur d'Éronville, Correcteur des Comptes, « et Anne Feydeau , femme d'Estienne Roujault, secrétaire du « Roi.Ceuxdu second lict sontP/erre Feydeau^ sieur de Vaugien, >c Secrétaire du Roy : Jacob Feydeau^ chanoine de Nostre-Dame « de Paris : Louis Feydeau , Conseiller Clerc au Parlement : « Mai^uerite Feydeau , femme de Louis de Machaut , Maistre « des Requestes et Président au grand Conseil; Catherine F ey^^ « deau^ femme de François Frezon, correcteur des Comptes, t et Françoise Feydeau^ femme de Charles Renouard, sieur « d'Orcy, controolleur général de l'extraordinaire des guerres. « Le dict Anthpine Feydeau , père de tous ces enfans ,portoit « d'azur au chevron d'or, accompagné de trois coquilles de « mesme. > On sait qu'il existoit naguère à Paris un théâtre qui , après avoir été établi en 1789 , sous le nom de Théâtre de Monsieur, fut connu depuis 1795 sousxîelui d'Opéra-Comique ou de Fey- deau. Ce théâtre, aujourd'hui démoli, étoit situé au n<» 19 de la rue du même nom. La rue Feydeau ne fut ouverte qu'en 1675 ; on la nomma d'abord rue des Fossés-Montmartre , parce qu'elle avoit com- mencé sur les terrains de Tancienne Porte-Montmartre ; quel- ques années plus tard, elle fut continuée jusqu'à la rue de Ri- chelieu. Il est probable que la famille dont Blanchard nous fait , 218 BULLETIN DU BIBLIOPHILE. connottre plus haut les principaux membres » avoit sa demeure dans remplacement sur lequel Mirent construits depuis lors le théâtre et le passage obscur qui, autrefois» y conduisoit. Tous les historiens de I^aris s'accordent à dire que c'est en Thonneur de cette famille de magistrats que la rue Feydeau fut ainsi nommée. Voici le titre qui se trouve placé sur le recto du premier feuillet de notre manuscrit : c Inventaire et prisée des livres trouvez en Testude de feu a noble homme Monsieur maistre Anthoyne Fedeau, luy vivant « Conseiller du Roy en sa cour de parlement, faitte à la re- « queste de damoiselle Ester Baillif , veufve du dit defiimct y « tant en son nom que comme ayant la garde noble » et tutrice c des enffans du dict deffunct et d'elle. La ditte inventaire c faitte en la présence de maistre Guillaume Fedeau> thréso- « rier provincial en l'Isle de France» subrogé tuteur desdits mi- ft neurs, que d^ maistre Anthoyne Fedeau» advocat au conseil».' • et Claude Fedeau » sieur d'Éronville » enffans majeurs du dit c deffunct ; la ditte inventaire commeucée le quinziesme jour ç de juing et parachevée le dix-neufviesme du dict mois» mil six < cens quinze. § Cet inventaire est divisé en six paragraphes qui portent les titres suivans : Theologia. In«fol.» 67 articles ; in-4, 35 ar- ticles ; in*8» 156 articles. — Jurispbudent. (5Îc).in-fol.» 37 ar- ticles; in-4, 18 articles 5 in-8» 39, — Livres italiens vol- 6AR» 4 articles. — Historia. In-fol. » 46 articles; in*4» 30; in-8» 75. — Hum ANiTAS. In-fol.» 88 articles; in-4» 70; in-8» 211. — Mebigina. In-fol.» 10 articles; ii)-4» 28 ; in-i6, 6. Au recto du dernier feuillet» on lit : ff Nous» soubsignez»HierosmeDrouart et Guillaume Le Noir» Lorsqu'on prend à partie un si grand cri- tique, il ne faut pas dédaigner de s'expliquer clairement ni de multiplier les raisons;^ autrement le procès cloche, et l'arrêt qui intervient a l'incoqvénient de ne passer que pour une boutade. Encore une citation de M. Paris. Il dit quelque. part : « Je « prie tous les jours le bon Dieu de m'dter l'imagination ; » en quoi il a tort assurément; car, sans ce bien dont il veut se dé- faire, son savoir, il doit s'en douter, ne profiterait guère qu'à lui seul. Mais, puisqu'il sait si bien ce qu'il a à craindre des al- lures habituelles de son'esprit, qu'il redouble de vigilance à lui tenir la bride haute, sans toutefois attenter à sa verdeur; qu'il s'efforce toujours de concilier avec la grâce naturelle à sa pensée, cette consistance et cette autorité qui garantissent le succès des livres dans l'avenir. Jules Quicherat. . CATALOGUE or PRINTED BOOKS IN THI^ BEITISH MUSEUM. Londouy printed by order ofthe Trustées^ 48i4j in-f* de ijt et 455 p. Lettre A. II y a un siècle et plus que Jourdan, l'auteur du mémoire his^ torique sur la bibliothèque du rot , placé en tête du premier volume du catalogue des imprimés, disoit : « Quelles obligations la république ^es lettres n*a-t-elle pas aux Anglois d'avoir donné les catalogues des livres que ren- ferment leurs bibliothèques ? Celui d'Oxfort est d*une utilité reconnue, par le grand nombre de livres qu'il contient, et par l'ordre alphabétique qu'on leur a donné. « Il y a eu divers sentimens sur la manière dont on dispose- roit ce catalogue, afin de le rendre plus commode pour l'usage de la bibliothèque » et pour celui des particuliers» Il sembloit d'abord que l'ordre alphabétique étoit le meilleur que l'on pût choisir, et plusieurs personnes étoient d'avis qu'en suivant la méthode du catalogue d'Oxford, on disposât celui-ci par l'al- phabet des noms d'auteurs, en mettant les anopymes sous le nom de la matière dont ils traitent ; mai^ cet ordre n'a pas été généralement approuvé, et a paru insuffisant ; on aime à voir ensemble dans un même article tous les livres qui regardent une même matière , comme toutes les éditions de la Bible , toutes celles des Pères, tous les livres d'histoire, dé médecine, de belles-lettres, etc. « Il a donc fallu suivre l'ordre qui se présente d'abord à l'es- prit, et qui rapporte de suite les livres de chaque faculté. » (P. ixxx.) Est-ce à la rédaction alphabétique de leurs catalogues ? Est-ce à l'organisation de leurs bibliothèques, tant dans leur administration, que dans les conditions imposées au public pour la communication des ouvrages? Est-ce à la non existence du prêt au dehors , que les Anglois BULLETIN DU BIBLIOPHILB. 243 doivent d'avoir pu nous devancer dans la louable habitude de publier les catalogues de leurs grandes bibliothè€[ues? Nous ne voulons pas nous livrer à Texamen de ces questions, mais nous devons constater que, chose inouïe chez nous , plu- sieurs de ces publications ont été réimprimées. Le catalogue de la bibliothèque Bodiéienne vient de reparoître pour la troisième fois (Oxanii, 4 842 y 5 vol. in-fol de x et 85i, 924^ 899 pages). L'impression du nouveau catalogue du Britisk Muséum a été commencé en 1841. Le 1*' volume publié comprend toute la lettre A et se compose de 457 pages à deux colonnes , petit in-fol. (i). C'est de ce premier volume ^ plutôt des règles suivies pour sa confection , que nous prenons la liberté d'entretenir les lec- teurs du Bulletin avant de leur donner la traduction de ces règles. Jamais, que nous sachions, des règles semblables n'ont été communiquées au public, avec autant d'étendue, par les rédac- teurs de catalogues de bibliothèque ayant cette importance. Nous avons pensé que la publication de ces règles pourroit intéresser les personnes qui s'occupent de travaux bibliographi- ques , d'autant plus qu'elles sont rédigées sur un plan nouveau, et qu'en Angleterre les ouvrages de bibliographie pratique sont ordinairement rédigés d'une manière peu conforme à nos habi- tudes daits ce genre de travail. Le premier volume du catalogue étant le seul imprimé, il eût été fort difficile, pour ne pas dire impossible de compren- dre Tappiication de ces règles , quelques unes n'ayant pas de solution dans le volume imprimé. Nous avcms pensé qu'il pour- roit être utile de donner à la suite de la plupart de ces lîgles leur application pratique. Les passages imprimés en italique sont des observations dont M. Panizzi, le savant et actif bibliothécaire du British Muséum^ a demandé l'addition aux trustées de cet établissement* (I) Le premier catalogae est de 1787, 8 vol. in-fol. , le devxième a été pv- blié de 4813 k 1819, en $ vol. in-8. 214 BDLLBTIN DU BIBLIOPBILE. Ces quatre-vingt-onze règles écrites ne peuvent pas évidem- ment donner la solution de tous les cas difficiles qui se présen- tent dans la rédaction d'un semblable catalogue. Mais , au fur et à mesure qu'une difficulté non prévue se présente » Ton en prend note en y joignant la solution adoptée pour, le cas échéant, suivre les mêmes erremens. Conformément à l'usage généralement suivi en Angleterre , ce catalogue n'est pas systématique. Il est disposé tantôt par ordre alphabétique de noms d'auteurs, tantôt par ordre métho- dique, c'est-à-dire que les ouvrages qui se rapportent à certains sujets sont classés dans l'ordre alphabétique du mot qui ex- prime le sujet, tantôt par noms^e pays, tantôt (les ouvrages anonymes, par exemple) par le mot principal du titre. De telle sorte que ce catalogue, qui parott n'être qu'un catalogue alpha- bétique, offre cependant dans beaucoup de cas, sur un sujet donné, des renseignemens que l'on chercheroit en vain dans un catalogue systématique, pu que l'on seroit forcé de réunir soi-* même avec beaucoup de peine et de temps. En France, nous commençons habituellement par classer nos livres en ordre systématique , et nous terminons le -catalo- gue par une table alphabétique des noms d'auteurs , puis une table des ouvrages anonymes rangés par ordre alphabétique des titres. Au dernier siècle , il n'y avoit même pas habituellement de tables pour les ouvrages anonymes. Aussi, l'auteur du Dictionr naire des ouvrages anonymes et pseudonymes a-Uil, à juste titre, reproché au célèbre libraire Martin , créateur du système bi- bliographique généralement encore suivi, l'omission d'une table de ce genre dans la plupart de ses excellents catalogues. Et ce- pendant, comme le fait observer le rédacteur du Catalogue de la bibliothèque du conseil d'État , 9 dans toute bibliothèque composée d'ouvrages véritablement utiles, le tiers des articles est caché sous le voile de l'anonyme ! » Un soin tout particulier a été pris au Bristish Muséum pour le classement des ouvrages anonymes» et si^ à leur sujçt, on pou- voit adresser un reproche aux rédacteurs du catalogue anglois. SDLLETIN DU BIBLIOPHItB. 246 te seroit d'avoir voulu tr(^ faire en une uiatière que d'autres ont complètement négligée. Dans les six volume^ du Catalogue des imprimés de la biblio- thèque du roi (1739-1750), les tables ne font aucune no^ntiop des anonymes, Devoit-on, plus tard, dresser une table générale pour tous les ouvrages de ce genre ? et Arte délia guerra. Fiorenzaj Folcmar Timan Cerman, 1604, in-fol., veL, pi. . , . . 18 — » 366 Arxetzar, ouïes amis ennemis, tragi-comédie. Leide, Jean Elsevier^ 1658, pet. in-l2, mar. bl. fil» dent.» tr. dor. (Niedrée). . . . . . . . . 45 — • 367 L'art de plumer la poule sans crier. Cologne, Robert le TurCy au, Coq Hardie 1710, in- 12, v. fauve, fil. tr. dor. (Mulier). ... * 15— • Bel exemplaire. 368 Augustin {Saint). La cité de Dieu traduite en fran- 18 V 250 BULLETIN DU BIBLIOPHILE. çois et revue sur plusieurs anciens manuscrits. Ams^ terd., Pierre Mortier, 1736, 4 voi.in-12, v. gr. 18 — 0 369 BATBAGHOHYOBiAGBns (Lo), OU la guerre des Grenouilles et des Rats, traduite du grec d'Homère, en vers burles« ques. Paris t Thierry le Chasseur, 1658, pet. in-l2,mar. Yen, fil., ir. dor. (Niedrée). ..... 25 — 9 L'exemplaire est un peu rogné dans la marge da bas. 370 Baugibr {Ednie)f Mémoires historiques sur la province de Champagne , contenant son état avant et depuis l'établissement de la Monarchie françoise , etc. Chaa- ionsj Claude Bouchard, 1721, 2 vol. pet. in-8, v. gran. 16 — Avec le portrait de Tautear et la carte de CSiampagne. 371 Bbaiîxamis {F. -Th.), théologien de Paris. La Marmite renversée et fondue, de laquelle nostre Dieu parle par les saïncts Prophètes. Paris, Guillaume Chaudière, 1572, ^ pet. in-8, V. fauTe 10— 7» Exemplaire bie» conservé. 872 Beloï« {Pierre), du Mans. L'hFstoire de la nature des Oyseausi avec leurs descriptions, et naifs por traie ts re- tirez du naturel : escrite en sept livres* Pari^y Gilles Corrozet, 1555, in-fol., v. fauve. . . . 36 — » Ancienne reliure, parfait de conservation. 378 Bbnsbradb. Fables d'Esope en quatrains^ dont il y en aune partie au labyrinte de Versailles. Paris, Sébastien Mabre-Cramoisy, 1678, in-l2, v. fauve, fil., dent., tr. dor. (Niedrée) 15 — 374 Bbnsserade. Ses œuvres, suivant la copie , à Paris \à la Sphère), chez Charles de Serçy , 1698, 2 part. 1 vol. in-8 , V. fauve , dent. , tr. dor. {Niedrée). . . 25~» Bel exemplaire. BULumn ou ribuopbiu. 251 375 IfaRNixE (/.). Histoire de Blois» ooDtenanl les anti^ qailez et aingularttez du comté de Blois , les éloges de ses comtes et les vies des hommes illustres. Paris, Frari' ' çois Muguet f 1682, i vol. in-4, yél. . 18 — » 376 Beza (Theod.), de Francicœ Linguœ recta pronuntia- tione traetàtus. Genecœ^ Apud Eustathium Vignotij 1584, pet. in-8, v. fauve, fil., tr. dor. [Niedrée). J8— » Cette grammaiFe de Théodore de Bèze est raie et curieuse. 377 BoBNiTH (JacobiJ. C*). Emblematum Ethico-Politi- Gorum Sylloge Posterior. Heidelbergae^ apud Ludavi' cum Bourgeat^ 1664, iQ«4, dem. rel., v. . 10 — » OuTrsge entièrement gravé : les légendes sont en latin et en allemand, et le frontispice gravé des plus curieux. 378 BoYBE (P.). Abrégé de l'histoire des Yaudois où on voit leur origine» comme Dieu a conservé la religion chrétienne en sa pureté parmi eux, etc. La Haye. Meindert Uûwerf, 1691, pet. in-1 2 • — Entretiens histo- riques sur le Christianisme de Tempereur Philippe» etc.. Utrecht, Antoine Schouten^ 2 pièces en 1 vol.» pet. in* 12, V. jasp 12 — »\ 379 Brianviixb {Oronce de). Histoire sacrée en tableaux avec leur explication et quelques remarques chronolo- giques, depuis Adam jusqu'à Samueh Paris, Charles de Sercyt 1670-71-75, 3 vol. in-12, v. ant., fil., figures à mi-page. • • • • 30 — » Les exemplaires de ce livre, bien conservés, sont rares et re^ cherchés à cause des figures de Sébastien Leclerc. 380 Bbianviixe. Recueil généalogique de l'ancienne et illustre maison de Moqty, autrefois Grociany. Nantes^ Pierre Querro j 1684, in-4, demi-rel. . . 12 — » Avec blasons faits k la plume sur les marges du volume ainsi que sur le titre. 252 BULLBTIKI DD BIBLIOPHILE. 381 BauiCAKBiLLBf Ses fantaisies contenant plusiears dis- cours, paradoxes, harangues et prologues Tacécieux. Paru ^ lean Millotj imprimeur et libraire^ demeurant en l'isle du palais, au coing de la rue de Harlay^ vis-à-vis les Augustins, 1615, pet. in-S, cuir de Russie uni, fil.; tr. dor. (Thouvenin) 43 — » Tiès bel exemplaire. 382 BuLLET. Recherches historiques sur les cartes à jouer, avec des notes critiques et intéressantes. Lyon, Deville, I757| pet. in-8, v. fauve, fil., tr. dor. (Simier). 12—. 383 CAMPAOïfs DB liA Rbyne (La), ou lettres galantes écrites à des dames de la cour de monseigneur le Dauphin. Co' logne, Pierre Michel^ 1668, pèt. in-12, v. fauve, fil., tr. dor. (Simier) 8— • I 384 Ghallibr. La Bibliographie politique du sieur Naudé, contenant les livres et la méthode nécessaires à estudier la politique. Paris, chez la vefve de Guillaume Pelé, 1642, pet. in-8, parchem 5 — » 385 Chapiulain. La.Pucelle ou la France délivrée, poëme héroïque. Paris, Augustin Courbé, 1656, in-12, fig., V. écail., fil 28— f Exemplaire anquel on a ajouté une lettre de trois pages, auto- graphe de Vauteur, adressée à mademoiselle de Scudery. ' 386 Chappvzbau Arhbtzar^'^u les amis ennemis, tragi- comédie, par Ghappuzeau. Leide, Jean Elsevier, 1658, pet. in-12, v. m 9 — » 381 Chapvis {Gabriel). Le parfait courtisan du comte Bal- tasar çastillonnois, en deux langues (italien et françois). Lyon, lean Hugvétan, 1585, pet. in-8 à deux colonnes, V. fauve, fil. ..,.•• 12 — » Bel eiemplaire. / BUUmN DK BIBUOPBULB. 253 S88 CflAinaiAu (Jean). Histoire de Berry, contenant T.ori- giae, antiquité, gestes, prouesses , privilèges et libertés des Berruyersy avec particulière description dudit païs. ' Lyon, Antoine Gryphiuf, 15tt6, in-fol.» blason, dem. rel., V. fauve. 28—-» Cet exemplaire a qaelqqes notes marirîBâles et une augmenta- tion manuscrite. 389 CHBNiBa (Af .-/.). Tragédies de Henri Yllt, Jean Calas, C. Grachus, Camp de Grandpré, Fénelon. Parii^ Mou-- tarât 1793, 1 vol. in-8, r. v., tr. dor. • . 18 — » Sur chaque pièce sa trouve l'envoi de Maiie-Josepb Ghenier, autographe signé. 390 Cocu (Le) content, ou le véritable miroir dés amou- reux. Histoire nouvelle, galante. Sur l'imprimé, A Ams^ terdam, chez Jean Wynk^ 1702, in«l2, v. Sauve, fil.» tr. don (Copé) 26-*-» Bel exemplaire. 391 GoNvinsNCE (La) du Diable avec Luther contre le saint sacrifice de la messe. Paris, Guillaume Desprez et Elie Josset, 1673, pet. in-8, v. fauve, fil., tr. dor. S — 50 Exem]$laire avec la figure qvâ manque quelquefois; au bas de la figure du Diable on lit : le. ditcipU n"e$t pa$ plut Mcaoani fut son mattre. 392 CommiGu (Hermanni) Examen libelli à vito Erber- Taanno.HelmestadiijHenningiMulleri^ 1654, in,-4, mar. fil., tr. dor. (reliure ancienne) aux armes de Colbert. 15— • 393 Cosmco. Incomincia le cancione dil escelleutissimo Cosmico. Impr, in Ficenza^ per il venerubil et excellente maestro Rigo da CazenOf 1481, in-4, dem. rel. 15 — » Exemplaire bioi conservé de ce livre rare. Voyez Brunet. 254 BULLETIN DU BIBLIOTULB. 394 Coup (Le) d'obil Pumur» oa abrégé de rhitloire mémo- rable à la postérité, ifeoen» 1773» ia-8, cart. 16-^» GonTemUon entre qcatre personnes du bas peuple de la ville de Rouen, en patois normand. Livre rare. 395 Cbamrb and Wickhax. A dissertation on the passage of Hannibal over the Alp§. Landon^ 1828, 1 toI. in-8y rel. en percale avec une grande carte. . . 8 — » 396 Dan (Pierre), Le trésor des merveilles de la maison royale de Fontaineblean^ contenant la description de son antiquité» de sa fondation» de ses bastiments» de ses rares peintures» etc. Paris y' Séboitien Cramoisy^ 1642» in-foU V. ......... 27—» Ensemble les traictez de paix, les assemblées, les confèrenees, les entrées royales, les naissances et cérémonies de baptesme de quelques enfans de France ; les mariages, les toumoys et autres magnificences qui s*y sont fidctes jusques à pcésent. L*on voit par cet exposé que cet ouvrage ne manque pas d'in- térêt» et qu'il se rattache tout autant à Thistoire générale de France qu'à l'histoire de Fontainebleau. 397 Delbsgobnat {Jacques), Mémoires de la Tille de Dour- dan. Paris 9 1624» pet. in-8» parch. •• . 10 — » 398 Dénohebeioent vagultbz et origine des pierres pré- cieuses» par M. L. H. D. S. D. Paris, André Bavtonné, 1667» pet. in-12» mar. citron» tr. dor. . . 12 — » 399 Descente (La) de Tabadn aux enfers avec les opéra- tions qu'il y fit de son médicament pour la brusiure^ durant ce caresme dernier, et Theureuse rencontre de Fritelin à son retour. — Procez et amples examinations sur la vie de Caresme Prenant. — Combat de Cirano dé Bergerac» ayec le singe de Brioché au bout du Pont- Neuf. In-8» V. fauve^ fil.» tr. dor. (KahUr). . 18—» Réimpression tirée à petit nombre et réunie en un m^me. Ces trois ouvrages ferment une petite collection qui ont été publiés l>ar le même amateur {Le P. D. B.). BULurrin du mbuopbilb. 255 400 DiALOOiiB (Le) du fol et du sagç. Paris^ Simon Calua- n'tt, rue Saint" Jacques à la Rose blanche couronnée, in-8, papier de France. Fr. H. — La complainte douloureuse du noureau marié, pet. in-8y y. fauve, fil.i tr. dor. (Kœhler). 15—» / Réimpression faite par Pinard, en 1833. (Tiré à 24 exemplaires sur ce papier.) 401 DiBDiN (Thomas Frognall). A descriptive catalogue of the Books printed in the fifleenih century, lately form- ing part of the library of the Duke di Cassano Serra and now the property of George John Earl Spencer. Londony 1823, gr. in-S, pap. Tél., carton, en toile non rogn • . 12 — » 402 DiCTioNNAiRB ET CoLLOQUES françois et breton. Tra- duits du françois en breton, par G. Quiquer de Ros- coff : Liure nécessaire tant aux François que Bretons, se fréquentans , et qui n'ont l'intelligence des deux langues. De l'imprimerie de MorlaiXf George AlliennCf 1626, in-18, v. fauve, fil., tr. dor, (Niédrée). 35—» / a 403 Dicr» iNB'SALOBioif avecques les reponces de Marcon fort joyeuses. Pet. in-8, mar. bl.^ pi., tr. dor. 20*-» Exemplaire imprimé sur vélin. 404 DuGOVR véritable aur le faict de Marthe Brossier de Romorantin, prétendue démoniaque. Paris, i(amert Pâtisson, 1599, pet. in-S, dera. rel., v. fauve. 12 — » 405 DisGouBS traittans de Pantiquitét otîlité, excellences» et prérogatives de la pelleterie et fourrure, par Char- rier. Paris, Pierre BUlcUne, 1634, pet. in-8, v. marb. 10—» 40S DocTum des McBin» {La), tirée de la philosophie des stoïqaesi représentée en cent tableaux et expli- / 266 lULLcnii M) BituoraiLB. quée en cent discours pour l'iiialructioa de la jeu- nesse. Paris ^ L Sevestre ^ 1646, m-Fol. fig. , y* gran. 18—» Les plaoehes gravées sont tirées avec le texte. 407 Doocur [LoaU). Histoire xlu Nestorianisme. ParU^ Giùl' laume de LuynCf 1698, in-4. mar. r., dent.» tr. dor. (Ancienne reliure aux armes de la maison de Fourcy). 1 5—» 408 DoBou ( Gérard ). Historia eclesiae Parisiensis. Pa- risiis^ Franciscus Muguet» 1690-1710, 2 tomes en 1 vol. in-fol.y frontispice gravé, y. gray. 45 — » Rare. 409 DucATiANA, ou remarques de feu M. Le Duchat, sur di- vers sujets d'histoire et de littérature. Amsterdam ^ Pierre Humbertf 1738, 3 vol. pet. in-8, v. fauve, fil., dor. en tête non rogné {M aller) 1 6 — • 410 DuFBBSNOT (Uabbè Lenglet), Histoire de Jeanne d'Arc, vierge, héroïne et martyre d'État; suscitée par la Pro- vidence pour rétablir la Monarchie Françoise. Paris, Coutellier, 1753, e( Orléans^ 1754, 3 part, en 2 vol. iii-12> dem. rel. mar. bleu. 15 — » 411 DopnnBT. Taxe de la chancellerie romaine» ou la banqpe du pape dans laquelle l'absolution des crimes les plus énormes se donne pour de l'argent. Bame^ à la Tiare^ chéc Pierre la Clef, 1774 , in.l2. v. fr. . . . 5— il y a on raccommodage et une cassure. 412 ÉiiOGS de Jean*iBaptiste-Loub Gresset. Londres, 1785. in- 12. cart 36—» Exemplaire sur P. Yélin. 413 ÉTiiBifinES à la noblesse, ou précis historique et criti- que sur l'origine des ci-devant Ducs, Comtes, Barons, BOLLEIIN DU BIBUOPBILB. 257 etc. Londres, an troisième de la liberté. ▼. r. fiL tr. dor. 1 & — » Cet ouYrage critique ou plutôt satirique est recherché souTent pour le détruire. J'en ai vendu jusqu'à cinq à une seule personne!... €e n'est pourtant qu'un libelle attribué à Dnlaure. 414 Fabbicu(/oA. u4/frerti). Biblioihecalatinasive notitia autorum veterum latiuorumquorumcunquescriptaad nos peryenerunt. Londini, T. Leigl. et D. SUdwinter^ n 0^ 9 ia'8» Y. L {ancienne reliure) 16 — » Exempl. du comte d'Hoym. 4 1 5 Fagtuii pour dame Marie-Marguerite d'Aubray, mar- , quise de Briuyilliers , accusée. Contre dame Marie- Tbérèse Maogot , vefve du sieur d' Aubray^ lieutenant- civil f accusatrice ; et monsieur le procure ur-^né- ral, etc. Paris ^ Gilles, Tompère, ffi76,in-l2. v. f. 61 18—» 416 Gamaghbs (M, De). Dissertations littéraires et philoso- phiques. Paris y Nully, 1765 , pet. in-8. v. mar. 4 — » 417 Gabiueho (Joan). Institutio Gallicœ linguœ in usum juTentutis germanise. Genevce. 1693, petit in-8. v. f. tr. dor. [Niedrée). 25 — » Grammaire latine et françoise assez curieuse. 418 Gabiobii (Robert). Ses tragédies, (dédiées) au roy de France et de Pologne. Revues , augmentées et réimpri- mées de nouveau. Niort y par , Thomas Portauj 1698 , pet. in-12. mar. bl. tr. dor. dent. {Niédrée). 46 — m- 419 Garnier {Sébastian). LaHenriadeetIa Loyssée; Paris, /. B. G. Mutier, 1770.— Gaillard, Eloge de Henri lY. Amsterdam^ 1769, in-8. v. gran 4-*'» 420 GAUTRUcm {Le père P.). L'Histoire poétique, pour Fin* telligence des poètes et des autheurs anciens. Caen , 258 BULtmii 00 BioLioraiLB. JMOi Caretier, 167 1, pet. in-8. mar. bl. Reliure jan- séniste (Dura) 15—-» 421 Gelede [Bernard). Généalogie de l'illustre maison de La Vallette» tirée des anciens titres de ladite maison , des Alliances. Histoires de France et autres. Tolose^ Arnaud Colomiez, l633|in-4. demi-rel. blason. 1 2 — » 422 Geneste (Delà). Les sept visions de Dom Francisco de Qnevedo Villegas, chevalier de l'ordre de saint Jacques, tradtlltes de l'Espagnol » Cologne , Clément Malassis, 1682^ pet. in-12 , v. f. fil. dent. tr. dor. (Niedrée), front. gravé« 28 — » 423 Gilbert. Les Amours de Diane et d'Endimion. Tra- ^ gédie, suivant la copie imprimée à Paris , 1657, pet. in-12. mar. rou. rel. janséniste, tr. dor. (Duru). . 35 — » 424 GiORDi NosTRA Dama. Lévite delli piu celebri et antichi primipoeti provenzali che fiorino nel tempo delli Re' di Napoli etc. In Lione, Alessandro Marsilii, 1575, pet. iu-8. parchem 10 — » 425 Grevin (/a^4)* flésar, tragédie. Paris f Nicolas Ban- fonsj 1578, pet. in-8. mar. puce. fil. tr. dor. S6 — » Les derniers feuillets sont montés. 426 Le Grant Testament de Maistre Francoys Villon et le petit, son codicile avec le jargon et les ballades. Imprimé à Paris par Guillaume Niverd Demourant en la rue de Juyfrie à lymage sainct Pierre ou à la première porte du Palloys. (s. d.), in»16 , goth. mar. bien doubl. de mar. rouge à pet. fers tr.dor. (Koebler). . 78 — » Bel exemplaire. 427 Hariti d'Huomeni et Donne Venetionecon la procès* sione délia ser>>'^ signoria et altri partioolari , ciœ ■«/■ BULLBTlfl DU BIBLIOPHILE. 2&9 trionfi feste cerimonîe pubtiche délia nobilissima cittadi Venetia(s. d.) vers 1694, pet. iii-*fol. de 80 planches, rel. ea tel 40 — » i II y a dans ce irolume un pea de tout , des vues perspectives , des jeux, des combats , des costumes d'hommes et de femmes. , etc. 438 Hebbent [R, P. Charles) de la souveraineté da roy à Mets pays M etsin , et autres villes et pays circonvoisins , qui estoient de l'ancien royaume d^Austrasie ou Lor- raine. Parié y Thomas Biaise, 1632, pet. in-8. parch 6 — » 429 HisTOiBE courte et solide de la fondation des ordres religieux, avec les figures de leurs habits. Gravez par Adrien Scboonebeek, Amsterdam ^ Adrien Schomebuj 1688, pet. in-8. broché en cart 18 — » Collection de costumes d*ordres religieux , 72 planches* 430 ObsTonus des ordres religieux de l'un et l'autre sexe ; ou Ton voit le temps de leur fondation, la vie en abrégé de leurs fondateurs, et lesf figures de leurs habits gra- vez par Adrien Schoonebeck. Amsterdam y H. Des^ bardes , 1700, 2 tomes en 1 vol. pet. in-8. v. f. avec jolies figures. 18 — » 431 HoBATH Quinti Flacd Formata, scholiis sive annota- tîonibus instar comœentariiillttstrata, à J. Bond. — Amstelodamif apad Danielem EUcevirium^ 1676» pet. in-12.man r. fil. tr. dor. doubl. de moiré (Thouve- nin • 25 — » • 432 Hoimaiâ {loan). Herotnie nobilissima Joannœ Darc Lotharingœ vulgo Aurelianensis puellœ istoria^ etc. Ponti Massif Apad Melchiorem Bemardum Ejusdemser. Ducis Typographum, 1612, in-4. cuir de Russie, fil. ti*. dor .~ très-bel exempl 40 — » 433 L'HTBToritE et cronique du petit Jehan de Saintre et 260 BciLLBnfi mi bibuophilb. de la jeune dame des Belles Cousines sans autre nom nommer y aveoques deux hysloires de Messire Floridan et la Belle EUinde. Paris, Jehan Banfons librairt, demourant' en la rue neufve nostre Dame , à l^enseigne sainet Nicolas, l&53y uxA. goth. mar. r. fil. dur. en ièie{Moreau) 220—» Très-bel exemplaire non rogné avec titre gravé. 434 L'Illusthb Olimpu ou le saint A.lexi8| tragédie- Sur Fimprimé à Parts» PieireLamyj 1668, pèl. in^i29 mar. bl. f'el. janséniste (Duru) 16-^» 415 IiwBNTAiBBS des faultesy contradictions et faulses allé- gations du sieur Du Plessis , en son livre de la sainte Eucharistie. Bourdeaus, Millanges^ 1699, in-8. — Éxa* men pacifique de la doctrine des Huguenots, prouvant contre les catholiques rigoureux de nostre temps, etc. Imprimé de nouveau à Caen, 1590, in-8. 2 pièces en 1 Tol. mar. v. ancienne reliure. ( aux armes de De Thou) 18—* La seconde pièce est des plus rares. 436 loENvnxB {lean sire de). Histoire de saint LoTys, IX du nom, Toy de France, enrichie de nouvelles observa- tions et dissertations historiques. Avec les établisse- ments de saint Lovy s , le conseil de Pierre de Fontaines, et plusieurs autres pièces concernant ce règne, tirées des Manuscrits , par Charles Dv Fresne , sieur Du Gange, etc. Pan^, Sebastien ^ Mabre-Cramoisy, 1668, in-fol. V. f. fil. dent. (Zie6r an) 85—» Très-bel exemplaire avec le portrait de saint Louis. 437 Jalouse {La) d^elle-même, comédie. Sur P imprimé à Paris ^ Augustin Courbé^ imprimeur et libraire deMon^ seigneur le due d'Orléans, dans la petite sale du palais , à la palme, 1659, pet. in-l2. mar. b. rel. janséniste {Daru), {Ex, un peu rogné) ' . . 15—» BULLRTIN OC BIBLIOPHILE. 261 438 loYKUx (F). Traité des combats q?c ramour a coulre la raison et la jalouMe. Paris ^ Martin Bauteville, 1667, pet. in-12. fig. v. f. fil. ir. dor. (Niedrée). . 16 — » Bel exemplaire. 439 Jumus Brutus {Estienné). De la puissance légitime du prince sur le peuple , ei du peuple sur le prince. Traité très-utile et digne de lecture en ce temps , èscrit ein latin par Estienné Junius Brutus , et nouvellement traduit en François, 1581 , (s. 1.) pet. in-8. y. b. 9 — • 440 LABAGco(^/.tonio). Libro apparlenenteaTarchitettura uel quai si figurano alcune nolabile antiquita di Roma. 1 Tol. in-fol. de 36 planches, t. f. dent, (un peu taché). 36— Livre fort curieux et rare. » 44 1 Labbé {Philippe^ Histoire du Berry abrégée dans Téloge panégyrique de la ville de Bourges. Paris, Gaspard, ^ MetuveSf 1647> pet. in-12. v. granit, rare. 9 — • La seconde partie est intitulée les Blasotu des armoiries de plu- sieurs familles nobles de la ville ûeBowrgss, suivie d'aj^itendices. 442 L'ADvocATdes Dames de Paris touchant les pardons sainct Trotet. — Le doctrinal des nouveaulx mariez. — Le testament d'ung Amoureux qui mourut par amour, pet. in-8. v. f. fil. tr. dor. (Kœhler), . . 15 — » Réimpression faite à Chartres en I83i. Tiré à 40 aKcmplaires seulement sur ce papier. 443 La Mottb Mkssbmé [De). Gontinvation des honqestes loysirs , qui sont les neuf , dix et onziesme liures, ten- dans à faire cognoistre la misérable condition de l'homme, etc. Angers , lean de la Roze, 1591^ pet. iu- 8., V 15— DULLBTIN DD BIBUOPIIILS. AU . Langlbb (£•) Recherche3 sur la déoouTerte de l'essence* derose.Pam, 1804^ pet. in«i2«pap. Tel.broch. 3^50 446 Le GB]VDBB(2^a/5). Vie du cardinal d'Amboise^ premier ministre de Louis XII > avec un parallèle des cardinaux célèbres qui ont gouverné des Estais. Rouen ^ Robert . Machuel , 1726, in-4. mar. v. fil. tr. dor. (fig. et portrait, 1 ^ Ancienne reliure de Padeloup aui armes de France ; exemp. en gr. papier. 446 Le Hoyne {Le P.) L*art des devises , avec divers recueils de Devises du même autbeur« Paris, Sebastien Cramoisyf 1666j in-4. v. gran^ fig. bien gravé et bonnes épreuves ' 16 — » 447 Le PfONGE. Essai historique sur la bibliothèque du roi. Paris, Relin, ^782, pet. in- 12. dem. rel. non ro- gné 6-—» ' 448 Leut (/ean(/e). Histoire mémorable du siège de la ville de Sancerre. (s. l.)> 1674, pet, in-8. v. fauv. 20 — » Pièce rare. 449 Db Lestoiixe. L'intrigue des Filous, comédie. Suivant la copie impriméeà Paris (à la sphère HolL Elzev,), 1649, pet. in-12. mar. r. fil. tr. dor. dentelle. Très-jolie reliure de Niédrée, , 42 — » Bel exemplaire. 460 Lettre à un amy où Ton rend compte d'un livre, qui a pAur titre, Histoire critique du Vieux Testamentj pu- blié à Paris en 1678, Amsterdam y Daniel Elzevier. 1679, in-12, v. f., fil. tr. dor. {Niédrée). ^ 18--» 461 JjOYEVi. {Pierre le). Ëdom, ou les Colonies Idumeanes. Paris f Nicolas Buouy 1620, 2 voL pet. in-8, dem. rel., v.bl • 12—» Cet ouvrage est dédié au Roy de la Grande Bretagne, et Tépttre miuxrm du BiBLiopaiiA. 963 dédlcaloii^ qui devient une Tériuble préfaoe, exprime le vœu, que le royaume devienne catholique, et la préfac«; à ce propos devient assez singulière. — Ce livre est rare et curieux, mais cet exemplaire est souliipdé de crayon roufe. 452 LvGiAKi Opbha^ (grec, et latin.) cum notis Variorum. Amstelod, 1687^ 2 vol. in-8» ▼. gr. boa. ex. 36 — » 453 Macropedo [GeargiL) Jésus scholasticus. Ultrajeeti, Harmanus Borculous excudebat^ anno 1 556» pet. in-S, V. f., fil. tr. dor. (Simier) 18 — » AU HiURBT. Antres œavres poétiques (et la silvie) du sieur Mairet. Roueny thezJean Boulez^ 1629» in-8y y. f., fiL tr. dor. (Niédrée). 25—» * 455 Im Marchant converti , tragédie excellente. En la- quelle la vraye et fausse religion » au parangon Tune deTautre^ sont au vif représentées etc. [Genève), Gabriel Cartier j 1 582, pet. in-16y mar. r., fil. tr. dor. (Derom). 36—» 466 BlARCONviLiiB [lehan de) y gentilhomme Percheron. De . l'Heur et Malheur de Mariage, ensemble les loix çon« nubiales de Plutarque traduites en françois. Paris, pour lehan Dallier y. libraire , demeurant sur le Pont Sainct'Michely à l'enseigne de la Rose Blanche y 1564« Pet. in-8. — De la Bonté et Mauvaistie des femmes. Parisy lean DallieTy etc. 1566| deux part, en un vol. i|i-8 mar. r., fil. tr. dor. (£aeA/er} 28 — » 457 ]llARGOsrvtLi.E (lean de). La manière de bien policer la République Chrestienne, (selon Dieu^ Raison et Vertu), contenant Testât et office des magistrats , etc. Parisy pour lean Dallier, libraire, demourant sur le pont Sainct" Michel, à l'enseigne. de la Rose Blanche ^ 1692» pet. in«8, — Recueil mémorable d'aucuns cas merveilleux adve-* nuz de noz ans, etc. Paris, lean Dallier, etc. 1553, pet. in*8. — Traicté de la bonne et mauvaise langue, id. ^ 264 BULLiSTIN DU BIBLIOPHILB. 1573 , 3 pièces en un toI., pet. in-B, mar. r. fil. tr. dor. (Kœhler) 26—» Bel exemplaire. 458 MAGiGesm» (La) estraogère. Tragédie, en laquelle on voit les tirannicques comportemens, origine, entre- prisesy desseins, sortilèges, arrest, mort, et supplice, ^ tant du marquis d'Ancre que de Léonor Galligay sa femme, avec Tudyantureuse rencontre de leurs funestes ombres, par un bon François, nepveu de Rotomagus. Rouen 9 David Geuffray^ et Jacques Besongne, 1617, pet. in-8, maroq. bleu fil. tr. dor. (Bauzonnet). 1!^0 — • Très bel exemplaire grand de marge (et fort rare). 459 Marigny (Jf • de). Ses Œuvres en vers et en prose. Paris, Charles de Sercy^ 1674, pet. in- 8, v. fil. ir. dor.^ (Simier) 8 — » Bel exemplaire. 460 Marliano [Bartholomaeo)* UrbisRomaetopographiae, ad Franciscum Gallorum Regem, ejusdem Urbis libéra- torem invictum, libris quinque comprehensa. Basilae^ Joannis Opariniti, 1550, in-fol. fig. — Epigraromata Antiquae Urbis. Romaej Jacobi Mazochii, 1521, 2 ouv. réunies en 1 vol. in-fol. parch. (mouillé). . . 18 — » 461 Marot (Clément). Œuvres. A Lyon, par Jean de Tournes 1573, fig. en bois, in-16« mar. citr., tr. dor. doubl. de mar. r. à pet. fers (anc. reliure). 40 — » 462 Marq. iTnvéRAiRB de TArabie déserte, ou lettres sur un voyage de Balsora à Alep par le grand et le petit désert, fait en 1754 p^ Pluisted et Eliot, trad. de l'anglais par De La Marquitière. Londres , et Paris Duchesnes , 1759, in-12, v. f. ÛL, dent. tr. dor. {Niédrée). 16~» 463 HsMoiiiBS pour servir à Thistoire de France et de Bour- BULLOTIM DU BIBUOPUILB. 265 gogne, contenant un journal' de Paris, sous les règnes de Charles YI. et de Charles VU, l'histoire du meurtre de Jean, sans Peur, duc de Bourgongne, ayéc les preuves. Paris, Julien^Michel Gandoirif 1729, in-4, v. gran. . 16 — » 464 Menestmer (Claude-François). Eloge Historique de la ville de Lyon, et sa grandeur consulaire sous les Ro- mains, et sous nos Rois. LyoUj Benoist Caral^ 16^, in«4^ figures et blason, dem. rel. Moût. . . ] 8 — » 465 HEScmNOT {Jehan). Les Lunettes des Princes avec aul- cunes balades et additions nouvellement composées par noble homme Jehlan Meschinot escuier en son vi- vant, grant maistre d'hostel dé la Royne de France. Imprimées à Paris par Michel Lenoir, libraire jure en l'Université de Paris^ demourant devant saint Denis de la Chartre à lymage Nostre-^Damej 1505, p. iQ-4, mar. r. fil. tr. dor. (Bauzonnet) 195 — » Delicieui exemplaire. * 466 Mezbrat. Abrégé chronologique de l'Histoire de France. Amsterdam, Abraham fFolgang^ [EU.), 1 673, . 7 vol. in-12, vel. fig. (avec l'avant Clovis). . 65 — » Exempl. bien (HAservé. 467 MiGNor, Abbé de Sceilières. Histoire de l'empire Ottoman; depuis son origine jusqu'à la paix de Bel- ^ grade en 1740, Paris, Le Clerc, 1771, 4 vol. in-12, v. ràc. 10—» • 468 Millet (/.). Pastorale et tragi-comédie de .Tanin , re- présentée dans la ville de Grenoble, dédiée à Mons. le président de Pourroy, par Jean Millet. Lyony Antoine Molinj 1706, pet. in-8, v. f. (en patois du Dauphiné), 30—» Bel exemplaire. 19 BULLRTm DD BlftUOPHlLt. 469 Lb MMAULBy OQ HaÎD60x de Court, lequel par un dia- logisme et confabulation fort agréable et plaisante^ dé- monstre sërieuseinetit Testât des courtisans^ et autres sumns la Cour des Princes : traduit par G. C. D. T. (Gabriel Chapuis, de Tours Paru , Marc Orry^ lâSô, pet. in-8, y. f. fiK tr. dor. (Nièdrée), . . . 35 — » 470 Du MoLiHST {Claude). Le cabinet de la Bibliothèque ^ de Sainte GeneyiéYe divisé en deux parties, contenant le^ Antiquités de la religion, etc. Paris. Antoine DezaL- lief,\%9i^ gr. in-fol. avec un grand nombre de figures et empreintes de monaies, ▼. br. ' . • . . 28 — » Voyei aux Variétés ane note sur cet ouvraga. 471 MoBups et coutumes des Corses : Mémoire tiré d'un graud ouvrage sur la politique, la législation et la mo- rale des diverses nations de l'Europe, (par Feydel). PariSf Gamery^ an VII de la république, in-8, v. gran. fil. fig 6— # 472 HoBTiRESOB. Ses mémoires et diverses pièces durant le ministère du cardinal de Richelieu. — Relation de M. de Fontrailles^ etc. Leyde^ Jean Sambia; le jeune^ (à la sphère), 1665, 2 vol. pet. in- 12, v. f. fil. tr. dor. {Simier) 15~» Bel exemplaire. 478 MoiiALE GnftBTOiinnB, rapportée aux instructions que Jésus-Christ nous a données dans l'oraison dominicale. Paris, Guillaume Desprez, 1709, in*4, ▼. écail. fil. tr. ' dor., en gr. pap., (rel. par Padeloup). . . ,18 — » Bel exemplaire. 474 Moiuiis {M" C. De). Le véritable Fauconnier , par M'* C. De Morais, chevalier, seigneur de Fortille, cy- devant chef du Héron de la grande Fauconnerie. Paris f tUIXmii DU BUUOVHIU. 297 Gi^briel Quinet, 1683, pet. in*8» v. f. fil. tr. dor. - son). Exemplaire très-bien conservé. . . . 20 — » Vu sait que cet ouvrage est dédié à trè$-haut% et trè»4llu$tre princesse Marguerite de France. 485 Peletier (Jacques) y du Mans. Diabgue de Torto- grafe et prononciacion françoes^ départi an deus livres. Lyon, Jan de Tournes^ 1555 » v. Fauve quoiqu'un peu court 35 — » 486 Perret [Jaques). Des Fortifications et Artifices , Archi- tecture et Perspective. In-fol. de 19 planches, frontis- pice gravé, parchem. (ilfoa/^ée). *. . . 25 — >* Cet ouvrage de Ja^^ques Perret, gentilhomme savoysien, est fort curieux et rare, et le style de Tarchitecture en est tout par- ticulier. 487 Petau [Paul). Explication - de plusieurs antiquités , représentées en plus de 500 figures , sur 47 planches » parfaitement bien gravées. Amsterdam^ Jean Neaulme , 1757, in-4.v.br 15—» Avec plusieurs ps|ges d'additions, manuscrites à i$i fin du volume. •i88 Philone. Josias, tragédie traduite d'italien en frauçois, BULLKTIN DU BliLIOPBILI. 260 « vray miroir des choses advenues de nostre temps. Genève y François Perrin, 1566, îq-8. mar. vert, fil. dent, tr.dor.àpet. fers, dentelles [Bauzonnei) , 53 — » ' Très-bel exemplaire. 489 Physiophilus. Spécimen monacholog methodoLin* usBana tabulis tribus aen. illustra tum a Joanne Physio- philo. Augustœ yindelicarum , I78S , in-é. fig. car- tonné , n. r 15 — » 490 PiCTA PoEsisOvidiana. Thésaurus propemodum om- nium fabularqm poeticarura » fausti Sabœi Brixiani» ex recensione Nicolas Reusneri. Francofurii ad Mcenum^ 1580, in-89 figures en bois à chaque page. . 28^» 491 Plage {Pierre de la). Traité de la vocation et manière de vivre à laquelle chacun est appelé. Paris, Frédéric Marel, 1561» t vol. pet. in-4. mar. rouge, fil.tr. dor. .' 12—11 Ane. rel. bien conservé. 492 Plauti {M. Aecii). Comcedise viginti, olim a Joachimo Gamerario emendatœ Antverpia, ex officina Christopk. Plantini, li66f 1 tome rel. en 2 parties» in-16l mar. r. fil. tr. dor. (an^. re/.) . 22-r-» 49S Plutargi Chobronbnhsis omnia quœ extant opéra, cum interpretatione latina et variorum notis , edente Joanne Rualdo. Lutetiœ Parisiarum y typisregiis, 1624, 2 vol. in-fol. veau fauve, fil. d. s. t. (rel.de ûerome)- Superbe exemplaire qui porte la signature : Racine , au frontis- pice de cbaque volume. 494 Pmjviiikl. Instruction du roy en l'exercice de monter achevai, (ouvrage publié après la mort de l'auteur, par René deMenou). Le tout enrichy de grandes figures en taille-douce , desseignées et gravées par Crispian de % 270 iULLRIH DU BIBLIOPHILE. Pas le jeune. Pam^ Michelle Nivelle, 1625, in-fol. dein. rel. y. gran 45 — » 495 PROGNOSTiCATioeximii doctoris Theophrasii ParaceUi. 153b /ia-4y figures à ini«page, parch. . . 4 — 50 496 Prologues tant sérieux que facétieux , avec plusieurs galimatias y par le sieur D. L. (Du Lauriers Bruscam- bille). Imprimé à Rouan y 1610. — Prologues non tant superlifiques que drolatiques , nouvellement mis en vette. Imprimé à RoiÀan ^ 1610, pet. in- 12. mar. raisin de Corinthe, tr. dor. (7Aom/9Joit) 20 — » 497 Ramelu {Agostino). Le diverse et artificiose machine, trad. d'italien en françois. Paris, 1588, in-fol. orné de. 195 figures, v 40—» Très-rare. 498 Rarb-en-Tout , comédie meslée de musique et de ba- lets, représentée devant sa Majesté sur le théâtre royal de Whitehall. Londres ^ Jacques Magnes, et Richard Rentley, 1677, in-4. v. gran. dent. . . 72—» Pièce très-rare. 499 Recueil des privilèges 4 authoritez> pouvoirs, franchi- ses et exemptions des prevosts des marchands» esche- vins et habitants de la ville de Lyon. Lyon^ Guillaume RarbieTj 1649, in«4, mar. r. fil. tr. dor.. La reliure a un peu souffert 15 — » BibUothéca Lamonians. 500 Recueil de pièces. 1 vol. 8 vj. savoir. . 10 — » Brevet d'apprentissage d'une fille demodesk STONiHTONTB47ea. —La critlLETi (/ac). Epistolarum libri sevdecim, eiusdem ^d Pauium Sadolelam Epistolarum liber uqus» etc. Co- tonia j Amoldi Birkmann , 1554 » pet. in-8. t. mar 6 — » ■ 503 Saintb-Giioix. Examen critique des anciens historiens d'Alexandre-le-Grand. Paris ^ Henry Grande 1810» in-4. orné de huit planches en taille-douce, mari bleu dent. tr. dor. (Sitnier) 35 — » Exemplaire aux armes de la duchesse de Berry. 504 Sauit-Gelais [Octavien de). Le livre des Persécucions des GrestienSy translaté de latin en François » imprimé pour Anthoine Verardj libraire j marchant^ demourant à Paris, devant la rue Neufve^Noslre'Dame^ à l^enseigne sainct Jehan l'Evangiliste ou au pallaisp au premier pil" lier devant la chapelle ou l'on chante la messe de Messei' gneurs les président. {S. D.) in-4. goth. v. mar. 35 — » Bel exemplaire» grande marge et bien conservé. 505 Saiiit-IVon (/.-C/. Bichard, abbé de). Voyage pittores- que, ou description du royaume de Naples et de Sicile. Paris, Lafosse, 1781 — 86 1 4 tom. en 5 yol. grand in-fol. figures et cartes maroq. rouge, fil. tr. dor. (Derome.) 360-—» Bel exempl., médailles doubles. 1? 272 BULLVriN DU BIBMOPHILB. • 506 Sauion. Nouvel abrégé chronologique de l'histoire d^ Angleterre. Paris, 1751, 2 vol. in-8, v. mar. fil. tr. dorée. . . . • 15 — » Bel exemplaire. 507 Sauvage [Denis). Cronique de Flandres anciennement composée par auteur incertain, et nouvellement mise en lumière par Denis Sauvage. Lyon^ Guillaume Ro- ville, 1652 , in-fol. avec deux blasons coloriés sur le titre, V. br 46 — » Oins le même volume on trouve les Mémoires d*OHvier de la Marche, Fun et Tautreil'uiie conserration des plus parfaites. 508 Satybs d'un curé Picard, sur les vérités du temps, par le Révérend Père***, jésuite, Avignon, Claude Len^ clume, à l'enseigne de Muche Ten Pot. 1754, pet-in-S, V. f. fil. tr. dor. (IViédrèe.) 22 — » En patois Picard, atec une table explicative des mots les plus difficiles. 509 SiBiLBT(rAo.).L'Yphigène d'Euripide, poëte tragique, tourné de grec en françois par Fauteur deTart poëtique dédié à M. Ian(5(c) Brinou» seigneur de Villènes, etc. Paris, Gilles Corrozet, 1550, pejt. in-8, mar. roug. lil. dent. tr. dor. {riche reliure de Niédrie). . 75 — » Bel exemplaire. 510 SoMMAviiiLE {A, de) lardin des Muses. Ov (sic) se voyent les fleurs de plusieurs aggréables poésies, recueillies de divers autheurs , tant anciens que modernes. Paris, Antoine Sommaville', et Augustin Courbé ^ 1643, pet. in-12, V. f. fil. dent. tr. dor. à pet. fers. (Simier), 25—. 511 Souvins (Les) de la France esclave qui aspire après la li- berté. Amsterdam^ 1690, in-4y cartoni\<§, 15 mémoires. 10—» ' X BULLBTllf DU BIBUOPHILB. 273 512 SvBTitEs {Les) et facécievses Rencontres de I. B.» disr ciple du généreux Yerboquet, par luy pratiquées pen- dant son voyage, tant par mer que par terre. Le tout au contentement des plus mélancoliques. Paris^ /. Mar' tin, et lean de Bordeaux j 1630, pet. in-12, man viol, fil. tr.. dor. (Thompson) 15—» Bel exemplaire. 513 Tamisibr [Pierre). Anthologie, oy Recveil des plvs beaTX Epigrammes Grecs, pris et choisis de l'Antho- logie grecque, mis en vers françoisj sur la version la- tine de plusieurs doctes personnages. Zyy^on, lean Pille^ hotte^ 1617, pet. in-8, v. mar 8—» 514 Tbiers (Jean'-Baptiste). Traité des superstitions se- lon TEcriture-Sainte, les décrets des conciles et les sentiments des Saints Pères et des Théologiens, 3»* éd. Parisy Ant. Dezallier, 1712. 2 vol. in.l2, v. granit 9 — ■ • 515 Traitbz et advis de quelques gentils-hommes françois, sur les Duels et Gages de Batailles, assçayoir de mes- sire Olivier de la Marche, — de mes. Jean de Villiers, — de messire Hardouin de la Jaille. Paris , lean j?i- cher, 1586, in.8 v. f. fil 10— 516 Tragédie (La) des rebelles, où sont les noms feints, on voit leurs conspirations, machines, monopoles, assem- blées, prattiques et rebellions descouvertes. Parisp F^Ducarroy, 1622, pet. in-8, mar. bl. fil. dent. tr. dor. {Niédrée) w . . . 55~» Les personnages de cette tragédie qui sans doute n'a pas été jouée, se trouvent indiqués à la page 4, de la manière suivante : Mbrie, — le sieur de Seubite. TiRSis, — le sieur de Faoas. Palxxomt, — le sieur de la Moue, DoRis, — La France. Gloris, •— la Ville de Paris, 274 Hjunur m MuomiLB. Mmqwmm, — te EebMm. AaiLeAm MAMOSif , — IHi motdin. ?^[^*' I UtCii0fim$âeUHi0diaUettÊ&iumtkm. MsHAHDRX, — M, di Bokmu Fabius, ^ M,deU Forcf . 617 TuonpiiM (Les) de Lotjs le juste; par nn religieux de la Compagnie de Jésus du Collège deRheinis. Behms, thez Nicolas Constant t 1530, in-24y mar. roug. fil. tr. dor. deqt. (KaUer). . 518 Uhanihis primiti¥8e eclesisB conseosus, de non scru- tando ditinœ generationis Filii Dei modo. BasiletBj 1560, pet. in-8, mar. r. fil. tr. dor. (anc. reL). 30^^» Bel exemplaire de GirardotDe Piéftmd. 519 VAi^aiARiUM [Franciscum A. B. T. C). Argunientum chronologicum contra Kêmpensem, quo Thomam a Kempis non fuisse, nec esse potuisse authorem libro- rmu de Imitatione Christi. Parisiiy loannis Billainey 16Ô0. — Launoy (loànne), Dissertatio oontineus ju- dicium de Auctore librorum de Imitatione Christi. ParisiUyJoannemBillaine^ 1658, 2 part» en 1 toI. in-12y mar. r., fil., tr. dor. {ancienne reliure). . . 13 — • 520 Vasselin [G. V,). Mémorial révolutionnaire de la Convention» ou histoire des révolutions de France, de« puis le 20 septembre 1792, jusqu'au 26 septembre 1795. Paris ^ Baillioei Colas, an v de la République (1797), 4 tom. en 2 vol. in-12, bas. • . . 15—» Cest dans les docomens originaux lus et comparés que Ton trouvera la véritable histoire de la révolution. 62 1 yiGiiBRius (P. Jacobé). Chronicon Liugonense ex pro- bationibus decadis Historica contextnm. Ungonis ^ 1665, pet. iu-8.v.br 10—» 522 ViGiiiEE (Nicolas), Traicté de l'ancien eaUt de la petite V BULUTIlf DU BIBLIOPHILE. 275 Bretagne , et du droit de la couronne de France sur icelle : contre les fanssetez et calomnies de deux his- toires de Bretagne» composées par Bertrand d'Ar- gent ré. Paris ^ Adrien Perler , 1619, in-4, parch. 18— 523 ViTA beatsB Mariœ Virgini Matris Dei emblematibus delineata. — Lux claustri, la lumière du cloistre. Re- présentées par -figures emblématiques dessignées et gravées par Jacques Calloi. Paris^ chez François Lan- gloiêy 1646, in-4« V. fauve, fig 36 — » * Très bel exemplaire lavé, réglé. 524 VmnrvB. Les dix livres d'architecture corrigez et tra- duits nouvellement en François, avec des notes et des figures, seconde édit., revue, corrigée et {augmentée, par M. Perrault* Parîj, Jean^Baptiste Coignardf 1684, gr. in-fol. V. br 45~« 535 Vrrtitiviu8(ilf . PolUonis). De architectura, libri decem, eum Gommentaris Danielis Barbari. Venetiisj Francis-- cutn Franciscium Senensenij 1567, pet. in-foL, v. fauve, dent., fig. en bois 35 — » Bel exemplaire. 526 VcLTEU (Jo.) rhemensis hendeca syliaborum libri qua- tuor. Parisii, apud Simônem Cdinceum^ 1 538, pet. in-8, v. p. fil., tr. dor. (Simier) 12 — » Bel exemplaire. PUBLICATIONS NOUVELLES. k 527 Beaupré. Recherches historiques et bibliographiques sur les coromencemens de Timprimerie en Lorraine et ( V 276 wauMtm dd tnuonnu. sur ses progrès, ji^yiqa'à la fin do xtu* siiède. Saint' Nicolas de Part f 1845, in-S, br. mwte on fac-similé. Yoki la Lorraine qui vient d*aTOir anni son histoire typogra- I^iiqne; onvrage rempli de rechardies prédeoses pour lliistoire de la bibliographie. Une analyse crilique et nisonaée est réservée pour an pro- chain nométo. « 528 Beaursgabd (Le M^ Costa de). Ifamilles historiques de Savoie (les seigneors de Compey]. Chamberj^ Puthod et Aubertj 1844, in-4, pap. Tél. collé, blasons. 9^ — » Cest nn grand onyrage qne l'histoire des familles d'un pays, c'est l'histoire du pays même, et M. de Beauregard n'a rien né- gligé pour que cette publication soit digne de son titre. Cette première livraison qui commence par les seigneurs de Compey, forme 1 volume de 125 pages, y compris les pièces jus- tificatiTes, et terminée par une grande carte ou tableau généalo- gique de la funiUe décrite. 529 Pbrigaud [Antoine). Notes et docomens poor servir à l'histoire de Lyon sons le règne d'HenrilV. 1594-1610. Lyony Mougin^Rusany 1845, in-8» br. . . . » — » Notes et documens composés en majeure partie de pièces Iné- dites, et qui doivent vivement intéresser les érudits qui s'oc- cupent de l'histoire de cette époque. imprimera de Maulde et Renou, rue Bainea1,9-I4. f BULLETIN va BIBLIOPHILE, PUBLIÉ PAR J, TECHENER, SODt LA DIUCTION DE MM. Pauun PAnifl KT G* DuPLBSSis, G. BruneTi Guighard, A. DiAAUx, Leroux de Linct, Paul de Malden , etc.^ ATEC LE CATALOGUE RAISONNA DES LIVRES DE L'iDITEUR. l N» 7. Juillet. SEPTIÈME SÉRIE. PARIS, J. TEGHENER, ÉDITEUR, PLAGE DE LA GOLONNÂDE DU LOUTRE, M* 12. 1845. # U FfaM» » toBps in WwertaHwM chligeas-t sent à garder la noble profession des armes, il falloit solËciter une solde et quelquefois un service domestique chez les barons plus opulens ou plus heureux. A cette nécessité , bien des en- fans de noble extraction préféroient les avantages offerts aux clercs ou même aux bourgeois des bonnes villes. Pour s'en rapprocher, ils épousoient la fille de quelque riche vilain et continuoient sans vergogne le commerce de la £Bumlle dans la-r quelle ils étoient entrés, sauf à rendre plus tard à leurs enfans l'honneur et les prérogatives de la carrière chevaleresque. Nos ancêtres du xui« siècle et du xiv« auroient ri d'une indicible pttié, si, pour admettre un jeune honmie au droit de chevau* cher un palefroi, lever quelques lances et porter bannière, .on eût exigé des preuves ^ des quartiers ^ des certificats de car^ rosse du roi y et toutes les misères par lesquelles la noblesse du xvui* siècle prétendoit se maintenir dans la possession de ses privilèges. Au xiii" siècle , quand venoit la guerre , on se contentoit de faire aux candidats deux questions : c Avez-vous argent pour entretenir dix hommes? Savez-vous donner un coup de lance et porter de pesantes armures? Riche et fait à. la fatigue, cela suffit; levez bannière, et que Dieu. vous soit en aide et monseigneur saint Georges! » Nous avons dans une foule de compositions poétiques et mo- rales la preuve de Tégalité parfaite des avantages ou des en-r BOLLETIll DU BIBUOPHILE* 2S5 nuis de chacune de ces trois grandes classes. Il y a plusieurs fabliaux intitulés : Des Chevaliers y des Cleres.ei des Vilains ^ dans lesquels de belles dames sont longuement en balance et ne savent à qui donner le prix du bourgeois , de l'homme d'armes ou de l'homme d'église. Mais , pour revenir à notre premier point, MM. les communistes, phalanstériens, cabetistes, cabo- chiens, saint^simoniens et autres réformateurs auront beau faire, la société françoise admettra toujours ces trois divisions, ces trois états, nobles, prêtres, vilains. Les nobles aujourd'hui sont les'deux cent mille électeArs, dans lesquels se résument et se renferment tous les droits politiques d'une nation de trente millions d'hommes; hors de ces électeurs, on en conviendra, nulle action, nulle influence. Et n'est-ce donc pas quelque pri- vilège , quelque chose comme noblesse? Non : va-t-on s'empres- ser de me répondre, car chacun de nous peut demain devenir électeur? Fort b^en! j'y consens, je l'admets : demain, chacun de nous peut devenir riche. Qui n'a pas , en effet , quarante mille livres de rente? Cependant croyez-le, mon ami, il n'étoit. pas moins aisé d'obtenir, avant 1789, une charge de secrétaire du roi qui vous anoblissoit, vous et vos enfans, jusqu'à la der- nière génération. Il est vrai que cet anoblissement ne donnoit pas un aussi^beau droit , un droit aussi exclusif que celui d'é- lecteur, que celui d'éUgible; mais les mots étant renouvelés, il n'en a paa fallu davantage pour donner le change sur les choses. 11 suffit, pour notre satisfaction commune, que nous ayons con- quis la centralisation , bienfait qu'on ne possédait pas , je l'a- voue, au temps des croisades, et dont je défie M. le vicomte de Yaublanc de nous indiquer la moindre trace dans ces épo- ques, objet pourtant visible de son amour. Il est donc vrai qu'il y a encore parmi nous des adversaires de la centralisation! Ab Jove principium. L'ouvrage commence par l'article Roi. Notre auteur définit nettement ce personnage , qu'on pouvoit appeler alors plus exactement qu'aujourd'hui président hérédi- taire : et pourtant, à vrai dire, je ne sais pourquoi la Cham- bre des Députés s'est émue d'indignation en entendant donner ce nom au roi des François. Que pensera-t-elle donc de Phi-^ 285 BULUsnif do miiliopiulk. yppe-Auguste , disant avant la bataille de Bouvîms à ceux qui Tentouroient : • Je sais que je suis votre avoués mais s'il en «ai parmi vous un plus digne, je lui cède volontiers ma couronne* » M. de Yaublano examine les droits du roi , sa prépondérance , ses revenus, les conditions d'hé^liîté, le véritable caractère de la ici saUque, les titres donnés au prince, la cérémonie du sa^e» rbistoire de la sainte Ampoule , le privilège de la cathédrale de Reims, et Timportance de cette inauguration è la fois politique et religieuse, c Les nations voisines de la France , dit*il fort bien en finissant, sentirent tout ce qu'il y avoit de puissant dans ce concours de l'Église, des grands et du peuple, sanctifiant un homme pour qu'il gouvernât les autres ; elles empruntèrent nos cérémonies. Il convenoit à la vieille royauté françoise de leur servir de modèle : à cette royauté qui , suivant la reiparque de Voltaire, par un privilège unique sur le globe, règne depuis huit cents ans, alliée à la race de Gharlemagne, qui l'étôit à celle de Clovis f ce qui fait une continuité de treize siècles, t Après le roi, nous voyons passer devant nos yeux les Grands Officiers de la couronne, dont les charges semblent toutes avoir ^ renouvelées de celles du palais impérial de Constantinople. D'abord, pour les offices militaires, c'est le sénéchal, qui cor- respondoit au préfet du prétoire. Puis le connétable^ de simple chef d'un peloton, devenu rhéritier de toutes les préroga- tives du sénéchal , et souvent l'égal du dictateur chez les Ro- mains. Le maréchal , spécialement chargé de l'organisation et de l'approvisionnement des armées. Je suis fâché que M. de Vaublauc ait placé si près du maréchal le héraut dormes , qui np fut jamais, en comparaison de ces trois premiers grands of- ficiers, qu'un fort petit compagnon. C'étoit un clerc savant, es- timé, poète, généalogiste, voilà^tout; et certes il n'étoit pas digne de figurer entre le maréchal de France et l'amiral. Il est vrai que cette charge d'amiral est elle-même fort problémati- que au xni* siècle, comme M. de Yaublanc a soin de le faire remarquer. Parmi les offices civils^ c'est le chanceUer, le grand cham^ BULLCTIN DIT 1IBL10FBILE. • 287 briery lea chambellans» le bouteillier, le grand queux» Taumâ- nier et le chapelain. Peut-être le troisième chapitre, consacré à la noblesse» eûl41 été mieux placé dans le deuxième volume; mais» dans Tordre de la noblesse , notre aute^lyt distingué Thomme d'armes de rhomme politique, et cette division» que je n'admets pas d'une façon absolue» lui a Mi un devoir Ab parler deux fois de la première dasse ^e la nation. Cette noblesse constituée remonte à l'édit de Gharles-le^hauve» tpii consacre la transmission hé~ réditaire des bénéfices < De là» l'histoire du vasselage» de la féo- dalité , de l'hommage , des droits et privil^es nobiliaires » des différens titres de seigneurie» comme duc, marquis , c(»nte», vicomte» vidame» châtelain» damoisel, sire, captai» baron ^ Puis» notre auteur passe à l'origine de la pairie^ à la significa* tion exacte de ce mot» au nombre des anciens pairs de France. « (Celles que soient les destinées d'un peuple» conclut*il ju» dicieusemeht » l'épée , l'argent » le savoir et cette majesté de nom que le temps donne à certaines familles» ne constitueront» ils pas à toujours une suprématie réelle et nécessaire au milieu de l'égalité des obligations et des droits ? » De la noblesse » nous passons aux communes , dont M. de Vaublanc raconte les attributions spéciales. Il répand un vif intérêt sur l'histoire de Cambrais de Laon» de Noyon» de Reims , de Lyon et de Vezelay. Ces communes n'étoient pas Forigine » mais la restauration de l'ancien pouvoir municipal établi dans les Gaules » souvent malgré les Gaulois. Le complément de tant de recherches savates sur la royauté, la noblesse et la bourgeoisie» étoit naturellement l'histoire com- pliquée, difficile, de l'ancienne législation, triple pour ainsi dire» ou du moins dérivée de trois sources. Législation commune ou royale» — particulière ou seigneuriale» — exceptionnelle ou ec- clésiastique. Chacun avoit ses organes spéciaux» ses procédures distinctes. Ici le duel» là les épreuves et le serment; ici les cou- tumes, là le droit écrit : mais au milieu de tant de contrastes, un grand axiome qui dominoit tout l'édifice législatif : Nul n^ peut être jugé que par ses pairs. 288 BULumif DO bibuophilk. L'histoire de l'organisation du clergé termine la première partie. C'est, à mon avis, le côté le plus irréprochable du li^ vre de M. de Yaublanc ; il étoit impossible de mettre plus de sagacité, de bonne foi, d'intérêt, dans l'exposition de tant de droits compliqués, de tant de fait%6usceptibles d'une interpré- tation erronée. Voilà bien le chef visible de l'Église , toujours jaloux de l'influence sacerdotale, toujours empressé à répandre dans la république chrétienne toutes les semences de civilisa- tion, de charité, d'instruction.' Voyez ses légats parcourant l'Europe sans cesse, pour rappeler les souverains au respect de leurs devoirs, à rhijpilité, à la morale! Est-ce Grégoire VII qui envoie des sicaires contre l'empereur? est-ce Bonifiace VIII qui fait assassiner Philippe-le-Bel? Et ne trouve-t-on pas, à la veille de toutes les grandes batailles entre les princes chrétiens, les légats qui viennent invoquer la paix, la réconciliation? Vous parlez de l'audace d'un prêtre romain , obligeant le roi de France à chasser une concubine ? Mais sans cette audace, quel obstacle à tant de passions sauvages et brutales, nées chez les rois barbares du sentiment de leur force? Faudroit-il nous in- digner si quelque successeur d'Urbain ou d'Innocent eût con- traint Louis XV à renvoyer madame de Pompadour ou madame du Barry? Ne soyons donc pas aveuglément injustes envers la cour de Rome : dans le moyen-âge , elle fut, si l'on fait la part de quelques exceptions inhérentes à l'état de faiblesse de l'hu- manité, la sauvegarde constante de l'innocent, de l'opprimé. Seule, pour ainsi dire, elle tint d'une main ferme la balance de la justice entre tous ces souverains qui, sans elle, n'auroient eu de règle que leurs caprices, leur orgueil et le soin de leurs vengeances. Il nous reste à peine assez de place pour indiquer les prin- cipales matières éclaircies , développées dans le deuxième vo- lume. Système militaire, armes offensives et défensives, ensei- gnes, bannières, instrumens de musique guerrière ; stratégie, batailles fameuses , sièges et combats maritimes. Une section Qst consacrée à la navigation. Viennent ensuite les Croisades , ]es origines de l'esprit chevaleresque , le blason, les tournois. * BULLSTtN DU EIBLIOPRUE. 289 L'influence des romans sur l'opinion publique ; les ordres reli- gieux et militaires ; Tétat des femmes dans leur vie privée et dans leurs devoirs politiques; les épisodes les plus touchans et les plus célèbres de la galanterie chevaleresque. C'est avec l'histoire de Geoffroy Rudel fit celle d'Abeilard, que M. de Vau- blanc a pris congé de ses lecteui^ dans ce deuxième volume. Au lieu de nous arrêter sur chacune de ses dissertations, nous terminerons en citant au hasard un court passage de cet ou- vrage remarquable, qui pourra donner une idée de l'élégance ordinaire de l'auteur et de la grâce de son style. Il s'agit de rap- peler le culte de Marie, et Tinfluence de ce nom sur l'imagination des chevaliers et des dames : « Devant l'image de la Vierge, épouse et mère, voyez fléchir les genoux des terribles chevaliers : leurs mains homicides ne se lassent point de s'élever avec transport vers elle ; c'est que la mère du Sauveur est plus près de l'humanité que son divin fils. Le nom du Seigneur inspire la crainte^ le nom de la Vierge ranime Tespérance. L'ineffable beauté de son doux visage en- courage l'âme pénitente et exalte l'âme pieuse :4l'ailleurs,isi son front brille du reflet des sept étoiles , c'est qu'elle fut la plus chaste et la plus humble de toutes les filles d'Eve ; si des larmes coulent de ses yeux tandis qu'elle veille au pied de la croix , ce sont des larmes de piété répandues sur nos Êiutes et nos malheurs. La reine des anges est aussi la reine des hom- mes, reine de miséricorde et de compassion... Ses autels et ses monastères se multiplient chaque jour. Plus que jamais les théologiens se plaisent à exalter son nom ; les chroniqueurs en parent leurs légendes » les poètes le chantent dans leurs ro- mans et l'invoquent jusque dans leurs fabliaux. La Vierge mi- séricordieuse est conjurée dans le péril des batailles et dans les orages de la mer , Stella maris ; car il faut à ces pèlerins aven- tureux, à ces guerriers impitoyables du moyen-âge, une pro- tectrice d'innocence et de douceur... > Nous aurions pu signaler ici quelques fautes légères dans le cours' des deux volumes publiés : ici c'est une fausse date, là un nom mal orthographié , plus loin une citation mal 290 BUIXniN DB BiBUOnilUl. indiquée : tout cela di^roitra , nous en avons la convbtion , dans un court etrata que Tauteur devra placer en tète de son troisième volume. Nous Tencoifrageons très ardemment à ne pas trop en retarder la publication. C'est un immense service qu'il aura rendu aux bonnes études dont le moyen-ftge doit i jamais rester l'objet. Pour la première ficMs M. de Yaublanc semble avoir senti tout l'intérêt que présente la lectuve des ro- mans et de notre ancienne poésie; cette lecture est devattue l'occasion d'une mine^ entre ses mains inépuisable, d'aperçus nouveaux et de lumière inattendue. Voilà donc enfin un ouvrage de longue haleine , sérieux , agréable , instructif ; un ouvn^e fait à notre avis pour balancer avec quelque espérance d'aman- tage, 1 effet produit en Europe par la publication de livrés tels que les Mystères de Paris ou le Juif-Erraht. p. K \ DISSERTATIONS CHOISIES DE L'ABBÉ LE BEUF, LETTAB TOUCHANT i/ÈftCBi DB BBTHLÉBII (1). Le petit alaïaiiacb de poche» qui 8'iEq>rîme chaque année à Paria ehes CoUombat, est entre les maina de tout \e monde. Il renferme un catak^e de tous les évéobes du royaume » dia<> posé aelon les pro?inoe& ecclésiastiques. 11 y a plusieurs an* nées, qu'ayant voulu exanûner s'il étoit exact , j'ai remarqué qu'il plaçoit Tévéché de Bethléem dans I0 diocèse et territoire de Nev^rs^ persuadé que tous les libraires et Imprimeurs doi- vent trouver bon qu' etc.^illustrata à Francisco Swertio. Bruxelles, 1683, in-4, vél, . . . 18 — » Gst exemplaire très bien conservé a les portraits des^ Dieux de Fantiquité. Les ormtaewi sont des plus curieux. 531 ABvisdu JappoTrdes années 1582, 83et84,etc., recueil- lies des lettres delà CompagniedeJésus, reçues au mois de décembre 1585. Paris, 1&8&. 1 \ol. în*8. d. r. v. 18—» 532' Ajlberti (L^oniV BaptUta}^ Florenitqi Tiri etarissimi de Re œdificatoria opes elegantïssimum et quam maxime utile : Florentia accuraiissime imprcsmm opéra Magis» tri Nicclai Lausifentii jMamam, Amu»satutis 1485, in-4, sans chiffres nirécltaies; mar. violet, fil', fers à froids, doublé de moire 65 — »» Exemplaire d'une parfaite conservation. 533 ANQELo^j(€^m>J. La Nîobe , Tragedia. f^icenza, 1595. — Irène, Tragedia del sig. Vicexizo Givsti da Ydine. Fi- 22 310 BUIXKT1J1 DU BIBUOPBILB. negia, 1602. — La Medea esavle, Tragedia del Galiginoso Gclato il sig. Melchiorre 2^ppio. Bologna, 1602. — Jephte» Tragedia de! signor Gironimo Giustiniano. Parmay 1583. 4 pièces réunies en 1 vol. petit in-8. v. f. fil. tr. dor 2ô — » 534 AvAurruRES secrettes et plaisantes. Recueillies par M. de G.... (le C«' de Gailly). Srusselles, 1696, pet. in-12 V. rac 10 — » 535 Baatsch : Recueil d'estampes d'après les dessins origi- naux qui ne trouvent à la Bibliothèque I. et ft. de Vienne, gravées par Adam Bartsch» divisé en 6 cahiers, 1 vol. gr. in-fol. dos de mar. . . ,. . . 150 — » Recueil très rare. 536 Bbrtbrcau [Martine de). La Restitution de Pluton à M. Témineutissime cardinal duc de Richelieu. Paris^ lê40» 1 vol. in-8, demi-rel. dos de v. f. Livre un peu fatigué. . . . . . 9 — » Livre devena excessivement rare en édition originale. Weiss dit (article Martine de Btrtereau^ sup. de la Biogr, Univ.) que Gobet Ta reproduit dans les Anciens minéraiogistes de France \,9Qi. Martine de Bertereau , probablement française » épousa Jean du Chatelet , baron de Beausoleil et d'Àuffenbadi , né vers 1578, d'une noble famille de Brabant On croit cette femme intéressante, cou- rageuse , éclairée et malheureuse , née vers Tannée 1590, au plus tard. Elle parcourut avec son mari presque toute TEurope et y visita avec soin toutes les mines et carrières; elle était devenue très forte sur cette matière , lorsque son époux fut appelé en France en 16â6j par le marquis d'Effiat , surintendant des mines du royaume, pour y ouvrir des travaux minéralogiques. Ils rame- nèrent d'Allemagne des mineurs hongrois expérimentés, et firent des travaux considérables en plusieurs parties du royaume , et c'est à la suite de ces essais où ils dépensèrent plus de 300,000 li- vres de leur fortune , somme énorme pour le temps , que la baronne de Beausoleil adressa au cardinal de Richelieu le pré- sent mémoire aussi curieux qu'instructif et piquant. Son titre se ressent du langage mythologique encore de mode en ce temps-tir: Pluton y est pris pour la personnification de la richesse minérale. Un sous-titre placé au verso du premierfolio et qui ssemble aujour- \ 1 *A BCUBTIN DD BIBLIOPHILE. 3ll d'hui trop naïf devient tonchant , 1orqtt*on pense k la grande in- fortune dont le pressentiment y est en quelque aorte contenu. En effet, il est ainsi conçu : Avec la réfutation de ceux qui croient que les mines et clioses souteraines ne se peuvent trouver sans magie et sans raidi des démom. Il est vrai qn*en 1627, les deux époux étant «n Bretagne occupés à des travaux minéralogiques , le prévOt provincial, La Bouche-Grippée, que Martine deBertereau nomme Bouche Grippe-Minon^ saisit leurs papiers, outils, instrumens, pierreries, bagnes, échantillons de minéraux, sous prétexte qu'ils se livroient à des opérations magiques. Ce devoit bien être en Bretagne qu'une telle accusation pouvoit surgir. Ils s*ex- «usèrentfacilement de Faccnsation , mais ils ne purent recouvrir les objets saisis. Le greffe est comme Tavare \chéron, il ne rend f>as sa proie. Le présent ouvrage est écrit avec noblesse, chaleur et juge- ment ; on y trouve de précieux renseignemens sur la situation des mines de Frauce en 1640, et les conseils dbnnés pour la forma- tion d'un corps d'ingénieurs sent pleins de sens et d'intelligence. Quel fut r«flbt de cette requête sur l'esprit du cardinal? Dai- gna-t-il la lire? Lui en fit-on un rapport? On n'en sait rien. La seule chose qu'on sache d'une manière précise, c'est qu'un an a|>rès la publication de La Restitution de Pluton, la J)aronne de Beausoleil ét%it enfermée dans la prison d'état de Vincennes, et son mari dans celle de la Bastille , le tout sans jugement , comme ^'é- iait l'usage en ce tempsJà , et par ordre de son éminence le car- dinal. Telle fut la récompense des travaux et des dépenses de ces deux infortunés époux. Après avoir partagé pendant qua- rante années les traverses et les difficultés d'une carrière épineuse, ils étaient séparés au déclic de leur vie et jetés vivans dans d*abominables tombeaux. On ne sait pas à quelle époque la baronne cessa de vivre ; on peut croire qu'avec son &me ardente, elle ne supporta pas long-temps les tortures de la capti- vité, et ringratitude des gouvemans du royaume qu'elle vou- lait enrichir. Quant k son mari, on sait qu'il mourut à la Bastille en 1645. Le Magasin Pittoresque, où l'on trouve de si bonnes choses dites sans prétention , a consacré un excellent article à cette femme héroïque et malheureuse , dans la livraison de janvier 1842. Le peu de biographes qoi ont traité des époux Beausoleil s'accordent à dire que le livret de La Restitution de Pluton , si curieux et si bizarre , est de la plus grande rareté , et , pour ainsi dire , introu- vable. M. Bntnet ne l'a pas mentionné dans son Manuel du Li- hraire, . 537 BBRTHOi;D(Fer(iiitané/).Eclaircissefnentsur l'invention, 4a théorie, la constraction et les épreuves des nouvel- • ) * / 312 BIHXITllf DD smUOPHILK. les madiifiefl proposées eu France, pour la détermina* tion de« lon^tudes en mer par la mesure du temps. Servant de suite à l'Essai sur Thorlog^erie. Paris^ J. B. G. Muêier, 1773, ia*4, broché et rogné. . 6 — » &38 BaocABDO (JBofiaven^ara).PalestinA, seu descriptio Terras Sancts solertissima. Colimia Agrippinat 16^4, petit in-8, demi-rel. v. antiq. (Mouillé). Curieux volume. 16— 539 Camus-Daras. Essai d'une traduciion en vers français de la Callipédie et du Rossignol. Poèmes latins , Paris, Devillmeuvef 1632, petit in*6 , demi-rël. mouton. 2— 640 C110SB8 diverses des ambassadeurs des Roys de lapon , qui nagveires venuz à Rome rendirent obéissance au nom de leurs Matstres et Seigneurs à Grégoire XIII, souverain pasteur de l'Eglise. LorAÎn, 1£85, pet. in-4, demi-rel. v. f, un peu court 18 — » M I GemuirrABiA in primam D. Joannis epistolam Joanne Baptista Polengis monacho Mantuano. Venetiis» 1559, in-l2« V. fauve 12 — » 542 CoNvciisioN du Roy Ydâta Macamvne, et de Tédit qu'il ' a fait publier par tout son royaume de Bojo au Jappon, commandant à tons ses vassaux de recevoir la Foy Chrestienne, etc.» traduit de l'Espagnol. Tolose (Itan Boude), 1618, petit în-8, demi-rel. mar. violet. 18 — » 543 Cbra d'une lettre missive envoyée des Indes ^ par Monsieur maistrc François Xavier, frère trescbier en Ihésuchrist, de la société du nom de Ihésus, à son pre« vost , monsieur Egnan de Layola , et à tous ses frères estudians aux letlnres à Romme , Pavie, Portugal , etc. On les vend à l'enseigne des Porcelletz deuant le collège d€s Lombards, chez lehan Carbon. Avec privilège. 1545, pet. in-8. demi-rel. mar. violât. • . . . 25—» i ^ DULLBTIN DU BlBLIOflULg. 313 544 Cuisse (Sieur de La) et aulre. Suite du répertoire des Bals ou Recueils de Contredanses. Paris ^ 1762, con- m tenant 30 pièces, pet. in-8* y. brun. . . . 8 — >• ^ Avec figares pour contredanse. i4ô Damiano* Gommentarii rerum gestarum in India, citra Gangem a Lusilanis. Lovanii^ ex officina Butgerii Bes' ciiy 1539, petit in-4. demi-rel. y. ant. . . 18 — » 546 Dani (Jacobi Nobilis). Frédéric! II. Régis Lçgati, Ho- dœporicon Rutbenicum, in quo de Moscovitarum Re- ^ione, Moribus, Religione, Gubernatione, et Aulâ Iniperatoriâ quo potuit compendio, et elegatitcr exe- quitur. etc. Francofurti^ Matthiœ Beckeri^ 1698> in«4. figures demi-rel. y. r. 18 — » 547 Hbliciak transmarinae^ id est insi^ium aliquoi maris mediterranie , insuiaruui, portuum ac maritimonim oppidomm, etc. Cùlonia Agrippina^ 1^90, in-8 d. rel. y . I0^»> 5^8 Djsscriptio Britanniœ, Scotiœ^ Hyberniœ el Orcbaduni. Fenetiis, Michaelem Tramezinam, 1548, pet. iii-4. yel. • tiivre rare et curieuXi et qui compread une contianation com- mençant à la page 57, intitulée : A Bruto Britanice gentU om" nium in quos variante fortuno Britaniœ imperinm tranêlatum brevis enumeratio per Georgium lilium Britanum^ et qui fomie une chro- nologie des rois d'Angleterre fort curieuse. 549 D£viLLE(y. M. /.). Annales de Bigore. TarbeSj 1818, l vol. in-8, y. b. fil. ,..,.... 8 — » § 550 DiALoous quomultaexponuntur quœLutberaniset Hugo- noiis Gallis acciderunt. Oragnia excudebat Adamus de Afonfe, 1573, p. in-8, y, f 15 — n É Très rare, voye^ i^rttisff* 551 Dictionnaire d'Amour, dans lequel on trouyera l'ex- plication des termes les plus usités dans cette langue , 314 BULLniN ou BIBUOPHILB. par M. de *'^, La Haye, 1741. — Le Porlèreuille du R. F. Gillet, ci-devarii soûdisant Jésuite, ou petit Dictionnaire. Madrid^ 1769. — Los nuits Péru- viennes, ou le Dictionnaire à la mode, ouvrage utile, aux Petits-Maîtres et aux Gens sensés, dans lequel on trouve des anecdotes curieuses et des traits d'his- toire intéressans. Lima, 1 77 1, en tout 3 parties en 1 vol. p. in-8, v. br. />52 Gkiqle selectœ antiques a museo Jacobi de Wilde, sive L. Tabulée Diis deabusque gentillun ornatse perposses- sorèm conjecturis veterumque poetarum carminibus il- lustrât». Amstelodamiy 1705, 1 vol. in-4, avec plan- ches. . 18—» Ouvrage curieux orné d'an frontispice et de 50 belles gravures de A. Scboombeck et accompagné de quelques notes d^nn savant antiquaire. Le volume est tiré sur papier fort de Hollande. 658 GsuFFROT [F. Antoine), Briefue description de la covrt dv gfant Turcet vng sommaire du règne des Othmans» avec vn abrégé de leurs folles superstitions^ ensemble l'origine de cinq empires yssuz de la ^ecte de Mebemet. On Les vend à Paris , en la maison de Chrestien fVechely demeurant en la rue Saint-Jehan de Beauuaisy au cheaal volant. L'an M.D.XLVI. in-4, d.-r. v. ant. (Exemplaire bien conservé.) 27 — » 554 HiACYNTHEde Magistras. Relation dernière de ce qui s'est passé dans les royaumes de Maduré, de Tangeor, et autres lieux voisins du Malabar, aux Indes Orienta- les, etc. Paris 9 1663, 1 vol. in-8, d. r. v. . 10—» 5âô Histoire de la glorieuse mort de neuf chrestieus Japo- nois martérisez pour la (by catholique, es Royaumes de Fingo, Sassuma et Firundo. Paris ^ 1612, in-12, fl. r. V. ...... 8 — > 66% Histoire de ce qui s'est passé au Royaume du lapon BCLLBTIM DU BIBLIOPHILE. 315 ,eni624. Traduite de FlUlien en François , par un père de la compagnie de lësus. Paris , Sébastien Chappelet , 1678, pet. in-8, y. gr 10-r> 667 HisToiEfidu grand Royaume delà Chine» situé aux Indes Orientales : contenant la situation » antiquitét fertilité, religion, cérémonies, sacrifices , etc., avec un itinéraire du nouyeau monde. Lyon, François Ar» * noa//ef > 1609, in-8, ▼. gr. ...... 18-^» 668 Histoire nouvelle du massacre des Turcs, faicten la ville de Marseille en Provence, le 14 de mars 1620» par la populace de la ville, justement indignée con- tre ces barbares, erc. Lyon^ l^'^^Pt in-8, d.-rel. v. 16—. 669 HisToiEE véritable- des dernières guerres advenues en Barbarie, et du succès pitoyable du roy de Portugal dernier^ Dom Sébastien (que Dieu absolue) qui mourut en bataille le qoatrieame aoust 1678, traduitte de TEspagnol en François. Parist Nicolas Chesneauy 1679, pet. in-8, * cuir de Russie, fil. avec la carte. Rare. 27—» 660 IsoLiiRio di Benedotto Bordone, nel quai si ragiona di tutte le Isole. Venise, 163i, p. in-fol. d. rel. dos de mar. roug. avec fig. sur bois. . . . . 40 — » . Ce livre est rare et précieux. 66 1 La Glorieuse mort de nevf Chrestiens lapponois mar- tyrizez pour la (by catholique avx Royavmes de Fingo, Sassvma, etFirando. Doroy, Pierre Avroy^ 1612, pet. in-8, dem.-rel. v. bleu 20^ — > 562 L'ABRiviE et entrée publique de l'ambassadeur du Roy du Jappon dans la ville de Rome, le 2 novembre 1616. Parw, 1616, in-8, d; r. v. . . . 15—»» 316 BULLBTIN DU.BIBUOPBIU. 563 La Nouvkix» conqvkitb dm Tilles de Tvnîft/ et de Biserie, faite sur les Turcqi et Uooresy par le seigneur Don louan d'Austrie« Paris, lean DalUer^ libraire de* méurant sur le pont Saint-Michel , à l'enseigne de la Rose Blanche. 1573, pet. in^S, dein.«rel. v. brun. 18—1^ é64 La Dancb aux aveugles et autres poésies du XY siècle extraites de la Bibliothèque des ducs de Bourgogne. Lille, 1748. -— Complaitiie de très-haulte et vertueuse Dame Madame Isabel de Bourbon comtesse de Char- rolois. Par Pierre Michault en 1465. — Le testament de maiatre Pierre Nesson. — Le Miroir des dames par «... Bouton.— -Traittié nouvellement fait eteompoaë, appelle le malheur de France. — La confession de la belle fille. — Dévote oraison à Nostre Dame pour gar* der l'honneur des dames. -^ Débat de Thomme mon- dain et du religieux. En tout 7 pièces réunies en 1 vol. pet. in-8, br. p. fin 30 — » 565 Lettre de M. L'Evesque de Mesellopolis» vicaire apo- stolique de Siam, au supérieur .et aux directeurs du séminaire des Missions étrangères étably à Paris, dattée de Siam dans la Prison des Rapins y le 24 novembre 1689. Paris, 1690, in-8, d. r. v. 10—» 566 Lettres des pays estrangers où il y a plusieurs choses curieuses et d'édification, envoyées au procureur des Missions de ces pays-là. Parû^ 1668, 1 vol. în-B, d. 1», v 10 — V ^67 Lettres du lapoix, de Vài\ MDLXXX. Envoyées par les prestres de la compagnie de lesus, vacans à la con- uersiondes infidèles audit lieu. — Copie d^une lettre du Père Louys Froës, escrite aux pères et frères de la Compagnie de Jésus. Paris, Thomas Brumen, 1580, pet. in-S, d.-rel. mar. rouge (Rare). 18 — » BULUrriN DU BIBUOPHILI!. 317 â&8 iswmuM duJapponde l'an 1582, envoyée au R. P« Général de la Compagnie de Jésus, par le P. Gaspar - ' Cœlio, yice provincial audit lieu. Paris j 1586, pet. in-8, d. r. V 17 — » 669 LBTTBxduRoy dePorUigal, à nostre sainct Père le Pape, de la couyersion de quatre Royaumea Indiens à la saincte foy chrestienne, et du recouvrement du Royaume de Khcxim. Paris, de l'imprimerie deRegtiauld Chaudière, 1546, in-16, dem.-rel. v. (Rare.) 18 — • 67.0 Machopbdu (Georgii), Fabulae comicsBi denuo recogni- tœ et juslo ordine (prout editœ sunt) in duas partes . divisœ. Ultrajecti, Harmannus Baieulous excudebat anno 1552, 2 vol. pet. in-8, v. f. fil. tr. dor. [Simier). Vi^ci la liste des passages réunis dans ces deux volumes : — Asotus. — Lazarus.-- Josephus. — Hecastus. — Adamus: — - Hy- pomene. — Aluta. — Rebelles. — Petriseus. — Andrisca. — Bassarus. 571 HsLuuB (Pompanii). Goamographi Geographia : Pria- cianî qùoque ex Dionysio Thessalonicensi de situ orbis interpreiatio , etc* Fenetiis^ 1482, in«>4, goth. d.-rel., cuir de Russie 70— » A ce volume précieux est aiouièe une carte gravée sut Ms, très précieuse. 572 Metteixb Saccajvo, Relation des progrez de la foy au royaume de la Cochinchine, es années 1646 et 1647, etivoiée au' R.' P. Général de la compagnie de Jésus. ParU, 1653» in-8, d» r. v lO--» 573 Le MvaTàaE de Griselidis, marquis de Saluces, par personnages Nouvellement imprimé à Paris (réimpres- sion 1832, à petit nombre). — Complainte et rensei- gnements de François de Garin. Paris^ réimpression^ id., 1832, in-4, v. f., fil. tr. dor 45 — » 574 Le Mystère de la Sainte-Hostie. Nouvellement impri^ 318 BuurriN du bibliomilb. niée n Parti. Réimpression faite à Ail en 18l7, in*8y d.-rel.> dos et coins de v. T. doré en tète , non rog. 12— « 575 Nouveaux advis de l'eslat du Christianisme es pays et royaulmes des Indes -Orientales et lappon, envoyés au R. P. Général de la compagnie du nom de lesus. Paris f Thomas Brumen, au cloz Bruneau, à F enseigne de l^olivier^ 1582, pet. in-8, d.-rel., v. f. . . 15—» Réimpression de Pontier à petit nombre. 576 Oadonnancb du roy sur le faict des monstres de sa gendarmerie^ département des compaignies, et paye- ment d'icelles. Pam, Fédéric Morel, 1575, — Lettres patentes du roy pour la convocation du ban et arrière- ban, etc. Paris f Fédéric Morel, 1575. — Ordonnance du roy, sur le faict et reiglement de ses gens de guerre. Paris , Fédéric Morel, 1576, 3 pièces en 1 vol., pet. in-8, nonrel.- 6 — » 577 Patxu (Fr,). Relation abrégée des missions et des voyages des évêques françois, envoyez au royaume de la Chine, Cochinchine , Tonquin et Siam. Paris, Denys Bechetf 1668, pet. in-8, v. ant. .. • 12 — » 578 Passb-tebd's joyeux, contes à rires et gasconnades nou- velles. Par/5, Pierre Huet^ (7 17, pet. in-8, cart. unpeu taché . 6-—» 679 PBDiie(Oon). Tratada de las relaciones verdaderas dé los reynos de la China, Gochinchina, y Champaa , y otras cosas notables, y varios sucessos , sacadas de sus originales, etc/ i?7) /a^n, 1628, in-4, cuir de Russie. 30— Une gravare en bois trë^ curieuse. 580 PcLLOQviN [Nicolas), Comus, ou le Banquet dissolu des Cimmériens. Songe où par une infinité de belles feintes, WUETin WJ UBUOPHlUt. 319 gayes» gentilles et sérieuses inventious» eic..^ traduit du l^tin d'Erycios Putean. Paris, Gilles Robinot^ 1613, pel. in-12, oari 10 — » 58 1 PoiiUo. Opéra délia diva et seraphica Cathariaa da Siena, in rimai in stramotti capitulli , sonetti, epbtole et sextine» d* c. s. (in fine recto). Impressa in Sicnaet 1505, pet. in-4, mar. verl russe. [Dura). . . — » Très bel exemplaire de cet oa^rage de la plus grande rareté, dont M. Bninet dans son Manuel, page 802 du tome 3, donne une description entièrement conforme à notre esemplaire. 582 Rabutin [Le comte de Bussy). Histoire amoureuse des Gaules. Cologne^ Pierre Marteau^ 1708, in-l2 9 Tél. 10—» 583 IIegpae [Le jeune). Les estranges évéïiemens du voyage de son Altesse le prince Zaga*Christ d'Ethiopie» du grand empire des Abissins. Avec la defaicte de l'empe- reur lacoby et la fuitte de ses deux enfans , Cosme et Zaga-Christ. Paris^ Louis Sevestre^ 1635, in-4y d.-rel.» d. V. violet 24 — > 584 Récit de l'entrée solemnelle et remarquable faicte à Rome à dom Philippe Faxieura, et au révérend père frère Louys Sotello de l'ordre des frères mineurs Observantins Deschaussez, ambassadeur pour Idate Massanune, roy de Voxa au Jappon, sur sa conversion au christianisme et recherche de l'alliance des princes chrestiens. Traduit de l'italien. Paris^ 1616, in-8, d. r. V 10—» 585 Rbcit véritable de ce qui s'est passé entre les Hollan- dais et les Portugais au delà delà ligne équinoxiale, avec la copie de la cargaison des trois navires chargez aux Indes pour venir en Hollande et Zélande, Fan 1616. Amsterdam, 1616, in-8, d. r. v. . . . . 10 — » 586 Rbcit véritable et fidèle de tout ce qui s'est passé et 320 «OLLETIN DU BlBLlOPHftB. faict dans la caTalcade du roy et de la reine au parc de yincenaeSf 1660. — Mandement de MM. les vicaires- génëraux de monseigneur rëminenfissime cardinal de ReUy 1660. — L'entrée de la reyne, 1660. — Descrip- tion des arcs de triomphe eslevés dans les places publiques pour l'entrée de la reyne, 1660. — La magnifique et superbe entrée du roy et de la reyne en la ville de Paris, avec une planche représentant la marche du cortège, avec les portraits de MM. Antoine de Gram$nont, Michel Le TelUer, Hugues dé Lyonne, Henry de la Taur^d^ Auvergne. — Estât général des gouverneurs des provinces de France. 1660. Le tout en un volume — • 587 Rbcueu* db pièces historiques, in-4, d.-rel. . — » Savoir : Journal du vojage du roy et de son Ëminence pour le traité du mariage de sa majesté et de la paix générale, quatre pièces, 1659, avee les portraiu de i^U XIV^ âe Philippe iv et d* Jjtne d'Autriche. — Traicté de pais; enti^ la Franoe et r£m>a|^e, avec le contrat de mariage du roy très-chrétien et de l'Infante/ filla aînée du roy catholique, 1660, avec les portraits' de Marie thé' rès$ d'Autriche^ Charles ill duc de Lorraine^ de Louis de Bourbon prince de Condé\ de Charles Emmanuel, de François d'Esté^ de Jules, cardinal de Mazarin, de Louis XIV et de Marie-thérèee d'Autriche^ de Dom Louis Mandez, de Denys TàUn^ de Guillaume de Lefnoignon. — Lettre du roy envoyée à M. Seguier chancelier de Prance, sur la conclusion de la paix générale et son mariage, 1660. Aux armes de Louis XIV, avec tes portraits da çies^re Pierre Seguier, — (iCttre du roy envoyée au maréchal François dé l'Hôpital, gou- verneur de Paris, 1660. — Lettre du foy à MM. les Prévôts des marchands et des Echevins de la ville de Paris, l660.'Lettre du roy }k H. le Lieutenant civil sur la conclusion de la paix générale, 1660, avec le portrait de M. Dreux iyAubray, — Relation véri- table contenant les particularités de ce qui s*est passé à la pu- blication de la paix dans Paris, 1660. -- Chant royal sur la paix à son Ëminence, 1660. — Nouvelle relation contenant l'entrevue et les sermens des roys pour l'exécution entière de la paix, 1660. — La pompe et magniiicence faite au mariage du roy et l'Infante d'Espagne, 1660. ^ La* paix triomphante et la guerre en déroute ou traicté du mariage du roy. — Le triomphe de la chrélienneté par ia'paix entre les courronnes et le mariage du roy et de l'in- fante, 1660.— La rcl'Jlion véritable de ce qui s'est passé au voyage BULLBTIll OU .BIBLIOPHILE. 32 i du roy et de son éminence, et aux cérémonies du mariage de sa majesté , 1600, 4 pifecea. — Description du parfait portrait de Marie-Thérèse Infante d*Espagne et reine de France, 1660, avec son portrait. — L*amoar céleste sur le mariage de Louis XIV Dieudonné, roy très-chrétien de France et de Navare, et de Marie^ Thérhê d'Autriche^ 16Ô0. — Sar le triomphe et les cérémonies de Ventrée magnifique de la'reine, 1680.— Le triomphe de la France pour rentrée royale de leurs nujestés à Paris, 1660. à8H Relation if . A: BtJLLETIiN DU BIBLIOPHILE, PUBLIÉ PAR J. T£GH£NER, socs Lk DIRECTION DE MM. Paulin Paris et G. Duplbssis, G. Brunet, Guichard» A. DiRAux, Leroux de Lincy, Paul de Malden, etc.^ AVEC LB catalogue RAISONNA DES LITRES DE l'éditeur. N* 8. Août. SEPTIfiMB SËRIE. H PARIS, J. TEGHENER, ÉDITEUR» PLAGE DB LA COLONNADE DU LOUVRE, fi^ 12 184S. # Table des matières cantemaes dans le n^ 8 du Bulletin du Bibliophile j 7* série. De la Mrcellerie et des livres de sorcellerie. pag. 327 Suite du catalqgoe da Musée Britannique. Sur las auiéliorations des bibliothèques de proYÎnce. Yariélés bîbliogfalphlqaes. 360 Corre^oodanee. dS9 Rue Ballleul, 9 etii. J DE LA SORCELLERIE . ET DES LIVRES DE SORCELLERIE. I Nul ne conteste aux bibliophiles le libre droit d'exhumer de l'oubli tous les livres quelque surannée que soit la matière qu'ils traitent. Sur ce point leur privilège est sacré » et aucun mortel, je pense , auroit intérêt à entraver leur marche dans la vieille mousse du temple bibliotaphe, si ce n'étoit parfois un ro- mancier épuisé qui fait du neuf avec du vieux ; et à celui-là les bibliophiles pardonnent de grand cœur, ils se contentent de lui être utile. Aussi ont-ils usé et usent-ils journellement de l'étendue de leurs prérogatives. Tous , rêvant un trésor , fouillent à Tenvi dans la tourbière littéraire où gisent pêle-mêle le mauvais sur le bon, le pire sur Texcellent, en caractères gothiques ou italiques , vêtus de bois, de maroquin ou de vélin , ornés d'or ou piqués des vers , les produits de l'esprit humain. Tel ramène au jour une œuvre qui brille dès que la lumière l'a frappée, tel un méchant écrit qui s'obstine à mourir, tant mieux pour l'un , tant pis pour l'autre, c'est le fait du hasard , une autre fois la chance tournera ! Et ici je dirai, sous forme de digression, que je ne sais que l'anti- quaii*e qui soit exposé à autant de déconvenues que le biblio- phile. Pour les supporter , il leur faut à l'un et à l'autre une bonne dose de philosophie, Tamour-propre de croire qu'ils sont bons à quelque chose dans ce bas-monde, et la prétention quand même de posséder des merveilles; mais outre cette façon d'être nécessaire à tous deux, le bibliophile, à mon sens, devra avoir encore plus : il sera envers et contre tous le champion des li- vres ; abstraction faite de ses autres qualités, il faudra qu'il soit rempli d'indulgence , de pitié, d'amour pour ces pauvres livres qui n'ont que lui pour les sauver des rats , des vers et de l'éta- ' lage malsain du bouquiniste. Quant à moi, rien ne me saigne le cœur comme de voir, entre autres exemples, ces grands ifr-fo-, lios, monumens authentiques des travaux des auteurs, durables par l'excellence du papier de nos anciens fobricans , jeunes en- 23 328 BULLETIM DU BlBUOPHltE. core sous leur rdiure modèle, servir de piliers d'enseigne ; je serois tenté, comme feu M. Boulard, d'honorable mémoire, d'où- vrir un refuge à ces victimes de Toubli et trop souvent de l'i- gnorance, et, au fait, j'aimerois mieux être bibUomane que tiède bibliophile. Après cette profession de foi , on peut tout tenter, même d'entretenir ses lecteurs de magie et de sorciers, et à une épo- que où l'on n'a plus à son service le moindre philtre pour cap- tiver leur bienveillance. La sorcellerie, qui n'est plus qu'un mot dont la signification s'oubliera bièntdt, a été cependant matière très réelle au sujet de laquelle l'Église a été consultée , les rois ont rendu des or- donnances et les parlemens des arrêts nombreux; c'étoit, il est vrai, aux* temps où Ton croyoit à quelque chose :par exem- ple à Dieu, à la majesté royale, au prestige des noms et des dignités, car les superstitions sont l'abus des croyances. La fin du xyiii» siècle a tué les premières, et les secondes se sont éteintes! Il eût été mieux de corriger les unes et de con- server les autres ; mais en fait de réforme le juste' milieu est difiicile , et cela est surtout vrai dans le domaine intellectuel. La nature féconde et soumise à des lois qui ne sont pas nôtres se prête merveilleusement aux expériences, parce que sa forme seule sera modifiée, tandis que l'esprit peut être vicié et altéré dans le fond, c'est le produit du libre arbitre dont l'a doué la Providence Quoi qu'il en soit, rien n'empêche que nous parlions des idées de nos pères , ils en ont laissé d'assez bonnes pour qu'on n'ait pas honte de leurs faiblesses : nous ne ferons après tout que de l'histoire! Sans parler des magiciens de la cour de Pharaon , des goé- tiques des Grecs, des Lamies, des sagœ^ des latins, la croyance à un monde mystérieux se présente dans nos annales modernes revêtue des formes les plus variées. Depuis les enfans de Philippe-le-Bel qui se promettoient par écrit un secours mutuel contre les sorciers; Le procès intenté à la noble duchesse de Glocestcr accusée N -_ — ^ nULliGTlN DU OIBUOPBILB. \ 329 d*avoir attenté à la vie d'Henri YI par sortilèges et malé- fices; Depuis c le cas terrible et pitoyable que Ton nommoit Vau- doisie,» comme dit Monstrelet, à cause duquel nombre de gens notables, accusés de fréquenter le sabbat, furent mis à la ques- tion et pour la plupart brûlés ; La tragique fin de l'infortunée maréchale d'Ancre ; Les diables de Loudun et la condamnation d'Urbain Gran- dier ; . ' Le supplice mérité de la Vigoureuse et de la Voisin , jusqu'à la déclaration de Louis XIV en 1672 et l'ordonnance de 1682, qui défendent aux tribunaux du royaume d'admettre les sim- ples accusations de sorcellerie, on voit assez quelle fut naguère, malgré 1^ roue et le feu, l'influence des sorciers dont le dernier rejeton, sous le nom plus modeste de diseuse de bonne aven'^ tare , est mort il n'y a pas bien long-temps , après avoir eu l'insigne honneur, dans notre xix^ siècle, d'amener à son tré- pied une impératrice , et plus d'un des soldats ccHiquérans de l'empire. La matière n'étoit pas dépourvue d'importance , et comme telle né manqua pas d'écrivains; elle eut ses apologistes, ses détracteurs, et nombre de traités et de dissertations furent com- posés à son intention, et qui mieux est imprimés. Mais les pau- vres écrits^ ont joué de malheur, on n'a pas rédigé leur acte de décès, et à peine sait-on la date de leur naissance! Les biblio- graphes se sont montrés peu généreux; je ne connois que le Manuel de M. Brunet , le Catalogue Leber et le Dictionnaire infernal de M. Collin de Plancy qui daignent les rappeler. Tous ne sont pas cependant dénués d'un intérêt au moins biblio- graphique. C'est envisagé sous ce point de vue, presque sou& la forme vulgaire d'un catalogue, que je vais les présenter. Je ne fais pas aux bibliophiles l'injure de supposer qu'ils n'ont pas ouï parler des ouvrages théorique^ sur la matière; je ne cite donc que pour mémoire les œuvres du Dominicain Ro* bert Fludd : 330 , BUI.LBTI1I DU BIBUOPBILB. lie Compendiatn de pkysiognamie^ etc.» chiromancie de D. Co- dés. L'Aride chiromance d'Adrien Ck>runi, in-8, goth.» illustréde corieuses gravures sur bois ; Les ruses , finesses et impostures des esjMrits malins» de Ro- bert du Triez ; ' Les cinq livres de l'imposture des diables» par 1. Wier ; Le Traité touchant les sorciers»* de Louis Daneau ; La *Démonomanie des sorciers» par Bodin» qui a joui de la plus grande vogue ; Disqaisitionum magicarum , libri YI , de Mort, afit. Deerio, Lovanii, 1599» recherches traduites par And. Dachesne; Les deux ouvrages de P. de Lancre» conseiller au parlement de Bordeaux, et le plus zélé persécuteur de la gant sor- cière : le Tableau de Tinconstance des mauvais anges et démons; rincrédulité et mescréance du sortilège pleinement convain- cne..., 2 vol. in-4. Paris, Nicolas Buon^ 1612 et 1622 ; Le Recueil de Johani Mangeti : Bibliotheca curiosa seu re^ rum adalchimiam pertinentium thésaurus. Genève, 1702» 2 vol. in-fol.» avec des figures sur bois, indispensables pour éclaircir un peu le grand grimoire ; Les sérieuses dissertations du R. P. D. Augustin Calmet sur les apparitigns ; et j'arrive aux divers écrits qui sont les sources probables de ces recueils. En commençant par rang d'ancienneté » Artémidore et Pto- lémée, contemporains d*Antonin-le-Pieux , ont composé parmi leurs nombreux ouvrages deux traités qui résument l'histoire des croyances populaires à leur époque. Les Aide ont im- primé le premier : Artemidori de somni&rum interpretationey li^ bri guîrujue.... Yenet.» 1518, dont il existe une traduction par Charles Fontaines» Parisien. iBoaen 9 Robert Mallart y 1584, in-16» citée par M. Leber. Jean (Eporinus a édité le second avec la traduction latine de Melanchton» sous le titre de Pradicationibus astronamices. Ba*- silecB (B&\es\ 1553, in-8. BUUSTIN DU BlBLlOPHaE. 331 Il reste du Chartreux Jacob de Glusa : Traçtatus de appari- tionibus animarum pcst exitum earum ex corporibus Burg* xlarfy 1475, et de Basin» chanoine, de Saragosse, une discus- sion sur Fart magique et les maléfices des sorciers intitulée : Tractatus exquisitissimus de magicis artibua,,.. Imp. Parisiis, ann.. 1483. — Aux années 1476,14789 1488, 14991, se rappor- tent le fameux livre d' Arcadam, docteur et astrologue» traitant des prédictions de l'astrologie et principalement des naissances. Lyon, 1476, pet. in-12; Lés premiers essais d'almanachs populaires : la Pivnosticatio anni 1478, in-4, goth., Paris. ^ per Ricardum ; Le Compost et Calendrier des bergiers. Paris ^ 1488 et 1499; L'œuvre presque introuvable de Jean Lichtenberg : Pranos- ticatiolatina, anno 4A88, sur laquelle M. Brunet donae de très amples renseignemens au mot Lichtknberger. En 1489, Ulric Molitor, docteur en droit de TUniversité de Pavie, dédia à Sigismond, doc d'Autriche, et publia de la meil- leure foi du monde, avec preuves à l'appui et portraits fidèles, une description des laxnies, femmes très friandes de la chair des enfans, et qui, pour ce, servoient aux gouvernantes romai- nes à effrayer leurs marmots, comme de nos jours on emploie le nom formidable de Croquemitaine : Tractât us de Lamiis et Pitenicis mulieribus Impressum ColonuB per Comelium Zyrichzée^ in-4, goth., avec figures sur bois. Neuf aitô plus tard paroissoient chez yérard,en3 vol. pet in- fol., les prophéties de Merlin « l'enchanteur indispensi^ des ix>man8 de chevalerie, lequel, dépouillé du prestige merveil- leux in-4,.goth.. P., Enguilbert et Jehan de Mamef, L'auteur pro- met du merveilleux et en donne à pleine mesure ; il voyage sans contrainte dans le domaine de l'avenir, et va, dit-on, jus- qu'à prédire notre grande révolution. Que n'occupoit-il une place apparente dans la bibliothèque du Louvre? Les années qui suivent ne sont pas moins fécondes ; la fin du XVI' siècle est le temps par excellence du règne de la sorcel- lerie. Catherine de. Médicis a transplante en France l'esprit de sa nation, et désormais cabale, magie, démonologie, chiromancie, astrologie, pronostications , deviennent choses usuelles; les doctes personnages de l'époque , médecins , jurisconsultes , théologiens, disent tous leur mot sur ces matières. Le plus curieux ouvrira la série, c'est Michel Nostradamus, né en 1503, à Saint-Remi en Provence. Conduit de l'étude de la médecine qu'il exerça avec succès à Tempirisme , et de là à l'astrologie , il se mit à prédire ; ce qui lui valut la fisiveur d'Henri II, de Catherine de Médicis, et celle de Charles IX qui lui accorda le brevet de médecin ordinaire de sa personne royale. Il eut dès lors grand renom : rêves, maladies des prin- ces, pensées amoureuses des princesses, horoscopes des en- fans de France , furent de sa compétence. Il y avoit de quoi ^^ BULLETIN DU BIBLIOPHILE. 333 troubler sa cervelle , aussi Nostradamus abandonna la méde- cine et devint magicien , il alla même jusqu'à tenter de faire de son fils un sorcier^ mais mal en prit à ses entrailles paternelles, carie pa,uvre enfant, qui s'entendoit peu au métier, et ne voyoit jamais se réaliser ses prophéties , s'imagina un jour , pour ne point toujours mentir, de mettre le feu à une ville dont il avoit prédit l'incendie, et paya de la vie sa malencontreuse éduca- tion. Si rtiistoire de Nostradamus est bizarre, ses écrits ne le sont pas moins ; il a légué à la postérité , j'entends aux bibliophi- les, un almanach destiné aux laboureurs pour marquer les temps favorables à leurs travaux, type primitif de tous les al- manachs liégeois passés, présens et à venir qui s'illustrent par reconnoissance du portrait du redoutable nécromancien , et des prophéties en vers, imprimées plusieurs fois ikLyortj chez Macé Bonhomme y 1554, pet. in-8, lettres rondes, qui ne con- tient que quatre centuries ; dans la même ville, chez P. Ri- gaud, pet. in-8, qui comprend dix centuries, cent quarante-un présages et des prédictions admirables pour les ans suivans, recueillies par Vincent Sèves; et en dernier lieu à Amsterdam, J. Jéanson, 1668, avec un soin typographique qui permet de joindre cette édition à la collection des Elsevier. Après eux viennent : « Proximus haie longo sed proximus intervallo. » La prophétie faite par frère Thomas lUiric, translatée d'ita- lien, 1530^ in-4 goth. Le livre merveilleux, Thibaut Bessault^ 1565 , pet. in-8 , cité dans la vente Nodier. L'histoire prodigieuse et lamentable de Jean Fauste , magi- cien..., traduite de l'allemand par Yict. Palma Cayet,P. 1598, in-12; un des heureux volumes ravivés dans le spirituel Ana- lecta Biblioa du marquis du Roure. Deux exorcismes célèbres : le Trésor et entière histoire de la triomphante victoire du corps de Dieu sur l'esprit malin de Béelzébuth, obtenue à Laon, l'an 1566, par Jehan Boulœse. P., Nicolas Chesneauy 1578, in-4. Cinq histoires admirables \ n 3^ BULLETIN DO BIBUOPBILB. esquelles est montré comme miraculeusement {>ar la vertu et puissance du Saint^Sacrement de Tautel , a été chassé Béelzé- bub... Le tout advenu en cette présente année 1682» en la ville deSoissons..., par D. Charles Blendec» 1582. Paris^ Chaudiè- res» pet. in-8. Le Discours admirable et véritable des choses advenues en la ville de Mons en Hainault..., à l'endroit d'une religieuse possédée.... Z)ou emiof rilr. |j6s différentes éditions d'une même traduction doivent être classées en suivant les règles expliquées plus haut pour l'enregistrement des éditions des textes. 73 Les collections de deux ou d'un plus grand nombre d'ou- vrages d'un auteur seront classées comme il a été pres- crit plus haut pour les collections complètes , après les traductions des œuvres complètes ; ces collections partielles viendront dans l'ordre déterminé par le plus grand nom- bre connu ou présumé «des ouvrages de l'auteur qu'elles contiennent. 74 Les œuvres choisies, les fragmens réunis suivront la col- lection partielle des ouvrages de l'auteur et seront clas- sés d'après les règles susdites. 75 Les ouvrages séparés d'un auteur se suivront dans l'ordre alphabétique » et leurs diverses éditions et traductions se- ront inscrites d'après les règles tracées pour les œuvres complètes d'un auteur. 76 Les 'parties entières d'uil ouvrage séparé viendront à la suite de cet ouvrage dans Tordl^ susdit. Si l'on n'a pas cet ouvrage , on placera ces parties entières après les ouvra- ges séparés , mais en suivant les règles établies pour ces derniers. 77 Les ouvrages qui ne sont pas de la composition de ceux sous le nom desquels ils doivent être inscrits par suite des règles établies plus haut, formeront un appendix al- phabétique dans lequel cependant on suivra l'ordre chro- nologique quand il y aura plus d'un article de la même série alphabétique. Cet appendix viendra après tous les ouvrages de la personne dtnt le nom forme tête d'article , si la bibliothèque' en possède. Les volumes sans date , ou auxquels on ne sauroit en assigner une, seront inscrits les premiers. 78 La même règle pour l'ordre alphabétique et l'ordre chro- nologique s'appliquera aux ouvrages inscrits sous un autre ^ nom qu'un nom de personne. BULLBTIN DU BIBUOPBtLB. 343 70 L'ancien et le nouveau Testament seront portés sous le chapitre général Bible y et rangés dans l'ordre suivant: i^ Les livres de l'ancien et du nouveau Testament en hébreu, et en grec seulement» rangés chronologiquement ; 2^ Les mêmes livres en éditions polyglottes, renfermant les textes originaux , en commençant par celles qui con- tiennent le plus grand nombre de traductions ; 3<> Les mêmes livres traduits» mais sans être accompa- gnés des originaux. On placera en tête les éditions qui contiennent le plus grand nombre de traductions» et à la suite les traductions dans une seulq langue et suivant^lor- dre indiqué (voy. 72); - 40 Les éditions avec commentaires viendront après celles qui n'ont que le texte, dans le même ordre et sui- vant les mêmes règles. Les bibles» accompagnées du même commentaire» se suivront rangées en ordre alpha- bétiqi^e; 6<* L'ancien Testament seul sera catalogué d*après les mêmes principes et suivant les mêmes règles ; S"» Les livres détachés de l'ancien Testament Rendront ensuite dans l'ordre qu'ils occupent dans la version an- gloise approuvée des saintes Écritures » et on les classera d'après les mêmes règles que la Bible entière ; 7<» Les livres reconnus apocryphes par l'Église angli- cane seront classés d'après les mêmes règles; S^ Le nouveau Testament puis sV parties séparées ; 9<* On fera des renvois au chapitre Bible pour les difié- rens noms des écrivains sacrés» les différentes parties des Écritures» et pour les noms des éxliteurs commentateurs» traducteurs » on renverra aux parties de la Bible sur la- quelle ils ont travaillé ; 10® On suivra pour la dénomination des diverses par- ties de la Bible et des auteurs inspirés Tusage adopté * dans la version angloise approuvée des Écritures. 344 . BULLETIN DO MltUOPHILE. SO Les mémoires, aet^s, transactions , journaux ou feuilles , etc., d'académies, d'instituts, d'associations, d'universités, de sociétés sayantes, scientifiques ou littéraires, connus ou désignés sous quelque nom que ce soit, ainsi que les ou- vrages composés par plusieurs personnes, et formant par- tie d'une série de volumes publiés par une société de ce genre, seront classés sous le nom général académies. On Jes rangera par pays et villes où se tiennent les séances de ces assemblées, et l'on suivra pour leur classement Tordre alphabétique de leur dénomination angloise. Les quatre parties du monde , d'après Tordre alphabé- • tique, formeront les divisions principales , l'Australie et la Polynésie seront annexées à TAsie. La première subdivision sera formée par les empires, royaumes ou gouvememens indépendans quels qu'ils soient rangés par ordre alphabétique. Une seconde subdivision selon Tordre alphabétique, pour chaque état, sera formée des diverses villes qui possèdent quelque société de ce genrç. • * Lorsque dans le même lieu se trouvent plusieurs socié- tés, on les classera sous le nom pris par ces sociétés lors de leurs premières publications , et Ton suivra Tordre al- phabétique. Les publications de chaque société seront ran- gées par ordre chronologique. Les continuations viendront à la suite des têtes de collections. 8 1 On suivra la înéme règle et le même arrangement pour Tarticle PublicdÊJons périodiques. Sous ce titre général seront inscrits les revues, magasins, journaux, gazettes , annuaires et autres ouvrages de ce genre , dans quelque langue et sous quelque dénomination qu'ils aient été pu- bliés. Ces publications seront classées , dans leur seconde subdivision , par ordre alphabétique du premier substantif placé sur le titre. 82 Les almanachs, calendriers, éphémérides de quelque genre qu'ils soient, ainsi que leurs suites, annexes, etc., seront r BULLETIN DU BIBLIOPHILE. 345 classés sous le mot éphémêrides par ordre alphabétique du premier substantif qui se trouve sur le titrer 83 Un renvoi à Tarticle principal suivra Tinscription faite sous les noms d'auteurs , d'éditeurs » de collaborateurs» qui se trouveront sur le titre, ainsi que celle faite sous tout nom ou toute désignation particulière donnée k. une so- ciété pour le lieu où se tiennent les assemblées, et sous tout nom de pays faisant partie du titre d'un journal , d'un almanach, d'un calendrier, etc., et enfin celle faite au nom sous lequel une publication de ce genre seroit plus géné- ralement connue. 84 Les ordres religieux et militaires seront désignés sous le mot anglois que Ton emploie ordinairement à leur égard. Ils seront inscrits en conséquence, 85 Les catalogues anonymes, ou les ouvrrges de ce genre, portant une autre dénomination seront inscrits sous le mot catalogues et divisés ainsi : 10 Catalogues d'établissemens publics en y comprenant ceux des sociétés , même de celles qui ne sont pas entiè-* renient publiques; 2<' Gatalognes de collections particulières dressés pour la vente ou dans tout autre but; 3"" Catalogues de collections non exposées en vente , dont les propriétaires sont inconnus ; 4^ Catalogues généraux et spéciaux d'objets sans indi- cation de propriétaires ; 5^ Catalogues de marchands ; 6? Catalogues de vente t[ui ne sont pas compris dans les divisions ci-dessus. 86 Les catalogues de la première division doivent être clas- sés au nom des lieux où se trouvent les collections, comme il a été dit pour les académies (voy . 80) . Ceux de la deuxième, par noms de propriétaires ou de ceux qui ont formé les collections. Ceux de la troisième , dans l'ordre alphabétique rigou- reux du premier substantif du titre. 346 BIIU.BT1II DO UttlOPHILE. * Ceux de la quatrième» de même. Ceux de la cinquième , par noms de libraire , ou de marchatidi. Ceux de la sixième , par ordre alphabétique rigoureux. On mettra la date entre crochets quand on la connoîtra avec plus ou moins de certitude , et s'il est impossible de donner le mois et le jour pour les catalogues de même année, on les rangera en ordre alphabétique rigoureux, en tète de ceux qui portent une date précise. Les catalogues sans aucune date et ceux auxquels on ne pourra en fixer une seront placés en tête de cette sous-*division, en ordre alphabétique rigoureux, comme il vient d'être dit. Les catalogues de vente et de marchands du siècle cou- rant ne seront catalogués qu'autant qu'ils pourront offrir quelque intérêt particulier. 87 On fera des renvois de seconde classe (voy. 55) du nom de l'auteur du catalogue à l'article principal quand ce nom sera fourni par le bibliothécaire , et lorsque ce ne sera ni le ncHn dô propriétaire de la collection ni celui de la per- sonne qui l'a faite , ni celui du marchand ou du libraire vendeur. 88 Les dictionnaires anonymes de toute espèce , comprenant les lexiques et les vocabulairesr, seront inscrits sous le cha- pitre Dictionnaires, et classés par ordre alphabétique ri- goureux d'après le premier substantif du titre, avec renvoi au nom de l'auteur quand il est découvert. 89 La même règle s'appliquera aux encyclopédies. Quand le nom de l'éditeur n'est pal sur le titre, on les classera sous le chapitre Encyclopédies. Si dans l'inscription du titre on a ajouté le nom de l'éditeur, on fera un renvoi de ce nom à l'inscription générale. 90 Les missels, bréviaires, offices, heures, livres de piété, li- turgies et ouvrages du même genre, seront inscrits sous le chapitre Liturgie, en une série alphabétique rigoureuse d'après la dénomination angloise, de la communion, de la secte , de Tordre religieux pour l'usage desquels ils ont BULLETIN DU BIBUOPHILB. 347 été imprimés. Quant aux ouvrages de ce genre qui né sont que le produit d'un travail isolé fait par un individu comme simple particulier, ils seront catalogués et classés comme les autres ouvrages. Lorsque ces ouvrages auront été composés pour quel- que Église ou congrégation particulière» assemblée de tel ou tel lieu , il faudra les classer selon le nom anglois de ces ^lises, congrégations ou nom de lieu. «Si quelque ouvrage de ce genre ne pouvoit ' pas être rangé dans Tune de ces deux divisions , on le classeroit d'après le premier substantif du titre. Les inscriptions diverses , faites à la suite de la même tête d'article, doi- vent être classées d'après l'ordre alphabétique rigoureux. 91 Des renvois de deuxième classe (voy. 55) , c'est^-dire à l'article principal , doivent être faits pour les noms parti- culiers ou désignations particulières des Églises, commu- nions , sectes , ordres religieux , lieux d'assemblée , ainsi que pour le titre sous lequel quelqu'un des ouvrages du genre de ceux dont il est parlé dans le précédent article, est le plus généralement connu. Nous donnerons dans le prochain numéro les exemples auxquels renvoie Tastér isque placé à la fin de quelques unes des règles. Olivier Barbier. suit LES AMÉLIORATIONS DES BIBLIOIHÈQUES DE PROVINCE (I). NOTICE SUR LES BIBLIOTHÈQUES AEfClENNES ET MODERNES DU DEPARTE- MENT DE VAUCLUSE. AVIGNON. La plus ancienne des bibliothèques sur laquelle on trouve des documens est celle de Jean XXII. Cette collection précieuse fut léguée par ce pape aux religieux de Tordre de Saint-Domi- nique de la ville d'Avignon. Jean XXII donna aussi à ce même couvent un superbe manuscrit contenant la Somme de saint Thomas d'Aquin, et défendit expressément que cet ouvrage fût vendu, mis en gage, donné ou prêté, enfin que sous aucun pré- texte il ne sortît de ce monastère (2). Une autre bibliothèque presque aussi ancienne que la précé- dente étoit c^lle d'Innçcent IV. Ce pape, mort le 12 septembre 1362,.lais3a, par son testament , au collège de Saint-Martial, qu'il avoit fondé à Toulouse, beaucoup de livres de droit cano- nique et civil (3). Le cardinal Pierre Corsini , mort à Avignon le 16 août 1405, légua sa nombreuse bibliothèque aux PP. Àugustins de cette ville (4). * Le cardinal Amédée de Salusses laissa par son testament , (i) Voyez Bulletin du Bibliophile, n<»5. (2) Notes manuscrites de Suarez» citées par L. Jacob , carme ^ dans son Traité des plus belles bibliothèques , etc. Paris, 1644, in-8. Prœdicatorium Avenionense: seu Historia convenfus Avenionenses FF» Pradicatorum, Avenione, 1678, in-8, p.. 53. (3) Vitœ Paparum Avenionensium, etc., Baluzius. Paris, 1693, in- 4, t. l«r, p. 970 et 971. —Histoire des Souverains Pontifes qui ont siégé dans Avignon (par Teyssier). Avignon, 1774, in-4, p. 239. ♦ (4) Notes de Suares citées par Ménard. BULLETIN DU BIBLIOPHILE. 349 daté du 21 juin 1419, sa bibliothèque à l'Université d'Avignon, qui la fit placer dans une des salies du collège Saint-Martial , appartenant aux ^Bénédictins. La bibliothèque de ce cardinal et celle du pape Jean XXII avoient été presque entièrement spoliées avant la fin du xvii<^ siècle, et il ne restoit, à cette époque, de la première qu'un seul manuscrit, le Codex Juslinianus^, dont le corps universitaire avoit refusé 700 ducats d'or. C'est sur ce même manuscrit , qui avoit appartenu au pape Benoit XII, que fut imprimée à Lyon, en 1 5^0, l'édition dite de la Salamandre y ou d'Avignon. Ce recueil précieux des lois romaines fut donné plus tard par l'Université au pape Benott XIV , qui avoit con- firmé les privilèges de ce corps. Ce pontife le fit placer dans la bibliothèque du Vatican (1). Le cardinal Pierre de Foix, qui avoit occupé la légation d'A- vignon pendaïit environ trente-un ans , possédoit également une bibliothèque considérable. On croit qu'une partie de ses livres avoit appartenu à l'a^i-pape Benoît XIII. Ce cardinal la légua par son testament, daté d'Avignon le 3 août 1464, au collège de St-Jérôme et de St- François qu'il avoit fondé à Toulouse (2). Il existoit encore au xv*" si^Ie dans le palais des papes à Avignon une nombreuse collection de livres. Le pape Sixte IV en ordonna le transport au collège de Roure, par une bulle da- tée de la veille des nones de mai 1481 (3). Il ne restoit avant la révolution aucun vestige de cette collec- tion. Les autres maisons religieuses possédoient toutes des biblio- thèques plus ou moins considérables. La plus précieuse de ces collections conventuelles étoit celle des PP. Célestins. Le célè- bre Gersori l'a voit considérablement augmentée par le don qu'il leur avoit fait de ses livres, en décembre 1429. Il y avoit dans (1) Notes manuscrites de Ménard, auteur de THistoire de Nismes ; et An- nales d* Avignon , manuscrites, par M. de Gambis-Velleron , quatrième vo- lume, additions. (3) Recueil manuscrit de chartes et actes copiés par Ménard , t. 1" , fol. 45. (3) Bulle de Sixte IV , archives de la ville d'Avignon , boîte cinquième , n» 21. 360 BULLRIM DD SIBLloniLB. la bibliothèque des Gélestins, des manuscrits rares, parmi les- quels on rémarquoit une Bible, format grand in«-8 y à deux eo- lonnes, sur vélin , avec des lettres majuscules peintes. L'écri- ture de ce volume est d'une grande finesse et d'une grande netteté. On y voyoit aussi le Decretum Gratlani donné à ces religieux par Claire Lartissute en 1688 (t). Ce manuscrit, que Ton croit antérieur au xni* siècle, est de la plus grande beairté; malheureusement une partie des miniatures dont il étoit orné ont été enlevées , ainsi que la parâe du texte placée au verso. Ces deux ouvrages se trouvent actuellement dans la bibliothè- que du Mu8ée*Calvet.. François de Gonzagues, général de l'ordre des Oordeliers de l'Observance , cite flussi dans son Histoire séraphique , comnae considérable la bibliothèque de cet ordre à Avignon. Celte nombreuse collection de livres étoit réduite à 1 ,500 volumes en 1760 (2). On rémarquoit encore parmi les bibliothèques des autres maisons religieuses d'Avignon, celles des Cordeliers ou Frères- Mineurs, des Jésuites et des PP. de la Doctrine chrétienne; les séminaires de Saint-Charles , ide Saint-Nicolas et de Sainte- Garde, avoient aussi de nombreuses collections de livres, celles des autres couvens ne méritent point d'être citées (3). La plupart des moines emportèrent avec eux , lors de la sup- pression de leurs monastères, les meilleurs ouvrages des biblio- thèques qui appartenoient à ces maisons religieuses ; une par- tie des livres qui restoient fut vendue à l'encan ; le reste de ces diverses collections de livres, presque tous de théologie', fut transporté en 1791 et en 1793, les uns à l'archevêché , les autres, soit au couvent des Célestins , soit à l'hôtel de Sey tre- Caumont. On les réunit en 1794 dans l'ancien palais des arche* véques de cette ville. Le dépouillement de ces livres étoit à peine commencé , lorsque de nouveaux ordres émanés de l'ad- (1) Notes manuscrites de Ménard. (â) Notes id, id, ^ (3) Rapport de Bruny, agent national au district d'Avignon. BULLETIN DU BIBUOPHILB. 361 mmistia^ion clntrale du département firent placer dans la mai* son des Bénédictins de Saint-Martial , non «ealement tous ces mêmes livres, mais encore les tableaux, les statues, les bas-re- liefs, les médailles et tous les objets d'art provenant des mai- sons religiaises et des émigrés. Tout fot alors entassé dans les divarses salles de ce monastère. Ces divers te'ansports , faits avec la plus grande négligence , augmentèrent considéraUe» ment les p^tes 4iue ces bibliothèques avoieni éprouvées aupara- vant (!)• La surveillance de ces diverses collections continua d'être confiée à H. Meynet, ancien chanoine de Saint-Didier, sous le titra de bibliothécaire-conservateur du Musée de la ville ; mais le triage des livres étoit à peine ébauché, lorsque M. Meynet moBTUtle 5 mars 1804. M. Galvet, ex-chanoine de la métropole, ayant été désigné pour le i*emplacer, parvint, dans l'espace de deux ans environ, à achever de classer tous les livres par ordre de matières ; mais le catalogue ne fut terminé que le 10 juillet 1812. Le nombre de ces livres s'élevoit à cette époque à 20, 451 , d'après le re- levé fait par ce bibliothécaire le 1«' janvier 1813. Les tableaux de ce Musée, établi dans l'ancienne église des Bénédictins, qui provenoient des édifices consacrés au culte avant la révolution, furent rendus à leur destination primitive en 1816. Chacune des paroisses de cette ville demanda et obtint, outre les siens, ceux des maisons religieuses et des chapelles qui n'existoient plus, mais précédemment étoient situées dans leur circonscrip- tion*. La destruction de cette galerie , plutôt tolérée qu'oidon- néepar le ministre de l'intérieur, avoitété sollicitée par la mai- rie, sous le prétexte que les tableaux qui la composoient ayant été enlevés de Saint-Martial, à cause des dégradations que leur / faisoit subir l'humidité, dépérissoient également dans les lieux où ils étoient alors momentanément déposés ; mais l'assenti- ment ministériel étoit loin de la latitude qui lui fut donnée par l'autorité locale, il se bomoit à autoriser la remise aux églises» (i) Rapport de BrUDy,' agent national au district d'Âtiftnon. • • • 352 OULLETllI DU BIBUOPHlLe. alors consacrées légalement aa cultç , des tableaux qui leur avoient jadis appartenu, et prescrivoit que les autres seroient conservés pour former plus tard une nouvelle galerie publi- que (1). Ainsi disparut une collection de soixante-dix-sept tableaux dont la plus grande partie étoit l'ouvrage de peintres estimés , tels que les Simon de Ghàlons , les Guilhermis , les Trévisan , les Levieux , les Nicolas et Pierre Mignard , lesr Parrocel , les Vien, les Sauvan^ etc. (2). Ces tableaux cependiyiit étoient loin de former la totalité de ceux que renfermoient les cent et quelques églises ou chapelles de cette ville. Une partie de ces tableaux avoient été détruits avant leur déplacement^ d'autres vendus , d'autres transportés en l'an x , par ordre du gouvernement^ à Paris et à Nismes ; d'autres enfin, déposés dans des greniers depuis 1792 , furent également remis en 1816 aux églises consacrées alors au culte divin. On ignore quel en étoit le nombre ; mais on sait que dans l'inventaire fait par MM. Meynet et Néry, le 25 nivôse an viii, la totalité des tableaux réunis à Tarchevéché étoit de 446 (3) , et qu'en Tan m il étoit de 834 (4). Deux Musées existoient à Avignon en 1814, et tous les deux appactenoient à la ville : le premier étoit celui dont il a été question précédemment; le deuxième étoit celui fondé par M. Calvet. Ce savant, né à Avignon, où il exerça avec succès la médecine, légua à cette ville, par son testament du 10 janvier 1810, sa précieuse collection de médailles; un assez grand nom^e d'objets antiques de diverses dimensions, soit de mar- bre , soit de bronze , une bibliothèque choisie d'environ trois * mille volumes, et divers Ynorceaux d'histoire naturelle. Jl im- posa la condition que ces divers objets seroient réunis dans un bâtiment fourni par la ville et conservé à ses frais. (1) Lettre de M. Laioé , ministre de rintérieur , du 27 janvier 1816. (2) Notice historique des tableaux qui se trouvent au Musée d'Avignon , etc., par Heynet, bibliothécaire-conservateur, etc. Avignon, an x,in-12. (3) Procès verbal dressé le 25 nivôse an^vni, par MM. Meynet et Néry. (4) Rapport de Bruny, agent national près le district d'Avignon , Jk cette administration. BULLETIN DC BIBLIOPHll^ 353 M. Galvet légua , en outre , à la ville d'Avignon tous ses biens évalués à 200,000 fr. en lui imposant l'obligation d'en employer les revenus à augmenter ces diverses collections , à la formation desquelles il avoit travaillé toute sa vie. Une somme annuelle d'environ 200,000 fr. devoit seulement en être prélevée pour acquitter divers legs philanthropiques qu'il in- dique dans son testament. Les legs et la condition furent ac- ceptés par le conseil municipal, le gouvernement donna son approbation, et le Musée Calvet fut formé. Ces deux établissemens du même genre végétoient depuis environ douze ans sans une augmentation sensible dans leurs richesses respectives. Le nombre des livi*es de la bibliothèque de la ville avoit diminué plutôt qu'augmenté depuis sa forma- tion ; sept à huit mille volumes avoient été restitués , après le 9 thermidor , aux émigrés radiésr* et aux parens des condam- nés (1); d'autres remis, soit à l'école centrale, soit au sémi- naire diocésain , soit au collège de cette ville, tandis que son augmentation ne consistoit que dans quelques dons du gouver- nement et dans .quelques livres obtenus en échange des doubles et des incomplets. Le Musée Calvet, qui avoit à .liquider la succession de son fondateur et à soutenir un procès considérable pour la princi- pale des propriétés qui en faisoit partie, n'avoit pu faire que des acquisitions de peu de valeur. Une décision du ministre de Fintérieur , datée du 20 juillet 1826 , vint mettre un terme à cette position préjudiciable aux sciences et aux arts ; elle auto- risa la réunion des diverses collections de cette ville avec celles du Musée Calvet, conformément aux vœux émis par le conseil municipal dans ses délibérations des 3 1 juillet 1820 et 12 mars 1826, sous la condition que cette dernière dénomination seroit seule conservée. Depuis lors , la ville a acquis un bâtiment aussi élégant que spacieux pour les placer ; l'administration du Musée a formé une galerie de tableaux , non moins précieuse (i) Rapport de Bniny, agent national près le district d'Avignon, a cette administration. • /■ 354 BULURIN DU BIBLIOPHILE. que celle qui «xistoit quelques années auparavant , une salle d'antiques et une du moyen-ftge; elle a fietit aussi Tacquisition de beaucoup de morceaux d'antiquité de petite dimension, qui, réunis à ceux légués par H. Galvet , garnissent aujourd'hui de magnifiques armoirest Une quantité de livres de luxe» ou d'une utilité plus générale, qui manquoient également dans ces deux bibliothèques, ont aussi enrichi ses (5ollections. Enfin , une des salles de cet établissement a été destinée à recevoir les portraits des hommes illustres de ce département. C'est à la bienveil- lance du conseil général que l'on doit les fonds nécessaires pour sa formation. L'adniinistration du Musée a réuni à cette collection, bien imparfaite encore, les portraits des Yauclusien^ célèbres qu'elle possédoit déjà; les dons des familles auxquelles d'autres appartenoient en ont augmenté le nombre. Quelques années encore , et le Musée pourra offrir aux habitans de ce département, et aux nombreux étrangers qui visitent cet éta- blissement, la collection presque complète des portraits des no- tabilités vauclusieimes. Les soins éclairés des administrateurs ne se sont point bor- nés à ces seuls objets ; ils ont voulu faire jouir le public de la riche collection de médailles que possède le Musée et les ont étalées dans d'élégantes bijoutières, en y joignant des monuoies et des sceaux du moyen-âge , ainsi que des médailles et des monnoies modernes ; la salle destinée à cet usage est ornée de dessins et de gravures de prix. Aujourd'hui , grâce aux dons faits par le gouvernement, Soit en livres d'une grande valeur, soit en tableaux, soit en bustes ou en statues ; grâce aussi à ceux de tout genre faits par les amateurs, le Musée d'Avignon, fondé depuis peu d'années , se trouve un des plus remarquables de ceux qui existent dans les départemens (1). (1) Cette ^bibliothèque a maintenant son bibliothécaire, M. Ghamhaud, et Tadministration entière du Musée est confiée aux soins de M. Requien, qui a enrichi encore sur les dons de M. Calvet. Toute une bibliothèque d'histoire naturelle a été donnée par lui au Musée de botanique, et tous ses manu- scrits concernant l'histoire du pays au nombre de plus de l,âOO, sont venus BUiLETIIf DU BIBUOPHILE. ^ 355 Enfin» l'administration» désirant se conformer aux vues phil- anthropiques du fondateur du Mu^ée et à celles du gouverne- ment, a fait ouvrir» de six à neuf heures du soir, une salle de lecture destinée à ceux de leurs concitoyens , qui » occupés de leurs travaux, ne peuvent fréquenter pendant le jour cet éta- blissement. La bibliothèque du Itfusée contient environ 35,000 volumes» Dont» belles-lettres. • •».'.. 2» 400 Histoire 7»692 ^ Le catalogue des ouvrages de théologie » nie jurisprudence et des sciences et arts» n'est point terminé. On évalue les volumes de théologie à. . 11,000 Total. . . . 66,092 Les manuscrits sont au nombre d'environ 800 (1), ils ap- partiennent en grande partie à cette même division bibUogra- phique. Un nouvel article fera connottre les nombreux dons faits par des amateurs , et indiquera quelques moyens d'amélioration. CARPENTRAS. La fondation de la première bibliothèque de Carpentras re- monte au xv« siècle. Georges d'Omoz ou d'Ornone , évéque de cette ville, légua ses livres aux chanoines de sa cathédrale, sous la condition qu'ils seroient vendus, et que l'argent qui en pro- viendroit seroit appliqué aux dépenses occasionnées par la re« const|piction de cette église. Georges d'Omoz mourut en 1452» et déjà la vente d'une partie de sa bibliothèque avoit été effec- tuée f lorsque Michel Auglici , son successeur , en suspendit la vente, de concert avec les chanomes de Saint-Sifirein , Jacques enrichir cette bibliothèque . Heureuse la ville qui rencontre autant de zèle et de patriotisme, et heureux aussi les hommes si dignes, d'être dignement appréciés! ^ J. T. (I) Dans ce nombre ne sont pas compris les mannscrits de M. Requien ni ceux de M. Moût, qui sont également sur Thistoire de la localité. 356 DULLETIN DO BIBLIOPHILE. Buqueti, lieutenant du légat et recteur du Comté- Venaissin, les syndics y les conseillers et quelques habitans notables de la ville de Carpentras. La même assemblée décida , le 16 avril 1460 y qu'il seroit formé une bibliothèque publicoie des livres invendus ; les uns furent alors placés dans le chœur de Téglise cathédrale , et dans une de ses chapelles disposée pour cet usage ; les premiers et une partie des autres iurent enchaînés. Ces livres ont disparu, comme ceux des bibliothèques d'Âvi- gnoi^ établies au moyen-àge, sans qu'aucun document nous in- dique répoque et les causes de ces pertes irréparables (1). Garpentras dut la fondation de sa bibliothèque actuelle à un' autre de ses évéques, Malachie d'Inguimberti. Ce prélat la légua à cette ville par son testament du 8 mars 1755. Il ajouta à ce * don, déjà si considérable , une maison pour la placer , et une somme de soixante mille livres , dont les revenus dévoient ser- vir à acheter des livres, à payer les honoraires du bibliothé- caire et les g£^es d'un garçon de salle (2). . ' Cette bibliothèque, formée primitivement par le savant Ni- colas-Claude Fabri , seigneur de Peyresc , conseiller au parle- ment de Provence, fut considérablement augmentée par les Thomassin père et fds, seigneui^s de Mazangues, le premier, conseiller au parlement de Provence , le second, président aux enquêtes de la même cour. Elle fut achetée en 1745 des héri- tiers de ce dernier , par Malachie d'Inguimberti , qui réunit à cette précieuse collection de livres, sa bibliothèque particulière. Cette bibliothèque, restée intacte pendant la révolution, ^ié augmentée à cette époque d'une partie de celles qui apparte- noient, soit aux maisons religieuses de Garpentras, soit à l^cole centrale du département. Depuis lors elle s'est encore accrue des dons faits par le gouvernement et par des particuliers (3). • (1) Archives de Garpentras. Notes de Valoris. — Recueil de divers titres , etc., relatifs à cette ville. Garpentras, 1782, in-4», p. 52 da discours prélimi- nairA — Notes historiques concernant les recteurs du Gomté-Venaissin , par Glaude Gottier. Garpentras, 1806, in-8», p. 130. (â) Testament de cet évoque du 8 mars 1755. (3) Rcnseignemens particuliers. touunnii DU muonutA ftfij EUe renfonoe aujourd'hui 19,719 voloHieiSt dont 90d en ma* nuscrits ; elle est dÎTÎsée ainsi cpi'il suit (1). ^ Théologie 2^699 volumes. Jurisprudence» ....•.•« 2»115 Sciences etturts l^ZM Belles-lettres 5,192 Histoire . , 6»S09 Ouvrages donnés ou doubles n(m catalogués» 1 ,008 ^ «W^— ^B^i^WW— *^^l» Total. .. 19,719 Cette bibliothèque renferme aussi quelques tableaux, dos^ sins €|t gravures estimés, des objets antiques et du moyen-âge de petite dimension » 5, 776 inédaillea d'or » d'argent et de bronze, tant antiques que modernes, quelques pierres gravées, plusieurs inscriptions antiques et quelques, autras du moyen* âge. On remarque principalemaat un basHreUef aveo une in* scription phénicienne sur laquelle le savant Barthélémy a &it une dissertation, insérée dans le recueil des Mémoires de l' Aca-* demie des inscriptions et belles-lettres, t. xuui , p. 726. Ga bas-relief, dit cet antiquaire, omoit le tombeau d'une femme nommée Thébé. Elle est représentée dans la partie supérieure Ëdsant une offrande à Osiris : dans la partie inférieure , divers personnages procèdent à l'embaumement de son oorps. L'in^ scription contient l'éloge de ses vertus. ORANGE. Le dépdt de livres qu*onavoit formé à Orange, en réunissant ceux des couvens supprimés, n'existe plus. La majeure partie disparut pendant les momens orageux de la révolution, Tantre fut vendue par le receveur des domaines, d'après les ordres de Kadministration du district (2). La bibliothèque actuelle de cette yîlle fut établie en 1810 , (1) État somouiire des lirres qui composent la bUilladièqae de Carpes iras, dresser par OUirier Vitalis, bibliothécaire, le iS mars iS54. 358 BOLLBTIll DfJ SlBUOTBltS. par M. de Stassart, alors sous-préfet de l'arrondisseme&t d'0« range. Ce magistrat donna à cet effet sa collection de livres qui s'élevoit à 1,186 volumes; malheureusement cette collection, quoiqu'elle appartint à un homme instruit, n'avoit été destinée qu'au délassement d'un simple particulier ; elle êloit composée de'livres dans tous les genres agréables et manquoit presque en- tièrement de ceux propres à l'instruction. Cette bibliothèque a été augmentée depuis lors de divers ouvrages donnés par le gouvernement et par quelques particuliers ; mais elle laisse en- core beaucoup à désirer; elle est composée aujourd'hui d'envi- ron 1,700 volumes (1). Bollène conserve encore en grande partie les livres qui se trouvoient dans le couvent des Cordeliers. On les déposa, lors de la suppression de ce monastère , dans les archives de cette ville : ce sont presque tous des traités de théologie en langue latine, formats in-folio et in-quarto (2). Le dépât de Halaucène consistoit en deux cents volumes tai- viron, qui avèient été remis par les habitans en 1794, à la mu- nicipalité, comme contenant des principes de fanatisme et d'aristocratie; ils furent brûlés publiquement peu de temps après (3). • Une des bibliothèques les plus anciennes du départeinent étoit celle de Pierre de Casa , évéque de Yaison. Ce prélat prescrivit par son testament, daté du 1*' juillet 1348 , que les livres qu'il possédoit seroient partagés entre les cinq couvens des Carmes existant à cette époque. Il laissa à ses exécuteurs testamentaires la liberté de distribuer comme ils le trouveroient bon les manuscrits qu'il avoit fait copier depuis son élévation à Tépiscopat ; mais il en excepta son bréviaire, selon le rit du Saint-Sépulcre, qu'il légua à Guillaume Yivis, Catalan (4). Eblon, dit de Mèdes, également évèqùe de Yaison, mort en 1376, désirant orner et enrichir sa cathédrale^ lui fit donation (1) Archives de la vUle d*Orange. (2) Archives de Bollène. (3) Renseignemens particuliers. (4) Histoire de régUse de.Vsiisoii, par le père L. Boyer, t. % p. S4. BUiliBTUI PU BIBLloraaB* 36e \' de trois manuscrits ; le premier portoit le titre de la Fleur des saints; le second étoit un grand bréviaire, dans lequel se trou- ' voient les offices des principales fêtes , et lé troisième qu'il dé- signe sous le nom de Bational, étoit son propre ouvrage. Il estimoit ce délhiiier vingt et un florins d*or fin (1). Les livres provenant de Tévéché et du couvent des Domini* cains de Yaison furent, à Tépoque de la révolution , transportés et fflitassés dans un grenier ; il ne fut pris aucune précaution pour les conserver ; beaucou(Ne ces livres furent volés» d'au- tres dégradés : plus tard, une partie de ces volumes fut confiée à la garde du curé de cette ville. Ceux-ci sont au nombre de cent cinquante , la plupart in-folio : ils consistent en livres d'é- glise et de. théologie ; quarante-six volumes des procès*verbaux des assemblées générales du clergé sont compris dans ce nom- bre. Les autres furent déposés dans une des salles de l'hospice, le nombre en est de deux cents. Ces volumes sont également relatife à la théologie ; ils sont .en mauvais état : quelques uns sont incomplets (2). On ignore ce que sont devenus les livres, qui se trouvoient jadis dans les couvons des Cordeliers, des Capucins , et dans le séminaire de Valréas. APT. On n'a point de renseignemens sur les anciennes bibliothè- ques des maisons religieuses de l'arrondissement d'Apt. (1) Histoire de FégUse de Vaison, 1. 1% p. 163. (2) RenseisnemeDS parUcalien. BOUBTifl Ml MiLlonifLS. VARIÉTÉS BIBLIOGRAPHIQUES. YCMTB DB LA BISLIOTB^HUE DE H. L. C*» Ml LT^N. {Le eaUUogne se tromm chez Teckener, plêee du ùomrej »'♦ n^ 49:) Il ÙÊÊi -j pour inniier mie bibltothèqoê vraimeiit digne de ce Bom, ptjtt de swroir tel de goût qu'on ne le erdt oomnftimënieiit. U n'af^paHîent pas en effet à to«l le monde de posséder Tart de joindre Tutile à l'agréaUe dans les collections dont nne fiui- taisiepfais on moins capricienae a tonjonrs été le premier guide. Ce qui pialt aujourd'hui plaîra-t-il demain? Ce qui fait le bon- heur et radmiratton de Tacquéreur* éveillera-t-il les mêmes impressions chez les autres bibliophiles » on seulement chez quelques membns^ de la rare et noble tribu des gens de goAt? Combien de Ins le lif re qu'on « le plus viirenient Muhaité de- vient-il l'objet d'une prompte indifférence! Heureux donc les livres qu'on ne cesse jamais d'aimer , et plus heureux les aioa- teurs qui ne changent jamais de sentiment pour les volumes qu'ils ont une première fois distii^ués dans l'immense ooôan des livres vu^aires ! Nous offrons aujourd'hui à nos abonnés un catalogue digne de toute leur attention : la &meuse collection de Uvr^ de M. L. C. (de Lyon) se recommande, comme «n àatt^ par «m choix d'ouvrages très rares ou très bons , dans les meilleures édi- tions et dans les plus beaux exemplaires de ces éditions. Tout en cherchant pour sa bibliothèque un caractère de spé- cialité lyonnaise par la réunion de tous les bons ouvrages qui soient sortis des presses de Lyon aux xv«, xyv et xvn« siècles, H. L. G. avoit rassemblé une foule d'autres livres précieux et moins connus qu'ils ne mériteroient de l'être ; c'est là ce qui donne à son cabinet une originalité piquante , dobt la lecture BOixmn Dif siBuoraiLB. 3el de iiotr« eatâlogue poam seule donner une idée exacte* On y remarquera une colleotien d'ouvrages .introuvaUea et qui pas- sent en vente pour la première fois ; des livres délicieusement reliés par nos plus habiles artistes , tant anciens que moder- nes, etc.,, etc. Enfin , depuis la vente à jamais mémorable de M. Charles Nodier, il ne s'en est pas iait qui puisse lutter avec avantage contre cette biUiotbèqiie. Voitt des titres snfiisanB k r«ttmition de nos amis pour le catalogue exécutée à Leyde en 1609^ elle est très rare ; car j'ai parcouru plus de cent soixante catalogues pour la trouver, et je ne l'ai vue que dans un seul. (Cat. du maréchal d'Estréés, tom. i, B. L.) Elle y est indiquée ainsi..... Apophtegmata[sic) grœca^ latina^ italica, gallica, hispanica, M or ho f et /. Albert Fabricius n'ont pas connu ce recueil d'adages. (Plus loin, p. 141)... J4nsiste encore pour vous dire qu'elle est de toute rareté, non seulement parce qu'elle ne paroît pas dans plus de cent soixante catalogues que j'ai parcou- rus pour la découvrir , mais encore parce que Meursius ne l'a pas connue , et qu'il n'a pas même su que cei^ apophth^mes ont été imprimés. » . Si l'abbé Rive eût eu sous la main, Oomme il le dit lui-même, les mémoires pour servir à l'histoire littéraire des Pays-Bas de \ BUIXRTIN DU BIBLIOPHILB. 963 Tabbé Paquot, il y auroit puisé de plus grands éclaircissemens sur Tuningius. Nous renvoyons donc au tome vu de cet ou- vrage où se trouve une notice sur Gerardus Tuningius» n^ à Leyde en 1566 » et mort à Bruxelles en 1610. Pour ses apo-. phthegmes , ils forment un assez fort voluftne en cinq langues , sous cinq paginations différentes. Le collecteur déclare dans sa préface qu'il ne s'est astreint à aucun ordre parce que la variété seule est amusante , et qu'il a voulu servir à ses convives un repas qui plût à cjiiaque palais, et qui #ireUlât au besoin les es- tomacs paresseux* Tuningius nous parott atoir tenu ce qu'il avoit promis, mais en méritant bien , il faut l'avouer , les cen- sures de son grave biographe. CORRESPONDANCE.  Hpusieur J, Techener , éditeur du Bulletin du Bibliophile. ^Dans un des derniers numéros du Bulletin (page 168 de Taonée coiB'aato)» vous avez publié une note intéressante , maië bien iqeom- plète , sur les VanHa sécréta de la compagnie de Jésus ; perqiettez- moi de vous adresser quelques venseignemens bibliogr^yhiqyas , ras- semblés à la hâte, sur cet ouvrage qui fit, dès son apparitioi), un bruit dont le dernier écho résonne encore en ce moment. Les Monita sécréta des Jésuites eurent pour auteur Jiréme ZoO" rowskiy jésuite polonois, qui les écrivit en 1616, cinq a^ii après s'être retiré, d'autres disent après avoir été chassé de la Société de Jésus. On lit dans les préliminaires de l'ouvrage qu'un due de Brunswio , qui se disoit évéque d'Âlberstad, ayant pillé le collège des Jésuites de Paderborn selon les uns, ou de Prague selon les autres, y trouva ces Avis secrets qu'il donna, avec toute la bibliothèque des Pères de Jé- sus, aux capucins de l'endroit, qui eurent soin d'en laisser prendre coi»e. Les secrets des disciples de saint Ignace auroient ainsi été ébruités. Cette anecdote est évidemment coutrouvée ; l'ouvrage est apocryphe: II fut réfuté dès 1618 par le jésuite Cardara; sa réfuta- tion aété insérée dans les oeuvres du zélé P. Gretzer^ édition de JRa^û- bonne f 1734 (et non 1634 comme il a été dit par erreur dans votre note), en 17 vol. in-fol. Le livre des Monita. sécréta fut traduit en plusieurs langues et souvent réimprimé. Une version françoise parut ^aos les S^ets des N ^ ^ 4 364 BUUITIJI DU BIBLIOnULB. JiiuUêi. Cologne, 1MB, ia-12, réimprimét aou le Itire de Cabinet Jé- suitique. Jean Leclerc en fit paroUre une antre tradaction, avec le texte la- tin, dans le Suppiémeni dee Mémoiret de Trévau» (aeleii Barèier, anomymetliaiini , n^ 20665) , mai et juin 1701. On la retreove dans l'éditioa de HollaBde des SugpUmenê d$$ mémoires pour rhistoire des scienca et des beauxHtrts^ Amsterdam ^ Jean-Louis de Lorme , M DCCII pet. in-8 de 127 p. où les Monita occopenLcefles de 41-115. Il y a pea de différence entre cette traduction et celle qui ih le jour 8008 le titre de : Les Intrigues seerèUs des Jiemtês, traêmtee êu> MonUa sécréta, etc. IViNh^ 1718, iihS. •-- Reprodvite, avec trè» pe» de chaDf eneiis , aoas cette forme : Àdois secrets de la Société de Jér- sus. À Paderbom (V*ari&), CIdIqCLXI , in-i2 de 71 p. On trouve une autre traduction des Montla prtvata âains l'ouvrage de Gabriel Masson, intitulé : Ordres monastiques, etc. Enfin, lorsque de 1624 à 1626, les Jésuites, sous le nom de Pères de la foi, firent quelque bruit en France, et soulevèrent, contre leur existence dans le royaume en état de congrégation, les chambres lé- gislatives^ on réimprima encore les Instructions secrètes, Paris, Ponthieu, 1624, in-12, avec le texte latin. — Deuxième édition, chex le même , dans sa Bibliothèque économique, in-32, à 90 cent, le voL^ sous cet intitulé : Instructions secrètes des Jésuites, suivies du rap^ portdeM. Portalis et du projet étarrit du coneeit d'Etat, sur les ec- clésiastiques qui s'établissent en France sous le titre de Pères de la fin, sous le nom de Sacré-Camr de Jésus et autres semblables. Paris, Pon- thieu, libraiM, 1626, in-a2 de 78 pages. Vous voyez donc que tontes les fois qu'il s'est agi de combattra la compagnie de Jésus, on a fait usage et même abus de cette arme die* courtoise en la multipliant à très grand nombre , et en la répandant par des éditions populaires. C'est ce qui est arrivé en 1761 , lorsque le parlement se prononça pour la suppression de la compagnie en France; en. f825 et 26 , lorsque les chambres provoquèrent des mesures con- tre leur rétablissement; et aujourd'hui encore, en l'an de grâce 184&, tandis que nous voyons la diplomatie papale se mêler k cette afirift, une édition fhinçoise , flanqnée d'une tradoction iamande , est in* primée à profusion dans la Belgique : voilà bien, de compte fait, en y comprenant les trois publications de 1713 , 1717 et 1722 que vent citez dans votre note, au moins douze éditions de ce livre. D aura bien du malheur maintenant s'il sejiMrd tont-à-fait^ Agréez, etc. Yalenciennes, 15 septembre 1645. Animm Diiuiâc. ] \ BULLETIN DU BIBLIOPHILE, ET CATALOGUE DE LIVRES RARES ET CURIEUX > DE LITTÉRATURE, D'mSTOIRE> ETC., QUI SB TROUVENT EN VENTE A LA LIRRAIRtB DE J. TECHENER , FLACE DU LOUVRE. N<> 8. — Août ÛAS. 607 AcTA Sanctorum Belgii selecta, quœ tu m ex Monu- mentis sineéris necdum in Bollandiano opère editis, tum ex vastissimo eodein opère, servata primigenia a Scriptorum phrasi, collegit, Chronologico ordine di- gessit, Gommentariisque acnotis illustravit /. Ghes^ quierus presbyter, etc., cum figuris BruxeUis y Mathœ LemairCj 1784, à 1794, 6 vol. in-4. fig.v. ec. 136 — » Bel exemplaire. 608 Alhazenus Arabis Thésaurus. Alhazeïli Ârabis libri septem, nunc primum edili ejusdem liber de crepus- culis et nubium ascensionibus* Item Yiiellonis Thu- ringopolooi libri x. BasilecBf 1612, in foK, v. an t. fers à froids, {fig. dans le texte) 35 — » Bel exemplaire. 609 Amoris divini et humani Antipathia Evariis sacrœ scripturœ locis deprompta, Emblematissuis expressa et SS. PP. authoritatibus illustrata. Les effects divers de l'amour divin et humain richement exprimez par V petits emblèmes tirés dea SS. Ëscritures et des SS. Pères. Le tout mis en latin et en françois. Parisj G, Le Noiry 1628, pet. in»I2 de &5plancheSy v. m. 18 — » 609 bis. Biographie contemporaine des gens de lettres de Lyon. Zi^^on, 1826, in-i2, broché. ... * 20 — » Un exemplaire de cette brochure vient d*étre yendn dans une 26 »1 I 366 BULLenii ob BisuoruLc vente à Lyon, présidée par le libraire Fontaine, 23fr. 50c.~ II parait que cette brochure est des plus rares , car elle a été détruite. 610 BosscET. Histoire des variatioas des Eglises Protes- tantes. Paris, G. DespreZf 1740. 4 toI. in-l2^ y. fauve, (armoiries) , 18—» 611 RovcBE (Honoré). Ijà chorograpbie ou description de ProTence, et l'histoire chronologique du niesme pays. AiXf Charles Daviàp 1664, 3 parties en 2 voK in-fol.» fig. et cartes v. m 68— « Bel exemplaire. 612 BouADAiiODB. Aventy 1 vol. Carême, 3 vol. Dimanches, 3 vol. Retraite spirituelle, 1 vol. Exhortations, 2 vol. Mystères, 2 vol. Pensées, 2 vol. Parisy Rigaad, 1707» 16 vol. in-8.,v. fauve fil. tr. dor. . . ."150—» 613. Bref et sohiiaire recueil de ce qui a esté faict, et de l'ordre tenue à la ioyeuse et triomphante entrée de très-piÉssant, très-magnanime et très-chrestien Prince Charles IX, de ce nom Roy de France, en sa bonne ville «t cité de Paris, capitale de son Royaume, avec le couronnement de madame Elizabet d*Austriche son épouse, etc. Paris^ Denis Dupré^ pour Olivier Co- doré. 1672, in-4, v. ec. avec fig. en bois, bon ex. 36—»  la fin une pièce en vers d'Est. Pasquier. 614 BuLLET. Dissertations sur la Mythologie françoise, et sur plusieurs points curieux de l'Histoire de France. Paris, N. L. Moutard, 1771, in-l2, v. m. • 10—» Dissertations sur le Mélusine. — Sur la Reine Pédauque. '- Sar le Chien de Montargis.— Sur l'origine des Carrosses, etc. 615 BuLLET. Recherches historiques sur les Cartes à Jouer, avec des notes critiques et intéressantes, etc. fy^f J. DevilU, 1757, pet. in-», broché ... 10-» BUM.KT1N BU BIBLIOPHILE. 967 616 CALilBT(^ugtt5^m). Dictionnaire historique, critique, el chronologique {géographique et littéral de la Bible^ enrichi d'un grand nonibre.de figures en taille^louce qui représentent les Antiquités Judaïques. Paris , 1722, 4 vol. in-fol. — Commentaire littéral sur to^is les livres de Tancien et du nouveau Testament, etc. Paris f 1724, 8 vol. in-fol., en tout 12 vol, in-fol. v. Gr. fil 400-*-» Bel exemplaire auquel on a sgoulé les figures de rancien et du nouveau Testament; de Touvrage du discours de la Bible de Saurin. 617 Cbn»ixibre. Les neuf Matinées dédiées à monseigneur dé Vendosme. Reveûes, corrigées et augmentées par l'auteur. Paris, lean Richery l586, pet. în-12 v. gr. 16—» Exemplaire bien conservé et grand, mais avec deux feuillets réimprimés. 618 Ci^iiiiORGAN (/. de)* La chasse du loup, nécessaire à la Maison Rustique. En laquelle est contenue la nature des loups, et la manière de les prendre, tant par chiens^ filets, pièges, qu'autres instruments : le tout enrichy de plusieurs figures et pourtraicts représentez après le naturel. Paris, laques Dupuisy 1572, avec un grand nombre de planches, t vol. in*4. dem-rel. t. 18 — » 619 CoNcii.ionuM omnium generalium et provincialium col- lectio Regia. Parisiis, E Typo^raphiâ Begia^ 1644, 37 vol. in-fol. mar. rouge large dentelle, tr. dor. JSiJ^ierbe exemplaire aux arDies de France, ancienne reliure. Cette coUectien se trouve difficilement. (Quatre vol. sont un peu mouillés sur les marges.) 1,000 620 Gros (Simon du). Histoire delà vie de Henry, dernier duc de Montmorency. Contenant tout ce qu'il a fait de plus remarquable jdepuis sa , naissance jusqu à sa " mort. Paris, Antoine de Sommaville y 1643, in-4, v. fil. 9—» 368 BfjixBnji DO inuopuLB. 62 1 IhssBftTATiafs sur la fondation de la ville de Marseîlfe ; sur l'histoire des rois du Bosphore Cimmérîen; et sur les Booax , philosophes de Mytilène. Perû, Jacques BarroUf 1744, pet. in-8» ▼. m 4 — » 632 DiufOD {M, P. /.)• Histoire de l'église» ville et diocèse de Besançon. Qui comprend la suite des Prélats de cette Métropole depuis la fin du second siècle» leur vie, leurs actions , l'illustration de leur siège par la qua- lité et les droits de Princes de l'Empire , etc., etc. Besançon^ 1750, 2 vol. in-4. v. mar. . . . 36— «» 623 Du TiLLBT. Mémoires et recherches. Gontenans plu- sieurs choses mémorables pour l'intelligence de l'esiat des affaires de France. 2"*« édition, corrigée et aug- mentée. Troyesj 1578, pet. in-8., v. m., (un peu mouillé) ;..,.. 9 — » 624 EcKinL {losepko). Doctrina nummorum veterum. The> sauro Oesareo nummorum, gemmarunque veterum, et rei ahtiquariae in universitate vindobonensi docendse prœfecto. Vindobonœ^ sumptibas losephi Camesina^ildlf 8 voL in-4 vel. cordé 20ÎÏ — » Bel exemplaire. 625 Factum, pour M. Jean-BaptisteThiers, curé de Champ- rond, et bachelier en théologie de la faculté de Paris, defFendeur. Contre le chapitre de Chartres, deman- deur. Où est traité de l'obligation où sont quelquesfois les personnes publiques de repousser les injures qu'on leur fait, etc., etc. (S. L. N. D.) in- 12, v. gr. 20 — » ' Avec une note autographe de l'abbé Rive. 626 Felibien Lobinbau. Histoire de Paris , 1 725 , 5 vol. gr. in-P mar. bleu dentelle, rel. de Padeloup. 1 45 — » Exempl. en grand papier aux armes du Dauphin et dont les cartes ont été collées sur soie, malheureusement l'un des volumes a été mouillé en bas. \ BtJLLBTlII DO BIBLIOPHILE. 909 627 Frbdro (Andréa) gestorum populi Poloni sub Henrico Yalesio polonorum postea Tero Galliœ Rege, 1652. Dantisci et.Georgii Forsteri ^ in-4, cart. y. bran. {Aux - armes de de Thou) IS — » 628 GAYA{De), Histoire généalogique et chronologique des Dauphins de Viennois, depuis Guigues I iusques à Louis Y y fils du roy Louis-le-Grand, embellie d*arbres généalogiques et de blasons. Paris ^ Estienne Michallet^ 16839 petit in- 12 v.gran 6 — » 629 Gruber {Joan, Daniel). Origines Livoniae sacrae et civilisy seu chrouicon vêtus, continens res gestas trium primorum episcoporum : Quibus De Yictae a Saxoni- bw,eic.Francofurti et Lipsiae^ 1740^ in^fol. va. 30 — » Bel exemplaire d'un livre très curieux pour l'histoire ecclésias- tique de la Uvonie ancienne, d'après un manuscrit nouvellement découvert. 630 HiGGiNS (Joh) HUX.0BT9» Dictionarie, newelye correc- ted» amendedy set in order and enlarged, wih many names of men, Townes, Beastes, Foules» Fishes, TrecSy Shnibbes, herbes» fruités, places» instrumentes, etc. And in eche place fit phrases» gathered ont of the best latin authors» etc. Londini^ Th. Marshii, 1572 petit in*fol. ▼. br 35 — • Vieux dictionnaire anglois, latin et françois. 631 Histoire des hommes illustres de la maison de Me- dici» avec un abrégé des comtes de Bolongne et d'Au- vergne. A la Reine mère du Roy. Paris » Guillaume Aworay, 1575» in-4, v. m 15 — » Avec Farbre généalogique de la maison de Médici. Bel exem- plaire. 632 IsiDORi Junior» Hispal. Epis. Ethimologiarum Libri. Num. XX. Imp. per Gintherum Zninery 1472» 1 vol. petit in-f<*» rel. en bois 40 — » . Exemplaire bien consené de cette ancienne et curieuse édition. (Voyez Brunet) v'* 370 BUUBTIN 00 BlBUOPfllil. 633 Le Blanc. Traité historique des Monnoyes de Erance, aTec leurs figures, depuis le oommencemeiit de la Mo- narchie jusqu'à présent. Augmeatée d'uae disserta- tion historique sur quelques Monnoyes de Charle- magne » de Louis le Débonnaire y de Lothaire et de leurs successeurs, frappées dans Rome. Amsterdam ^ Pierre Mortier ^ 1692, in-4, v. f., ancienne reliure 78— 634 Lbbrbt (Henry). Histoire de la ville de Montauban di- visée en deux livres, dont le premier contient plusieurs matières , et le second » un sommaire de toutes les . guerres de la religion , Montauban , Samuel Dubois^ 1 648 , in-4, bas 20-^ • 635 Lnms merveilleux, contenant en bref la fleur et sub- stance de plusieurs traittez; tant des prophéties et ré- vélations qu'anciennes croniques faisant mention de touts les faictz de l'Église universelle, comme de scismes, discords et tribulations advenir en l'Église de Rome, et d'un temps auquel on octera et tollira aux gens d'église et clergé leurs biens temporels, tellement qu'on ne leur laissei^a que leur vivre et habit nécessaire, etc., etc. Paris f Thibault Bessault, 1 565 . pet. in-8. 1 5 — » Le Tolume se tennine par la prophétie de Tabbé da Gambrezi; trouvée en un vieil exemplaire, laquelle commence au r^e du roy Françoys et finissant iusques en Tan 1569. 636 JMAmoiBEA de très-noble et très-illustre Gaspart de SaulXf seigneur de Tavanes, mareschal de France , adipiral des mers de Levant, gouverneur de Provence, conseiller du roy, et capitaine de cent hommes d'armes. (S. L. N. D.) In-foHo, V. f. ..... 16—* Édition de Lyon avec le portrait. 637 HéfiAGiANA, ou les bons mots et remarques critiques, historiques^ morales et d'érudition^ de M. Ménage ^ re- BUU.BTIN DU BIBUOnOLB. " 371 cueillisparses amis. Trouièmeédition.Parft», Fiarentin Delatdne^ 1 7 1 6, 4 parties en 2 vol.pet. in-S Tel. 1 6— -• Exemplaire ayec quelques cartons. Dans le procbain numéro Je donnerai une note expUcative sur lescartons du Hénagiana comme celle que J'ai donnée sur le journal de VÈtaile. Voyez Biilùtin du Biblii^le, page 449 de la troisième série, année 1859. 638^ MnoBRTA. Franc. Sanctii Brecensis* in inclyta Saiman* tisensi Academia Primarii Rhetorices et Graecae linguae Doctoris, Minervai seu de causis linguos latinœ cem* * mentarius, oui inserta sunt, ancisinclusa, quae addidit Gasp. Sciappius et subjectae suis paginis notae Jac* Perizonii. Amstelodami^ Jensoonio-fFaesbergiosj 1714, in*8 Tel. de HolL, frontispice gravé d'une conservation admirable. • 14*^» 6S9 HioNNET ( T. K. ). Description de médailles antiques grecques et romaines , avec leur degré de rareté et leur estimation, ouvrage servant de cataloguera une suite de plus de vingt mille empreintes en soufre, prises sur les pièces originales. Paris, Testa, 1806 , 7 vol. in-8, dont un de planches ; dcm.-rel. v. 400 — » Supplément à cet ouvrage. Paris, 1819 à 37, 9 vol. in-^. S50^> 640 Mntsi (Auberti). Opéra diplomatica et historica, in quibus continentur Chartœ fundationum ac donatio- num piarum, testamenta, privilégia, fcedera princi- pum, etc. y etc. Editio secunda auetior et correctior. Joannes FranciscusFoppens,Qruxellensis,S. T. L.,etc. Laoanii, jEgidii Lfeniquef 1723, 4 vol. in-fol., y. gr., avec le portrait de l'auteur 72— «n Le quatrième volume de cet ouvrage est rare, et il^est le plus important. 641 MoNSTREUT (Enguerran). Chroi^ques contenans les cruelles guerres avilies entre les maisons d'Orléans et de Boui^ngne , Toccupation de Paris et Normandie par les Anglois , l'expulsion d'iceua^, et autres choses / 3li Bounui DO némordbles adrcnnes de son tempt en oe Royaume et pays étrangers , etc.^ etc. Paris, Pierre VHuUUer,i 572, 2 Tol. in-fol.| T« gran. •••••.. 45 — » 642 NoBUiTA di Dame del S' Pabritio Caroso da sermo- neta» libro altéra ^olta y chiamato U ballairno, etc. Aggiontovi il Basso, il Soprano délia musica, etc. Fe- netiaf 1600| p. in-4, d.»rel. Très rare. . . 50 — » ^ Volume composé de :nro pages, plus t2 feuillets prélimiiMires et deux feuillets de table à la fin. La musique est imprimée avec le texte et les figures de costume ei .grand nombre gra-. Téessnr coiTre sont également Jointes au texte. 648 NosTEADAMUs (CetoT de j. L'histoire et chronique de ProTence où passent de temps en temps et en bel ordre les anciens poètes, personnages et familles illustres qui ont fleuri depuis. Oultre plusieurs races de France, d'Italie , d'Espagne, Languedoc, Dauphiné et Piémont y rencontrées auec celles qui depuis se sont diverse- ment aanoblies comme aussi les plus signalés com- bats, etc. lytmj Simon Itigaud^ 1614, in-fol. Blasons bas. Bon exempt • • . 30 — » 644 NoTiTiA Orbia antiqui, siye geograpbia plenior, ab ortu rerum publicarum ad Constantionorum tempera orbis terrarnm faciem déclarant, Ghristophorus Cella- rius ex vetustis probatisque monimentis collegit, et novis tabulis geographicis, singulari cura et studio delineatis, illustrarit, etc. Cantabrigiay/omnisOweni, 1703, in-4, arec un grand nombre de cartes, t. gr- 16— • 64& Nojmvnai{Françoîs). Histoire chronologique de Féglise, éTesques et archevesques d' Avignon. Avignon^ George Bronnereattfjl6S% in-4, t. br. Bel ex. . . 19-r-» 645 bis. Oblando de Lassos» 5 vol. grand in-folio, d.-rel», savoir • 499 — » I. Gaatienum quas Mutel^ iFOcant Ofms notum. Pars I*. Illus- BUUmN DU BIBUOPBILB. 373 trissimi Prindpis.D. Gqilbelmi comit. Palatin. Rhoeni^ etc., Libe- ralitate in lucem editum. Monachii^Adam, Berg^i5^Z, in-folio. Avec le portrait da duc Guillaume, et une dédicace de Fauteur k ce même prince. II. Missaç aliquot quinqua vocum. Pars II. lUustr. Prindpis D. Guilbelmi comit. Palatin. Rhaeni, etc., Liberalitate in lucem editae. MonacMi^ Adam. Berg^ 1574 in-folio. Ayoc le portrait du duc Guillaume, et une dédicace de Lassus an pape Grégoire XHI. III. Officia aliquot de praecipuis festis anni 5 yocum, nunc primum in lucem édita. Pars III. Monachii , Adam Btrg , 1574 , in-folio. Avec le portrait du duc Guillaume, et une dédicace de Lassus ^ Jean Egolf (Egolphus), évéque d'Âugsbourg (episoopum Âugus- tanum). ^ IV. Passio 5 Tocum. Item, lectiones Job, et lectiones matutinx de nativitate 4 vocum. Pars lY. Monachii , Adam, Berg, 1575, in-f. Avec le portrait du duc Guillaume, et une dédicace de Lassus k Gaspard Frasius, abbé du monastère de Weyhenstephan. V. Magnificat aliquot 4, 5, 6 et 8 vocum. Pars V. aranaehii, Adam, Berg^ 1576, in-folio. Avec le portrait du duc Guillaume, et une dédicace de Lassus ^ Ambroise Hairhofer, du monastère de S. Emerance, à Ratis- bonne. Recueil édité par la libéralité du duc de Bavière; il est à croire qu'il contient tout ce que Lassus avait composé de musique sacrée jusqu'alors. Il en existe un exemplaire dans la bibliothèque de Munich. 646 Recherches hisloriqui^s concernant les droits du pape sur la "ville et l'état d'Avignon , avec les pièces îustifi- catives. (S. L.) 1768, in-8. ▼• m 8—» 647 RBitiTMgermanicarumscriptores aliquot insignes, qui gesta sub regibus et imperatoribus teutonicis, jam indè à Garolo M. usque ad Fredericum lit. 1hp« per- pétua fere ferie, suis quique seculis , litteris mandata posteritati reliquerunt. Ex bibliotheca Marquardi Frehbri, consiliarii Palatini olim editus nunc denuo recognitus, additis scriptoribus aliis aniea ineditis, cum glossario, locis aliorum aucloris parallis notis ac indice ' rerum et verboruin copiosissimo. Editio 374 BinXITllI DU BlBMOraiLB. iertia, reliquis locoplelior et emeudalior curante Bur- cardo Gottheffio Struvio, consilîatio et histbrico saxo* > nico. Argentorati, Johannis Reinheldi DiUseeckeri 1717, 3 vol. in-fol.» V. br., bel ex 48 — » Voyez t^ttssi Pfst&rius^ Menkenius^ Struviuf^ Leibnitz, etc.. etc. 648 Stsfano (Carlo). L'agricoltora e casa di villa, nuo- vamente tradottadal caval. Hercole Cato. InFenegia, iBSi, in-i maroq. citron, fil. tr. dor. (Bel ex. aux armes de Conti) 15 — » 649 TéluBNCE. Le comedia di Terentio volgaria, di nuovo «ricorette, et A. Miglior tradottione ridotte* f^inegia, Aldus f 1546, pet, ia-8, v. f«, 61. tr. dor. (Bel ex. » rel; de Padeloup. ) 15 — » 650 Verxot {Cabbé d^y Histoire des chevaliers hospita- liers de Saiut-Jeaa de Jérusalem» appelez depuis les chevaliers de Rhodes, et aujourd'hui les chevaliers de Malte. Paris, 1726, 4 voK in-4, v. gran. avec les portraits des chevaliers de cet ordre. . . 48 — » Exempl. en grand papier. 65 1 Wbbdius. Seaux des comtes de Flandre , et inscrip- tions des Chartes par eux publiez avec un esclaircis- sement historique par Olivier de Wree, Brugeoîs, lie. es loix« Ou se monstre l'advenue des provinces aux comtes de Flapdre y et l'aliénation d'aucune d'i- celles et en quelle manière les royaumes d'Espagne et autres , ensemble les dix-sept, et restantes provinces, sont dérobées à Philippe IV du nom, à présent roy d'Espagne, traduit du latin par L. V. R. Bruge, 1641, 3 vol. pet. in-foL, dem.-rel», dos et coins de cuir de Russie, non rogné, dor. en tête, avec un grand nom- bre dé figures et cartes. ....... 75 — » Superbe exemplaire de ce curieux livre et rare en cet état. ^■** BDLLBTIN DU ■IftLiOPfllLB. 375 PUBLICATIONS NOUVELLES. 652 Archives historiques et littéraires du nord de la France et do midi de la Belgique. Par MM. Aimé Leroy, bibliothécaire, et Arthur Dinauxi de la Société royale des Antiquaires de France. Parmi lesarticlesintéressansque contient cette livrai- son de cette précieuse publication , Ton remarque :Ba« vai, par M. L Le beau . — Les'Vers-Vêtus, ou Arrâsoran- giste, par M. H. Comonf.— Gabriel Meurier, Avesnois, par M. Arthur Dinaux. — Law à Valanciennes. —» Bulle de Grégoire XIII. — Organisation du royal Bonbon. Et un excellent bulletin bibliographique , sur Fidèle Delcroix, par M. A. Le Glay. — La Belgique monu- mentale, historique et pittoresque. — Notre frontière du Nord-Ouest| par L. Jottrand. — ^ Histoire des belges à la fin du 18« siècle, par Ad. Borgnet. — Mémoires de la Société royale des sciences, de l'agriculture et des arts de Lille. — Mémoires de la société des antiqtiaires de la Picardie. Prix de Tabonnement par an . 1 2 — » 653 Bbef Bbciibil des antiquitez de Valentienne. Où est représenté ce qui s'est passé de remarquable en ladiste Tille et seigneurie, depuis sa fondation, iusques à Tan 1619. Par Simon Le Boucq. [Jouxte la copie) à Va- lantienne , de l^ imprimerie de lean Farvliet, à la Bible d'Orj l*an 1619, avec leplandeValenciennes et le por- trait de Fauteur, in-8 , broch 10 — » Réimpression à très peu d'exemplaires d'un livre rare. 654 Cachet [Emile), Documents inédits relatifs à la con- quête de Tunis par l'empereur Charles-Quint , en 376 BULLRIN DD BIBLIOPHILE. 1Â35. Bruxelles j A. Vandale^ 1844» broch. in-8, tirés à petit nombre 3 — 50 C'est une heureuse idée ; et M. Cachet a droit à nos reraerclments d'a?oir saisi la circonstance où le pays devenait Français, pour re- caeilUr ces documents. C*est maintenant de l'histoire de France. 655 DnfAiix [Arthur). Habitudes conviTÎales et bachiques de la Flandre, f^aleneiennes ^ A. Prignet^ 1840, broch. in-8, à très pet. nombre. 4— • 666 Lb mbis. Iconographie Lilloise. Graveurs et ama- teurs d'estampes de Lille, f^alenciennes, 1841, in-8, fig. broché 4—50 Tiré à 50 exemplaires. 657 Du MoBTiBR (B.'C.) Etudes Tournaisiennes » fasci- cule IL Notice sur Philippe Mouskes, broch. in-8. 2—50 658 Le même. Notice sur l'époque de l'introduction, de la langue Française dans les actes publics au moyen- âge. Bruxelles 9 M. Hayez^ 1843| broch.» in-S, avec deux fac-similés d'anciennes chartes. . . 4 — » 659 Baudot {Henri}. Description de la Chapelle de l'ancien château de Pagny, précédée de détails historiques sur ce château et les seigneurs qui l'ont possédé, etc., etc. Dijan^ i 842, in-4, broché» ornée de 9 £g. . 8—» Imprimerie de Kaulde el tienou, rne Ëailteul, 9*11. ^. / sa- BULLETIN DU BIBLIOPHILE, PUBUË PAR J. TECHENER, t 80DB LA DIRECTION DE MM. Paulin Paris et G. Ddplbssis, G. Brunet, Guighard; A. DiMAUx , Leroux de Lincy, Paul de Malden, etc.» ATEC LB catalogue RAISONNif DES LIVRES DE l'Éditeur. No» 9 ET 10. Septembre et Octobre. SEPTIfiME SÉRIE. PARIS, J. TECHENER, ÉDITEUR, PLAGE DE LA COLONNADE DU LOUTRE» N"" 12. •>, 1845. Table des wiaJtières conteniêes dam le fi«« 9 et 40, du Balletin du BibliophUe, 7* série. Ventes des ancienneft biUioUièqaes des }ésoites en Be^;iqiie. pag.379 Lettres de E.-T. Simon (de Troyes), àj^. Barbier. 380 Les masques arrachés par Art. Dinaox. 393 Sor le roman de Baudin de Sebourg, par le même. 396 Sur «ne édition de Hontaigne de 1625 et sor «ne autre de 1602, par H« Payen. 401 Note sur la collection Barbou* 402 Les pensées de la reine Christine, par Jnbinal. 405 Revue des ventes (vente Gailhara] . 415 Nouvelle. Société archéologique de la Charente. . 418 Correspondance (sur Jean Coste et le château de Van de Rueîl), par M. Pichon. 419 «panmii kauldb bt biiioo, liOK RueBftHteiU,9etll. MÉLANGES POUR L'HISTOIRE DES LIVRES. Vente DES ANCIENNES BIBLIOTHÈQUES DES JÉSUITES , EN BELGIQEi Lors de la suppression des jésuites en Belgique, le gouver- nement autrichien chargea Tacadémicien Gérard, à cette époque auditeur de la chambre des comptes » de diriger la vente des livres prov^ant de leurs différens établissemens» En eonsé^ quence, on exposa successivement aux enchères les bil^IioUië'» ques trouvées dans les couvons d'Anvers , de Bruxelles et de Malines, de Nivelles et de Ruremonde, de Luxembourg , d' AI« des et de Mons, d'Ypres, de Courtrai, de Gand« de Louviûn» de Toumay et de Bruges (1). . Plus tard encore, c^est-à-dire le 4 septembre 17S0, on v^dit à Bruxelles les Ikns choisis dans Us diffirentes bibUothèqms des jésuites. Le gouvernement fut loin cependant d'avoir tout fait vendre. D'abord il fit réserver les ouvrages qu'on jugea utiles pour la bibliothèque de Bruxelles» ensuite il fit mettre à la disposition dos boUaadi^les les manuscrits et livres qui pouvoient leur ser- vir pour la continuation des Acta sanctorum (2). D'autres éta- blissemens encore, tels que le conseil privé » le collège des vétérans à lx>uvainy etc., reçurent- une partie des dépouilles des jésuites. Gérard, s'étant acquitté de sa mission, adressa au gouver-. (1) La collection de tous les catalogues des bibUothèques des jésuites, y compriâ celui de Maestricht, forme 13 vol. Mais on doit y joindire \tfCatiii- l9p0dâ$ Kwei OiùUU éUms les diffitmîts himothèqués au U'^dmoant jésutm des Pays-Bas. Brux. Jos. Ermens» 17S0, in-^ de 304 pp.» plus la TiAU alph^ bétique des auteurs des livres choisis , par Jos. Ermens, encore 56 pp. Dans la bflbfliotlièqne de Gérard il y en avoit une collection complète awe les prix , qaTen i%gflvdoil comne unique. Voir le ii<> 4504- de la Veseripîiûm àiàhogn^ht' que de la bibliothèque de G.-J, Gérard, (2) On peut voir sur les travaux des bollandistes, après la suppression de Tordre des jésuites, en 1775 , l'intéressant mémoire de H; Gaciiard, inséré dans le Messager des sciences et des/arts, Gand, 1835, p. 200 à 249, et les BuU, de UComm. roy. d'hist,,),. I«r (2« éd.), p. 21'. On y trouvera en mène temps Texplication de plusieurs faits mentionnés dans le mémoire de Gérard, 27 380 BULLKTIN DU BIBLIOPHILE. nement un rapport assez développé. C'est cette pièce que nous •publions ici. Nous avons cru que ce document seroit bien placé dans le Bulletin du Bibliophile. Voici le rapport de Gérard : « MONSBIGNBCB, « Par Tarticle 1 3 des instructions qu'il a plu à feu Son Al- tesse Royale de me faire dépécher le 1 2 mai 1 777, j'étois chargé de trier, de toutes les bibliothèques des ci-devant jésuites des Pays-Bas, les livres les plus rares et de prix, et de faire vendre à Bruxelles ceux d'entre ces livres qui ne seroient point réser- vés pour la Bibliothèque royale. En exécution de ces e3wle. « Je pense aussi» qu'afin qu'on pftt reoonnottre en tout temps quels sont les livres déposés k l'abbaye de Gaudenberg qui ap* partiennentà Sa Majesté» et prévenir qu'on ne change les exem- plaires» dont quelques uns sont augmentés par des notes ma- nuscrites» il seroit nécessaire de faire apposer les armes de Boulogne (qui sont celles de T Académie) avec les lettres B. R, (Bibliothèque royale)» sur Chaque volume remis aux boUandis- tes» amsi que sur tous les livres de la Bibliothèque royale ; cela empêchera la dispersion de ces livres. m liors de la remise des Bvres des boUandistes , il n'y avait encore aucune résolution de la part du gouvernement général des Pays-Bas» au sujet de la publication des Analecta Belgtea, ouvrage projeté par quelques jésuites d'Anvers, connus sous le nom.d'historiographes; onneoiit» par conséquent, point devoir renetijre au ei*devant jésuite Ghesquière » les livres imprimés rassemblés par ces historiographes» et je ne lui aurois remis aucun manuscrit» si M. le conseiller de Kulberg ne m'avoit as- suré d'avoir des ordres à ce sujet; et» pour éviter toute con-i testation» je remis audit Ghesquière non seulement les manu- scrits rassemblés par les historiographes, mais aussi plusieurs manus étoit entièrement gâté. c Je crois inutile de donner ici une liste des ouvrages de moindre valeur qui étoient incomplets ou endommagés; je me bornerai de citer ici quelques ouvrages qui étoient en double, dont l'un exemplaire étoit complet et l'autre incomplet ou en- dommagé , afin que Votre Altesse puisse reconnoltre ooi&bien le produit de la vente a été diminué par' la quantité d'ouvrages défectueux. c Le n* 2699, La Toison d'or, par Guillaume, évèqœ de Tournay, a été vendu complet 56 florins. Le môme ouvrage in-* complet n'a été vendu, sous le n<> 1732, que fl. 13 10 s. « Le n* 1735 se trouvoit trois fois : un exemplaire complet a BUUBTUi DU BIBUOPBILB. ^ 386 été vendu 79 flcurios; un autre 74 florins» et un troisième, en- dommagé ^ n'a été vendu que 40 florins. « L'ouvrage intitulé : De MarinU et Marinùrum rebusp 3 vo- lumes in-4<», n» 2343, se trouvoit six fois; quatre fois complet, deux fois incomplet* Les exemplaires complets ont été vendus respectivement HO, 79 et 75 florins, et les deux incomplets 50 et 21 florins. T Le n^ 2658, Illustrations de la Gaule, a été vendu 20 flo- rins. Le môme ouvrage, sous le n^ 2659, incomplet, 3 florins. « N« 2667, Histoire généalogique de Cambrai ^ complet 20 florins, incomplet fl. 6 10 s . € N^ 3049 , Bechercheà des antiquités de Flandres^, complet fl. 24 10 s. Le même ouvrage, sous le n^ 2657, incomplet fl. 6 10 s. ^ < Le n® 2746, De l'origine des Bourguignons, trois exem- plaires; deux complets ont été vendus fl. 11 et 10 10 s. L'exem- plaire incomplet 3 florins. « N® 2876, Scriptores Hispaniœ, deux exemplaires complets ont été vendus 61 et 50 florins ; un incomplet fl. 8 10 s.. < Le n<> 2972 , Mahametis aUoran, deux exemplaires com- plets ùùi été vendus fl. 13 5 s. et 1 1 florins, et deux incomplets n'ont été vendus ensemble qu'un florin. « Le n® 3061, Histoire de la maison de Montmorency, deux ^ fois complet, a été vendu 17 et 16 flor., et incomplet fl. 1 12 s. .o Le n^ 3062, Histoire de la maison de f^ergy, deux fois complet, fl. 13 10 s. et 13 florins, incomplet 10 sols. « Le n^ 365, Histoire de la maison de Chasteigner, complet 27 florins, incomplet un florin. c Le n^ 2744, Mémoires de larépublique séquanoise, complet 20 florins, incomplet fl. 5 10 s. « Malgré le grand nombre d'ouvrages incomplets ou défec- tueux, le produit de la vente est cependant monté à fl. 23,309^ 1 3 sols, argent de change, et les livres annoncés dans un ca- talogue d'une feuille d'impression, et qui étoient pour la plupart des livres de rebut, ont été vendus 431 florins, argent de change; faisant ensemble fl. 23,740 13 sols de change, 'et, en argent 1 386 BUUBTIN OU MBLIOnULIt. courani de Brabant, la somme de fl. 27,697 8 sols 6 liards, que le fermier des ventes privilégiées à Brmelles doit payer aux of^ dres du conseil des finances dans le courant du mois d'avril. c Par dépèche du conseil des finances du 1«' décembre 1779, j'ai été autorisé à vendre au poids une quantité de livres das- siquas en blanc , qu'à la réquisition de la commission royale des études, j'avais chargé le préposé d'Anvers Beltiens de faire passer au libraire de Bruxelles Berger, dans la boutique duquel ils étoient restés invendus. Après avcMr reçu les offres de diffé- rentes personnes qui ne montoient qu'à six liards par livre pe- sant, j'ai cédé ces livres au libraire CoUaer , qui m'en avoit of- fert sept liards par livre pesant ; et, les ayant fait peser au poids de la ville, il s'est trouvé 1,941 livres, pour lesquelles le li* braire CoUaer m'a compté la somme de fl. 169 16 sels 9 liards, que je tiens aux ordres du conseil des finances. «Le total des ventes précédentes monte à fl. 104,216 18 9 c La vente faite à Bruxelles le 4 décembre 1780, à 27,697 8 6 « Les livres vendus au poids, à. . . . 169 16 9 Total. . . . fl. 132,084 8 3 « De sorte que la vente de toutes les bibliothèques des ci'de- vaut jésuites des Pays-Bas a produit cent trente-deux mille qaatre''Vingt'^uatre florins trois sols trois deniers argent cou- rant. Il reste encore à vendre quatre exemplaires complets des Actes des saints, en cinquante volumes. € Dans presque toutes les bibliothèques des ci-devant jésui- tes, il s'est trouvé des livres d'estampes ; le plus grand nombre s'est trouvé à Anvers, et l'on m'a assuré qu'il y en avoit de très bonnes. « Les ci-devant jésuites étoient dans l'usage de placer les li- vres d'estampes dans l'infirmerie , pour l'amusement des fpa- lades : l'usage journalier qu'on faisoit de ces estampes et la malpropreté qui régnoit en général chez les ci-devant jésuites (?), est cause que la plupart des livres d'estampes sont dans un très mauvais état. D'ailleurs les différens genres d'estampes sont BULLETIN DU BIBLIOPHILE. 387 ' rassemblés sans choix, et pour pouvoir en bke uae coUeciion pour la Bibliothèque royale et connottre quelles sont les estam- pes en double , il faudra, les détadier et les arranger « ce qui exigeroit beaucoup de temps, et il est douteux si là vente des doubles produiroit assez pour salarier celui qui seroit cbaigé du choix et arrangement des estampes. fl Les livres réservés pour la Bibliothèque royale sont arran- gés dans Téglise et distribués dans leurs diflérentes classes» de sorte que dans mcHns d'un quart d'heure Ton pourroit mettre la main sur Touvrage qu'on désireroit» malgré que la quantité de ces livres soit considérable , s'y trouvant mitre vingt-cinq à trente mille volumes* « Le peu de raretés qui se sont trouvées dans les collèges d'Anvers et de Bruxelles , sont déposées dans les sodalités, où j'ai aussi placé un petit reliquaire monté en argent et une pe- tite boussole d'ivoire qu'un conseiller du conseil de Toumay , qui avoit été commissaire, lors de l'extinction de la société des jésuites , m'a remis à mon dernier voyage de Toumay, en me disant qu'il les avoit trouvés entre les effets du pèreLossi, avec quelques vieux bouquins qu'il m'a pareillement remis; je ne fais ici mentimi de ces petits objets que parce que ledit conseiller a exigé que je lui donnasse un reçu. « H. le conseiller d'État et de guerre m'ayant chaîné , de la part de Votre Altesse, de faire un catalogue des livres réclamés par le ci-devant jésuite Aston , je joins ici ce catalogue , ime partie des livres qui le composent ont été vendus et une partie sont réservés pour la Bibliothèque royale. « J'ai remis à la commission royale des études une quantité de livres classiques dont MM. le conseiller privé de Umpens et Tabbé de Nelis avoient fait choix pour l'usage des collèges royaux > et je joins ici le reçu du capitaine-commandant de l'académie militaire d'Anvers de deux globes que je lui ai remis pour l'usage de ladite académie. Le collège royal d'Anvers est aussi pourvu de globes, et il en reste encore deux chez le pré- posé Bdtiens, dont il pourra plaire à Votre Altesse de disposer. • « Je joins pareillement ici le reçu de l'abbé de Gaudenberg 388 BULLETIN DO BIBUOPBILV. d'un eiemplaire des actes des smnts reliés en cinquante-un vo* lûmes que je lui ai remis le 27 juin 1778 , ensuite des ordres de Votre Altesse , ainsi que la reconnoissance de H. le con- seiller privé de Grysperre pour les livres que je lui ai remis ensuite des mêmes ordres pour l'usage du conseil privé. « H. le conseiller privé d'Aguilar doit avoir chez lui quelques livres chinois qu'il a trouvés entre les papiers d'un des collées d'Anvers , il pourroit plaire à Votre Altesse de charger ledit conseiller de me les remettre ou au bibliothécaire de la Biblio- thèque royale. * t II doit aussi se trouver dans l'archive du comité établi pour les affaires des ci-devant jésuites , des livres imprimés qui y ont été adressés par le préposé de Tournay , Herrier. Il pour- roit également plaire à Votre Altesse d'ordonner que ces livres fussent déposés auprès des livres réservés. Et j'ai chez moi un livre imprimé et quelques ipanuscrits que le préposé d'An- vers y Baltiens , avoit retirés des bibliothèques d'Anvers : comme la plupart de ces livres sont rares et de petit format, j'ai cru qu'ils seroient plus en sûreté chez moi que dans l'église des ci-devant jésuites , et, comme la quittance que j'ai donnée au préposé Beltiens, et dans laquelle tous ces livres sont dési- gnés, m'en rend particulièrement responsable, je me propose »- si Votre Altesse l'agrée, de garder ces livres jusqu'à ce que je ferai la remise des livres réservés- « Gomme ma commission relative aux bibliothèques jésuiti- ques est achevée, et que le bureau des archives auquel je suis attaché, n'est point encore en activité, je supplie Votre Altesse de me faire connoître si , en attendant que je puisse m'occuper de l'arrangement des archives, je puis m'adresser à M. le pré- sident de la chambre des comptes pour être employé aux affai- res ordinaires de ladite chambre* n Bruxelles, le 15 février 1781. « Je suis f avec le plus profond respect , « Monseigneur, ^ • « De VoTRB Altesse , « Le très humble et très obéissant serviteur , « G.-J. Gérard. » (Errait du Bibliophile belge.) . \ \ CORRESPONDANCE. LETTRES DE E. T. SIMON (1), AIICIEK BIBLIOTHÉCAIRE AU TRI- BUNAT, A M. BARBIER, BIBLIOTHÉCAIRE DE l'eMPERECR. Il ne s'étoit pas écoulé un mois depuis que M. Barbier avoit été nommé bibliothécaire de Tempereur, lorsqu'il reçut, à Fon- tainebleau, les deux lettres suivantes, au mois d'octobre 1807, pendant le séjour de la cour dans cette résidence. Paris, 6 octobre 1807. Monsieur , L'inquiétude me fait céder au désir de vous écrire pour ap- prendre de vous quel fonds je dois faire sur les espérances c[ui me restent et qu'on me donne. Savez-vous si, en effet, Sa ]!i(ajesté nommera un garde de sa bibliothèque à Fontainebleau? Save;^-vous si je puis espérer d'y être employé ? Je vous demande en grâce de me répondre franchement sur ces objets. Vous jugez , Monsieur , que , pénétré de l'estime que je vous porte, je serois infiniment flatté de vous être asso- cié dans cet honorable emploi. Daignez donc m'apprendre à quoi je puis prétendre , et jus- qu'à quel point il m'est permis d'y porter mes vues. Je n'i- gnore point qu'il se présente un grand nombre de prétendans, que les demandes pleuvent auprès de Sa Majesté ; mais j'ai présenté aussi la mienne et l'ai adressée directement, en implo- rant la bienfaisance , et surtout la justice du maître. Veuillez bien, Monsieur, m' écrire ce qui est à votre connoissance sur une affaire qui m'intéresse d'une manière aussi essentielle. J'ai cru reconnoître dans votre franchise avec moi une bonne vo- (I) E. T. Simon, né à Troyes en 1740, est mort à Paris au mois d*avril iSlS. 390 IIULLimil DU tltLIOPHILK. lonté honorable pour tous deux, le ne serai jamais votre com- pétiteur, noais je me féliciterai partout d'être votre émule. Si vous croyiez qu'indipendanmient des démarches déjà fiiites, j'en eusse encore quelques unes à faire, indiquez-moi, par amitié, celles qui pourroient m'étre utiles. Vous-même « si vous étiez consulté sur cet objet , ne me refusez point un suf- frage que vous m'avez déclaré prêt à me donner. Plusieurs des personnes employées dans les bureaux du Tri-w \xumt savent déjà à quoi s'en tenir sur leur sort ; .moi » je l'i- gnore. On dit mon confrère Malherbe assuré d'une place aux archives de la nouvelle Cour des Comptes ; mais il a un neveu, ancien Tribun^ qui est venu exprès de sa province frapper aux portes ; moi, je n'ai que moi-même, et l'exactitude que j'ai tou- jours mise à l'observation de mes devoirs, Gela devroit l'em- porter sur Tintrigue , mais les choses ne vont pas toujours comme elles le devroient , sous le Prince même le plus juste ^ nécessairement entouré d'ambitieux ou d'amis officieux, et eux- mêmes peu éclairés des droits et des intérêts des personnes qails éloignent de la faveur de leur maître. Quel que soit l'é- tat des choses, enfin. Monsieur, daignez m'éclairer. On m'a dit qu'il y avoit auprès de l'Empereur des auditeurs chargés de recevoir toutes les pétitions qui lui sont adressées d'ici conune d'ailleurs. Les connoissez-vous? Savez-vous leurs noms? Dites-moi si je puis et si je dois leur faire parvenir mes justes réclamations? Vous voyez que je me jette entre vos bras; c'est avec la plus véritable confiance, et en vous attestant qu'on ne peut pas être plus que moi. Votre très humble et trè» obéissant serviteur , Simon, Au Palais du Tribunat. MJLLmN DU BIBUOPBILB. 391 ff Paris, 15 octobre 4807. Monsieur , Vos observations sur ma préieniioQ à la place de Fontaine^ bleau sont (f un homme sage et prudent. J'y défbrerois, si d'un autre côté la sagesse et la justice de notre monarque ne m'é» toient pas connues. Je n'ai vu ni dans kes lois, ni dans ses ac tions, rien qui indiquât une propension à punir les fils des fau«> tes de leurs ptees, et encore moins , les pères des fiurtes de leurs fils» Or^ U n'ignore pas que je n'ai en aucune part à celle de mon coupable fils , que je n'y ai point applaudi , que je n'ai presque plus de communication avectui depuis ce temps, quoi- que jfi sois intimement convainca que depuis long-temps cette faute est efEacée par un repentir sincère, et qu'il Fa expiée assez durement pour^'il ne doive plus en rester la moindre trace. Ainsi, llonsieur, à moins que vous ne puissiez me dire posi- tiv^aait que S. H. destine la place que je recherche à quel- qu'un , je ne cesserai pas de persister à la solliciter. Je n'ai poûifi couru après celk de F Arsenal , par deux raisons : la pre' mière » c'est que je n'ai appris que par les papiers publics la mort du titulaire, et que. le tendemain tes mêmes papiers m'ont appris qu'on avoit nommé un M. de Treneuil , auteur de je ne sais qaei poëme des Tombeaux de Saint-Denis ; que l'on eon- nott, et que l'on pousse beaucoup cet hcMume du jour, et que je n'auroia figuré dans cette Ivtte que par des titres peut^tre plus réels , mais auxquels je n'ai pas eu l'intrigue de donner une célébrité telle qu'il le &udroit. La seconde raison , c'est que bien des gens sont dans l'opinion que la bibliothèque de l'Arw* nal ne tiendra pas plus que celle qui m'échappe, et que peut- être elle servira à l'ornement de quelques autres des maisons de caoqngae de S. M^ sa position la raidant pea convenable aux gens dé lettres , desquels aRe est trop éloignée , et remplacer ment qu'elle occupe étant destiné aux magasins de blé qui dov* vent être formés à Paris. On n'a point mis les scellés sur la bibliothèque du Tribunat ; M2 BULLETIN DU BIBLIOPHILE. mais on en a pris les clefe , fermé les issues^ fait la description du mobilier» ainsi que de celui de tous les appartements du pa- lais» par Tordre du Ministre de Tlntérieur , qui ,a envoyé deux commissaii'es» Tun desquels est M. Van ThoU. Depuis le der- nier jour de septembre^ époque de cette opération, je suis bour- geois et n'ai plus de cooununication avec cet établissement. Pour en avoir le catalogue, il faudrait le faire demander au Mi- nistre. Il est assez volumineux et contient douze portefeuilles f>. Vous n'ignorez pas qu'une grande partie des livres qui y sont inscrits ne sont point encore rangés, qu'il en est beaucoup même qui ne sont pas reconnus, à cause des cbangemens multipliés déplace qu'on leur a fait subir, et de la basse persécution que la cupidité a faite à cet établissement depuis qu'il existe. Quoi qu'il en soit, je suis toujours dans le palais » et disposé à vous seconder quand j'y serai mandé , et c[uand vous-même vous aurez à vous en occuper. Mon confrère Malherbe est , dit- on,, placé aux archives de la Cour des Comptes. J'ignore quel est cet empldi, qui n'est pas spécifié dans la cbartre de fonda- tion de cette cour , mais qui parott être une des appendices du greffe, auquel cas c'est à cet officier que M. Malherbe seroit subordonné. Il n'est pas étonnant qu'il soit placé. M. son ne- veu, chancelier d'une des cohortes de la légion, est accouru en poste et a sollicité. Je n'ai ni neveu, ni oncle, et j'ai, au con- traire, un nom qui me nuit. Néanmoins je ne perds ni le courage, ni l'espoir. Veuillez bien me continuer votre bien- veillance et m'informer de ce qui parviendra à votre connois- sance. Je vous réitère l'assurance de mon estime et de ma recon- noissance. E. T. Simon (1). (1) Simon de Troyes est oonna parmi les bibUophiles comme un grand collecteur de vieux livres, et sur chacun de ses volumes Ton remarque trop souvent, peut-^tre, en encre rouge (E. T. Simon); il nous a laissé quelques bonnes notes bibliographiques. J. T. VARIÉTÉS ET UTTÉRATURE. LES MASQUES ARRACBÉS. La révolution brabançonne de la fin du siècle dernier fit éclore une telle quantité de brochures que leur catalogue seul formeroit un volume. Au milieu de cette nuée d'opuscules» que les circonstances firent naître et mourir» et que le vent des ré- volutions successives dispersa et anéantit» parut un livre» mé- chant et licencieux» qui surnagea après le naufrage» non point à cause de ses qualités» mais précisément pour ses dé&uts* Ce mauvais livre eut plusieurs éditions successives : ce succès quoique non n^té» nous oblige d'en parler. Ce scandaleux ouvrage porte pour titre : Lei Masqim orra* chésy ou vies privées deL. E. Henri Vander^Noot et Fan Eupen, de S. E. le Cardinal de Matines et de leurs adhérens, par Jac- ques le Sueur, espion honoraire de la police de Paris, et ci-de- vant employé du ministère de France en qualité de clairvoyant dans Us Pays-Bas Autrichiens* Londres (Bruxelles)» 1790 2 vol. in-18 de 219 et 215 pages. — Amsterdam» 1 791, 2 vol. in-18 (contenant dix* rapports tandis que la première édition n'en renferme que huit). -r Souvent réimp. entre autres sous le titre de Y Espion belgique — * Cet ouvrage eut une telle vogue * que l'auteur en tira des extraits sous difTérens titres et sous di- verses formes. Ainsi, on peut considérer Y Histoire anecdotique de l'insurrection belgique, ou Vander-^Noot, drame historique en 5 actes et en prose, dédié à S. M. le Roi de Bohême et de Hon- grie, trad. du flamand de Fan-SchônSwaarts, Gantois, par k. D. B. (deBeaunoir). Bruxelles, chez les FF. de Yryheid et de Waarheid, 1790, in-8», fig.» 238 pp., comme étant un ex- trait des Masques arrachés. La Fie amoureuse de Jeanne de Belem, dite la Pineau, inaîtresse en titre du célèbre Henri Fan- der-Noot, suivi d^une pièce intitulée Un Belge modéré, etc. etc. 1791,in-8^ 48 pp., n'en est véritablement qu'un chapitre déta- 28 2B4 BULLBTIN DU DIBUOPUILK. ché. On pourroit mèlne f jdnrire encore Leè IfbirrUsons de Sehaerebeke, ou les bennes gens au berceau, discutant soa»erai' * nement les intérêts de la pieuse Bèpublique Belgique, avec l'illuUre Henri Vander^Noot, U saint homme Fan Eupen et la chaste Pineau : dialogue a?ec une gray. (sanft nom de ville), 1791, in-'S'*. L'auteur avoit voulu ainsi tirer deux ou trois moutures du même sac. Tbut mauvais cas est niable, tout méchant Ihrre est anonyme : Fauteur s'est ici caché sous les pseudonymes de /. Le Sueur et de /^ et mourut de langueur le 6 août 1923 , à l'âge de 77 an»> OUigé de changer de nom et pour cause , il anagram- matisa le sien et se fit appeler Beaunoir. C'est sous cette appel- lation qu^il acquit Une réputation dont il n'eut guère à se glo- rifier. Il prit le petit collet qu'il quitta par ordre de l'archevêque de Paris aprèe avoir donné au théâtre V Amour quitevr^ i»èce fort peu ecclésiastique. Il épousa Louise^iUne Chetal (morte le 1 9 janvier 1831, et donna sous son nom, à la scène, le drame de Fanfûm et Colas^ qui eut une certainevogue au théâtre italien. Beaunoir devint bientôt le grand fournisseur des théâtres fo- rains pttrmi fesqueb on doit dire qu'il introduisit une certaine \ BUipLBTiN DU BIBUOPHILE. 3^ ^éeemsB inconnue avaiit lui. C'e$t lui qni^^réa poar tes aneienties Vàriélés toutes les fiuroel» sdus le titre des Jèràmeh Pointits^ fa» mUle poj[»ulatre ipn fit une asisez belle fortune aux petits théâ^ tiles. Pour donner une Idée de la fécondité étonnante dé Bétti»* noir, en tsaique coinpteîtëar dramatique, noàs pouvons rappeler qae NioalHi fondateur du théMre des Çrands éaàsei/ts du Roif ëit théfttrè de la Galtê depuis qn'îl est triste, éorivit un jou# à Beaunoir le grand munitionnaire général : - « Monsieur , c L'administration que je préside a décidé qu'à l'avenir, < comme par le passé i vos ouvrages seroient reçus à notre XI théâtre sans être lus, et qu'on continueroit h vous les payêi^ fl dix-huit francs la pièce ; mais vous êtes prié de n'en pas pré- « senter plusse trois par semaine. c NlGOLET. > Béaâiioir èstiinolt que ses pièces dévoient lui avoir rapporté «ùvîl'oh 100,006 ééus; cependant, apirès avoir fait parottre un Tkiàtrê d'annùûr, Isoi-disànt imprimé à Cyihère (Paris, €ail- tcl^u, 1783, 2 vol. iii-12), ayant partout mal fait ses affaires, il dut quitter la France le 15 juillet 1789, et se rendit d'abord à Bruxelles où il prit parti pour tout le monde, en trahissant tous les partis, dans la Révolution brabançonne. Il fit, à la même époque, us Voyage sur -le Rhin depuis Mayence jusqu'à Dussel- dorf qu'il publia à Neuwied, 1 791, 2 vol. in-S», figures. On dit que sa femme eut part à cette relation. Les deux époux, passa- blement intrigans, se firent appeler M. et madame De Beau- noivy la femme prit quelquefois le titre de comtesse, le mari eut aussi Timpudence' de se nommer le Baron de Bamberg. Peu après il se retira à lille o^ il se lia avec Ferlooy, fFUdt et au- tres bannis, puis alla fonder à Liège, sous le titre Le Vengeur (Li^e, Latour, 52 n<»,* 1791, 2 vol. in-8''), un journal qui n'eut qu'une courte existence. Il parcourut la Hollande, FAUemagne, la Russie; il dirigea dans ce pays trois spectacles de la cour et en partit précipitamment en 1801. Rentré à Paris, il devint correspondant littéraire de perscmiagea de distilicttoi} -et entre 386 BULLITIlf &II «BUOraiLS. autres de Jérôme Napoléon, roi de Westphalie ; il fit des vers en rhonneur de Napoléon et du roi de Rome, et finit par obtenir une place à la division littéraire du ministre de la police, bu^ reau des gravures, où il composa des brochures politiques de commande, de couleur opposée, jsons toutes les administrations qui se succédèrent jusqu'à sa mort. Cette besogne variée ne dut rien coûter à Beaunoir, qui n'a fait que changer de drapeau Inondant toute sa vie. Pour en revenir aux Masques arrachés, qui font l'objet de cet article, voici ce qu'en disent les auteurs de la Galerie hisi ROMANS DE Bauduin DE Sebourc, HI^^ roy de Jherusalem ; poème du xiv® siècle, publié pour la première fois d'après les manuscrits de la Bibliothèque royale. Falenciennes , de l'im- primerie de B.Henry. MDCGCXLI. 2 vol. gr. in-8<> de xiv, 384 et viiy 448 pp. (avec fac-similé) (1). » Le roman de Baudouin de Seboncg est conune tous ceux de Ùandor ou Gruindor de Douai, de Hue de Tab'arii et de plu- sieurs autres trouvères du nord, une provenance des croisades. La poésie , comme l'art, les coutumes et les mœurs, se ressen- ,(t) Techener, place du Louvre, vs9 ii, prix 30 fr. %. • BULLETin DU BIBUOPHILK. 397 tit éssentièUement de cette grande luigratioD des occidentaux vers rOrient plus luxueux , plus passionné , plus poétique que nos vieilles contrées druidiques. S'il fut impossible aux soldats du Christ de voir, même dans une marche rapide et guer- royante, les beaux menumens de la Grèce, de la Syrie et de Byzance, sans en retenir «des impressions larges et profondes , bientôt après appliquées aux grands travaux de construction de ces belles basiliques où l'art byzantin se mêle aux dessins mau- resques ; de même l'habitude d'entendre les récits des fables et des contes des Arabes dut colorer la poésie de cette époque d'une teinte orientale qui se laisse apercevoir dans les oeuvres de ceux qu'entraînèrent les hasards de ces guerres lointaines. Il en est toujours ainsi : de tout temps les vainqueurs ont adopté pour imià.ei,rassotèj pour ensorcelé; ccnm^ bout de fil; couches^ bas; caachie^ route; solers^ souliers; fel, fort; taudis^ toujours; pissan^ poisson ; gamèe, jambe; ckavetiery savet^; racuséf dénoncé; et une foule d'autres qui appartiennent sur- tout au dialecte des habitants des environs de Yalenciennes. Quoi qu'il en soit du nom du poète qui composa le roman de Baudouin de Sebourg » c'est un trouvère agréable > instruit ^ doué d'une bonne et douce pl^ilosophie. 11 se sert fréquem- ment de proverbes qu'il entremêle dans le récit comme sen- tences morales et qu'il jdace toujours à propos. Son livre est (1) La terre de Sebourg est fort oneieBiie ; e*est un gnas viUs^e sitii|ê eatre Yalenciennes, Bavai et Qaiévraia, liont le nom tire son étyipo|ogie éù, Me- burg (lac du ch&teau) à cause des eaux vives qui se répandent auprès w cbàteau et de l'égUse. — Une pièce , conservée dans la ferme de Sebourg » parle (l*an marché de terre approuvé par un B»udÊ$in 4$ M9mn^ , seigneur, de Sebourchy Tan de l'incarnation 125S, quinze jours devant aoust. BmxcTui au mbuotbiu. tt9 une peinture fid&le 4^ la vie istime dn ino;^n^ftg6, etcoMme tel il deviendra un renseigusmént Mstorique prédeux.Séâ ^tyle e$i faicide,. ses ifnages sont variées , laq épisodes pteind'd'inia- ginaiion : an jKmune, c'est nd dés plus inttr^ssanis pMines romans de l'époque* Les maauscEits de Baudpiùn de Seb(toi)g sont fort ta^es. On n'ai connott pofiiti!(eiiieiit qne deux. L'un est à la-BiblioUtifqQe du roi à Paris, inscrit sons le nfi 2ùb des sopp/ fiwpQois / pét. in-fo vélin» de 164 folios à 2 colonnes, y compris le Bâtard de BuUion. L'autre» qui a appartenu à Charles de Croy^ comte de Chimay» figuroit à la Bibliothèque de Bourgogne à Bruxelles sous le n<» 180, manuscrft du xv» siècle in-4<', sur papier à longues lignes de 382 folios : c'est celui que Sanderus indique dans sa Bibliotheca Manuscripta sous le titre fautif de Baudoin d*Esebroucq. La Bibliothèque- Protypographique , publiée par M. BarroiSf de Lille, en mentionne un , sous le n^ 2297 et le tUre de : Le Boman de Baudouin de Sebourcg au Cœur de lÀon^ en rimes, in-f> vélin, xiv« siècle. C'est peut-être celui que pos- sà4e aujourd'hui la Bibliothèque du roi. La Société des bibliophiles de Belgique , séant à Hons, avoit conçu le louable projet* de publier le roman de Baudouin de Sebourg; des difficultés matérielles qu'il ne lui fut pas possi- ble de surmonter, l'empêchèrent de mettre à exécution cette entreprise arrêtée en principe. Un Yalenciennois , élève de l'é- cole des chartes, dont l'intention est de mettre au jour, la série des romans des croisades , a eu Thonrièur de mener à fin cette publication si recommandable aux yeux de tous les amateurs de littérature romane et aux lecteurs des œuvres des trouvères. L'estimable éditeur de cette production d'une muse anonyme du xiv« siècle, a cru devoir donner au public le texte roman , pur de toute note explicative et de tout commentaire érudit ; dans un trop court avertissement il annonce qu'il fournira, à la fin de la publication de la collection, des tables pour en facili- ter l'usage. Selon nous , il eût été préférable de donner , avec chaque ouvrage , les liminaires qui s'y rapportent. Une intro- duction générale nous paroissoit aussi une avant-garde néces^ J 40O Buuunrui do bibuophils. saire et obligatoire pour annoncer un corps d'ouvrage de cette importance. Au reste, ceux qui connoissent déjà la langue des trrâvères n'en auront pas moins de gratitude pour le labmeux et patient éditeur qui s'est dévoué à faire parottre y dans une province écartée, un livre en langue romane. Disons aussi, afin d'être juste envers tout le mMde , que l'imprimeur de l'ou- vrage, M. B. Henry ^ a mis tous ses soins pour que son labeur ne sentit pas la province le moins du monde. A. Dm AUX. y V MELANGES BIBLIOGRAPHIQUES. NOTE SUR UNE ÉDITION DE MONTAIGIIE DE PAU8, 1625. Cette édition a été donnée à ma connoissance par six librai- res , et on trouve des exemplaires portant les noms de chacun d'eux, et ayant un frontispice particulier. Ces libraires sont Rob. Bertault, Remy Dallin, Charles Hul-* peau, Gilles et A. Robinet, Martm Collet et Charles Loysbn. Une circonstance particulière^ c'est qu'il est quelques exem- plaires de cette édition, qui offrent dans les deux premières feuil- les du texte des Essais des diCTérences qui prouvent qu'elles ont été réimprimées pour ces exemplaires. Ainsi , les exemplaires v de Bertault , Robinot et Loyson présentent en tête de la page qui commence les Essais , un fleuron qui représente les quatre savons sous l'emblème de quatre personnages. Les exemplaires de R. Dallin ont un fleuron différent et pareilà celui qui se trouve €sx tète de la vie de Montaigne à ton» les exemplaires. ^ Aux premiers exemplaires , la lettre, initiale occupe la hauteur de dix lignes ; au deuxième, elle est différente , plus petite * et n'occupe qu'une hauteur de sept lignes d'impression ; enfin , aux premiers , il y a aux maires des sommaires et l'indication des auteurs ; au deuxième, les marges sont libres. Il est donc évident qu'il y a là une impression différente , et cela a lieu pour les seize premières pages. ^ HOTE SUR LES ÉDITIONS IMB 1602. / 11 existe sous cette date une bonne édition chez Langelier: De plus , il en existe deux de Leyde , chez Jean Doreau , et Tune d'elles est probablement une contrefaçon de l'autre^ Il est facile de les distinguer à la vue du frontispice , car à l'une, TE des mots exemplaire, Jehan et Doreau est majuscule; 40Z tOUJONI Ml a raalre , il imite l'éeritine [S]* A ces derniers exaD|riaires» il n'y a pas de faUe analytique. Voyez ce que j*ai dit sur celte édition anx pages 1 1 , 22 et 23 de mcMi Essai bibliograpklqme. i.'V. P. Vcn recherche beancoop moins anjomNfhui les èlassiques latins imprimés par Barbou ; cette célèbre maison d^pri- meurs-libraires n'existe plus; et depuis que M. Delalain y a succédé, mais qui a abandonné l'ancien système de librtûrie qui avait acquis en France le droit de fournir presque la totafité de nos collées et nos bonnes biUiothfeques, il n'est pres- que plus guère de collection complète. J'ai pensé qull se- roit agréable aux lecteurs du BÊdletin f d*en donner ici la liste avec les prix cotés sur le catalogue des Barbou mêmes. Voici comment étoit divisée cette publication : Édiiifm 4ês auUwtsùUimf 4fifùanmfit pHh tn^liS» oméf 1789. 6 I. -— hs même livre tradait par Beauzée , de C Académie française j un vol. in-12, asoec figures nouvellement gror vées, 1788. 6 1. On a imprioié des exemplaires sur da papier de Hollande ; mais ils sont très rares. Je n'ai pas connoissance qu'il en soit passé d'autre exemplaire complet que celui cité par M. Bru- net; mais il existe de forts beaux exemplaires d'ouvrages sé- parés. Nous renvoyons pour les bonnes dates à la liste donnée par M. Brunet à la fin du tome v du Manuel. LES PENSÉES DE LA ^EINE CHRISTINE 06 L'OUVRAGE DE LOISIR , 9 d'après le MâFIIISGBIT de l'école de médecine de MONTPELLIER. Christine» reine de Suède » fille du grand Gustaye-Àdolphe {le Lion du Nord, comme on Tappeloit), est célèbre en France et en Europe à divers titres* Son abdication , ses voyages » la catastrophe non encore bien expliquée de Honaldeschi (catas- trophe en tout cas si mal jugée dans l'mtérét de la reine, qui s'étoit formellement réservé sur ses gens, au moment dé son abdication , un droit de vie et de mort» accepté par eux), tout a contribué à donner chez nous , à cette femme illustre » une réputation que le temps n'a point encore affaiblie. En dehors des événemens politiques, Christine, par son goût pour les arts, les antiquités, la littérature, ainsi quepardiversou- vrages qu'elle a laissés , mérite également de fixer l'attention des historiens. Elle avoit formé une collection de plus de 2,000 manuscrits, un musée de médailles^ et une galerie de tableaux si remarquables , qu'en 1 722 , le régent de France en acheta une partie pour la somme de 90,000 livres, (^ant à ses ou- vrages , ils se composent des Mémoires de sa vie , dédiés à , Dieu; — - de Réflexions sur la vie et les actions d^ Alexandre; — de quelques pastorales italiennes, parmi lesquelles VEndy^ mione; — de plusieurs récits de fêtes; — d'un nombre consi- dérable de lettres publiques ou particulières , et enfin de ses Pensées, ou ïOuvrage de Loisir. Tous ces écrits (à Texceptiou peut-être de quelques lettres) ont été insérés dans la volumineuse compilation, en 4 volumes in-40, qu'Ârckenholz publia sur Christine en 1751. Il resteroit seulement à savoir s'ils l'y ont été exactement, sans altération et avec discernement. C'est ce que nous aurions examiné de- puis long-temps , si nous eussions pu nous procurer ici l'on- 406 BULLETIN DU BIBLIOPHILE. vrage d'Ârckenhols , s cette particularité curieuse , qu'elles sont disséminées sur une multitude de copies chargées de ratées , de corrections » d'augmentations de la main de la reine, et que, pour elles du moins , il seroit facile de suivre l'i- dée de Christine» depuis son premier jet jusqu'à sa forme la plus arrêtée. Presque toutes ces pensées sont ingénieuses, fines, * vraies, et elles peuvent rivaliser avec les maximes de Laroche- foucauld. La reine y montre du cœur, de l'esprit, du goût, du savoir, et, comme ses lettres, elles témoignent souvent d'une haute grandeur d'âme. Voici comment la reine se livroit à ce travail : elle écrivoit d'abord ses pensées ; puis, elle les faisoit transcrire par un se- crétaire , et elle les revoyoit avec soin. Quand on lui avoit fait du tout une nouvelle copie , dans laquelle on ajoutoit les cor- rections, mises en marge par elle , on lui soumêttoit cette se- conde rédaction , qu'elle modifioit souvent plus encore que la BUUUVnN DU BIBLIOPUILB. W prmnière. On lui &isoit aIotb une U^oisifeme copie » qu'elle re- touchoit; pfiis^ une* quatrième , une cinquième , et Ton alloit 9imh sfti^s exagération > jusqu'à vingt. ,Ce sont ces ccqiies, pro- venant de la bibliothèque du cardinal Albany^ mises en vo- lume et reliées, sans beaucoup d'ordre, en Italie^ que possède la bibUothèq»e de Técole de médecine de Hontpellierir Elles lui furent vendues à l'époque de nos grandea guerres, par un ofikwr qui rev^oit de Rome , où il les avoit lui-même ac- quises. Yoid les plus- remarquables de ces pensées. Elles offirenti si nous en jugeons par la citation de quelques unes, faite d'après ÀrckenlM>lz9 et que le hasard nous a fait tomber sous les yeux, d'assez grandes variantes avec l'édition publiée par x^t histo- rieb» A. JusmAi.. On ne doit rien souffirir dans le cœur qui luy face honte. La vie ressemble à une simphome qui charme et qui plaist , mais qui dure trop peu. Les grandeurs sont comme les parfums , ceux qui les por- tent ne les sentent pas. On est plus sensible aux maux de ce mon4e qu'à ses biens. On peut jouir sans scrupule de tout ce qui est permis, et on doit se passer sans douleur de tout ce qui ne Test pas.* Le mérite meurt avec les hommes ; heureux ceux avec les- quels il natt! Si l'on connoissoit le devoir des pinces , personne ne rcfèh droit l'être. Les plus grandes bagatelles sont des affieûres y et les {dus grandes affidres soat des bagatelles. L'art de se venger est peu ccmnu. Le plus grand plaisir que l'élévation donne est celuy de faire du bien* Ne vivre que dans les blasms est une vie chimérique et pi- toyable. t I 406 BOLLBTIN DU ilBLIOPHILB. Le cœur est bit pour aymer, il fiiut qu*il ayme. Quand l'estime fait nattre l'amour, il est immortel. Les sots sont plus ridicules et plus méprisables que les fous. Les sots sont plus dangereux que les méchans. Tout ce qui est fiiux est ridicule. La flatterie n'est pas si dangereuse qu'on s'imagine : au Heu de donner de la vanité , elle fiiit honte. On peut tromper tous les honunesy mais on ne peut tromper sa conscience. Il en est des bien&ûts comme des grains : il faut les jeter avec profusion et au hasard. 11 faut estre plus avare de son temps que de son argent. L'avare du temps ne déshonore pas. Les hommes ne sont pas faits pour les plaisirs, mais les plai- sirs sont faits pour les hommes. Il faut aymer les plaisirs » il en faut jouir , mais il faut sça- voir s'en passer. Les gens qui se divertissent trop s'ennuient. Quand les gens de qualité font les cochers ou les cuisiniers sans nécessité, ils méritent de Festre. Les hommes apprennent dans les écoles tout ce qu'il faut ou- blier. Quand on ne dit que ce qu'il faut , on parle peu et on parle bien. Bien des gens paroissent sages , parce qu*ils sont stupides. Les fan&rons sont rarement bravés , et les braves sont rare- ment fBOifiEtrons. Il faut plus de cœur pour, faire du mal que du bien. La nature feit rarement naistre des héros, et la fortune ne déclare pas tous ceux qu'elle a fait naistre tels. Le mérite extraordinaire est un crime qui ne se pardonne pas. Hasarder sa vie n'est rien ; mais hasarder sa gloire est le dernier effort de l'intrépidité. L'on peut estre homme d'honneur sans estre un grand homme; / BDLLBTIN DU BlBUOPfllLfe. 400 mais Ton né sçauroit être un grand homme àans estre homme d'honneur* Les honmies désapprouvent toujours tout ce qu'ils ne sont pas capabltBS de &ire. Il y a des royaumes qui font grands les roys'; il y a de$ roys qui font grands les royaumes. Gicéron estoit l'unique poltron capable de grandes choses, Gaton, tout admirable qu'il paroissoit » estoit une espèce de pédant de la liberté et de l'honneur. Quand les princes se- disent d'eux-mesmes la vérité, ils for- cent tout le monde à la leur dire. Le grand secret de la vie est de se proposer un digne but et de ne le perdre jamais de veue. La véritable grandeur ne consiste pas à faire tout ce que I'oq veut, mais à vouloir tout ce que Ton doit. Quand une bonne action rendroit malheureux pour le reste de la vie, on ne doit ny s'en abstenir, ny s'en repentir jamais. La fortune justifie bien des défauts, mesme des crimes, mais elle n'en console pas. La fortune ne mérite pas d' estre achetée au prix d'une. mé- chante action. ' Ceux qui ont comparé la vie à une comédie l'ont connue. Pour renoncer volontairement à l'empire , il faut sentir en soi-mesme quelque chose de plus grand. Il faut estudier le grand livre du monde , dont les passions et les intérests font dexix grands volumes. Il faut plus craindre ce que l'on ayme que ce que l'on hayt. Les princes sont toujours plus fourbes que leur cœur. Les princes ressemblent à ces tigres et à ces lions auxquels leur meneur fait faire cent tours et mille jeux. A les voir, il sem- ble qu'ils leur soyent entièrement soumis. Cependant, quand il y pense le moins, un coup de patte le jette là et fait voir qu'on n'apprivoise jamais ces sortes d'animaux. Se résigner aveuglément en Dieu pour le temps et pour l'éter- nité, est l'acte le plus héroïque que puisse produire une pauvre créature. 29 410 BULLETIN 1>U ÛbLIOPIULE. " Qoand on est catholique, on a la oonaolatiim de ccoirece qu'ont creu les plus grands génies qui ont vescu depuis dix* sept siècles. On est si heureux de se trouver d'une religion au- thorisée par d^ millions de miracles» pour laquelle des millions de martyrs ont sacrifié leur sang et leur vie. Il fiuit plaindre ceux qui ne se rendent pas à des véritez si avérées. n n'est pas étonnant qu'il y ait des Juife et des Turcs ; mais de voir des chrétiens qui ne sont pas catholiques me paroti étrange. La vertu n'a point d'habit ni de couleur propre ; elle n'affecte pas d'extérieur qui la distingue. La plupart des dévots ne s'inquiètent que des péchez du pro- chain, et ne se mettent guère en peine de ceux qu'ils font eux- mesmes. Trop de gens font vœu de chasteté pour l'observer. On est héros et saint à bon marché dans l'opinion des hom- mes. L'on ne sauroit faire subsister les grandes communautez sans leur persuader qu'il &ut manger peu et s'habiller mal. Ta haine devient juste quand on ne hait que l'injustice et les crimes, sans hayr ny les injustes ny les criminels. Tous les biens et les maux de ce monde ressemblent assez à ces peintures dé perspective, qui loin de nous représentent tant de choses agréables , magnifiques ou terribles y desquelles aus- sitost qu'on approche et qu'on y louche, on connoist que ce n'est qu'un peu de toile peinte et rien de réel. L'application en est aussi aisée que juste. La fidélité en amour n'est pas tant un mérite qu'une néces- sité ; elle seule distingue le vray du faux. Mille choses peuvent empêcher qu'on ne possède l'(d>jet de ses désirs; mais rien ne peut empêcher qu'on ne l'aime. Quand il se rencontre deux personnes qui ^nt ftites l'une pour l'autre , et que ces personnes se connoissent, c'est le vé- ritable mariage qui s*est &it dans le ciel et qui ne souffre pas de divorce. BOU^CTIN DU BIBLIOPHILE. 411 Ia jouissance n'est jms nécessaire k Texistence de rameur ; mais elle est presque nécessaire à sa félicité: L'absence ne détruit pas le véritable amour; le temps mesme qui détruit toute chose n'en sçauroit venir à bout. iies hommes ne sont ny sots ny meschans pour estre nés dans un tel ou tel pays» ny pour estre d'une telle ou telle pro- fession. Ils ne sont sots et méchans que parce qu'ils sont hommes. • Personne ne se croit déshonoré pour avoir reçu un coup de pied d'un cheval) d'un mulet, ny d'un asne; et il faudroit avoir les mêmes çentimens de mespris pour ceux qui nous insultent, de quelle que manière que ce soit. Il faut estre persuadé qu'il vaut mieux souffrir Tes injures ^ les insultes et les injustices, que de les &ire aux autres. La plupart des gens croient que la grande habileté consiste à estre fourbe, menteur, meschant et traistre ; mais le contraire est vray , et la grande habileté consiste à ne hive jamais rien d'indigne d'un homme d'honneur. Conununém^t on estime l'expérience ,^et les vieillards s'en font^ festes. Cependant j'en fm peu de cas , et j'estime bien plus le jugement et l'esprit* Si les comédies esmeuvent l'amour et la tendresse , cela mesme n'est pas inutile ; il ne faut que rendre le cœur humain plus sensible et tendre. Le reste , Dieu le fait quand 0 veut ; et tel homme est sorty plus amoureux de Dieu d'une comédie qoe d'un sermon. C'est ce que Messieurs les bigots n'entendent pM ou ne veulent pas entendre ; car ils veulent qu'on leur donne à eux seuls tout l'argent et toute l'attention. On doit porter le satin, les moyres, les velours et les riches liroca^ds et les pourpres mesmes , avec le mespris et l'humilité d'un sac de toile grise , et les points de Venise et les beaux linges de mesme que si c'estoit une haire des chartreux ou ca- ^pudns^ Ces beaux habits couvrent souvent un cœur fort hum- Ue et très pénitent, au lieu que les haires et les sacs couvrent* cpielquefois bien de l'orgueil et de la présomption. / 412 BULLKTâN DU BlttLIOraiLK. Beaucoup de justice sans force ne sert à rien. Il faut beau- coup de force et de justice pour hire merveilles* Les fourbes en petit sont des sots en grand. * On fait souvent tort aux hommes en goûtant de leur probité; mais on s'en fait un plus grand quand on n*en doute jamais. Le mérite des hommes est souvent le plus grand obstacle à leur fortune. On doit sçavoir douter de tout » me^me de ses soupçons. Estre sans employ n'est pas le malheur des grans honmies ; c'est celui de l'Estat. Il n'y a pas d'homme si mal habile qu'il ne soit propre à tpièlque chose. La mer est l'inuige des grandes ftmes; quelque agitées qu'elles paroissent, leur fond est toujours tranquille. La colère a ses plaisirs aussi bien que l'amour. Il y a des malheurs qui valent mieux que la plus grande for- tune. L'on s'espbuse sans se connoistre, et dès qu'on se connoist on se hayt. Les morts sont les premiers à oublier les vivans , ils ont ce triste avantage ; mais ce n'est pas pour long-temps. • L'on ne doit chercher qu'en soy-mesme le commencement ou la fin de sa maison. Les honunes » préoccupés d'une fausse inmiortalité, ayment d'un amour tpie je ne comprends pas , leurs surnoms , leiirs armes et leurs maisons. Il faut des grands testamens et des substitutions à l'infini pour se conserver une vie imaginaire. Ils appelent des g^is de l'autre monde qui ne sont pa& encore nés et qui ne naistront ja- mais» pour se mocquer d'eux* Quelle foiblesse? Le passé* est escoulé» l'advenir est incertain, le présent n'est qu'un point; mais de ce terrible point dépendra un jour nostré éternité. Je défie à tous les flatteurs du monde de faire croire à un tiran qu'il est aymé, à un sot qu'il est habile» à un poltron qu'A est brave, à un ignorant qu'il sçait , à une vieille qu'elle est BULLETIN DU BIBLIOPHILE. 413 jeune, à une femme de mauvaise vie qu'elle est chaste ; enfin » il n'y a que la vérité qui nous persuade. La poésie est Tâme de tous les beaux-arts. II faut en sça-n. voir assez pour la connoistre et pour en décider juste. Il est mesme permis de faire des vers quand l'amour les dicte ; mais il ne faut pas aller jusques à se rendre poète de profession. La chimie est une belle science. Elle est Tanatomie de la nar tore et la seule véritable clef qui ouvre tous ses trésors. Les passions médiocres sont éloquentes ; les grandes sont muettes. ^ Bien des choses se comprennent et se sentent ; mais ne s'ex- priment pas. Il faut souvent avoir recours au silence. Il y a une estoile qui unit les âmes du premier ordre , mal- gré les lieux et les siècles qui les séparent. Les amans jaloux méritent l'infidélité. Les rébellions s^éteignent mieux en pardonnant qu'en chas- tiant. Il y a des choses qu'il ne faut ny faire ny dire ; il y en a qu'il faut faire et ne dire pas; il y en aqu^il faut et dire et faire sans y balancer. La loy salique qui exclut les femmes du throsne est très juste. Les femmes ne devroient jamais régner, et s'il y a des ^exemples, dont je doute, de femmes qui ont fait des mer- yeilles sur le throsne, on ne doit pas compter là-dessus. Ce sont des exemples si rares , qu'ils ne doivent pas tirer à con- séquence. On donne à la plupart des princes une si meschante éduca- tion, qu'il est presque impossible qu'ils soyent honnêtes gens; et si, malgré tous les sohis qu'on prend à rendre les princes sots, ils réussissent à devenir grands princes, ils méritent Tad- miration des hommes comme des miracles de la nature et de la grâce. Toute femme qui se veut divertir a besoin d'un mari pour prétexte. Elle ne sçauroit s'en passer. ' Les femmes ne se marient que pour se mettre en liberté , 29* / 414 BULLETIN DU BIBLIOPHILB. et elles aiment mieux d'avoir un vieux inary que de n'en avrâ* pas. Il faut plus de cœur pour s'exposer aux malheurs et périls du mariage qu'à ceux de la guerre » et j'admire le courage de tous ceux qui se marient* Socrate disoit : « Ou que tu te maries j ou que ta ne te ma- ries pas , tu t'en repentiras ; > moy je croy que tout boimne qui se marie s'en repentira infailliblement; mais je ne vois pas pourquoy on se repentira de ne s'estre pas marié » et j'en duis caution par expérience. J'estime fort tous ceux qui sont chastes par vertu; mais ceux qui le sont par la froideur de leur tempérament , ne sont ja- mais bons à rien. Il faut sçavoir se servir des gens de lettres conune de bi- bliothèques vivantes , user envers eux de libéralités , les esti- mer, les employer, les consulter sur ce qu'ils sçavent; mais il faut estre persuadé que, hors de là , ce sont pour l'ordinaire de fort pauvres gens dans la pratique du monde et des af- faires. . Toutes les festes qui passent trois genres durent trop. La comédie dans la chaire est insupportable , et la dévo- tion devient ridicule sur le théâtre. Une méchante comédie est une grande mortification ; peu de plaisirs sont plus utiles qu^une bonne comédie. Quand on se porte bien l'on est jeune ; quand on se porte mal l'on est vieux. Croire tout est foiblesse , ne croire rien est folie. Les fourbes forgent les faux miracles, et les sots les croyent. Le plus grand plaisir que l'argent donne est celui de le dé- penser. 11 faut estre saint à la mode de Dieu et non pas à la nostre. Les bigots preschent l'aumâne, mais ils Aé la donnent pas. La longue vie n'est qu'une longue attente de la mort. Ce mondé est un grand et magnifique temple dont la terre où nous sommes est le supcrbé autel. Dieu, pour sa glofté, tira du néant cette belle et gratidc machine; mais.it veut qu'elle : • \ BUtLinritt Dtt BttuoMiiLe. 415 y fetoume. II fetit ^e sotuneftre à ses aàorftbles et étemels décrets, persuadé qu'il est just^ que tout périsse pour la gloire de sa grandeur, comme tout ne subsiste que pour la gloire de sa bonté ; qu'il n'y a pas dé jour ny de moment que la nature ne doive l'hommage à son authéur des milliers de victimes que le temps et la mort immolent à cet estr ê infmy et incompré^ hensible, qui seul est et seul doit éstre. Adorons avec résigna*^ tion cet estre infiny , et ne craignons pas de mourir puisque Dieu est bon. Ces pensées sont de gui ne désife ny ne craint rien , et (fui n impose rien à personne. CHaiSTWE, reine. REVUE DES VENTES. La vente des livres de M. L. C», dé Lyon , qui vient d'at^rir lieu à la salle Silvestre , s'est poursuivie avec suceès jusqu'au dernier jour , et l'on a remarqué que le goût des jolis livrer augmente plutôt que de diminuer. Notre vieille littérature, n^ vieut'poëtes reliés délicieusement par nos plus habiles relieurs, deviennent de véritables joyaui et font toujours le charme de cpïélqùes privilégiés , mais bienheureux de FStre. Voici un ré* suihé des articles qui sont venus enrichir quelques unes de nos collections bibliographiques. Le n* 7, Erasmi Hoterodami pa- taphitisis in Novom Testamèùtum (et^tnplairt de Grosller) , a été adjugé au prix de S89 ft. (t) sous le nom du libraire Gamùt, mais pour un amateur de Met2 , le comte dé Ch...; n« Il ^ la Bible de Mortier, avant lés clous, bel exemplaire grand papier, Sous lé nom du libraire Delion, doit, dit-on, partir, pour une ville du l^ord. Le n^» 19 , Preces piœ, sous le nom du li- braire Fontaine , de Lyon , et destiné à M. firowman de fat « tl) (!:haque article a une aa^mentâUdâ de 5 p. 166. \ 416 BULLETIN DU BIBLIOPHILE. , même ville. — Le n« 70, le Grant Boece de consolation, édition de Virardj survélin,BLyec6 miniatures, adjugé à 1,921 fr. au libraires Tilliard, ira se placer à Lyon, dans le beau cabinet de M. Yemeniz. — Le n° 93, Discorsi di Nicole Machiavelli. Al- duSf 1540» adjugé au prix de 625 fr., au méme^ dit-on, pour r Angleterre. — Le n<> 159, la Grant danse Macabre, adjugé ' au prix de 520 fr. au même libraire, pour un amateur du Mans, le marquis de Cl... — Le n^ 222, Mortibgus^ etc., idem pour M. Yemeniz. — Le n<» 276, Le Romant de la Rose, adjugé à M. Fontaine de Lyon, au prix de 400 fr., destiné à M***, de Lyon. — Le n» 281, le Roman de Rose, sua vélin, est passé dans le précieux cabinet de M. Pichon. — Le n<^ 287, le Pèle- rinage de l'Homme, par Ferard. in-fol., 260 fr.,.chez M. le marquis de Coislin. — Le n* 290 , le délicieux Villon de Galiot Duprép le bijou de la vente, 499 fr., à M. Fontaine de Lyon, pour lui-mime, dit-on!... — Le 292, la Dance aux Aveugles, à 621 fr. pour le célèbre cabinet de M. A. Bertin. — Le n» 298, le blason des faulses amours de Guil Alexis, délicieux petit livret, lidjugé à 126 fr. pour M. Cicongne. — Le débat des deux servi- teurs, à 250 fr., idem. ^— Le n^" 319^ la grand prins des Bre- tons« petit traité plus connu sous le nom des Pont Breton , ad- jugé à 155 fr.pourM. de Coislin. — Lei^<^ 320, Alain Ghartier, de GaUot Dupriy 1529 ît., pour le cabinet de M. Aimé Martii^« — Le n* 325, l'Esperon de Discipline, imprimé sur vélin, le jeu/ connu, adjugéà2160 f., au nom de M.Tilliard^ronditpour l'Angleterre; mais j'ai Fespoir qu'il ne sortira pas de France... M. Moore, le représentant anglais à nos ventes, l'a poussé jus- qu'à 2150 fr. C'est le prix d'adjudication le plus élevé de cette vente. — Le tombeau de la Marguerite, mar. vert., bel ex., adjugé à 80 fr. pour M. de Lacarelle. — Le n** 357, œuvres de Louise Labbé, de Lyon, 1556, à 230 fr. pour le duc de Fitz- James. — Le n° 366, les controverses du sexe masculin. Tolose^ 1534, in-fol., à 190 fr. pour le docteur Bernard de Toulouse. -— Le n"" 521 , Destructorium Yitiorum, de 1519, volume des plus curieux, adjugé à 160 fr., pour le baron de Salis. — Le n*" 538, le beau Meliadus, adjugé à 382 au libraire Pottier , BULLETIN DU BIBLIOPHILE. 417 pour M. de Cioislin, — Le Yalentia et Orson, de Lyon^ 1489, à 591 fr. à H. Tilliard^ Ton dit pour H. Yemeniz. — Le n* 647, le chevalier Doré et la pucelle Cœur-d' Acier, adjugé à 255 fr. pour H. Armand Bertin. — Le n^ 575, les Évangiles de Con- noilles, 650 fr., pour M. de Ch.. de Metz. — Le n^" 577, le grand Gai^antua, de Lyon, 1537, adjugea 180 fr., pour M. Salmon da Tour. — Le beau Voltaire uniquef adjugé à 995 fr. au libraire Techener. — Le n* 662, lepassaige d'oultre- mer, de 1518, adjugé à 195 fr. pour le comte de TEscalt^ier. — Le n<> 695, Jul. Cœsaris, 1473, adjugé à 230,fr. à M. le baron de Salis. — Le n* 710 , la bataille de Pavie, 260 fr., à M. Tilliard, pour M. ***, de Gand, çto., etc. Les prix de vente, étant sous presse, les personnes qui désireraient les joindre à leur catalogue pourraient s'adresser à jna librairie, place du Louvre. (La suite de la revue d(ss ventes à la prochaine livraison.) NOUVELLES. U^rie&t de se former à Angoulème sous le titre de Société tfcbéoiogique et historique de la Charente , qui a pour but de rechtfcher, d'étudier, de faire conuottre et de conserver les monomens et objets d'art de l'antiquité, du moyen-âge et de la renaissance, qui existent dans l'étendue de la province d'An- gonmois et dans cdie du département de la Charente. Elle a aussi'pour but de Ânre et d'encourager les recherches sur les diverses branches de l'histoire locale. Le siège de la Société est fixé à Angoutéme. Les membres , dont le nombre est illimité, sont titulaires , hotioratres ou correspondais. Les membres titulaires sont ceux qui habitent le départe- ment de la Charente. Le Pr^t de la Charente, l'Évèque d' Angoulème, le Maire de la.viUe d' Angoulème et Tlnspecteur des monumens histori- ques de la Charente sont de droit membres titulaires de la So- ciété. • Les membres titulaires sont tenus d'assister régulièrraïait aux séances ; et l'assemblée ne pourroit délibérer , si elle n'é- toit composée au moins de dix membres. n n'y aura pas de séance ordinaire dans le mois d'octobre. Une séance publique aura lieu tous les ans, à l'époque de Li session du Conseil général du département. A partir de 1845 et tous les cinq ans, le 15 du mois d'août, il sera fait une Exposition publique qui durera quinze jours, et où figureront les objete d'art de l'antiquité, du moyen-âge et de hi renaissance , appartenant aux membres de la Société et aux divers collecteurs et amateurs de la ville et du département. On y admettra quelques tebleaux de l'école moderne et parti- culièrement ceux qui représenteroient un monument de l'An- goumois, un fiût relatif à notre histoire locale , ou simplement le portrait de Tun des hommes célèbres nés dans le départe- ment. Une commission , prise dans le sein de la Société,' sera char- BULUB1SN> DU »l»UOmU. 419 gée de préparer cette exposition , et prononeera^ sur Tadmis^ sion des objets qui y seront {urése^tés. La Société aura un Musée» qui sera confié k un oomervateur et à un conservateur-adjoint. Dans ce Musée seront déposés les objets d'art appartenait ft la Société, ainsi que les livres et les papiers qui seroient inutiles aux travaux couruis du secrétariat. Un catalogue détaillé de ces objets sera dressé chaque année par les conservateurs, et contresigné parole président et la se* crétaire de la Société, La Société proposera des prix sur des queatioDs d'archéo- logie et d'histoire locale, lorsque l'état de ses fcnids le pennet- tra. Elle pourra aussi faire imprimer à pat't des documens iné^ dits sur l'histoire d'Angoumois, ou noéme des ouvrages .déjà publiés que leur rareté permet diffidlemeut de trouver. Cha- que membre titulaire et honoraire aura droit à un exemplaire gratuit de ces pid)lications. Les membres correspondans ne paieront que la moitié du prix qui sora fixé pour les exemplai- res livrés au conunerce. Le président est C. Chancbl , et le 9eerè taire EusÈae Gastaighs. CORRESPONDANCE. Monsieur , La sixième livraison de l'École des chartes, 1. 1,. 2* série, con« tient (p. 540) sur les peintures faites en 1365 au château de Van de Rueii par Jehan Goste, un article fort intéressant de M«Beni- hard^ qui démontre quelapeinture àrbuile éloitcMmue desartb» tes du XIV* siècle, M.Bemhard fait remarquer l'importanoe des travaux exécutés au château de Van de Rueil.qiii dévoient cel^ ter en 1355, 600 moutons d'or. Ce château parott avoir été une habitation favorite du foi lean ; et il y avoit déjà long-temps que Jean Goste y travailloit y 420 BULLK7IN DU BIILIOMIILB. I quand les peintures, reslimt à fiiire en 1356, étoient évaluées à 600 moutons. En effet , dès la Saint-Michel de Tannëe t350 , le roi Jean avoit mandé à Jean dit Coste» peintre, d'aller à Van de Rueil et d'y peindre la cour, la chapelle, les chambres éi au- tres lieux. Jean s'empressa d'obéir, et fit et composa plusieurs histoires et images^ et en. refit d'autres au plaisir du roi, parce que les unes avoient été gfttées par Thumidité des murs, et (jiœ les autres tCètoient que d'ètain (stagne) doré , et que le roi les vouloit d'or pur. Jean Geste avoit reçu pour cela des sommes considérables des receveurs^du vicomte du Pont de l'Arche et d'autres ; mais il étoit si simple et si ignorant du fait des comp* tes.et des monndes, qu'il n'avoit pas &it ses comptes de dépenses et de recettes. Il ne pouvoit d'ailleurs s'en occuper parce qu'il lui &lloit composer et former de sa main lesdites images , tirer les histoires d'un livre, et aller à Paris chercher des couleurs. Il avoit en outre été malade long-temps et n'avoit pas dé clerc, ce qui, cependant, auroit été plus convenable* Le roi ayant égard à ces considén^tions et voulant qu'O s'oc- cupât activement de terminer les peintures de Yan de Rueil, or- donna le 24 mars 1 353 ( 1 ), jour de Pâques, que les gens de ses comptes se contenteroient du serment de Jean Goste , pour la justification de toutes les sommes qu'il avoit reçues et dépen- sées. On a pu remarquer qu'il est question dans la pièce où je puise ces détails d'images et d'étain doré et d'or, d'images qoe Coste composoit et formoit de sa main, puis d'histoit es qu'il ti- roit d'un livre. On voit en outre dans le document publié par M. Bemhard » que Coste devoit parfaire de taille et de couleur les visages de sept images dans l'oratoire du château. On sait qu'histoire signifie miniature, tableau. Il me semble qu'il faut conclure de ces différentes expressions que Jean Coste étoit à la fois prâitre et sculpteur, et entendre par images des statues et des figures en relief, dont quelques unes étoient d'or e^t d'étain doré. J. PiCHON. (i) Tréi. des ch. reg. Si, n* 57S. BULLETIN DU BIBLIOPHILE, ET CATALOGUE DE LIVRES, RARE^ ET CURIEUX^ DE LITTERATURE, d'hMTOIRE, ETC., QUI SE TROUVENT Eli VENTE A LA LIBRAIRIE DE 9. TECHENER y PLAGE DU LOUVES. N""» 9 et 10. — Septembre «t Octobre 184&. 660 Alector, hi.stoirc fabuleuse traduicie ei^françois d'uu fragment divers trouvé non entier, mais eatrerompUy et sans forme de principe. A Lyon^ par Pierre Fradln, 1560, 1 vol. in-8, v. f., fil. tr. d. {Baiaonnet). 60 — » Très rare fit très curieux volume. 66 1 Anthologie françoise, ou chansons choisies depuis le 13* siècle jusqu'à présent. [Parisy] 1766, 3 vol. — Chansons joyeuses, mises au jour par un ane onyine onissime. Paris, Londres, Ispahamy 1766, 1 vol. — > En tout 4 vol. in-8^mar^ rpuge» fil. tr. d. {ùerome)^ 36 — » 662 AncusiA {Ch\ d*). La fauconnerici divisée en quatre parties, troisiesme édition. ParcV^^^n /f 0(12:^, 1606, pet. m-8, fig., maroq. rouge> tr. dor. rel. janséniste. {Dura). ... ». * très bel exemplaire de cette édition qui se |l«rii|vie par un petit poème sur Ih fauconnerie. • ' ' ' t- 662 Ariosts. Roland furieux, en vers français , poëme imité de FArioste, par Charles-Honoré Laborie. Per^ pignan, 1802, in-12, v. fauve, fil. tr. d. (MulUr.) 6 — » 664 Aristove. Les OEconomicques de Àristote translatées nouvellement du latin en ffançoys, par Sibert Louuen* 30 43^ BULutnn do bibuophiu. brock lioencie es loix , demourant en la noble ville de ConloDgne. Imprimé nouudlemetU à Paris ^ en la rue nefhe Noitre'Dame, à Censùgne sainet lehan^Baptiste^ prè$ sainete Geneviefre^des^Ardans, pet. inrlS, mar. r. tr. rel. janséniste. {Dura.) 36^i 665 Baa». La tour de la Belle^Allemandey tiwliuon lyon- noise, par Joseph Bard. Paris, 1834, in*12, d. rel. cuir dor. de Russie» n.rogn. {KoeUer.). ... 5—» 666 Bbmbo. Les azolains de monseigneur Bembo, de la na- ture d'amour, iraduictz d'italien en françoys par Jaa Martin. Jm^rimi à Paris par Michel dé Faseozan, pour luyet Gilles Carrazety et libraires j 1647, 1 vol. iu-8, mar. roQge, lavé réglé, à la Dasseuilj tr. d. (Koehter.) Très bel exempl. • 38-» 66T Bentivoglio. J. Fantasmi oomedia del S. Hercole Ben- tivoglio, con gratia et priuilegio. In Finegia, appresso Gabriel Giolati deFerraA, 1547, pet. in-8, mar. verti fil., tr. doré 35—» DéUcieusement ff Mé par Baoaoniiei. 668 BaiiAUDnbuE. Le combat de seul à seul en camp clos» parmessire Marc de La Beraudiere, cheyalier de Tordre du roy, divisé en quatre livres. Paris^ chez A bel CAn- gelier, 1608, 1 vol. în-4, v. brun, fil, tr. d. (Z)tfri«.) 88-» 669 BiBLioaiw utriusque Testamenti Icônes, sununo arti- ficio expressœ et venustis carminibus exomat«»(aCoiu*. ^ Weiss.). Francof.-ad'^Mœn.y 1671, petit in-8. mar. noir rd. Janséniste (Bouyonnet)., 85—» Suite dé jolies figures gravées sur bois sur les dessins de Jost Ammon, Hans Bocksberger et quelques autres artistes. Gba4*^ figure est accompagnée d*un quatrain latin. Bel exemplaire, qai contient certainement le premier et le plus pur tirage des gia- ▼ures^ 670 BioGRAraix lyonnaise des auteurs drainatiif|Qes?ivaiis» dits du ^«rroir, rédigée dans la loge du porti^ ^^ «UtXBTiN bu BIBLIOPftlLB. > 433 Céleêtim par un bon enfant, lyon^ S. D. (vers 1825)> in-32^ T. bniB. fil. tr. d. {K6 planches; au tome II Ton trouve 43 planches. • • » • , • • 675 Galmet (iDom Aagiutin). Histoire eectéafiarstique et ci- 434 SULUSTIN DU BIBLIOPHlIiB. É vile de Lorraine qui comprend ce qui s'est passé de plus mémorable dans TarcheYêché de Trêves, avec les pièces justificatives à la fin. Nancy ^ 1738, 6 tom« en 3 vol. in«fol., fig. vél. ...... . 60—» 676 Carigatubes. A Select. Collection ofhumourous en- gravings caricatures, etc. By varions artists, selecled and arranged by Thonias M« Lean. London j 1839 (64 grandes planches in-fol. coL^ dos de tnaroq. rouge), 48—» Collection curieuse de caricatures anglaises. — Une collection bien complète du journal U caricatnr0,SyoL f». D. M. 350 fr. 677 Cassanionr.' De Gigantibus eorumque reliquiis, atque iis quas ante annos aliquot nostra œtate, in Gallia re- pense sunt, «luthore lo.-An. Cassanione monostro- liense. Basileœ, 1580, in-8, v. f. fil. tr. d. (Koehler.) Rare 14—» 678 Càtel (Guillaume). Histoire desconates de Tolose. Avec quelques traitez et chroniques anciennes, concernans la meslne^histoire. Tolose^ P: BosCy 1623, în-fol.v. gr. • 26— ■ 679 Ghantepleure deaue vive redundant, cueur coinpunct fait ioyeulx en lermoiant, ou chantepleure et fosiU avec estincellans sulphurées allumettes. Impressum in inclyta Parisiorum academia anno dni 4557 ad idusjunii in edibus Desiderii maheucalcographi, vicojacobeo ad insigne beau Nicolai impensis autem Johanni% Coignet sacerdotisy etc. In-8 goth. mar* r. à la Dusseuil. {Koehler) 65 — » Bel exemplaire d'un livre fort rare, que son titre singulier re- commande aux curieux. 680 GoamiNES. Les mémoires dé Philippe de Commiaes; sieur d'Argenton, dernière édition. 'A Leide, chez les Èlzeviers, 1648, 1 voK in-12, mar. r. fil. tr. d. (Baa- 2:onn€(). Délicieuse rel. ....... 80—» Exemplaiie $le 4 p. lO l. (is cent.) de hauteur. BU1.LBTIN DU BIBLIOPHILB. 435 681 GoMPiiAiNTE de lame damnée (en vers). Pet. in-4 goth. delSfF.ymar. venant,, fil. à froid, tr.d.(Z>ttrtt).60 — » Bel exemplaire de cette édition des plus rares imprimée a^ec les beaux caractères de Lyon, vers 1500. 682 GoNCiONES et Orationes ex historicis latinis excerptae. AmsteLf apud Ludav, Elzev, 1653, pet. in-l2 mar. rouge ancienne reliure de Derome. . . . 90 — « 11 y a au commencement une tache. 683 CoNSTANTiNi [Angclo). La vie de Scaramouche.. Parisj 1698, in-12« v. f. fil. tr. dor. {Simier). 18—» Avec le portrait de Scaramouche. 684 De Bast (M. /.). Recueil d'antiquités romaines et gauloises trouvées dans la Flandre proprement dite>. avec désignation des lieux où elles ont été découvertes. Gahdj 1808' — premier et deuxième supplément au re- cueil d'antiquités romaines et gauloises. Gond, — 1809 — 1813, — Recherches historiques et littéraires sur la langue celtique, gauloise et tudesque, pour servir de supplément au recueil d'antiquités. 2 part, en iin vol. Gond, 1815, ensemble 5 part, eu 3 vol. in-4, dos de v. fig 48-—» La dernière partie contenant les recherches sur la langue cel- tique est très rare. 685 Delatouche. L'Art de bien parler françois, qui com- prend tout ce qui regarde la grammaire et les Façons de parler douteuses. Nouvelle édition (par Delatouche). Amsterdam, R.-E.-G. Wetsteiny 1 7 1 0, 2 vol. in-l2 vélin. 10—» Très bel exemplaire dans sa première reliure. 686 Delos. Object de plus haulte vertu (par Maurice Scera). A Lyon, Chez Sulpice Sabon, pour Antoine Constantiuj 1544, in-8. mar. bleu, fil. tr. d. {Koehler), fig. de bois. 60— M 496 BVMJroi mi MBUOMUUL 687 Bw^MâfimMA (umrnUiaa). Chaot paitoral sur le par- teniQpt 4e France, et U bîen-Tencie en Lorraine de* M. Charles» dac de Lorraine, et de M»« Claude de France, son espouse. LyoUf Jan 4y mar. r. non rogné. (Sauzannet) 75 — • Recueil extrêmement rare de portraits gravés en tailla^oace. Au dessous de chaque portrait se trouve un petit sujet représenté atec baaacoa^ éé flneste. Délicieux exettipltire. 693 Epistrb apologétique pour le discours de l'origine des armes contre quelques lettres de M. CF. Menestrier, cy derant professeur d'éloquence, et maintenant estudiant en théologie. ^Z^(m, par G. L. L. A. P. de Plsle Barbe. S. L.niD.y i vol. in-4| d.-rel. m. r. [Cioss). . 14 — » 694 EpHBEM. Sangti EjPHaui suMONBa. ImpreMsum Florentia per Antanium Bartholomei Muchomini UCCCC LXXXI, Augusti XXIII y V. lauv. antique à la Dus- seuil, tr. d. {Koehler) 60 — » In-fol. de 88 feuillets non chiffrés, signé À. 1. jusqu'à L. 1111. plus un premier feuillet contenant la table aa recto. •Edition princeps. Très bel exemplaire, avec iniUales ornées. 695 Fauchet. Tableau historique de la Rétolution française, ouTrage orné de 222 gravures, avec ses discours (par Tabbé Fauchet, Chamfort, et M. Ginguenéy pour les 25 premières livraisons, la suite par Pages). Parisj Aubetf 1802-1804, 8 vol. gr. in-fol. pap. vel. d. rel. dos et coins de mar. rouge, tête d. non rognék 165 — » Tràs bel exemplaire d'anciennes épreuves. 696 Flaggvs. Auli Flacci poetœ satyrarum opus. Jobannis Britannici brixiani commentarii in Persium ad Sene- cam populumque brixiauum. Bartholomei Foncii in Persio commentarii. — (/n fine :) Impressum Lagduni anno Domini M.ccccxcviiJ. Die xxix mensis Julli, petit in-fôl. goth. mar. br. doubles fil. d. s. t. . 30 — » Joli exemplaire d'une édition peu commune. Le titre est im- 438 BULLETIN DO WBLIOrHILS. primé en rouge , ainsi qu*une vignette gravée sjar bois - qui le précède. 697 Feanchubiueb. La fauconnerie de F. Jaa des Fran- chicres, grand prieur d*Aquitaine| recueillie des livres de M. Hartino, Malopin, Michelin et Ânié Cassian; avec une autre fauconnerie de Guillaume Tardif du Puy en Vellay, plus la volterie de messire Artelouche d^Alagona» seigneur deMaraveques; davantage un re- cueil de tous les oiseaux de proye servans à la faucon- nerie et voUerie. A Poitiers ^ par Enguilbert de Mar' nef et les Bouchetz frères^ 1567, 1 vol. in-4 fig,, mar. rel. Janséniste {Dura) 78 — » 698 Franchibbes. La fauconnerie de Jean de Franchières^ grand prieur d'Acquitaine. Pam, Cramoisy, 16?8. — La fauconnerie de messire Arthelouche de Alagona. — Le recueil de tous les oiseaux de proye qui servent à la vollerie et fauconnerie par 6. B. Paris, Cl\ Cra- moisyy 1628, 1 vol. in-4, fig. mar. vert, tr. dor. à la janséniste. {Daru) 65 — » Très bel exemplaire. * 699 Gaffurius. Angelicum ac divinum opus musice Fran- chini GafTurii Laudensis Regii musicî, ecclesiœque mediolanensis phouacsi, materna lingua scriptum. /m- pressum Mediolani per Gotardum Pontanum calcogra- pham dit XXVII novembris 1518, 2 parties in-fol. ; 156 feuillets, dont 54 non chiffrés, 100 chiffrés, plus 2 non chiffrés. Au verso du 54« feuillet non chiffré sont des vers latins en l'honneur de Grollier et un écusson supporté par 2 petites figures autour duquel Joannes Grolierus musarum cuUor. Au recto du 1"" feuil- let chiffré, une dédicace de Gaffurius au même Grol- lier.— Reganetum de musica aurea.Rom^^ apud Vole- rium Daricum, 1533, in fol. fig. — Ces 2 ouvrages en 1 vol. in-fol. rel. fil. (Rarissime) 95 — » Exemplaire très bien conservé, quelques feuillets courts. BOIURDC DU BIlUOPaitB. 439 7Û0 Giuuflsa- Trois tragédies de Robert Gamier : Porcie. I &68*— Hippolyte; 15T3-^CkMPnelie. 1574. Pam, ! vol. ia-8. V. b. fil. compart. etcoins^ tr. d. {KoehUr), 36 — » Très bel exemplaire de ces pièces originales dé Robert Gamier. Autre exeàipl., édition de Niwtt 1598, pet. in-iS, mar. bleu (Niédrée). 701 GiMNET. Le roi de la basoche» poëme latin inédit de Philibert Girinet, trad. en français avec des notes, par G. Bréghot du Lut. Lyon, 1838, 1 voL in-8.pap. vél. ' V. brun, 61. tr. d. (JTo^A/er.). , . . . . 12 — » 702 GvYsiAUE, tragédie nouvelle en laquelle au vray et sans passion est représenté le massacre du ducde Guise. A Lyon, 1S89, in-8. v. brun. fil. [Koehler), . 25 -r » Très rare mais rogné de près. 703 Habbrt. La nouvelle Pallas présentée à Monseigneur leDaulphin par Françoys Habert, natif d'Issoulduu en Berry'. Item la naissance de Monseigneur le ducde Bre- taigne, filz dudict seigneur, avec un petit œuvre buco- lique. Aussi le cantique du pécheur converti à Dieu. Lyon, Jean de Tournes^ 1545, petit in-8« mar, vert , ûLd. a. t. (Koehler.) 37 — » Joli exemplaire. 704 HisTOiRB de Huon de Bordeaux, édition ornée de fig. en taille-douce. Paris^ Didot jeune, l'an VU, 1 vol. in- 12. pap. vél. mar. rouge, fil. tr. d. riche reliure, dou- blé de soie (^azer/an) 16 — » 705 Histoire et cronicque du petit Jehan de Saintré et de la jeune dame des belles cousines, sans autre nom no^n- mer, coUationnée sur les manuscrits delà bibliothèque _ royale et sur les éditions du iQ" siècle. Paris, Didot frères, 1830, 1 vol. in-8. goth. pap. vél. vignettes et fleurons coloriés , mar. rouge du Levant, fil. non rogné {Muller) . 70—» 440 nnwnm wm Biif.iomjL 706 Iqomtdueum B««arfaB> o Jodouo Ai^nuiiopieiore. Pet. Ui4cil. nuLTé eitr. ncbe dent* tr. dor. (làêkrm). i S5— » Recueil où Ton remarque des costumes remarquables, par le cé- lèlireJoslAmnaii. WpliDclias.DespiqsiereSyelà toutes marges. 707 IcoiiBs historiarum Veteris te^tamenti, ad viTum ex- press» et gallids yersibas redditœ. JUgdimî, apad Joannem Frellanium, I547p iii-8. mar. r. dor- e* tr. (Kœhler). . . ' 87—. F%ujr68 gravées sur bois d'aptteles deasinsdu célèbre Holbeln. 708 Icoms saucUeCiar», vitam, miracala, mortem repne- sentantes. ^n^tfer/?/i9> €xcuditAdr.CoUaert(ame annô), circa 1600 , in*4« mar. (Bauzonnet), • • . 65 — • Becuell de sa figures très bien exécutées et aceompagnées d*uA texte assez court qui fait paitfe de ch^pe plaocbe. Délicieux exemplaire. 709 IsMBAPHiB des hommes célèbres, ou collectiou de fac- simile, de lettres autographes et de signatures, pubUée et exécutée par Detarue. Paris ^ t8.46< ivol» in«4*,demi- reL mar. rouge^ non rogné 130-^» TiA>les ijoutées contenant è chaque article le relevé du prix auquel chaque autographe a été vendu. 710 loDBiXB. Les œuvres et meslanges poétiques d'Es- tienne lodellei sieur du Lymodin, reveues et augmen- tées en cette dernière édition. A fyan y par Benoist JUgaudf 4Sff7y in-13. mar. bleu» fil. tr. d. {Koehler.) 72—. Bel exemplaire. 711 Lactantu OPERA cum prcefatione Jôa. Andreœ. ( la fin : ) Presens Lactantii Firmiani preclarum opus ; aima in urbe Borna tôt tus mundi regina et dignissima impera' tricCf etc.y est consummatum. Per Udalricum GaUumala' manum et Sytnonem Nicolai de Luca anno Domini MCCCCLXXIIII die vero Xllmmsis februarii. Pon^ WtMMm DU BIBUOPfllM. 441 tificùUêvero SiiBii'dwina Pravidentia pape quarti^ anno gus tertio» In-fd^ de 257 feuiHetSyy compris le registre* Sans êignat^ ni réclames, cuir de Russie, tr. d. (Koehler). 76—» 712 La FoiVTAiiiE. Contes et ^ouyeUesQn vers*, par H. de La Fontaine. A Leyde, chez Jean Sambix lej^une {à la Sphère)fl613, 1 vol. in-lZ.mar.Inrun, fil. tr. d. (Kaeh" 1er). ............. 28—» Très tare. 71S LAFoiiTAiNE.Fablesinéditesde&l2s 13« et 14* siècles, et fables de La Fontaine rapprochées de celles de tous les auteurs qui avaient avant lui traité les mêmes sujets, précédées d'une notice sur les fabulistes , par A.-C. Robert, etc»9 ornées d'un portrait de La Fontaine, de 90 gravures en tailie-doi|ce et de 4 fac-similé* Paris Et. 9 1826, 2 vol. in-8. fig. à lettres blanches v^r bleu. 32 — > Exemplaire en pap. vélin, 7ié La FeavAuiB. Ses leuvres complètes précédées d'une noticesur sa vie , par L. S. Auger. Paris, Ijefebre^ 1814, 6 .vol* io^. pap» vél. fig. de Moreau avant la lettre jïùmt. bl. larges dent, tr» d 80 — » Très bdl exemplaire. 715 I4A Gal^tsa, popma lirico^ cou l'allégorie deli' aca^ demico veneto scoposciuto« Sans lieu ni date (vers 1700), 1 vol. in^8. lettres itaU front, gravé, fig. mar. rouge, fi], tr. d. (Aux armes de Pom/Nuidar.) non citée I8~» 716 liA wANiteE de enter et planter en jardins plusieurs choses bien estranges, S. />• (vers 1500), in*4. goth. à longues lignes, 4 feuillets non chiffrés^ d. rel. cuir de Russie, tr.d .•.'... 48—» Petit traité fort rare et presque inconnu ^ qui mérite k teus égards rattention des amateurs. 442 BULLETIN DU BIBLIOPHILE. 7 1 7 La Miieb. Histoire ecdésiaaiique da diocèse de Lyon , traité par la suite chroaolopque des Ties des xeveren- dissimes arcbeiresques, comtes de Lyon et primats de Francci par messire Jean*Marie de La Mure , chanoine . de Nostre-Dame de Montbrisoà. A Lyon^ chezJUarceUn Gautherin, 1671, 1 vol. in-4. ▼. bruu, CI. tr. d. [Kœh' 1er) 30 — » Don de Tanteur à Claqde Vinois « écrit de U main mèdie de de La More. 7 1 8 liA VÉRITÉ sur les ^vénemens de Lyon au apis d'aTril 1834« Paris'Lyon, 1834, 1 yol. pap. fort, d. rel. cuir de Russie, tête d. 8 — » . • * 719 Le cabinet des Muses, ou nouveau fecueil des plus beaux versdece temps. Rouen, Daviddupetit Vàl, 1619. in-l2. mar. bleu, ir. d. réf. janséniste [Dura). 45 — » Bel exemplaire quoique un peu court. » 720 Legouvé. Le mérite des femmes, édition nouYeUe aug- mentée de poésies nouvelles^ par G. Legouvé. Paris, JLouis Janety 1827, in-8 pap. vél. portr. doubles fig. de Desenne et de Dévéria ayant /LA lettre, mar. bleu , compart. et fers à froid , tr. d 25 — » Bel exemplaire. 721 Le Livre delà diseipline d'amour divine , contenant la repeticion de la discipline. ( A. la fin: ) Paris, ce XXVIII^ iour de nouembre pour RegnauU Chaudière, libraire demeurant à lenseigne de l'Homme Sauvaige en la rue Sainct'Iacgues, Van Mil VCXIX, In-8 goth. de 17.^ feuillets chiffrésêt 1 non chiffré, mar. bleu, tr. d. {Bel. Janséniste^ par Duru.) 40—» Très belpxemplai^e, avec témoins. 722 — Le Livre de saigesse»suyuant les auctoritez des an- ciens philosophes. Distinguant et parlant des vices et BULLETIN DU BIBLIOPHILE. 443 venus dont Ion peuU estre prise ou de&prise. Ensemble la manière de tousiours bien ei saigement parier à toutes gens dequelque estât qu'ilzsoyent. Imprimé à Paris par tnaislre Pierre f^idoue, pour lehan Sainct denys et lehan, Tjongis. (S. 6.) In-16. mar. rpuge^fil. tr, àor, {NUdrée.) 90 — » Exemplaire grand de marge etbiea oonserré de oettejolie édi- tion ornée de gravi^res en bois. 723 Le Maucoant converti, tragédie excellente. [Genève.) par Gabriel Cartier. 1582, I vd. pet. in-89 mar. violet, fil. tr. d. (A'oçA/er.). ....... .^ 27 — » 724 Le, Parnasse, occitanien , ou choix de poésies origi- nales des trotd)adoara, tirées des manuscrits natio- ni^ux (par Rochegade.) Toulouse^ I81&. — Essai d'un glossaire occilamen, . pour servir à Tintelligence des poésies des troubadours (par le même) . Toulouse^ 1819. En tout 2 vol. in-8, dem.-rçl., mar. r. . . . 12 — o 725 Les Caractères de Labruyère, suivis des Caraetères de Théôphrastë, traduits du grec. Paris, Lefhrey 1829, 2 vol. in-8, mar.^ brun , triples filets, tr. dor. (J?aazonn>f.) Portrait de Labruyère. 48 — » 726 Les Fxeurs et manières des* temps passez, et des faitz merveilleux de Dieu tant en l'Ancien Testament comme au Nouveau^ et des premiers seigneurs, princes et gouverneurs temporels eu ces^uy mpnde;. da leurs gestes et definement jusques à présent, cy» commence a Ihonaeur de Dieii et des.^aiact^ d^^paradis. On les vend à Parts; m la rue Sainctr/aques, 4: làiseigne de la Fleur de lisj et à l'enseigne delà Rose blanche, couronnée. In-fol. goth. sans date, mar. noir, fil. jtr. dm*.. {Koelder). 727 Les quatre choses. Cy fine le Uvre appelle les quatre choses {sans au/çune indication») Pet. in-é golh. de20fr. mar. bl. tr. d. (Dura.). « Livret excessivement rare, long-temps inconnu, et qu'il ne faut I 444 wwnm oq miionuLc. plsi placer pirmi les ovtnges en vers, comme on l'a fait qael- qaeMé : car 11 est écrit en prose, et se compose d*ane curieufie Mltoeliaa de Mûxima mortUn^ é'tiphmiêmet^ dé provérbeM vidi/tAm^ réunis qoatre par quatre» comme pour leur donner plas de force 00 pentrétre seulement pour les rendre plus faciles à retenir. Ce volume doit atoir été imprimé \ Lyon dans les dernières aimées da 15* siècle. Le dehiier feuillet a été habilement re- produit. 788 h/tmaà èur l'hislôire andéhrief de Lyon. Besançon^ 1818, 1 vol. in-89 lire m-4, rel. cuir de Russie, tête d. (Khoekr.) 14—. Publié à petil nombre. 739 Lieux communs et très élégantes sentences , avec plusieurs comparaisons et similitudes éur une partie dieelles « ausqoels sont comprins les plus beaux traicts dont ou peut user en amours. A Lym» par Pierre CoUnnby, 1603» pet. iii-12, t. fauv. fil. ir. d. {Thou- vmin^) • . . . . 27 — » Très curieux et très rare. 730 LtstiB génëi^ale des contre - révolutionnaires mis à mort à Commune-Affranchie» depuis le 21 vendé- miairejusqu'au 1^ germinal de Tan II de la république. A Commune ' Affranchie, chez le citoyen Destefanisj Tan Ilf in*12, d.-rel., cuir de Russie, tête d., D. fogn. 16— Fort rare. 731 L*èwtNAiitii déâ crestiens. (A la fin:) Le prisent ûfébuAte êèk eréitiens fia achebé le huytièmejour de juil- let ftUi ^imttè éent qaaJtre>-^ifigt et âioi pour Antkoiné Verrad (Wc), libraire demourant a Patis sur le pont NMrC'-Daine à l'ymage Saint Jehan levangetiste, ou au Pàlcùi au premier piUier devant la chapelle ou on chante la messe de messeignéuri les prèsidens. Pet. in-i, mar. r. il la Dusseuil, tr» d^ {Kœhler.)* . • • « 75»—» ' I Superbe exemplaire dans t^dtes iMS nuirges, aVeC témoins. 732 LuGAiN. La Pharsale de Lucain, ou les guerres ci- \ BUUSTVI MJ BIBLlOPfllLB. 416 viles de César et de Pompée, en vers français^ par M. de Brebœuf . A Leyde^ chez Jean Elzeoier^ 1658» 1 vol. in-1 2y mar. vert à la Du^seailj fil. Ir. àé(Koekler.) 46— 733 Lhtstoirb très récréative, traictant des faictz et gestes du noble et vaillant chevalier Theseus de Goulongue , par sa proesse empereur de Rome,, et aussi de son fils Gadifer, empereur de Grècct pareillement des trois en- fants de Gadifer, cests assavoir : Regnault,. Régnier et Regnesson, lesquels firent plusieurs beaulx faictz d^ar- mes, comme pourrez veoir cy après. A Paris f, pour Jehan Banfbnsp sans d^te, 1 voL ia-4 , goth» à 2 co- lonnes, mar. ronge, fil. tr. d. à la Dusseuil. 190 — / Bel exem|>ltiTe q«i>i Très bel exemplaire. ë 738 Henagh iËgidii poemata , quarta editio, auctior et emendalior. Amst.y Elzev,y 1663. 1 vol. iu-'l2, mar., fil. tr. d. 24—» Ce volume renferme aussi les poésies françaises de Ménage. Hauteur 4 p. lO 1. « 7^9 Menbstrier ( le père ). Les ballets anciens et mo- . :.d0mes selon les règles dii théâtre. Paris, 1686, in-12, v. gr. ..... . .' . . . ' . , 10—» . Exiemplaire Pixéréooun.' . < .. 740 Menesvrier. Histoire du roi Louis le Grand par les mé- dailles, emblèmes, devises, etc., recueillis et expliqués par le P. CI. F. Menesirier, de la compagnie de Jé- sus, 2« édit. Paris , 1693, in-fol, mar. rouge, auxarmes royales, tr. d. {reliure ancienne,) . . . . 45 — » Très bel exemplaire. * ■ ■ . • ♦ • • • 741 BIerahd .Saiivt de nouveau raveu et mis en sou naturel. (Sans le blason, et loyer, des faulses, et folles amours.) Paris y pour Estienne GrouUeau^ Libraire^ juré en lunivercitè de Paris, demourant en la rue Neuve^ Nostre^Dame , à l'enseigne Sainct-Jean^Baptiste j 1564» petit in-16. mar. rouge, fil. tr. dor. . . . «35 — » Très jolie reliure de (Niédrée,) 7&'5 PfiiGifOY. Àmusemens philologiques ou variétés en tous genres, par G.-P. PhilQnmeste. Dijon^ 1824, iii-S. mar. rouge, fil* non rogné. (M^ttt/er.) 18 — > 756 PciGNOT. Recherches historiques et littéraires sur les danses des morts et sur l'origine des cartes à jouer , ouvrage orné de 5 lithographies et vignettes, par Ga- briel Peignot. Dijon^Paris, 1826, in-8. pap. véK mar. bleu, fil. tête dorée, n. rogn. [Muller.), . . 32 — » 757 PsERAULT. Les hommes illustres qui ont paru en France pendant ce siècle, ayec leurs portraits au natu- rel, par M. Perrault, de l'académie Françoise. Paris 9 DezalUery 1696, in-fol. gr. pap. tr. d.très belle rel. de Lebrun, en T. fauve. 80 — • 758 PiETEA del Paragone politico tratta dal monte Par- naso, doue si toccano i gouerni delle maggiori monar- chie dell Yniverso. Di Traiano Boccatini. Impresso in Comiopoli Giorgio Teler, 1615, in-4. v« f. fil. 10 — • RUlXBTm DU DlBUOPfllLB. 451 759 Playdoyb de Freydier contre rintroduction des cade- nas ou ceintures de chasteté. Montpellier^ 1750, in-8. dos de mar. n« r. • 12 — » Exemplaire avec les deux figures du cadenas et une figure ajoalée. 760 Pluthabque de Cherone grec, ancien philosophe, his- toriographcy iraictant entièrement du gouvernement en mariage nouvellement traduict de grec en latin et de latin en vulgaire fraucoys maistre lehan Iode, licencier ' en louLf etc. , etc, 1536 , on les vend à Paris, en la rue Neufre^NostreDame, àlenseigne de Sainct-Iehan-Bap- tiste^ près Saincte''Geneviefve''deS''Ardans par Denys /a- notj in -16, titre rouge et noir^ mar. bi. fil. tr. dor. {NUdrée.) . 80—» Exemplaire grand de marge et bien consenré d'une ^ition des plus jolies et des plus rares. 761 PouGNAC. L'Anti*Lucrèce, poëme sur la religion natu- relle, composé par le ca^linal de Polignac» trad. par M. de Bougainville. Paris, 1749, 1 vol. in-&. pap. fort, mar. rouge, (il. tr. d 24-r-*» Très belle reliure ancienne. 762 PosTBU (lohan.). Germershemii tetrasticha in Ovidii Metamorph. libr. XV, quibus accessernnt Yirgilii Solis figurœ elegantis, eiam primum in luceni ediue, etc. Cwn graiia et privilegio Rom. Cœs. et Beg^ Maiestatis . (lat. et allemand), 1563, pet. in«8, fig. à chaque page V. f. fil. tr. dor. (Simier,) 36 — m Figures de Virgile Solis des plus joUes. 763 PouLiiOf DB LuMfNA. Abrégé chronologique de l'histoire de Lyon, contenant les événemens de l'histoire de cette ville depuis sa fondation par les Romains jusqu'à nos jours. Lyon, 1767, in-4, d. rel. dos et coins cuir de Russie • . . 12— *■ 462 BULLrriN ou bibuopbilr. 764 Pbagkatica Sanctio (à la fin : ) ExplicU Pragmatica sanctio Deo grattas. Amen. Pet. in-l goih. de 38 feuil- lets, sans sign. ni récl.i le premier fenillet blanc» ▼• bron, fil. tr. d. {KœUer.) 30 — » Edition de la fia d« iS« siècle, sortia des piesses de Vienne (Daophiaé). 765 PlROVBRBiA communia tam gallieo quam latino sermone per ordinem alphabeticum, cum venusto carminé con- testa noTiter revisa et emendata, etc. Venandantur Lugdunlj apud Claudium Nouny, alias Le Prince, sans date, in*S goth. de 24 feuillets» sur le dentier recto la marque de Nourry» mar. bleu^ fil^ tr. d. [Koehler.) 20—» Lavé» exemplaire un peu fatigué. 766 PoLGi (£.}. Il morgante maggiore, novamente stam- pato» et eon ogni diligenza corretto.  eui ë aggitmta una bellissima tavela con la dichiaratione di tutti i vo- caboli oscurit che nell* opéra sicontengono. Fn Venetia^ I56O9 in*4, mar. vert à comp. t. d. fig. en bois. Bel exempl 90 — » 767 Rbc^crchbs sur tes antiquités de la ville de Vienne. Nouvelle édition. Lyon^ 1828» in-8, cuir de Russie, 61. tr. d. {Koehler.}. 25—» Exemplaire sur papier de couleur. 768 llossBT. Les quinze joyes de mariage, ou la nasse dedans laquelle sont détenus plusieurs personnages de nostre temps, mises en lumière par Fran. de Rosset. A Rouen, chez Louys Loudet, 1625, 1 vol. pet. in-12| mar. rouge, fil. tr. d. {Bauzimnei.] 35 — » ,169 RouubBT. NoJtàce historique des événemens qui se sont passés d^i^s. r^dminÂstration de l'Opéra» la nuit du 13 . février 1820. Paris, P. Didot, in-8, v. f. fil. tr. dor. 25— Très rare, l'on n'en cannait que 5 exemplaires. Vo jex le catalo- gue Pixérecourt. BULLETllf DU BIBLIOPHILE. 4^ 770 RouéBBi^T. Histoire et description de l'église royale de Brou, par le R. P. Pacifiqae Roasselet. Paris, 1767» in-l2y mar* rouge, fil. tr. d. [Anc/reL). • 10 — » 771 RuFFi (Antoine de). Histoire de la ville de |f«rseille, oontenaut tout ce qui's'y est passé de plus mémorable depuis sa foudation, et duraat le temps qu'elle a été république et sous la domination des 9omaiiis, Bour- guignons, etc«9 etc. Marseille g Henri Martely 1696, 2 tom. en 1 toK in-fol., mar. rouge, fil. tr. dor. {Ancienne reliure^). ••. . • iS — » 772 SAGiuUiUM antiquitatum mouumenta : Patriai*charum, regum. Antuerpiéj ex officina Christophori Ptantini, Iô77« pet. in-8 arec un grand nombre de fig. de J. Saedeler, y. f. fil. tr. dor. (Simier,). . . . 27 — » 773 Bb^^qoe. Les auth^ritez, sènteitoes, et singuliers cn- seignemeus du grant censeur , poète , orateur, et phi- losophe moral Seueque, tant en latin comme en fraii- .çoys, etc. On les vend au premier pilier de la grand salle du palaisy en la boutique de Denis Janot. (À la fin : ) Cy fineht les authoritez, sentences et ditz moraulx du grand censeur, poète, et orateur moral Siineque, tant en latin comme en françoys. Nowoellement imprimées par Denys Janotf poutr Pierre Sergent et Jehan Longis^ libraires, demouruns à Paris, ln-8, car. rom. (1524), v. brun, fil. tr. d. (Koehler.) . 80 — » 774 Spéculum heroicum, etc. — Les XXIHI livres d'Ho« mère, rçduict eu tables démoustratiycs, figurées par Crespin de Passe, excellent graveur. Chaque livre ré- digé en argument poétique par le sieur J. Hillaire, sieur de la Rivière, Rouennots. — TraJecti-'Batavorumy JoannemJanssoniumf 1613,in-4,mar.bl.d.f. x..{Duru.) 48—» Bel eiemplaire d*uii livre que recommandent non pas tant les vers du skur d$ la Rivière que les cbarmantes vignettes de Crespin 454 BULiKTlM DU BIBUOPBILB. de I^U8e»à q«i Toa est contratet en quelque ^tede pardonner, en faveur de la finesse et de la légèreté de son borin^ les singn- liers anachronismes de costumes qu'il se permet à regard des héros d*Homère. 77S Taillbmoiit. La tricarite, plus quelques chanta, an faveur de plusieurs damoézelles, parC. deTarillemont» lyonoes. A Lyottf par Jean Temporal , 1556, in-S, mar. rouge, fil. tr. d. gr. de marges. {ThowœninJ) 776'Theocriti opéra, gnece, cum scholiis grœcis, cura Zack. Calciergi. Bornai etypogr. Zach. Catciergi, 1516« in*8, mar. rouge, riches compartimens et petits fers, d- sur tr. (charmante rel. de Thompson.) . . fii — • Bel exemplaire d*une édition toute grecque .dont les savans apprécient le mérite et dont les bibliophiles connaissent la rareté. 777 Thevbt. Cosmographie de Levant, par F. André Thevet d'Angoulesme. A Lyon^ par, Jan de Tournes^ et GuU. Gazeauy 1554, 1 voL in-4, fig. mar. rouge» fil. tr. d. {Koehler.) Très bel exemplaire d'un livre curieux orné de figures remar- quables sur bois et de la plus belle conserration. On pourrait le croiie imprimé sur grand pap. 778 TissoT. Baisers et élégies de Jean Second, avec le texte latin, suivis de quelques baisers inédits, traduits en vers françois parP.-F. Tissot. Paris^ 1806, 1 voL in-1 2, d. reU dos et coins de mar. bleu, tête dorée^ non rogné. (Dura.) 6-^f 779 Tragédie des rebelles, où sont les noms feints, on void leurs conspirations, machines, monopoles , assemblées prattiques et rebellions descouuertes. Paris, veuve Dur carroyy 1622, pet. in-8, mar. bleu, fil. tr. dor. (7V/Wr&.) {Très, bel exemplaire,) 50 — 9 7Q0 Tressan. Histoire de Gérard de Nevers et de la belle Euriant, édition ornée de figures en taille-douce, des^ BULUmN »0 BIBUOraiLB. 4ô& sinées par Horeau le jeune. Paris, Didât jeune, 1792, 1 yoL m-l2. {Bazeriari.). ....•• 15—» 78 1 Tristan de Saint-Â.inant (Jean). Commentaires histo- riques, contenaus l'histoire générale des empereurs, impératrices, cœsars et tyrans de l'Empire romain, illustrée, enrichie et augmentée par les inscriptions et énigmes d^ 13 à 1400 médailles tant grecques que latines et autres mouumens. Paris, Denis MoreaUf 1 644, i vol. in-fol., fig. .... « 36—*^» Gh. Patin, dans son histoire des médailles , a dit de ce livre : « Tristan a descrit une bonne partie des médailles grecques et M romaines avec plus d*intell(gence qu'on n'en trouve dans aucun « autre livre françois qui ait traité de ces matières; il seroit ii « souliaiter qu'il eût expliqué toutes celles qu'il connoissoit, et < qu'il eût connu toutes celles que nous possédons aujourd'hui, « car avec ce secours et quelque politesse de langage, ce seroit « un livre immortel par la gratideur du sujet et la profonde con- € noissance de l'antiquité. > Cette opinion d'un savant comme Ch. Patin prouve combien ce livre étoit estimé autrefois, et malgré qu'il soit un peu arriéré r après les excellens travaux de MM. Mionnet, Lasaussayè, Cartier, liOngperrier, etc., ce n'en est pas moins un excellent ouvrage à consulta, et suivant M. Brunet, un trésor d'érudition» Le toihe I, après l'avis au lecteur, a 7 ff. de tableaux non chif- frés, un portrait de Tristan en regard de la feuille A et des plan- ches aux pages 100-518. Le tome II n'a qu'une planche à la pape 602, elle représente les deux cMs du beau vase d'agate du trésor de St-DÔiis. 783 TaxsTiBvs Franciœ libri quator^ ex bibliothecœ lugdu- nensis codice nunc primum in lucem editi cura et sumptibus L. Cailhava. Lugduniy per Ludovieum Pétrin^ 1840 y 1 vol. format gr. in-t. triples fig. noires, bleues et bistreSf six frontispices divers, p. HoU, fort, mar. rouge, plats 4 coins, fil. tr. d. (Dura).. • . 110 — « Exemplaire unique de ce beau livre tiré à petit nombre, et d'une reliure remarquable. 783 Taouverbs , jongleurs et ménestrels du nord de la France, savoir : Trouvères cambresiens, trouverez de 466 Buujmn do BnuonuLK. U Flandre et du Tonrnaiftis. Imprimé à /^{denciennes, 18S7-18S99 2 tom. en 1 vol. in-8. pap. vél. d. rel. dos et coins de mar* vert» tâte dorée, noa rogné. (Daru). 24— Us TroQtères artèsieiis, 1 toi gr« 8 br. 10—» 784 VAiflwm {Dam) et Dom de Vie. Histoire géniîrale du Languedoc avec des notes et les pièces justificatives composée sur les adtenrs et les titres originaux et enri- chie dedivers monuments par deux religieux bénédictins de St.-Iilaur. Paris, 1730, £ vol, in*foU v. fig. 175 — • Bon exemplaire d'un bon livre qui devient rjare et qui est Um- Jours recherché, comme tous ces bons livres des bénÀUctins. Au. tome I«r Ton doit ti'ouver d*àbord une carte générale du Languedoc, k la page 93, et des planches aux pages 97-99-d01-l33. les preuves de ce l«r volume forment 141 pag. d*une pagination séparée, les 4 premiers feuillets ne sont imprimés que d'an cdté et répriment des tombeaux et des inscriptions. Le tome H 4oit contenir après le titre, un f. d'wfmtstewtem non chiffré, et un sommaire des notes chittri «« après. ce f. vient une carte du royaume 396. Le tome V doit avoir des planches aux pages 28-52-134>135-501 (X)— avant les preuves se trouvent 8 planchés contensbt 174 sceaux des ecclésiastiques, des nobles, et des villes de la province du Languedoc. 785 Vis et passion de madame Samcte Marguerite, vierge et martyre. Imprimé à Trofés, chez Jean du Ruau. lli-8.go.ib.siinsdate.-^Le8 quinze effusiônsiSû sang de nostre seigneur Jésus Christ. Imprimé à Trùyes par lean du Buau^in^S. 'gotli» sans datè.*-^l vol in-8 mar* vert, fil ir. d. (JoeAfor). . . , ... . . 24—» 786 VoLTAiRB. (£uvres complètes de Voltaire (publiées par BeaumaL*chais, avec des avertissements et des notes» par Ccindorcet). De l'imprimejne de la société littéraire BULLurriN on bibliophue. 457 et typographique^ à Kehl, 1784-1789, 70 vol. în-8. — Supplément au recaeil des lettres de Voltaire. Parisf XhroueU 1808, 2 vol. ia-8. — Suite de 140 eaux-fortes d'après Horeau le jeune et Monnet, suivi d'un brouillon autographe de Voltaire de 4 pages^ contenant les stances qui se trouvent à la page 325 du tome 13 de cette édi* tion. 1 Tol in-8. En tout 73 toI. iu-8. gr« pap. Tél. mar*. rouge dent, doublé de UEioire bleue, tr« d. (Belle reliure par Bozerian). ••••••• 1,200-»*» ÎYès M exemplaire coatenant la dôu1>le suite d6S figures de Moreaa le jeune ayant la lettre; on y a ajouté 90 figures ou culs- de^Iampe par Monnet, Eisen, Marillier çt autres, et ât portraiu, dont 30 par Saint-Aubin. PUBLICATIONS rVOUVEI^LES. 787 Gastaigne (/.-jP. Easèbe). Lettres inédites de Henri IV, précédées d'une lettre d'Autoine de Bourbon. Angour lim€j J. Le fraise, 1844. in-8. broch.« tirée à petit nombre 2 — » Sous PEI88S : Ghronicon monuterii R. Mari» de Goroiia, ex metabranacos co- dice, nunc primum in lucem editum atqoe noUs e^ addimentis illustratum , opéra et studio J. -F. Eusebii Gastaneae, Eogolis- m«iisis bâbliotliacarii. 1 vol iii--8. Le mamiscrlt original de cette chroniqne latine appartient aujourd'hui aux archives départementales de la Charente. Sa par- tie la plus intéressante est Tœuvre d*un moine de la Couronne, qui écrivoit entre le 27 novembre 1201 et le 20 octobre 1223. Je me suis attaché k renfermer plusieurs documents inédits dans les notes et additamentas destinés à éclaircir et à compléter un texte vraiment précieux, dont n*ont pas su tirer parti les nom- breux écrivains qui Tout assez maladroitement cité dq>iiis le 16b siècle jusqu'à nos jours 788 Catalogue des manuscrits de la Bibliothèque royale des ducs de Bourgogne, publié par ordre du ministre de l'intérieur, tome !«' n'' 1 — 18,000, tomes 2 et 3, ré- pertoire méthodique, etc. Bruxelles^ et Leipzig ^ 1842. 3 Yol. in-fol. figures et fac-similé, broché. • 70^-«» Travail considérable précédé d*une notice sur Thistoire et le catalogue de la bibliothèque des Ducs de Bourgogne; plusieurs foc-simile d'après les plus beaux et les plus manuscrits, agoutent à riDtérét de ce document historique de Tun des plus précieux dépôts existant en Europe. Cette notice de M. J. Maréchal, conservateur, peut former la va- leur de deux in-S. 789 Jacob (P.-L.). Réforme de la Bibliothèque du roi. ParJiSf Techener, 1845, 1 voL in- 12 broch. ^ . — ». Petit livret qui sera lu et dans lequel parmi quelques réflexions, un peu sévères, il s*en trouve de très judicieuses. Pour ce qai. concerne le catalogue je ne vois pas non plus de plan bien dé*, terminé et qui puisse amener cette grande œuvre à bien ! Et cependant rien n*est plus simple! J. T,' * «nUBTlN DU BIBLIOnULB. 460 190 JoHAvmis DE Los. Chronicon refum gestarum abanno 1455, ad annum 16(4, acoedunt Henrici de Merica et Theodorici Pauli histoi:iae de Cladibus Leodiensium an. 1465-67, cum collectiône documentorum ad Res Ludovici Barbonii et Johannis Hornaei temporibus gestae. Edidit. P. F. X. de Ram. Bruxellis, 1844, in-4y figures et portraits, cartonn. • . . — • Vol. de la collection des chroniques Belges inédites publiée parle Gonvenieinent ; cette chronique est relative aux troubles du pays de Liège. 791 LBBROGQinr (P.) Analogies linguistiques du Flamand dans sçs rapports avec les autres idiomes d'origine Teuionique. Brtixelles y A. Vandale, 1845,in*8, broché. 7—» Il parott que le Flamand 01*aptës Tauteur) est bien supérieur à la langue frauQoise ; surtout pour apprendre tous les IdiAmes qui ont avec lui une origine commune , etc. C'est un livre da grande application. Mais qui sait le Flamand, si ce n*est un Flamand. 792 LeiiEWEL (Joaehim), Guitlebert de Lannoy et ses voyages en 14 13, 1414 et 1421, commentés en Fran* çàis et en Polonais. Bruxelles^ A,- Vandale Pôznam, 1844, 2 parties eu un val. ia-S brôch. avec un tableau et une carte ...... — • 793 Philipps {Sir Thomas), Catalogue des manuscrits de la Bibliothèque de Lille, dressé en 1828, publié avec additions et corrections, par M. Arthur Oinaux, etc. (Extrait des Archives du Nord). FaUnciennes, A. Pri- gnet» 1840, in-8. Brochure rare. 4 — » 794 PnoTSRZBiflAWA-PoTOCKi. Métamorphose des Polonais en Français du nord, ou la décadence de la Pologne. Bruxelles f A. Vandale, 1845, pet. in-lSbroch. S — • Dissertation historique et morale. 95 RciFFBMBEiiG {U boTon de). Monuments po ur serrir à MP BuunriM mi utuoriuii. * rhitloire des Provinces de Namar» de Hainadt et de Luzenbourg» recueillis et publiés pour la preoiière fois. Tome f •'• BraxeUes^ 1844, t fort toi. in-4 cartonn. 796 RuffSHSBAG (le baron). Paléographie. — Histoire lit- téraire. Suite des notices et extraits des manuscrits de la Bibliothèque Royale. — Fragment d'une chronique des Papes. — Gauthier de Rierbeke. — Fragments de rhistoire de l'Abbaye de Villers, en Brabant etc., etc. Académie royale de Bruxelles. Extrait du loni. XD« n* 1 des bulletins, broch. in-8» de 16 pages. 3 — » 797 RsvuB de Rouen et de la Normandie, publiée sous la di- rection de MM. A. Cheruel (histoire); J. Girardin (sciences et industrie); A. Pottier (beaux-arts» re- cherches bibliographiques, archéologie); Ch. Ri* chard (littérature, critique, thé&tres); G. Rouland (philosophie et économie sociale). — Nicétas Pénaux, propriétaire-gérant. — Treizième» année , septembre 1845« — n^ 9. fiou/efi, aa bureau de la Bevue^ rue de la ViecnUi. 6&, et Teehener, PCue du Lowore^ 12, à Paris* Voici les articles contenus dans le numéro de septembre 1845* Excursion en Nomumdie. TrouTllle. ^ ^ographie. Notice histori que sur feu M. J. Spencer Smitli par M. Ballin.— 'Poéiiie. Désastre de Monvitte et de Malaunay, ode; par M. Th. Lebreton. — Une Mère, par madame tilisa Franck. — ArMologie, Eglise deMouli- neaux. — Imprtêsitms de voyages. Souvenir de Sicile et de Malte, par M. Alfred D... •— Jurisprudence, Esquisses sur les Requêtes in Palais du Parlement de Paris (6* art.)» par M. ViUéi.^ Bit^liogrê-' phie. Essai sur rÂvranchin. Les Ck>ntes normands de lean de Fa- laise. -^ Ckroniqw. Amélioration de la Basse^ine. I>é8astre de Monville et de Malaunay. Fête au cbftteau d'Arqués. Beaux-Arts. M. Paul Delasalle. Théâtre des Arts. — Lithographie, Vitrail de VBgUee de Mouiineaux, imprimé en couleur. 798 SiAinilRVT (E. aîné). Vocabulaire du bas langage Ré- mois. Beims. IMS, pet. in-l^i pap. de HoU. broch. BOLLBTIII DU BIBLlOraUB. 461 799 MiMomEade la Société Eduerme. Autun, année 1844, 1 beau vol» gr. in-8 avec 23 planches et une planche d'une carte. Ce premier volume est spécialement destiné à la numismatique des éduens par feu de Monard. / ^k« llkit»rliiietie de Maulde el R«n«ii, nt BalUwl, 0-41. T BULLETIN DU BIBLIOPHILE, PUBLIE PAR J. TEGHENBR, S0U8 LA DIRBCTION DE MM. Paulin Paris et G. Duplessis, G. Brunet, Gcichard, A. DiNAUx, Leroux de Lingy» Paul de Malden» Ktd, AVEC LB CATALOGUE RAISONNA DES LITRES DE l'éditeur» NMl. NOTEMBRE. SEPTIÈME SÉRIE. PARIS, J. TEGHENER, ÉDITEUR, I^LAGE Dfi LA COLONNADE DU LOUTRE, N"" 12. 1845. 4 T" Table des matières contenues dans le n^ H du Bulletin du Bibliophile f 7* série. Sur l'onirrage de THistoire du Parlement de MeU , par H. Paul* de Malden. pag. 465 Sur TAn des Sept-Dames, par H. L. Ainié-Marlio. 471 Sur les lÎTres d'usage, par un typograpbophîle. 474 Sur un Recueil de proverbes provençaux , par G. B. 478 La Fleur des Amiquités de Paris, de Gilles Gorroz^, i»ar J. P. 481 Voliaire à Grabrai en 1729, par A. Dlnaus. 485 Gorrespondance. — Sur la vente Gailhavi. — Sur une anecdote bibliographique , par M. Louis Paris. — Sur le rapport de Grégoire. 487 IHtaiHERlB KAOIDI ET RBNOIS 1438 Rue BaiHeul,9et«i. LITTÉRATURE. HISTOIRE DD PARLEMENT DE METZ, PAR M. EMMANUEL MICHEL (1)» QUELQUES RÉFLEXIONS A SON SUJET. De nos jours les écrivains ont une tendance assez prononcée à interpréter et commenter les faits plutôt qu'à les raconter , et la sii|q)le chronique ne sufBt plus si elle n'est présentée au point de vue philosophique et moral de Tépoque. Aussi tous nos vieux historiens, qui narroient sans malice et sans frais d'imagination les gestes des rois et des grands, sont- ils à peu près délaissés, considérés comme incomplets, et par- fois privés du mérite qui leur revient » en ce sens qu'ils ont été l'expression des idées de leur siècle, et les annalistes des rois de France , ce qu| , si les mots n'effraient point , veut dire histoire de France , ou peu s'en faut ! Leur méthode toutefois n'a pas paru assez humanitaire, et les auteurs modernes ont cru devoir élargir le domaine histo- rique au bénéfice des masses , du peuple qui assurément vaut beaucoup comme réunion des créatures de Dieu, mais qui, his- toriquement parlant, n'a jamais eu en politique qu'une in- fluence relative et très subordonnée à l'action d'une aristocra- tie quelconque, fondée par le bon vouloir ou le talent qui ré- sume en elle, quoi qu'on fasse, l'histoire active d'un pays. Pour trouver ce qu'étoientle peuple, ses institutions, sa vie privée et son importance politique, il a fallu se livrer à de nom- breuses recherches, et je ne nie pas que cette forme de procé- der n'ait eu des avantages. L'histoire s'est complétée par les détails, et si le but n'a pas été atteint parfaitement, on est par- venu du moins à animer davantage les récits. Il a été fait ce qu'on appelle en peinture une composition historique ; au milieu de la toile, un grand personnage, à ses côtés quelques hommes célèbres, et pour remplir le fond, çà (f ) Un volume iii-8, prix 7 fr. 50 c. 32 466 . vuLLKTfif nu bibliopiiilr. et là, des figures d'inconnus servant à renseigner sur les cos- tumes et les usages. Je ne crois pas qu'on soit parvenu à plus» mais c'est, je l'avoue, un progrès! lequel a pourtant cet in- convénient, que l'œil souvent ébloui par la diversité des matériaux ne distingue plus l'objet principal, que l'ima- gination , au détriment de la raison , s'empare de tels acces- soires qui la séduisent , et qu enfin sous le prétexte de pein- dre les mœurs et de donner une couleur locale , on fait des romans et non de Phistoire , bienheureux , quand l'esprit de parti s'en mêlant , l'utopie d'un philosophe ou d'un publiciste n'habille pas les gens de jadis à la livrée des idées 'modernes. Ce que je dii^ ici ne s'applique pas, on l'entend, aux historiens des temps contemporains qui» placés dans une sphère nouveUe, procéderont en conséquence. On peut, en somme, applaudir aux efforts des esprits qui ten- tent de faire de l'histoire intelligente, raisonnée; des hommes sérieux ont rendu et rendront d'immenses services , mais la carrière qu'ils parcourent est semée de tant de bornes fatales à éviter, que les gens sensés encourageront d'abord les liistoriens prudèns qui font simplement de la chronologie, comparent les faits entre eux, et les apprécient suivant le bon sens : l'in- duction, en fait d'histoire, est souvent une triste méthode I Certes il faut des gens d'esprit « comme il faut des arts d'agrémens; mais , avant tout, il est besoin d'hommes au dur labeur pour exploiter avec conscience les champs des temps passés, comme il est besoin de laboureurs pour ouvrir les sil-. Ions des plaines et fournir les alimens premiers. Les œuvres des bénédictins et des augustins, les histoires particulières des provinces, des dom Lobineau, Plancher, Yais- sette , Marlot ; les recherches des Fauchet, Anselme, Vaines, Denys Godefroy, les travaux plus récens de H. Guizot, les col- lections des mémoires pour servir à l'histoire de France , les publications de M. Paulin Paris et Barrois, seront toujours , chacun dans son genre , de précieux documens. L'histoire du parlement de Metz, publiée par M. le conseil- ler Emmanuel Michel, m'a paru se rattacher à cette classe BULLETIN DU BIBLIOPBILE. 467 Utile de travaux, et mériter d'autant plus d'être signalée que lès écrivains qui ont abordé Fétude de cette institution sont en pe- Mt nombre. Avant 1790, les aperçus critiques de Picault, Lepaige, du Boulay, Miraulmont, lès lettres d*Henri Boulainvilliers et d'An- toine Fontanon, l'histoire du parlement de Bourgogne par Pail- lot , les treize livres de La Roche Flavin, sont à peu près les seuls ouvrages importans qui aient traité la matière. Depuis il n'a paru que l'Essai historique sur le parlement de province^ par Prosper Cabasse , l'Histoire des parlemens, par Dufay de l'Yonne, et l'Histoire du parlement de Norman- die, qui a valu à M. Floquet une juste récompense. C'est trop peu pour un si ample sujet! Il y a plus à trouver qu'on ne Ta supposé jusqu'à présent dans l'examen des parlemens. Envisagés d'une manière générale » on y voit la raison d'évé' nemens importans, les sources positives de nombreuses mesu* res réglementaires , les germes nettement accuses de plusieurs branches de notre administration publique, et en restreignant le cercle, le journal circonstancié de la vie de nos provinces, de telle sorte que les annales de la nation sont écrites dans les ac- tes de ce corps important, et que les histoires réunies des (Par- lemens ddnneroient la mesure des intérêts publics , comme celle des états-généraux seroit l'expression jpolitique de certai- nes époque; de notre monarchie. Ainsi considéré , le sujet devient imposant et réclame l'at- tention du corps de la magistrature, qui, sous la direction éclairée du chef de la justice , pourroit édifier un des monu- ments historiques les plus utiles. M, Enunanuel Blicbel l'a compris de cette façon, et l'exemple qu'il a donné peut être fertile en résultats; mais l'apropos n'est pas le seul mérite de son ouvragé, il renferme d'autres qualités qui le rendront recommandable. Mon but, comme bibliophile, u'ayant été que de signaler un livre moderne qui prend rang dans la catégorie des bons ou- 408 BULumif ou Miuom&B. vrages et non de l'analyser, je me bornerai aux quelques ob- servations qui suivent. L'auteur dans son introduoticm historique af^récie avec fi- nesse les causes successives qui (mt réuni à la France les trois évéchés de Metz, Toul et Verdun, et le mode de conquête tout pacifique employé pour acquérir cette province qui se résume dans la protection accordée par Henry ' II à ces trois villes^ contre les prétentions de Charles Quint , laquelle introduisit des garnisons dans les places fortes, après ; des notaires royam qui dans le principe uniquement établis pour rédiger les actes des soldats français ne manquèrent pas , en gens d'affaires bien avisés , d'agrandir le cercle de leurs attributions au détriment des: officiers judiciaires du pays ; plus tard, un président royal qui s'attribua la connaissance des appellations des justices de Toul et de Verdun ; de telle façon qu'en moins d'un siècle , et nonobstant leurs réclamations, les trois évéchés qui n'avaient point du tout entendu concéder à la France un droit de sou- venûneté sur eux , se trouvèrent détachés d'intérêts presque de coutumes de Tassodation germanique et , devenus français à leur insu, Louis XIII n'eut plus qu'à confirmer l'œuvre de ses devancia*s par la création du parlement de Metz en janvier 163a. Ce corps une fois constitué donna le dernier coup à la nationalité en anéantissant toutes les juridiëtions qu'il rem- plaçaii. La marche du parlement est dès lors pleine d'intérêts On le voit combattre les derniers efforts des anciennes autorités lo- cales qui cherchent de temps en temps à ressaisir un lambeau de puissance, restreindre renvahissement du pouvoir militaire qui avait eu jusqu'alors le premier rang dans la province;' dé- fenseur éclairé des libertés gallicanes fiter les 'limites du pou- voir temporel du clergé , et arriver par ses sages r^Iemèats , ses arrêts empreints' de justice , son dévouement dans les cala- mités publiques , à un degré de considération qui le met à même d'exercer une influence utile et de servir d'aide puissant à Fadministration royale. MALSTlfi DO BUUOPHUJE. 499 Ces difféeenies phases sont dépeintes avec clarté et font^ap- préeier nettement, en dehors des incidei^tsioeaaXy la popition des parlements dans Tordie social des dix-sept et dix^'huitiàme sièdes. •Quant à Thistoire particulière du parlement de Metz et de la province» l'auteur est entré dans tous les détails qui pouvoient piquer la cwriosité* Lesv chapitres qui traitent des officiers du pavlemcait » du [»ix des offices, des gages des magistrats, des m^ues dépenses» des exemptions, des privilèges, des sauvegardes accordées aux membres des députaticms, des préséances dans les solenmités publiques et des hoaneurs dus à la cour, sont remplis sans sur- abondance. Les ordonnances de police «les i^è^lements d'administration urbaine, les institutions (Utiles à la province, ;les anféte mé- morables, sont cités avec. discernement* La partie biographique n -est pas néglige. Il K donné la liste des présidons royaux et des commissaiires d^rtis dans Jaiprovmce, )et|retra^rQxi8tence publique de ;pl}isi6iinig^r- sonnages importans : Fouquet,)Ie:nMirqttis.de>Louvois, ^Btîmne AmUon, poète. distingué, >8arbé4lavbQis,.d'^giie4«aau, An- ^iUan, lAntoine Bretagne, de!CovbevC%ar|WtÂer^:qiii tous fint appsHriyelm Jt^oe^pariement* £pfinile5;biblipgrapbQS,p0Uveut y pi^s^r ai;^i^i ({qbel^MBdw- «eignemeps utilias. Je recomoMuleiiii^ Imts T^fhwib»& ooq(mie ehos^tsun^:: Le livre du révérend père Hersât, intitulé : JO^tla Soimm- neté du rïifi à Metz.,, et contre les prétentions de C empire de V Espagne et delà Lorraine,... 1 632 qui avoit pour but de disposer les esprits a rétablissement, du parlexpent. Les réquisitoires , comptes - vendus , rapports du parlement de Metz concernant les Jésuites... Metz, Joseph CoUignon^ vers msi. Le compte^rendu des constitutions des soi-disant Jésuites , par le conseiller Bertrandy aux chambres et semestres assemblés /' 470 •laumn du bibuopbilb. Us 2i et 25 mai 1762 s in-12 et in-4, auxquels le récent dé- bat qui vient de s'agiter donneroit un intérêt particulier. Le journal de ce qui s'est fait pour la réception du roi dam sa ville de Metz^ le 4 août 4TA^.i.. /744. Metz, veuve CoUi- gnon » in^foL Ouivrafe composé au sujet de la maladie du roi Louis XFj à Metz. L'ode latine de Dom Pierron, relative au rétablissement du parlement en 1775 : Civitati Metensi ob supremum senatum. à Ladùtieo dedmo sexto^..»restitutum,.,, ode gratuiatoria. Metz» Joseph Antoine. Le recueil des coutumes juives, avec l'extrait de M. Lanion , conseiller au parlement. Metz, veuve Antmne, 1785. Le Serin f ou mémoire du sieur Boulanger , contre le baron d'Huart. Metz, 1 786, veuve Antoine. Maidoyer très spirituel que fit parcrftre Tavocat Messin Juzan de la Tour. Le Bulletin du bibliophile, premier numéro de 1845, a donné une notice sur ce foctum devenu' très rare. Yoilà, je pense, assez de titres' de recommandation pour qu^ ouvrage survive à l'oubli, si, par le temps qui court, bon vouloir et bonne exécitti(m suffisent! En tons cas, M. Emmanuel IGchel doit avoir la conscience d'avoir fût un ouvrage utHe et digne du patronage sous lequel il a eu te bon goût de se placer (1); car, soit dit en terminant, si les dédicaces sont rares de nos jours, si on les considère comme d'un autre siècle, si les dénominati la chaire évan- gélique l'art de tousser à propos, un prédicateur devant paroî- tre épuisé par les jeûnes , les macérations et les nuits passées en prières. Ces temps d'arrêt sont marqués avec soin dans ledit sermon. Trois tousseries pour vingt pages. Heureusement ce bon Maillard n'étoit pas toujours aussi sérieux , et il savoit à l'aventure édifier ses auditeurs par de petits couplets qu'il chan- toit en pleine prédication sur l'air de la Bergermette savoi" sienne. . . . > Quant au sermon de Bruges que nous avons sonsles jreux , il dut être prêché en brillante coinpàghie : princes , princesses, dames de cour, dames ' bourgeoises, y assistoient revêtus de leurs plus riches parures. Aussi Maillard , suivant sa bonne habitude, ne se fait-il pas faute de les apostropher. Il trie har- diment parmi eux la part du diable et la ]|)ari de Dieu. « Ac- OUUETIlli DU BIBUOP0ILE. 473 « coûtez ! s*écrie-t*il, à bon eateudeur ne faut que demy-mot.. . « Que dites-vous, mes seigneurs? JËtes-vous de la part de a Dieu? Le prince et la princesse , ea ètes-vous? Baissez le « front. Vous autres gros fourrés, en ètes^vous? Baissez le front. « Les chevaliers de TOrdre, en étes*vous? Baissez le front. Et « vous» jeunes garches, fines femelles* de cour , en étes-vous? « fiaidsez le front ; vous êtes écrites au livre dies damnés ; vo- c tre Les amateurs de proverbes et de patois seront prat-ètre bien aises d'apprendre qu'S existe à la Bibliothèque royale une col- lection du même genre que le volume imprimé en 1736, mais beaucoup plus étendue. Elle forme un volume petit in*foh de trois cent vingt-huit pages, intitulé : Prouver bos et soutaiifas provençalos , inscrit dans le catalogue au supplément françois , n* 1523. 4 ; c'est l'œuvre de Jean Cabanes , poète marseillois qui vivoit au commencement du xviii* siècle, et dont il a été imprimé quelques ouvrages, notanmient un poème sur le siège de Toulon par les armées impériales. Nous allons transcrire les premiers a(lages que renf»tne cette collection ; on jugera sans doute qu'elle est digne de fixer Tattention des piarémiographes et des littérateurs de la Pro- vence : A barri bas escuillo non fau. A bello fremo tout va ben , a la laido tout fa ren. A beii battre et courririar Ion pou souvent aubliiar. A ben iuguar son persounagi lou plu lourdau es crezut sagi. A benmau passât son tens qui d'au passât n'es pas coa« tent. miLUmif DU MBUOPIIILB. 479 Abeilo que pougno tartugo roùmpe l'aginllon. A beou juec beou retour. A beou juecy bel argent. ♦ A beou mentir qui ven de lœng. A besti peloûi estreillo foiàerto. . A boûen accampadour bouen escampadour^ Aboûenamyboûenconseou. . ... A botàenapetit non fau saùs^o. A bouen cat bouen rat. A bouen chin boûen oiées ; a vioillo fremomaus en coués. A boûen chivau ges d'esperon. • A boûen chiuau ribo seguado. A boûen coûèr non TèûAe ren. ' A boûen couragi, may.k'forço ii manquo. A boûen entendedour paue paraulos. A boûen «siendedou guaire de souleou. r A boûen fan basto lou pan. ' . , : A boûenp terro boûen tabouraire. ^ A boûen jour bouenb obiso. A boûen musson tôuto peiro li ven da pone. A boûeno buguadiero manquo pas peiro. . A boûen soûen paille de gran. A boûen spuldat courto espazo. A boûen varlet cambos de libre , anrcillos d'azo. A boûen varlet manquo pas mestro. • * c A boûese coumuniau l'un lou funciou» l'autre la destiau. . A bouquo clauzo non intro mousquo. \ Abriou a trento jours , quan4 plauric trent on , farié tort on degun. Abriou fu lu fiour, may n'a Thounour. Abriou fresc, pan et vin douno ; se may es fresc , era meis- ' souno. « Abriou lando tau temps iusqu'iiu quaranto , se Ion dis non la planto. * . Nw Absençoes la maire de Toubli. Abstinenci fa vioure. 33 A buon troufltat heAud» nbo. Abus per tout. A bec et onglos, poou se deffendre. AboûenvmiumfiioueDSQgaD. ' A boûeno figo coûil de pendu, habit de. gus; A eu de montado, uno valado. . A caduD son fardeou li peso. A cantar, rire et dansar , Tesprit pou pas mau pensir. A capelan mût tout bon li fuge. A car de cbin sausso de loup. A cauuo facho manque pas oonseous* A chaque houstau by a son pendu. A chaque lâire semble que cadun sié son fraire^ A chaque aûsseou son nids es bèoii. Achetar nous fa pensar a touiours ben tAtbaiilar. Acheto pax et mey«»i fiicho cbira u marquant et finetaio à fiiire. A chinau blastomat lou peour li Iujbo. A chinau de posto a juguadour padc de tens durô Thouiiour. G. B. MELANGES BIBLIOGRAPHIQUES. TA FLEBR DES AHriQUITÉt DB PARIS ^ PAR GII.Ufiff CORROIET, ParUy Pierre Sergent , 4548, in^46, lettres rondes , tle 80 feuillets de SO lignes à LeLfiage. L'ouvrage de Gorrozet est, comme chacun'sait, le premier qui ait été écrit ex-professo sur les antiquités de Paris* Il a successivement paru d'abord in-16, et est enfin parvenu jus- qu'à Fin-folio, grâce aux augmentations successives dé Bonfoiis, du Breul et de Malingre ; mais pour ce livre, comme pour beau- coup d'autres, les dernières éditions ne remplacent jpas complè- tement les premières. La Fleur des Antiquités de Paris fut imprimée pour. là jpre* mière fois en 1532. Cet ouvrage, tout médiocre qu'il est, pa- roît avoir eu du succès; car», cette année même, Galiot du Pré en donna une édition nouvelle de 71 feuillets in-l6, à la- quelle étoit ajoutée oultre la première impresèssion (sic) plusieurs singalàritez estans en ladicte ville avec la généalogie du roy Francoy s premier de ce nom. M. Brunet indique une autre édi- tion faite Tannée suivante par Guillaume fiossozél, et conte- nant les mêmes additions, ' On trouve dans le catalogue des livres de la bibliothèque dé M.Secousse,Paris, 1 7ôô in-S"", page .358, l'indication d'une édi» tion de la Fleur des Antiquités, etc., in-12, dé l'afinéê 1534. En 1535^ une nouvelle édition fut imprimée à Paris» par Jean Savetier; elle porte le titre suivant : — La Fleur des Antiqui-* tez, singularités et excellences de la noble et triomphante tille et cité de Paris, câpitalledù royauté dé France, avec la généalogie du roy Francoy s, prendier de ce nom. — • Be nouveau adjoùsté plusieurs belles singularités dont le edù^. tenu pourrés veoir en tournant le feuillet. 0,n les vend à Paris, en la rue neufve Nostre-Dame à Censei" gne Sainct'Nicolas. MD. XXXV. Cette édition , qui n'a pas encore été signalée par les biblio- graphes, est, comme les précédentes^ de format petit in-12 ^ imprimée en caractères ronds ; elle se compose de 51 feuillets. 482 BULLETIN DC lIBLIOraiLB. n est probable que la Fleur des Antiquités de Paris fut en- core réimprimée entre 1635 et 1543; mais la Bibliothèque historique de France ne cite, après Téditic» de 1533» que celle de 1550, in-8*. Ce Cuit prouveroit au besoin la rareté de l'édi- tion qui donne lieu à cet article, et dont le seul exemplaire que j'aie jamais vu , et qui est peut-être unique, a été, comme tant d'autres livres curieux, enlevé à TAnglelerre. Si la rareté étoit le seul mérite de cette édition, il serôit superflu d'en entretenir les lecteurs du Bulletin ; mais elle contient en outre des particularités qu'il e^ bon de faire con- noltre y attendu qu'elles peuvent avoir uue utilité réelle pour les personnes qui tr&vailleront Un jour sérieusement la topogra- * phie parisienne. L'édition de 1543 de la Fleur des Antiquités de Paris est iiiy)rimée avec un caractère roiid très fin, de sorte que tout lecontenu des 71 feuillets de l'édition de 1532, sauf Ténu- mératioades rues, églises et collèges, qui a été transposée. . et augmentée, comme nous le verrons tout à l'heure dans l'é- dition de 1543, est renfermé dans les 33 premiers feuillets de cel^le-ci : mais à partir du feuillet 34, Pierre Sergent a ajouté des indications puisées, mais avec quelques différentes modifi- cations, dans le rare livre gothique intitulé : l^s rues et églises de Paris. Ainsi les adjonctions de Pierre Sergent commencent bien par une éaumération des rues de Paris; mais cette énumération n'est pas sèche comme celles du livre gothique cité plus haut, et des éditions de 1532 et 1535 ; chaque rue est désignée par • ses tenans et aboutissans, et à chaque rue notable on trouve l'indication de quelque église , et plus rarement de quelque hdiel qui y étoit alors situé. Exemple : La rue de la Chapelle de Dungbout à la rue des Blancs Braçque ; Manteaulx, de l'autre bout à la rue Portefoin. En ladite. rue est la chapelle de Braque. \ BUIXETIN DO BlBUOPEllE. 483 On comprend Textréme intérêt que donne à cette énuméra- tion renonciation des tenans et aboutissans; elle pei^met deié^ terminer presque toujours facilement et d'une manière précise la position de nos anciennes rues. On .sait que beaucoup ont disparu, et qu'un plus grand nombre quoique existant toujours, sont difficiles à retrouver, par suite de la manie qu ont^eùç^^ à quelques époques, les autorités parisiennes de changer leurs noms (1). L'indication des tenans et aboutissans qui se trouve dans l'édition de 1543 de la Fleur des Antiquités de Paris est d'au- tant plus précieuse qu'elle ne paroit avoir été reproduite dans les éditions subséquentes ni des rues et églises de Paris^ ni des Antiquités de Paris, J'ai sous les yeux l'édition de 1550 in-8* (2) de ce dernier ouvrage^. On y trouve bien (feuillet 189, \^) les noms des rues, églises, etc. de Paris « mais les tenans et aboutissans n'y sont plus. Ils n'existent noii plus ni dans la belle édition de 1 586> - ni dans celle de 1605, in-8^, non plus que dans les éditions in-4®. (1) Passe encore quand ces changemens sont insensiblement amenés par l'usage , ou quand ils sont elfectués pour ôter un nom qui offense la mora- lité ou la pudeur publique; on le comprend entière quand ils sont le ré- sultat des passions politiques : mais que dire des changemens faits de nos jours a^ec une cynique persistance, sans autre but que de bouleverser ce qui existe et dont Tunique résultat est de gêner le public parisien $t de faire voir combien l'instruction bistorique est foîble chez nos fonctionnaires municipaux. N'est-il pas honteux de voir la petite rue de la Vrillière devenue la rue de la Petite Vn'Wère ? L'hôtel de la VriUière ayaot donné son nom à la rue sup laquelle il étoit situé (aujourd'hui rue de la Banque) il étpit naturel qu'une rue voisine et plus courte s'appela petite rue de la Vrillère , mais qu'est-ce qu'une grande et une petite VriUière? C'est la rue qui est petite et non la Vrillière. Même observation sur la poétique inversion qu'a subie aussi le nom de là rue Saint-Étienne des Grès: Sancti stephanî de Gressibus; on lit maintenant sur l'écriteau de cette me : me des Grès Saint-Ètienne, C'est l'église et non son escalier qni avoit donné le nom à la rue. (2) Corrozet en publiant cette édition » annonça que c'étoit un livre tout neuf et qu'il, avoit supprimé et mis à néant le petit livret par ci-devant écrit sur le même si^et, émendant ses erreurs et fables. En effet le volume de 1550 est un beaucoup meilleur* livre que la Fleur des Antiquités. 484 BUiumïi DD «BUoniiiiB. Les noms des nies> etc., comoieiiçaDt au feuillet 34, fims- sent au haut du feuillet 71. Vient «isiute une espèc» de réca- pitulation en prose du nombre des rues» églises» collèges» etc.» qui ne se trouve pas dans les Bues- gothiques: au feuillet 72 (cAté 70 par erreur)» c'est la despense de Paris qui se fait cka^ eanjony. C'est la même que celle qui se trouve dans les Rues de Pqris, sauf que Pierre Sergent a supprimé ce qui' est relatif aux chapeaux de fleurs» aux oblations » aux belles filles^ aux swces» aux messes et à la marée. Au verso du feuillet 72» on trouve la promenade en vers dans les rues de Paris qui est dans le livre gothique , puis la despence que chacune personne peut faire par jour et par an » qui n'est pas dans l'édition des Rues que j'ai soùs les yeux; mais a été ajoutée jt des éditions ultérieure^» puisqu'elle se trouve dans la réimpression de Troyes» 1724. Au verso du feuillet 77» est Tépitaphe de la grand* tour du boys de yiçennes($ic); la longueur» etc.» de la grant église de Paris» recepte (facétieuse) pour gueirir de l'épidémie» trois énigmes» le blason de Paris» et enfin les cris des marchandises que l'on crie parmis Paris. Tout cela, est dans l'édition gothique des Rues » où l'on trouve de plus une énigme en dix-huit vers sur le nom- * bre des rues» et la consommation de Paris. Le petit volume qui donne lieu à cet article est. donc une édition collective' de h F leur des Antiquités de Paris et des rues et églises: mais avec quelques différences» dont la plus. impor- tante est l'adjonction au nom de chaque rue» de ses tenans et a))outi$sans. L'idée étoit ingénieuse et bonne» et cette édition &it honneur à l'imprimeui^ Pierre Sergent» auquel nous devons déjà tant d'éditions de livres curieux et introuvables^ I.Pv BDUKriN AU BnuorauB, Ml VOLTAIRE A CAMBRAI EN 172!t. I • i Pendant le congrès de 17^2, tenu à Cambrai sur là recoin* mandation du cardinal Dubois qui protégeoit cette ville , la cité de Fénelon devint tout à coup le centre de la politique euro- péenne, du bruit , du fracas , de llntrigue et des plaisirs. On* ny voyoit que seigneurs^ laquais,. oMciers^l comédiens, équi- pages, femmes à la mode , etc. La ville aretiépfseopale avoit été métamorphosée entièrement et animée comme par un coup de baguette. Des Illustrations de plus d'un genre .se rendirent • dans son sein; Voltaire, le poète en vogué , vint aussi à Cam-^ brai et y accompagna la belle marquise de Rupelmonde. Il y devint le héros d'une anecdote dramatique assez mal racontée jusqu'ici. Feu H écarts dans ses Recherches sur lé théâtre de P^à^ lenciennes (1816, in-9<^» p. $0), dit : « LiCis. Cambr^lots assu- « rent que Voltaire a joué. Mérope à Cambrai, lors du congrès ff de 1 722, qu'il y fut très applaudi et comme auteur et comme <« acteur; mais cette «xieçdote ef t ^pooryphe » aif in^qins quant « à la pièce, puisque cet auieiir ne donna Mérope t^&a, 1745. k Le seul fait vrai, qiii se trouve consigné dans les poésies mêlées de Voltaire, est que cet écrivain ne joua pas lui-même à Cam^ bra^, mais parvint spirituellenieat à y feire jouer Œdipe ^ et void comiiDQnt il $!y prit. .! ^ ; 11 soupoit un soir ; pendant son séjour à Cambrai , ehei m^r dame de SainitContest , épouse du plénipotentiaire francol3 , aveo la maaitpiise de Rupelmonde et une brillante société. Toute la eoppegnte témoigna le désir le plus vif de voir joa^r, en . pcéâeocede ^m auteur, la tragédie à' Œdipe elors trée.en|%^ veur dans le) monde brillant comme dans le littéraire^ Un çïh stacle s'opposoit. à la réalisàticm à^ ce vœu ; te coo^die 4as Plaideurs^ déracine, demandée par M. de Vindisgratz, pre- mier plénipotentiaire de l'Empire , avoit été annoncée pour le lendemain. Les convives se réunirent pour engager Voltaire à demander lui-même au seigneur allemand la représentatioi> 486 BULumii DO eituorauB. désirée.. Le poète « sans sortir de table , composa le pUcet im- promptu suivant : < Seigneur, le congrès vous snppUe « D'ordonner tout présenlement « Qu'on nous donne une tragédie « Demain pour divertissement. « NoQSvoQsledeinaiidonsâunomdeRapelmonde; « Rien ne résiste à sesdésirs , « Et votre prudence profonde < Doit commencer par nos plaisirs < A travailler pour le bonheur du monde. » Voltaire se chargea de porter lui-même à M. de Yindisgratz sa requête rimée; il obtint plus qu'il ne demandoii, car il rap- porta à madame de Rupelmonde son placet avec cette apostille au bas; Tesprit françois avoit fait heureusement éclater l'es- prit germain : « L*amoar vous fit , aimable RupeUnonde, « Pour décider de nos plaisirs : « Je n*en sais pas de plus parfait au monde « Que de répondre k vos désirs. « Sitôt que vous parlez on n'a point de réplique : - « Vous aurez donc CBdipe et même sa critique» « L'ordre est donné pour qu'en votre faveur « Demain Ton joue et la pièce et l'auteur. » En effet/le lendemain on représenta sur le théâtre impro- visé à CSambrai en l'honneur de la diplomatie eurc^^éenne , la tragédie d'Œdipe et sa parodie- que Voltaire avoit demandée lui-même. La présence du jeune et. déjà illustre poète à cette représentation lui donna un caractère tout particulier > et cette véritable solennité littéraire fut un des épisodes remarquables •du séjour, trop souvent monotone, des nobles aihbas^eurs des hautes puissances dans une petite ville de province située presqu'à l'extrémité septentrionale de la France. A. DiNÀUx. CORRESPONDANCE. Monsieur, On se feroit line idée fausse de la science bibliographique , si r<)n peiisoit sur la forme technique d*un prospectus , que son étude fût toujours empreinte de pédantisme et de notions fasti- dieuses. L'histoire des livres est riche de faits extraordinaires, peu connus , et dont il pourroit être fait un délicieux recueil. Nous avons déjà les Mémoires de la république dès lettres , Ta Cw^espondance de Grimm » les Mémoires de Bachaéemont , les Mélanges instructif à la manière de. Soi/èngre^ de Vigneul" MarvUle^ VAnalecta^Biblion de M, du Roure^ des Mélanges de No^dier^ eic,<, et grand nombre d'antres ouvrages, dans lesquels on trouve une infinité de curieux détails et d'anec- dotes ignorées qiïi démontrent surabondamment tout ce que l'étude de la biblic^rapliie générale offre de piquant et d'in*^ structif. Il est cei^fain que l'histoire littéraire d'une ville se<> eondaire foumiroit à elle seule la matière d'un raisonnable volume de faits et de singularités viraiment dignes de l'intérêt dû lecteur. Malhetireusen^ént ces souvenirs , ces notices cu- rieuséii , ces traits saillans , qui composent là monographie d'une petite bibliothèque , n'ont pas d'écho, d'annalistes ou de tabellion. Le totlt est confié à la méAioire de quelques habitués, du bibliothécaire , et se perd bient^dt , faute d'être recueilli à temps. La bibliothèque de Reims surtout, formée des débris de dix grandes et antiques collections , pourroit donner matière à de curieuses révélations. Beaucoup de ces volumes sont célèbreà à différens litres ; et sur la plupart de ses manuscrits , il y a un fait singulier, une anecdote piquante à raconter. Le savant M. Coquebert de Taizy étoit l'homme du monde auquel étoient le plus familiers ces détails amusans de notre bibliographie : il les racontoit avec un charme d'élocution qui nappartenoit qu'à lui : quelques uns sont consignés de sa main dans un recueil biographique que possède encore notre bibliothèque. M. Siret avoit, comme M. de Taizy, son magasin d'anecdotes littéraires^ o 4ê$ wHJLtnn M tiiiuofl»|it. En voici quelques unes que nous voulons sauver de l'oubli el que nous reproduisons textuellement , telles qu'il aimoit sou- vent à les raconter. « Mon frère, nous disoit M. Sireti m'a$oi)vent racoQté qu'é- tant au séaninf^re» à SMpt-Qems , qù il faiaqit.seS'étDi40s tb^ logiques » il écrivit sous 1^ dictée de H. GarbQQ i chanoine de {leims, une vie de Jfan-B<(pU8)e De Lasalle, fixateur des ft^ r0a de la Doctrine cbré;ti«me. Il étoit fréquemment: question ^ Ans cet ouvrage, des vertus du personnage, mMs jamais de Sa sotunission ni de sou respect au saint-siége. C'est en effet un mérite dont les jansénistes faisoiept très peu de tm^ et l'on sait que M. Carbon étoit un des plus chauds partisans de leur doG- truie. Ce manusorit avoit pajisé à la bibliothèque de la ville : ayant que je fusse eoQservateiïr, et; quand ie^épàt littémhe:^ ainsi qu'on nommoit alors la bibliothèque» 9e tinouvoii ooqâéàla garde de V- Delaîstre» il se fit une vente d'im grind odH^bre d'ouvrages réputés iniI(il^s, incomplets ou san^^ valeiir. |A. fie* faiistre mit dans la corbeille plus, d'iin volume 4o9t t n^VlMin assuré , il tira qitelque parti, ÀArnombre de ces à paru se trou- voit le manuscrit de la vie de V. De La^aUe. Hen îi^èite le x^ dama ccuaiune écrit par lui et lui appartenant* tt lui ^t restitué on vendu. — A là mort de mon frère , et plasiews ((M 4^WV j'ai réclamé ce osanuacrit {M>ur h bibliethèque ^ ma^s c'a tq^ir joura été en vain : le légataire universel de M. $.,., c\jffé ^ P4- Hsy s'en dit légitime possesseur et refuse obstinément ^ re^ titution. m Au nombre des ouvrages que M* Delaistre eut la libcarté» la commission ou la possibilité de vendre, se irouvoit un ma- nuscrit de quelques unes des œuvres de Cicér^^: on ne sait, eii vérité, comment l'autorisation de d^uiller la bibliothèque 4'un texte de cette importance avoit pu être donnée ; car, bien qu'une copie d'un auteur classique oju autre se trouve en plu-, sieurs exemplaires daos un dépdt public , n'y a-^-i) pas millo raisons pour une qui militent en faveur de |a consery^iqn? Les variantes de la copie , la différence d'âge» d'éçrjiturej de far- inât, les initiales, l'importance dp texte, sont autant ()e curip* MWLnm w >tèuormL9. 489 sites qui mod^iii la valeur 'd- un maquscrit. Gelui'Ksi méntdit suctout Tâstime das coimoi8Sèiir8..Quoi qu'il en soit, ce nia- nuserit foi mîii à Tencân et acheté pàt* M. de Taizy , qui en iai- ; soit grand lOas^ ^ qui, aussitdt qu'il s'en vit propriétaire, le fit relier en veau fauve et dorer sur tranohe. •^— M. de Taizy me disoît souvent : « QuMid jef-serai mort, ayez l'œil à mon ma- nuscrit'de Cicéron et faites^e rentrer à la bibliothèque, d'où il n'auroit.pas dû -sortir. > —C'est oa que je fis : je le rachetai , et il est aujourd'hui Tun des plus beaux volumes de notre ca- binet* » Le-.manusorit dont il est question ici est un volume grand în^o ^ 202 2 feuillets en lign^ pleines ,. d'une fort belle écri- ture du xv« siècle^ sur beau vélin blanc. Il vient, comme tant d-au^s de notre bibliothèque , du cardinal Guillaume Filliak- tre , dont les armoiries coloriées sont en tète. Il porte sur le plat der la reliure le nom de M. de Taizy et contient qu'il po'rtoit avec grande gloriole^ 4M BUIiLBTlM OU BlBLIOPHaS.- car il étoit bel homme. Malbeureusement, la fréquentatioD des ^mis de la canstittjUion le détourna tottt«à-fait de son chemin ; il finit par se livrer à Bacchus, et cela d'une façon toute païenne. Il étoit fort misérable. C'est à cette phase de. sa vie qu'il fut' vivement recommandé» à titre d'ancien libraire et d'homme de goût, à la municipalité qui, lors de la recomposition de la bi- bliothèque publique , Tadjoignit à MM. Engrand et Bergeat » cooomissaires à la bibliographie , avec le titre spécial de Gar^ dieu des livres des dépôts littéraires. Jamais plus malheureux , plus désastreux choix ne fut fait. Delaistre n'étoit vraisembla- blement pas un malhonnête homme; et peùt^tre ne faut-il pas l'accuser personnellement des dilapidations qui se conmiirent alors à la bibliothèque ; mais ce qu'il y a de certain, c'est qu'il ferma les yeux sur une infinité de larcins , de déchirures et de distractions, dont les traces sont malheureusement encore très visibles dans plusieurs de nos manuscrits ; de nombreuses vi- gnettes et initiales coloriées ont été enlevées, puis vendues à vil prix et comme images pour les enfans. Heureux notre ca- binet» si à cela s'étoient bornées nos pertes! « J'ai pour habitude, disoit quelquefois M. S., de surveiller fort attentivement les amateurs qui visitent notre bibliothèque, et je m'en trouve bien. Je me défie des savans, dès artistes, des gens de lettres, des professeurs, des magistrats et surtout des &iseurs de collections , ou , pour mieux dire , je me défie de tout le monde ; et l'honune réputé le plus honnête , je ne le laisserois pas seul cinq minutes. Nous avons eu long-temps ^ Reims un Monsieur dont la bibliomanie m'étoit connue : il pos- sédoit une curieuse collection de livres rares et de petits vo- lumes qui lui avoient peu coûté. Notre homme achetoit volon- tiers les défectueux ; cela s'explique : il les avoit à bas prix et possédoit Tart de les mettre facilement au complet. V(Meit[;omme il procédoit. 11 entroit chez vous à titre d'ami, visitoit votre bibliothèque, parcouroit tel ou tel ouvrage, surtout celui dont il avoit l'incomplet ; puis» si vpus tourniez la tête, zt! la feuille désirée disparoissoit , et notre galant remettôit à sa place ^le volume déshonoré. — Quand il s'agissoit de ventes publiques , V". BULLETIN DU BlfiLI<>t»BILE. 491. il se présentoit dans la journée , pour examiner les ouvrages à vendre le soir : il prenoit chaque volume, s'arrétoii au plus pré* cieuxy détachoit subtilement un feuillet, le glissoit sous sa re- dingote, puis sortoit pour revenir au moment de Tenchère (i). Le çoir, le livre mis à prix passôit sous les yeux des ama- teurs; notre homme tombait comme par hasard sur Fendroit mutilé, signaloit le déchet et déprécioit l'article. < Cependant, disoit-il, je le prendrois volontiers tel quel , pour en faire pré- sent à un ami qui le désire... > et le livre lui étoit adjugé à vil prix. Vous cipnceyez quelle inquiétude me donnoit ce Monsieur quand je le voyois arriver* — t Écoutez, mon cher maître, lui dis-je un jour, quand vous viendrez à la bibliothèque y vous vous mettrez ici^ à ina table*, tout près de moi ; mon encrier ^ ma plume, mon papier, tout sera en commun; car je me sens* pour vous pris d'une telle amitié que je ne puis me résoudre à vous perdre un seul instant de vue. > *--• Le Monsieur comprit le sens de mes paroles et j'en fus débarrassé.^ — Je lui dus ce- pendant un signalé service. Il me prévint un matin que l'in- specteur des études^ M. Béquet, et Courtois, rex-cônvention- nel, ce Courtois si fameux par la soustraction du testanaent de la reine^ se proposoient de venir visiter la bibliothèque. « ]Çn ami, me dit-il, ayez l'œil sur Courtois, c'est un amateur, y — Marchand (fognons^ dis-je, et j'achevai tout bas le proverbe... Merci, ajoutai-je, j'y. veillerai. € En effet , dans la journée on m'annonça ces Messieurs. Avant leur arrivée ^ j'avois eu le soin de reconnoftre mon ma- tériel. J'étois alors à Saint-Remy, mais à la veille de transférer la bibliothèque à l'Hôtel-de-Ville. La plupart de mes livres se trouvoient par ordre de format , déposés sur le parquet. Je sa- vois à ne pas m'y tromper la place de chacun de mes volumes. Ces Messieurs sont introduits ; ils font le tour de ma galerie , (1) n est maUieupeusemeiit trop yrai que cela.arrive très souvent à nos ventes ; mais l'on procède aussi autrement. Ainsi , l'on déchire un feuillet du livre que Ton désire, on l'achète cher , peu importe, puis Ton rend le livre, qui est revendu incomplet , pour rien... Il est racheté par un tiers, et le tour est fait. {Note du rédacteur.) ■PfXmN DU MBbléPnbB. examinent les travéeai puis me qùealionnani sor nos riehesses, nos raretés* c Avez-vous » me dit IL Béqoet , beaueoup d*im' primés du zv* siècle ? Quelques uns, dis-je, et je les conduisis au rajren : mais déjà Tun d'eu! mancpicit , et ce n étoit jMis le moins précieux, un Laems Jinneus Florus^ mince in^4<> du plud haut prix. Je ne fis pas semblant dé remarquer ValihL On ad*" mira mon Homère de i 488, ' — taon Sabetlicus de 1 48 7, — ma Biibte de 1482 et quelques autrôs... l'affeotai de né point pafw ier de mon Annius Flarus... puis je reconduisis mes hôtes jos* qu'au vestibule. Mais là je donnai du tour à la ferrure de la porte, eif mettant la clef dans ma poche , je me rapprochai de mes visiteurs. '~ t Messieurs ; dis^e , vous a-^tHon dit quel honu&e j'étois? non ! eh Uenl je vais vous le confesser : j'ai le malheur d'être d^ant, soupçonneux^ de ne croire è la probité de personne, en fiiit de livres, bien eriteAdit : et tenez, daœ œ iniHnent-ci , je suis bien à plaindre : j'ai Talfreuse pensée que l'un de nous trois est un voleur ! Oh! moù Dieu! mon Dieu i pardonnezHmoi cette idéè^là : après tout , c'est, peut-être mot : voytes, fouilles... vous ne voulez pas! tenez, voici mes poches; celle de devant, celle de derrière , ceOe dé côté , rien! allons, je suis un honnête homme ! A votre tour , Monsieur l'inspec- teur! — Qu'à cela ne tienne, M. le bibliothécaire ^ dit M. Bé- quet.: et il^ se laissa fouiller. Tout en vidant les poches de l'inspecteur , j'avois l'œil sur Courtois. Gelun-ci se retonrttoit, grimaçoit,. toussoit , se penchoit... « Ne bougez^ M. Courtois,, ne bougez ; votre tour viendra. — .Allons, cBt notre voleur, quel diable d'homme voilà! Je vois bien qu'il ^ut restituer! Et il jeta le volume sur la table, c Voici votre Florus ; que n'ft'^ vez-vous défendu de même yoinConcUe de Trente : François de Neofchftteau n'en auroit pas fait trophée auprès du premier consul (!)!•. L. Pàkis {de Reims). (1) L'on voie ainsi sans 'scrupule un dépôt public !... JM BDUISTIN DU mBUOPPIJLE, m ■' ' ■ ' ' 'AC MÊME. ■ Monsieur « Dass votre devBier Diiin^o du Bulletin du JSibli^p/UU^ v contenant ce qoi s'est passé de plus mé- morable en France depuis Pan 811 jusques au roy LoaiaJe-JeOney etc., etc. ParUf 1647 in-lbl. t. 27 — » • 804 BevRDALOiJB. Sermons du père Bourdaloue, de la Compagnie de Jésus » ponr les festes des saints , et pour des vestures et professions religieuses. Paris ^ Bigaudf 1711 9 16 W. ia^vS. man r. fil. tr. dor. anct Tel. (Padeloup). . . « 185 — » Bel exemplaire, mais a^ec deax volâmes reliés plus moderne , imitant Taiieiemie reliare. 805 BcT&ms (F.-^.). Trophées sacrés et profanes du duché de Brabanty ayec le supplément (par Jaerens). Lahaye, I784-S Très M eiemplaire. *' 809 CoEmnxB (P.). Théâtre complet» JP(n:i$,tm, 6 toL în-8. V. f. 28--» Exemplaire en grand papier, aux ann^ de d'Agoessean. - 810 Dbxa Bna (l'abbé). Kméis JtïstodqaM ssr h ville de JUILLSTIM DU IIBUOPUUI. 411 G«eti et son arroQdîssemeiitf par M. Tabbé 0eia hue. Cœn, 1820, 2 T0I4 in-8. aree fig. {ipuiifiy • 30—» 811 OssYaocm:». OEuvrés dramatique^, nouyélle édition, précédée d'une notice sur sa vie et s6s ouTragës avec le portrait de l'auteur, Paris ^ Crapelett 1822,, 6 vol. ijif-*8. g^rànd-raiâîn velin d.-rel.. Cuir dé tlussie, n. rog^né. . . . . . . • . . . . . 70 — » Tiré à SO exemplaires sur ce t^àpW (ti<» $4). 819».Di0NV9ii (Petavii)* Rationariam lèmporom ad nostl*a usqué Ifmpora conlinaatam. Lugduni Boiaùéy apud Theodqrum Haak, il2i , in*8« tel de HoU. avec le portrait de Taut^ur^ . * 10 — » 813 DoLfiTi [Suphani). l)ia!ogua de imitatione Ciceroniana, adversuâ Deâiderium Erasmum Botcrodanmqi , pro Cbristophorô Longolio. Lugdunij apud Seb* Gryphium^ 1536, in-4 v. f. fil» tr. dor. (fliiGMaivÉr(riittre). 30—» Dans le mâiQe volume : Glaudii Harleti divionensis oratléBes dtule, talenUae babitae , etc. — Nicotai Beratni de yeteate ac no- ▼itia Jvrisprudentia oràtld, etc.— Carolus Glrarâilâ caitlllionensis . > , ,de jiMTli ^o^ominUiu^ reyargaadis» ftc , . M4 Dit Cnftslm (André). Histoire de» toys^ dtics et comtes de Boùrgottgtie et d'Arles . Et traicte d6 diverses chartes et cbroniqties anciennes, et ditlsée en qttatfè livres. PtÈris y Sibastié» Cfamohy ^ 1619, 2 vol. in-4« v. f. (atidenne reliure) . • 86—» Sl5 fiitasHB. Enchiridioii , ou manuel du chevalier chres« tien, avec des commandements très salutaires, piyr Desidere Erasme de Roterodame, auec ung prologue fli«rveilleoaèiii«Bt utile et demouteâtt adjonsté^ Imprimé mi Anvofi ^ IhMel de M. Aniùyne de» Gojé, Um \ 543^ in-16 goth. maKr* ^«. dor. (Dum)^ . ... 36-^» . BalezfimFMilregvaAdden^^ 816 Fbahçoib (Ctfôr^èi). Harmonie du filônâé , divisée en o . ;tr9^(Ç;îii^(ïiBw.,0Eyvr©ap«!»Uweii^ émditioii. Preadèrenient compose en bcm ptr Fran- co» Gtargm » Tcmticn , et depuis trmdoicl et Uiufitré par Gay le Fevre de b Boderie. Pins ilieptaple de lean Picos, comte de U Mirande, translaté par Nicolai le tewre de la Boderie, Paris^ lam Maciy omMcnU S.Bir taire, â tEsca de Breiaigne^ 1579, in-foL mar. citron fil. tr. dor. f ancienne relinre bien eonsenréc. * 27— ■ Cest an caiieiix folome. 811 Gaunsn (Rûb). Trois tragédies de Roliert Garmer : Pbrrie, HippolyteiCt CcimeKe. Paris, Babert Esûchw, ' 15TS-1514. (Dans le même ifol). lephté, tragédie trar doicteda btinde George Budianan Baoosseîs, parFl. Ch. PariSf Bobert Estienne, 157S, en tout 4 pièces ea t Tol. pet. in-8. mar. r. fil. dos orné tr. dor. (Thoor renin). Su- ives Joli eioniplaiie avec ItaoiBS. 818 GiEABD dTupheatb. Le premier livre dérhistoireet ancienne croniqae de Gérard . d'Euphrate, doc de Bonrgongne» traitant pour la pk» part son origîoei ieuncsse t amours et cheyaleureux fiûts d'annei» t^^ lenoontres et aventures merveilleuses de j^asieors chevaliers et grans seigneurs de son temps, nsis de . nouveau en nostre vulgaire firançoys. Paris , pour m Ltmgis, 1549 , in-fol. car. ronds, fig. sur bois • viSt» bleu , compart. tr. dor. (Riche reliure de Porgoid). 100-» Bel exemplaire. 819 6m (5.). Dialogue pour apprendre les principes ideia langue latine. Umgres, Itkan des Pr^^ 1580 » P^^^ in«4« V. f. fil. tr. dor. (7Aof»eiiîfi) ... . • 25"* Exeaiplaire de M. Nodier. (V^ies Kâniges tfiés é^m ^^ Wbliothèque.) ^ 820 GniirooaB (P:). NotpJiles ens^gumients, adagte etpi^ , verbes. Pam, ,i6?3, in-8. gp^b. mar. y. tr..d, (jansé- niste), gr, de marges, .,...'. . . 65 — »' ".Un petit raccommodage sur le titre. . > . • 821 GuARiNi {B*}. Il pastor fido, tragi-comedia (>astorale. Amst.y /)• Elzev.y 1678 , in-32, no, v. fiL tr, dor. dos à nerfs et à petits fers. (£aaz0i)7}ef.). ... 27— • Joli exemplaire avec figures. • 822 GuEUi»vii«LB (Pierre). Atlas historique ou nouvelle introduction à ^histoire Fr.(par Châtelain, publié par « Gueudevilleet Gabrillon)^ avec un supplément (par H. Phr de Limiers). Amsterd, 1721, 7 vol. gf. in-fol. vélin V eordé . . . . . . , . .* . — 9S» Arec un grand nombre de planches d'armoiries et autres. Su- perbe exemplaire. 823 Institutes côustumières. Manuel de plusieurs et di- verses reigles» sentences .et proverbes tant anciens que modernes du droict cçu^tumier et plus ordinaire de la France. Parts y A bel l'AngelieTf 1617, in-4»v. f. 18^ — » Bob exemplaire. 824 La Nuit brillante ou le Carousel de l'esprit, détache- ment de la philosophie des héros. Pam, 1687, 2 par- ties en 1 vol. in-4. v. mar ...... .16 — » 825 Le Bbuf {PAbbé). Recueil de divers écrits pour servir d'éclaircissements à l'histoire de France, et de supplé- ment à la notice des Gaules. Paris Barroisj 1 738| 2 vol. in-12 V. br. . , . . . . . . . . 15 — » Un autre exemplairenon rogné, mais ayee^ an raccommodage à deux feuillets S—» 826 Lfi-'HànoB. Dissertation dans laquelle on recherche depuis quel temps le nom de France a été en usage . po^ désignftr une port^ion^d^ Gaules; l'étendue de Ô80 BDIXmN 00 tttUOmLB. cette |>onion ainsi dénommée, ses accroissements et ses plus anciennes divbions depuis /l'établissement delà monarchie françoîse. ParUt 1740, in7l2, v. f. fil. tr. dor , . . . 1 0 — » Rare. 827 Le Bbitf [l'Abbé). L'état des sciences en France depuis la mort du roy Robert, arrivée en 103^1, jusqu'à celle de Philippe le Bel, arrivée eh 1314. 1 vol. in-12 v. f. fil. tr. dor 10 — » Rire. 828 Lb même. IMssertations sur l'histoire eccléûastique et civile de Paris, suivies de plujûairs éclaircissements sur l'histoire de France. Ouvrage enrichi de figures en taille douce. Paris^ 1739, 3 vol. in-12 fig. v. mar. fil. 36—. Peu commun. 829 Lb Duc. Proverbes en rimes ou rimes en proverbes, tirées en substance^ tant de la lecture des bons livres^ que de la façon ordinaire de parler, et accommodez en distiques ou manières de sentences, qui peuvent passer pour maximes dans la vie, etc., etc. Paaiêj Gabriel Quinetf 1665, 2 vol.^ petit in-12, mar. rouge^ fil. tr. dor. rel. janséniste (Duru) 42 — » Très Joli exemplaire. 830 Lelong (Jacques). Bibliothèque historique de la France contenant le catalogue des ouvrages tant imprimés que manuscritsqui traitent de l'histoire de ce royaume, ou qui y ont rapport etc., etc. Edition revue, corrigée et considérablement augmentée, par Fevret de Fontette , Parisy Hérissant^ 1768, 5 vol; in-fol. v.gr.fil. 120 — » Bel exemplaire. 831 Les Dits des philosophes en latin, 1 vol. in-^fol. sur vélin. . „ 18S--. Ms. du xnr* siècle^ mlA. et init. en or et en couleur. Sur le BULUBTIM BD BIBUOraiLB. â01 primer le«iUel on. mit use ignnde aimatnre qvi représente un clerc écrivant sinr un pupitre. Cette miniature est environnée d'arabesques; au dessous de cette miniature on lit ce titre. : incipiunt dictm et documenta et exempta puitihM moralia philotopho- rum. Cet ouvrage est celui qui a servi de modèle ^ un recueil curieux de sentences proverbiales et morales composé en françois au xv« siècle par Guillaume de Tignonville. Voyez P. Paris, Les manu- scrits français, etc., t. v, p. 1 ;. Le Roux de Lincy, Livre des pro- verbes français^ i, l, p. xxxix. S32 Les Principes du blazon où Ton explique toutes les règles et tous le s termes de celte science. Parisy Nica» lasSimarl^ 1715, io'4. v. f. fil., andeime reliure (aux armes) . . . ... . . •' . . . 30 — » Avec un .grand nombre de blasons. . . . . . B33 Lotus XV, roi de Fraince. Cours des principaux fleuyes ^t mîères de .l'Europe, compose et imprimé par Loais XV en 1718. Paris, de C irfif>rimerie du car binet de Sa Majesté, 1718; petîl in-4. v. fauye. (Aux armes), . " • . . 18 — » Avec un portrait de Louis XV enfant, sgoutè. 834 IHébioires sur la vije et la mort delà sérénissime prin- cesse Loyse lulimne, électrioe Palatine, née princesse d'Orange , etc. Contenant un abrég;é*de quelques évé- nemens notables de nos temps et de divers mystères qui s'y sont' passez. Leyden^ lean'Marie^ 1645, in-4. vélin. . 18—» Il faut un premier frontispice très-bien gravé , par c. F, Duver, avec ce titre imprimé dans un cartouche : Mémoires sur la vie et la mort de la sérénissime princesse Loyse Juliane^ électrice pala- tine i née princesse d'Orange, etc*; contenant unaàrégé.de quelques événemens notables de nos temps et de divers mystères qui s'y sont^ passés. Et au-dessous: A Leyden, de f imprimerie de Jean Marie; 1645. Vient ensuite le titre perdu ; puis Tavis an lectei^ de 6 pages* après lequel un beau portrait, gravé en taille douce , de la prin- / cesse, et six distiques latins' de C, Barlaeus, au-dessous corn. mençaiit Anciacœ SoboleSy puis une inscription imprimée en trois M2 miLuniv do ubuophilb. pages et ia UeHf iom ke titre : n. o. 'Ji; â, Hrênisêimaf principis iiflfw JmiUmm qiÊêd, eordipMuit fum^ etc. Tooies ces pièces sont à rexempUire de la bibUothèqae du Roi« M. n« eOO. Ce soiit les ftlts depuis 1576 Jiisqa'eii 1644, (pii sont relatés dans ces mémoires. Ndte ant. de l'abbé Saint^îé^er. Aatrè note de Tabbé de Saint-Léger, ajoutée au Tolame. On trouYe dans ces mémoires, pag. lil-113» rhistoive du fa- meux brochet de Lauterr , qui lirait été mis dans Tétang de cette Yille en 1230, et qui en fut tiré au bout de 267, le 6 septembre 1497 ; ce brochet avait 19 pieds de longueur. Voy. Textrait entier que j*ai tiré dans ces mémoires concernant le brochet de Lauterr, dans mes additions mss., à ma notice des œuvres de Schott. Aux pages 161 et 262, il est question du transport d*une partie de la bibliothèque palatine à Rome et de sa réunion S celle du Va- tican. Le duc de Bavière, dit l*aatear, fot obUgé de se prêter à cette complaisance et d'offirir une benne partie dQ cette biblio- thèque au cardinal iMdofiiio. De sorte qu'elle toi divisée au mois de décembre de l'an 1622, et ichariée en partie à Borne, et partie à Mûnchen'. Un grec nommé t^crn , bibliothécaire au. Vatican, vint exprès ài Heidelberg pour qe sqjet. lamals mulets portèrent une plus précieuse charge de delà les monts... < Cette partie de la « Bibliothèque palatine est aujourd'hui un dés plus riches meubles « du Vatican et porte encore les marques de l'hérésie, étant logée « à part , et marquée d'un écriteatf hérétique de Bibliothèque « pabaine» » Dans tout le cours de son ouvrage « l'auteur est fort contraire à la maison d'Autriche, au^désir de cette maison de se perpétuer sur le trône impérial , d'anéantir quelques électeurs , etc. ; il déclame* aussi beaucoup contre l'Espagne et la Bavière* Ce livre appartient à l'histoire du Palatinat , et non pas à celle de la Hollande , dont, excepté au commencement, il est fort peu question^ 835 Méon» nouTcau recueil de fabliaux et contes inédits , des poètes François des XII*, XII 1«, XIV* et XV* siè- cles; publié par H. Méon. Paris, Chasseriau^ 1823, 2 v. in-8. fig. V. f. fil. t, dor.. 22 — » Bel exemplaire. 836 Mystehe des actes des Apostres* Paris , Amoul et Char" lestes Angeliers, 1541, 3 tom. en 1 vol. in-fpl. mar. r. [Dura). Très-beau livre complet avec l'apocalypse. 350— » 837 Patergijli (C f^elleii), quœ supersunt ex historiœ . romanse voluminibus duobus» Cum integris scholiis/ BOLLeann nu uamopmu^ ^ :. ttoli»^ mûAi: teciicnibusi y qt. .anjiep^dyersioiiîbDs^doc- torQaab. Gqraiile Peiro Burmanno^ S^tio secuiiâa auc- tioT el.emméi^^Otf Bait^od»t Jçh.' Danielem, fieman 9t Filiumf 1766, ioi8, véL . . . . . • . 12-—» 838 Pavillon [Du). Les antiquitez et singtilaritez du inonde par le seigneur du Pauillon , près Lorriz. Paris , piour Jean EfaUier^ sur U pçnt SàinUMicM^ à Menseigne : . ' delà RoseBlàncktABSl f ia-rS. v. f; fil. tr. àor»{Niedirie). 18—» Très-bel exemplaire. 889 pLunmsL. L'instruction du roy en l^xercice de tnon- tei* à cheTal. Pam, 1829, în-fol. vël. . . 60—» ». t Texte en fraoçais et en hollandais» et planches gravées avec ' luxe. Remarquables costumes. Bel exemplaire. . 840 l^ma^QSSf proverlxis et enseignemens profitables à : . un chacun, avec plusieurs belles sentences non encore imprimées. Paris, 1599, petit in*12. mai> bleu, tr. d. (Janséniste), . • . . . •-,. . . . 35—» On trouve dans cette édition rare le blason des chevaux, . 841 Bb«iiib de santé, pour conserver le corps .humain et Vinre longuement. I^ souuerain'remède contre lespi- demie, la congnpissànce des. urines, corrigé jpar plu- sieurs docteurs regens en médecine, regen» à Mont- pellier etc. Imprimé noauellement à Paris j par Philippe Le Noir y libraire et lung des deux relieurs iùrez de luni- versité de Paris eà la grant rué Sainct-JntquéSy à l'en- soigne de la rose blanche couronnée. Pet'. in*4 goth./ v. f. fil., tr. dor. (Simier.). . . 4 . . .86—» r . : M exemplaire. r ,< * 842 Regnault. Mairie Stùart, reyne d'Kcosse, tt^agédie. Parisy Tousiainet Quinet, 1639, in-4, ▼. f. fil;,UKdor., 6!^:(Niidrée). : . . . . ,^^ . . • 18-» ^ ' >ièôe recherchée à cause de son curieux Yrontispide \ repré- sentant le supplice de M«ie Stnafi» / fiM BDUimN M ittlilOMlU. 843 IbiiMiittA [Iimôeeiiî). Cioqvftnui ieTt diteis d'bonneic entMlien, iUdastriMêemmi kibeniëft pit m&m» Inno- oent Rhfnlfliien genUUidiiiiiiifl btfôgiMrfi. Bt faià Iran- çoyt par Hubert Philippe de^VUkerté Lfoûy Charles Punot^ i &55, io*4y mar. ntnr. {^iux armes ÎJ^Autrcùgue.) Trèa grand de marge. • . . . . . 48 — » 844 BdHK&viLiB [fFilliam). The Gfaace , à ^oem^ a new ' édition^ To i^hich bprefikcd «^ oritfèaJi éiaayâ by. J. Aikin^M D. Londan, 1796,in.l2,Y. aut. fil. fig. 10—» I < 845 XimABfi {Jfac. Augmti^) Hisloriarumv «ni temporîi. Lon" dini, excwU ciêTQxtifj Sai^uieL Bmkky, 1733» 7 yoK in-fol.y pap. Tél.,T. f, û\.,iT. dor., anç* rel. {Padetoup). ' . 1190—. Superbe exemplaire, grand papier^ -at eo le {MHfiit de Tautair. 846 ViCMiu (la) da Pltâ>u8 frànçôl» Contre lê Pyihoit de ce temps I tragédie (4 a. t.) où Tôti yoit les dtfsseiogs, pratiques, tyrannies, tneurttes, làreina, ktoort et iguo- * winie' dudit'Fythou. Rouen, Th&néas Mùltart, S. D. ia4' d9 &I p., ▼. mar. .... . ; . 28—» Pièce tort rare, qui reproduit s^iu la forme dnaïaUque^ les détails bisloriquea de rassassinat da maréchal d'Ancre, sar le P0Bt4eYi$ du Louvre, par Charles d'Albret, duc de.LnyQaB, Vitry et antrea agents du rof . Les persottnaget de cette tragédie sont : PH^eHy M. P. (marquis d'AnereK Phglma^ a. ât È* (roi dé France), ^dor de G. (duo de Guise), Âké D. D. {****). Antimwrs de F. (^tr,). 847 ViMuuo {Py Jacobo)* CbronicoQ UngoDettsè ex pro- batiombua decadia historiés^ coatextam* Zin^onîs» 1665| pet. in-8/ T* . . .,.«.,;.. .* :I0 — » '848 VuLsoN . (sieur de la Colambièfe)* IM ^idrtraits des bommaa îUwtrea françoia» qui août peiata dans la galerie du palais cardinal de ]^ioKeli0a< Dedi^a^ à moa- seigneur Segriçr » .chancelier de Fr«M# j. • çoipte dé . .r Gyeiiy. fAc. Parisi, Michel JB^obini^t Nicolas Le Gras, 1667, in-12, V. mar., ;f»ttri ».'i ... 6—» V. BlJfcil,«TiNi;iHJ HBi.|OP|i»»l. W I» •» PJUBLICAtlCN^S ;i:VpUVÉLLGS. 849 Hàur^au {BarthéUrj^). Histoire littéraire^ du Maine. , ...Le-. Mcmi- AdolpharLanier^ 1 844$ j toA*, iiï«8. 1 0 — > 85|(J JïilAAKÇ {ff.'Af'^,,) La barbarie fraoke fttla qivilisatioii. it>iiiaiiieyétude»hittorîqws,j0f>îi«etfM^ 18,4i# p^t* in-î2, ■:. ■ ' > ■ --^ '■■ ■ ^ • 8—50 r. ■ • ■ - ... > } • • •; S$( ViQn (lïiig^) (?t: Frédéric VillQtpXe.çabtoet 4e l'ama- leur et de lr'ffnik)iiair&. Tlrblëaus et estampés ÉncienneSy objets dVt; âyntiquité et dé ciùH^^^ bulletin des . ventes publiques. Publié par MM? ïfMgèPf» Piot et Fré- • » dérîc Villot. 4»® awiiëe, 2*»» livraison. Parisj 1845. Abonnement par 0n. . \. . '. .' . ' . 20~» L*Qne de. ces publications sérieuses et que l^tenpssait toa- Joars faire smiréolèff k 80» juste mérile* * 852 Les JfnuwjwACT ;filwW"W,4e r,Ia irillç 4e Rouen en 1625» dessinés à celte époque sué* léa pbna d'im livre manpscrit conseryé aux archivesf 4^ h vilfe, appelé le Livre des Fontaines ^ reproduit^ e^ f^CT^JWJIe et pu- ^bliés par T. de JolîmoM ^ ex-ingénieur, niembre des ai^démie9 de Gs^eu ,. Pijoii , etç,.; de Isi Société deis Antiquaires de Nomiaiidie ele.» in-^^* ; . # • . 48 — -» Le livre. des Ptnitatneiy dû au 2èl^ généreux d%n lionorable * magistrat, JacqossLb LiEun, ancien Eclievin, ami de son pays, ' dé ses concitoyens ertfes arts,' fût exécuté à l'occasion de réta- blissement de plusieurs fontaines JailifssantesV sous rÉpiscopat, et, en partie, par les soins et âuxfràls.du cardinal d'Amboise, ' d'illilstre mémoire. Il retrace, avec toute la naïveté d'exécution graphique du temps, mais toutefois ^aVec une sorte d'exacti- tude scrupuleuse , nop-seulement les sources et les cours sen- tctaiiadés èaùx tpii alimentent les fontainéé de la ville, comme . aussi la structure ti&onumeniale'de ces mêmes fontaines; mais encore les rues , bordées de maisons et les édifices religieux et civils, qui se trouvent en grand nombre sur ce parcours. Il ' offre ainsi, presque en entier, l'aspect monumental'que présen- tait \ai viUe de Rouen , il y a ptus de troU siècles. Ce livre, pr^ieux et du plus haut intérêt archéologique, sur- tout pour la ville de Rouen» est, par sa disposition sur d'im- t ^ 6U6 amxttiii M).«iK.ioraii«. menses btndes de fort parchemin, pliées et repliées sur elles - méoies, très difficile à consulter, et, malgré les soins les plus ' ' ninntieux pour sa oottaerration , U est parvenu à nui tel degré de Tétustè, que sa destruetion complète est inévitable, dans un temps plus ou moins limité , si l'on ne met^ dans sa eemmnni- cation , une très grande réserve devenue nécessaire. ^ De tous les moyens ch^hés depuis long-temps pour concilier, avec la conservation de ce livre, 1^ besoins de Tétude ou les . • désirs des curieux , et posséder au moins lîn utile souvenir de eette splendide relique , le plus eflkace est assnrémeaide repro- duire, avec toute la fidélité possible, en forme de recueil , et par ,feuillet§ détachés,. les parties qui offrent le plus d'intérêt pour ' ' * Thistobt ihôttUmentale de Ronen , et pour les activés recherches des laborieux explorateurs des tempft tassée Cette publication forme un volume grand- in-4o» composé de cinquante planches au moins, représentant;, en /iic-«i*mt/^ exact et colorié k la main :■ ' . » . . i« Une miniature dans laquelle on voit Jacques* Le Lieur, auteur ou donateur du livn des Fontaine^, offk'ant son livre an corps dès Échevins , assemblé daûs une salle de l'Hôtel-de- ' * . • Yille; 29 Les armés lavec supports dwfic Jacques Le Lieur; 3<> Enfin, tous les Édifices, Portes, Forts, Églises, faisons, Fontaines, eic; dessinés surMes plans dttdît livre. Chaque pluiahe eal préoédéed'un feuillet ou. deux pages d*ii|i- pression , contenant une notice succincte indiquant l'état primitif et successif du monument représenté, jusqu'à sa destruction ou h son état aetuéU L'ouvrage n'est tir4 qu'à CENT VINGT exsuplaibes nu- mérotés, , , Douze exemplaires sont consacréâ^ au dépôt fait ail Ministère, et aux cadeaux destinés à divers fonctionnaires publics; Cent huit seulement sont actuellement en vente au prix oe» •'• • •• • • • • •.• •! , » • • 4o u. Nota. Cinq exemplaijres sont tirés en plus sous le titre d'Exemplaires uniques. Le premier contient ,. outre les planches, tous U$ dettitu mi- : .ginaux; les initiales et ornements peints et dorés ,à la main, et le texte imprimé en caractères pourpres, sur fond d'or; prix. V . . . . ... .... . , . . . 350 fr. Un deuxième en caractères d*azur, sur fond d'ar- gent, initiales et ornements peints. . . . SOO I I ■ Imprioifrit dt Mtttldt ti Rtfnau, rat ttiHaat, Mi. T BULLETIN DU BIBLIOPHILE, PUBLIÉ PAR J. TfiGHENER, sous LA DIKECTION DE MM. Paulin Pakis et G. Duplessis, G. BruneTi Gcighard, A. DiNAUx, Leroux de LirfcY^ Paul de Malden , etc., AVEC LB CATALOGUE RAISONNA DES LITRES DE l'éditeur. r N*» 12. Décembre. SEPTIÈME SÉRIE. 4 PARIS, J. TECHENER, ÉDITEUR, PLACE DE LA COLOimADB DU LOUYBB, Vf 12. 1846. Table des matières contenues dans le n^ éS du Bulletin du Bibliophile f 7* série. Notice sur la vie de Vauqnelin de la Fresnayet par M. iéidme PiehiMi. [Mig. ôoe De la publication de Thlatoire de J. de Tbou, par P. de Malden. 527 Une notice de Ch. Nodier, à propoa d'une bibiioihèqae espagnole. 53A MottYcUes diverses. 537 fMFHUnUK «AULBB ET BIHOU, >773 Rae Bailleul, 9 et li. NOTICES fiiOGRAPUIQUËS ET LITT^RAIBES SUR LA TIE ET LES OUVRAGES DE JEAN VAUQUELIN DE LA FRCS* MATÉ ET NICOLAS VAUQUELIN DES YVETEAUX, GENTILSHOMMES ET POÈTES NORMANDS, 1536-1649 (l). Lespo^sies de Jean Vauquélin de la l^resnaye sont connues et recherchées de toutes les personnes qui s'occupent de notre an- cienne littérature. Si des Yveteaux , son fils, est moins connu que lui comme poète , il lest bien plus comme précepteur de Louis XIII, et surtout comme personnage bizarre et singulier. Ayant relu dernièrement les œuvres que nous ont laissées ces deux hommes remarquables, il m*a semblé que la BibUothèque Françoise de Tabbé Goujet et la Bibliothèque poétique de M, Viol- let le Duc ne faisoient pas suffisamment connoître leur personne et leur talent, et j'ai pensé qu une notice détaillée de leur vie ne seroit pas sans intérêt pour les personnes qui s'occupent d'histoire Uttéraire. J ai puisé tout ce que j'ai dit de Jean Vau- quelin dans une lecture attentive dé seis ouvrages : \h cabinet généalogique ne m'ayant fourni sur lui que quelques faits de fa- mille peu intéressans. Quant à des Yveteaux^ un exemplaire des Origines de Gaen de Iluet évéque d'Avranches , couvert d'annotations delà main du savant prélat, déposé à la Biblio- thèque du roi , et dont je dois la communication à mon savant ami M. Guichard, m'a fait connoitre avec détail des factums re- latifs à un proeès que des Yveteaux eut à soutenir en 1645. Tal- lemantdes Beaux étoit , à ma connoissance , le seul auteur qui eût parlé avec quelque détail de ce procès et des faits qui l'ame- nèrent ; on verra par ma notice qu'il l'avoit fait inexactement en (1) En corrigeant les épreuves de cette notice, je vois annoncé dans le ca- talogue de M. Bunel, no 596, Jean Vauqueiin de la Fresnaye, par M. Victor Ghoisy. Falaise, 1841, in-S*» de 22 p. Je regrette de n'avoir eu aucune con- noissance de cet ouvrage, lorsque j'ai composé celui-ci. 35 510 BULLETin DU BISLIOPHILE. quelques points. Les indicatious de Iluet m ont permis de de- mander utilement à la Bibliothèque du roi les factums qn*il avoit citési à Texception de trois qui n'y sont pas ; en revanche, J'en ai trouvé deux que le savant évèque d' Avranches n'avoit pas connus, et dont l'un m'a mis à même de d^pner deux scènes cu- rieuses de la vie privée de Henri le Grand. Je m'étonne d'au- tant plus que Huet n'ait pas connu ce factum qu'il est un de ceux qui onvdû être le plus soigneusement conservés à cause de son mérite, et qu'il se trouve aux imprimés et au cabinet généa- logique de la Bibliothèque royale et à la BibIiothëque%Iazarine. Ce factum est intitulé : Réponse de M. des Yveteaâx à la lettre de M. de la Fresnaye , son frère^ et il est certainement un de ceux dont Tallemànt des Réaux admiroit la vigueur. II est, en efTet, écrit avec beaucoup d'esprit, de force et de simplicité. Ces fac- tums ne m'ont pas seulement été utiles pour Tépoque à laquelle ils ont paru, ils contiennent encore beaucoup de renseignemens sur divers événemens de la vie de des Yveleaux. Jérôme Picbon. NOTE DES FACTUMS CITÉS DANS ClilS NOTICES, A Factum pour messire Nicolas Vauquelin S. des Yve- teaux y conseiller du roy en ses conseils; Nicolas Vauque- lin S. de Sacy ; Adam du Puy , écuyer ; demoiselle Jeanne Félix, sa femme et autres accusez et demandeurs en re- queste de cassation des procédures faites et sentence rendue par le^bailly de Saint^ermain des Prez. Contre Catherine Couidray se disant veuve de feu Isaac Félix dit Lezinière» et ledit bailly et procureur-fiscal en leur propre et privé nom. Cité sous le titre de factum A. Incormuà Huétp F Lettre de M. le président delaFresnayeàM. des Yveteàux, son frère, pour servir de responce à un libelle distribué sous son nom et sous le titre d*un factum. Cité par Huet et par moi sous le titre de factum F. B Response de M. des Yveteaux à la lettre de M. de la Fres- naye, son frère. Cité sous le titre de factum B. Inconnu à Huet. G Factum pour Nicolas Vauquelin, S. des Robours et de Sacy « contre Hercule Vauquelin. Connu seulement par les extraits de Huet* Réponse à ce factum. Idem. H Factum pour damoiselle Catherine Couidray, veuve de Le- zinière. L Observations des nuUitez de la procédure du bailly de Saint- Germain. Connu seulement par les extraits de Huet, Réponse- à ces observations. Idem. I Réplique de la veuve Lezinière aux observations du sieur des Yveteaux. K Bâtons rompus sur le vieil de la Montagne. '■ Les factums A F B H I K sollt à la Bibliothèque royale , 4' F 2,955. 0 Signifie dans mes citations les œuvres de Vauquelin de la Fresnaye. Caen, 1605. in-8". F Les Foresteries, Poitiers, l555,in-8^ JEAN VAUQUELIN DE LA FRESNAYE. En 1564, vers le milieu de ce beau règne de Henri U qui devoii finir si tôt et si tristemrat, trois jeunes Normands vCTant d'achever leurs études à Paris , suivoient les cours de drmt de la Faculté de Poitiers. Charles Toutain de Falaise, Raphaël Grimoult et Jean Vauquelin de la Fresnaje / avoient étudié à Paris sous Buquet, Toumebu et Marc-Antoine de Muret, cmn- mentateur de Ronsard (1). A cette époque si féconde en grands bonunes de tout genre, Paris étoit naturellement la résidence de beaucoup d'entre eux. Ronsard venoit de publier son Bo- cage, Baîf, du Bellay, Jodelle, charmoient la cour de leurs poé- sies. Le succès de ces grands poètes et la considération que leur avoit acquise leur mérite auprès d*un roi passionné pour les let- tres et pour les arts, étoient bien de nature à inspirer à la jeu- nesse le goôt dçs études littéraires : aussi les trois jeunes amis avoient-ils ressenti l'action de l'atmosphère poétique qui les entouroit. Charles Toutain , penchant pour la poésie dramati- que, avoit sans doute commencé dès lors à mettre en scène les malheurs et la mort d'Agamemnon (2) ; mais l'âme plus tendre de Jean Vauquelin avoit été charmée de la lecture d'Horace et surtout des poètes bucoliques grecs et latins. Les poésies amou- reuses de Baïf, de du Bellay et surtout de Ronsard que, suivant son expression , U adoroit , avoient achevé de diriger son goût sur ce qu'on a appelé depuis la poésie intime. Jean Vauquelin étoit issu d'une ancienne famille normande qui existe encore aujourd'hui. Il avoit la prétention d'avoir eu (1) 0. 188. (9) Cette tragédie dédiée à Gabriel le Veneur, évoque d'Évreux, a été imprimée à Paris en 1556, ia-4o, chez Martin Lejeane. Elle est suivie de deus livres deehants de philosophie et d'amour. Le tout est d*an très mince mé- rite. Les cliants de philosophie et d'amour sont surtout écrits d'un style très obscur. Deux pièces, dont une sur Tamitié, sont adressées à Vauquelin de la Fresnaye. C'est un volume fort rare. J'en possède un exemplaire aux armes de de Thou. BULLBTIH DU BIBtioPBILE. 513 es ancêtres (1) dans l'armée de Guillaume le Conquâranti mais iUe prétentioii n'est appuyée d'aucune preuve. Il étoit 0. S20. Cependant GniHaume aroit des enfimtS) et sa ekarge passa, eomiite il ètoit nature k€eUeépoq«e> il un de ses fils* (4)0.188. (3| 0. «85. ' (6) 0. 178. (7) 0. 77 et 188. . (8) F. 61, \o et passim. (9) 0. 175. 703. BlfUniN DU BIBUOPBILB. 515 surtout se plaisoit à composer des idylles; dk>ttl il plaçoit sou- vent la scène dans les lieux où s'étoit écoulée son enfance. Les persomiagea n'étoient autres que lui et ises amis, et poulr don- aer à lemrs noms une couleur pastorale » oii plutôt rustique , il aiqpdeît Sainte-Marthe 5aftmar, Charles Toutain Carlet : pour luit il se donnoit le nom de Sauvaget (1), à cause de sa chère Presnée au StmvoLge. - On ne conçoit guère un berger sims bergère et un poète sans amour. Si Ton en croit Yauquelin / son ardente imagination lui créa une beauté idéale dont il devint passionnément épris : mais à dix-neuf ans un amour sans objet ne suffit pas long-temps, aussi, Yauquelin se rappela bientôt qu'il avoit ; N*estantque garçonnet senti les appétits n'nn amour enfantin, aimant une fillette Qai Jeune atecques luy, petite infantelette. Avoit fait mile jenx et mile fois cueilli La rose printennière et le bouton Jolli, Des rudes aiglantiers et des fois plus de mille. An bois avoit biaisé sa bouchette gentille. Souvent cette fillette en son cœur ramenoit. Le désir inconnu qui tant Taiguillonnoit De se revoir grandet jouir de cette face Dont il sdnioit jouir en son enfance basse (i). L'image des nymphes et des déesses, dont il avoit tu lès amours dans Ovide, venoit quelquefois s'offrir à son imagina- tion. Il se disoit que les nymphes étoient plus d'une fois sor- ties des arbres aux yeux des bergers étonnés. Que les autres sortoicnt Du bord des ruisselets quand elles s*ebatoient A tresser et friser leur chevelure blonde, D'un éponge asséchant Thumidité de Tonde. Les autres es forests plus blondes et plus belles (Car le soleil ardant ne bat jamais sur elles), ▲ax ombrages prenoient mile sortes d'ebats ^ Ou contoient aux mortels leurs destins ici-bas, Et qu'elles, quelquefois, s'addressoient amoureuses A ceux qui fréqiientoient de>ots leurs roches creuses (3) , (1) F. 11 et passim. (2) 0. 617. (3)' 0. 616. 5i8 nuixBnji do iiBUOPiOLe. Jean Vauquelin étoit encore à Poitiers en septembre 1 55 5 il); mais il l'evint cette année mèoie en Normandie, et conservant son goût pour la poésie » il continua à composer des poésies pastorales sur les rives de l'Orne et dans les forêts d'Andaine et de Getel (2). Mais il ne resta pas long-temps dans sa terre: Ayant souffert, dit-il, une dure reprise (3)^ il partit pour aller étudier à Bourges le droit plus sérieusement qu'il ne Favoit fait à Poitiers. Quelle fut cette dure reprise ? II est permis de suf^)06er que sa mère, mécontente de la publication de ses F(h resteries auxquelles leur titre sembloit encore promettre une suite, lui fit de sérieux reproches sur la futilité de ses occupa- tions et sur son incurie de Tavenir. Vauquelin connoissoit depuis son eniçuice (4) la jeune Anne Ap Bourgueville , iille de Charles de Bourgueville, S. de Bras et de Brucoiirt, lieutenant-général au bailliage de Caen (5), auteur des Recherches et Antiquités de Neuslrie. Une des seigneuries de M. de fioui^ueville étoit située sur les bords de l'Orne (6)^ et les deux familles se voyoient sou- Me disant , lien je te donne Ce qu*bier ton cœur soubaitoit. Mais quoi? je n*eu pas Tespace De jouir de céte grâce ! ■ Car la vois haut babillarde D'un sifflant rossignolet N*a cessé d*être criarde Tant qu*el* m*ait laissé seulet, En m'ôtant la pucelete Qirà mon r^eil je souhaite. / Que vous-tu, dî, qu'on te face, Que veus-tu criard oiseau? Qu'on te prenne en quelque place. Et qu'on coupe d'un ciseau, Rossignol, tes aileretes Dont tu voles aus brancbetes? etc. (t) Dédie, des Forcst. (2) 0. 713. (3) 0. 188. (4) 0. 477. (5) Huet, 354. (6) 0. .^)12. ttULLUTIN DU BtUrJOFIlILe. 519 vent (1). S*il faut prendre au pied de la lettre ce que dit Vau- quelin dans ses amours de Philis (noiç sous lequel il a chanté mademoiselle de Bourgueville) , .il étoit devenu fort amoureux d'elle,' probablement à son retour de Poitiers; mais il n'osoit le lui dire. Philis, i^marquantsapâleur,'sa tristesse, le pressa delui en (aire connottre la cause. Philanon (c'est le nom que se donne Vauquelin dans ses Amours de Philis) lui avoua qu'il étoit amou- reux. Elle s'efforça en vain de lui faire dire le nom de celle qu'il aimoit, mais finit par obtenir qu'il lui montreroit son por- trait. Un jour qu'ils étoient ensemble dans la vallée de TOrne, Pliiîis pressa Philanon de tenir sa promesse. Ils étoient assis sur le bord d'une fontaineT Regardez dans cette eau limpide, lui dit Philanon, vous j verrez les traits de celle que j'aime. La naïve Philis se penche , regarde ; mais , » 0 grand'iâtié! PiUlsnieete 8*estant veue en Tonde clairette, s*éloigna iout irritée ou feignant de Tëtre, et depuis évita cons- tamment Philanon (2). Désespéré, celui-ci 7n^na/>aiW^ ses bœufs autre part j ou ^n d'autres termes quitta le pays, et alla étudier à Bourges le droit que professoîent alors dans cette ville Dua- rin, Balduin et Donneau (3). Le premier de ces jurisconsultes étoit surtout fort célèbre (4); mais le pauvre Philanon eut peine à se mettre à l'étude du droit. Il trouvoît que le divin Duarin lui rompoit le cerveau (6), que les antinomies confondoient ses idées. 11 avoit retrouvé à Bourges son cher Sainte-Marthe (6); puis il avoit conservé des relations avec ses amis de Poitiers (7). On s'envoyoit réciproquement les vers qu'on avoit composés pour se récréer l'esprit fatigué par l'étude des lois (8). Puis la (i) 0. 447. (2) 0, 4%. (5) 0. 472. (4)0.703. • (5) 0. 472. (6) 0. 705. (7) 0. 711. (8) 0. 715. 520 BIILLRTIN DU BISUOPULB. Saiote*Cliapelle de Bourges le faisoit penser à Agnès Sorel et au grand, berger qui laissoit aux loups tous ses troupeaux pour vivre avec elle (1). D* Agnès à Philis la pensée marchoit vite et le droit étoit négligé. Cependant Vauquelin pirit enfin son parti , et étudia sérieu- sement (2). Après trois ou quatre ans de séjour à Bourges , il revint dans sa patrie (3), et eut peu de temps après son retour la charge d'avocat du roi au bailliage de Caen (4), Sa fortune s'étoit d'ailleurs augmentée de .divers fiefs auxquels il avoir succédé comme atné de sa famille (5). Il aimoit toujours ma- demoiselle de Bouifiueville (6) ; de son côté , elle se repentoil vivement dç l'avoir si fort maltraité f 7). Les deux amans furent bientôt d'accord. Si on l'en croit^ un beau jour que Les éléments estoient pleins de ris et d*amoar , Ils se jurèrent un amour étemel, puis : ... Pbilanon proche d'elle Lui donne un doux baiser ou bien il le receut, Car si pris ou donné (8) point on ne Taperccut, * Il fut pris et receù d'une grftce sr belle Qu'une fois il semMoH un baiser de pucelle , Il sembloit l'autrefois pris de telle façon Qu'on l'eust dit le baiser d'un amoureux garçon (9). Enfin^ le 5 juillet 1560 (10), il épousa Anne de Bourgueville. Cette union fut heureuse. Jean Vauquelin resta tendrement (l)0, 474. {%) 0. 188. (3) 0. 449. i (4) jHiuet, 344. (5) 0. 188. (6) 60. 449. (7) 0. 470. (8) Si je ne m'étois pas imposé la loi de ne rien changer aux vers que je cite, j'aurois fait un léger changement à cet hémistiche qui auroit rendu bien plus claire la charmante pensée de l'auteur , j'aurois mis : « S'il fut pris ou donné. > (9) 0. 510. (10) Son contrat de mariage est du 21 août 1S59 (cabinet généalogique. C'est sans doute ce qui a fait dire à Huet (Orig. de Caen, p. 347) que ce mariage avôi t eu lieu en 1559. Mais Vauquelin donnant positivement la date de 1560, p. 515 BULLBTUf DU BIBUOPrilLB. 521 attaché à sa femme, aussi avoit-il trouvé que l'anagramme de son nom étoit r Lieu n'qi tfuà une, et celui de sa femme D'an gré louable unie {{). Quelques pièces semblent indiquer que Tamour de madame de la Fresnitye .pour son mari ne fut pas exempt de «jalousie (Voir 0. 608), et d'autres nous montrent aussi que notre poète ne Alt pas toujours insensible aux charmes des beautés qu'il eut occasion de connottre (0. 723^ 725) (2). de ses œuvres, il n*y a pas à balancer, et on doit conclure ou que la date du contrat (1559) est fanUve ou plutôt que VauqueUn se maria un an après la signature de son contrat. Huet dit encore que M. de Uourgueville résigna sa charge de lieutenant-général à Jean Vauquelin en lui donnant sa fille (Qrig. de Gaen, p. 354). Cependant il nous a?oit dit plus haut (p. 346) que M. de BourguevilLe n*avoit eu cette charge qu*en 1568. Le premier ^acte connu fait par Vauqueli^ en qualité de lieutenant- général est de 1578. {i) 0. 5SS. 3. {%) Je ne sais. à quelle époque de sa vie U faut rapporter une idylle dans laquelle il déplore le mariage d^une jeune fille qu*il aimoit. Il seroit possi- ble que cette pièce fût traduite ou imitée de quelque poète ancien ou étran* ger, ou qU*il Teùt composée dans un temps oh il craignoit de voir made- moiselle de Bourgueville épouser un autre que lui. Comme cette idylle est saivant moi une de celles qui font le plut d'honneur à son talent poétique. Je la donnerai ici. Amour Ja pastourelle aimée Que pucelle j*ai tant aimée Sera demain, comme je croy, Épouse en triomphe menée Sous le joug du bel hyménéc A Damet plus heureux que moi. Si je juge bien, il me semble, Qtt'Ore à la rose elle ressemble , Et que son aise est tout pareil Quand au matin sa robbe verte Elle a dcuacettement ouverte Aux chauds rayons d'uiï beau soleil. Je ne verray jamais la face De Damet, qu'une froide glace Ne me gelé le cœur jalons : S'elle doit d'un feu pitoyable Réchauffer ma glace effroyable , Amour le sçait et non répous. Chétif, jejetteray ma véue Sur sa gorge, sur sa chair nue , 522 BOIXBTW DU lIBLlOPBlLe. Mais nouft avons assez parlé de Vauquelin, jeune hoomie et amoureux ; cette partie de sa vie est au reste celle sur laquelle ses poésies nous donnent le plus de détail : voyons«-le mainte- uant homme sérieux, père de jEamille, magistrat» mais toujours poëte,«toujours tendrement attaché à ses souvenirs d'enfance et aux lieOx qui Tavoient vu naître. L'année même de son marii^e » Vauquelin « ayant retrouvé chez le^ libraires (t) ses Foresteries imprimées en 1&&5 , eut ridée de les faire réimprimer , quoique dès lors il trouvât ses vers grossiers et inférieurs à ceux qu'il avoit eomposés de- puis (2). Il composa même à cette occasion une épître dédica- toire à M. de Saint-François, depuis évèque de Bayeux, qui devoit précéder la nouvelle édition des Foresteries (9). Hais il ne donna pas suite à ce dessein» et son mépris pour ses premiè- res productions» augmentant à mesure qu'il avançoit en Age, le volume de ses œuvres qu'il publia en 1 605 » ne contient au- cune des pièces qui composent les Foresteries même corrigée . ou reibndue, qumque dans l'épitre dédicatûire dont je viens de parler, il eût en quelque sorte pris l'engagement de revoir Les fruits non encor meurs de sa yerte jeunesse (4). Mais à cette époque » une ère nouvelle s*ouvroit pour la France; Henri II étoit mort : les religionnaires et les ambitieux» n'étant plus contenus par la main ferme d'un roi belliqueux » Sur son visage et sur son sein Tourmentant mon àme jalouse De Toir une si belle épouse Sons le pouvoir d*une autre main. Alors comme pourray-je vivre En la voyant une autre suivre De qui le cœur au sien est joint Si diaritable et si benine , Elle ne montre pas un sine Qu*en vain je ne soupire point. (1) 0. 621. (2) 0. 621. 2. <3) O. 613. (4) 0. 622. 0. 576. BtiLbBTIM DU BIBUOPBitB. 523 ebmmençoient alors ces guerres sanglantes qui dévoient déso- ler la France pendant trente^inq ans , et ne finir qu'au règne d'or de Henri le Grapd. Il est probable que les circoristances politiques empêchèrent Yauquelin de faire réimprimer ses Fo^ resteties. La conjuration d'Amboise avoit cette année même donné le signal des guerres civiles. Le souvenir de cet événe- ment resta long-temps gravé dans l'esprit de Yauquelin. Hélas ! . s*écria-t-il long-temps apî'ès : • Las nous estions du temps que la fureur françotsé Commença nos malheurs au tumulte d*Amboise, Nous en avons Thorreur encor painte en nos coeurs, Malheureuse aux Yaincus, dommageable aux Tainqueurs (i) ! Pt*ofondément affligé des niàlheurs de la France, il adressa à là i^eine-^mère un petit poème ayant pour titre : Pour la fnonar' chU de ce royaume contre la (i/t;/5eon. Cet opuscule, composé eïi 1562» n'a, si je ne me trompe, vu le jou^ qu'yen 15Ô7 (2). Yau- quelin s'y montre très dévoué à la monarchie, très opposé b,ji% novateurs. Cette pièce, fort médiocre du reste, paroît avoir été confon- due par Yauquelin avec ses premières productions qu'il mépris soit , et ne fiit pas reproduite dans le volume de ses œuvres imprimé en 1605. Un triste événement arrivé à Rouen en 1569 , donna occa*^ sion à Jean Yauquelin d'exercer son talent poétique. A l'occa- sion d'un inariage sur lequel il ne donne aucun détail, on donna à Rouen une fête brillante. Parmi les personnes distinguées qui s'y trouvoient réunies , on remarquoit messife Tanneguy ^ le Yeneur (3) conite de Tillières et dé Carrouges , lieutenant- général en Normandie , et gouverneur du château dé Roiien. (1) 0. 298. Vauquelin ajoute que les circonstances lui rappellent ^celles qui précédèrent le tumulte d'Amboise, mais je n*ai pu découvrir à quelle époque il écrivoit ces vers. (S) Le privilège est daté du 17 février 1562 ; mais la plus ancienne édition que je connoisse est de 1567. Lacroix du Maine et du Verdier citent des éditions de 1569 et 1570. (3) Vauquelin lui a adressé la première satyre de son Ilhlivre, il mourut en 1392. Ml.!' MagdaMoe de Pwiyidopr (I), ia feoMiiep s> ftiMvaU gouverneur (7)» l'employa activement dans cette glorieuie campagne de 1 674» qui eut pour résultat la. disper- sion des troupes anglo-françoises^ que le comte de Montgom- mery avoit amenées d'Angleterre, et la prise de ce malheureux seigneur^ Yauquelin étoit commissaire des vivres à l'armée de et... silence, imprudent!!... Mais aussi pour(|ttoî les Hollandois et les Angl(»s ont-ila im« primé de beaux livres? Pourquoi nos inifff imeurs n'ent-ilspas fût leur devoir?.». J'aurois ménagé ma bile, et oe qui s^roit plus sage, la patience du lecteur. Je lui ferai grâce de la discussion des autres pièces du p90« ces t et j'arrive à de Thou dont je me sbis déclaré le diam* pion. Si un historien méritoit d'être bien traité par ses eoBipap triotea, c'était assurément Jacques de Thon ; nul mieux que lui n'a compris l'histoire contemporaine et ne Ta rendue avec plus de sagacité. Appelé par sa vie publique à la cour, dans les camps , dans les oonsals, chargé de missions diplomalîques, il a drâmé aux événemens qu'il racontoit la vie qui les animeit alevs , el n'a jamais craint de prendre la vérité pour devise, et de la suivre envers et contre tous. Le cadre qu'il s'étoit proposé embrassoit , 0 est vrai , les ajsnales p(^tjquei du nuwde poUcé pendant la seconde moitié (lu XVI* siccle, de 1545 à 1607, et intéressoit ainsi d^autres na- T: BULLBTIN DU BIBUOPBliil. 529 lions que la France ; mais cette dernière seule étoit à 'n'en pas douter le but de son travail, et lui devoit pluis de sympathie* Je comprendrois à la rigueur qu'immédiatement après sa mort , il n'ait point été donné suite à la publication <)u'il avoit commencée. L'historien, par sa franchise et son bon sens , avoit pu cho- quer quelques susceptibilités ombrageuses ; d'ailleurs , disoit** il : c On ne peut servir à la postérité et plaire au temps pré* c sent tout ensemble ; » il attendoit de la postérité « grâce et loyer. » Plus tard cette raison est insignifiante, et survit le tort d'à» voir écouté je ne sais quelles mesquines préventions, ou d'avoir douté du débit d'un ouvrage aussi recommandable. De Thou faisoit ses petits neveux trop grands; les hommes généreux s'illusionnent en général sur les qualités de leurs semblables» Yoiciy du reste, ce que nos presses ont fait pour lui qui vaille la peine d'être signalé. Parmi ses œuvres poétiques, nous ^vons imprimé : L'Hi«itAQosop«iioN, siv€ (U 1^ AcciPiTBARU (poêmc 9ur la .fiHiQoniierie)^ ParisiiSt Mamert-Patisson, 1584. PoivATAfiACEA». méioe impripieur» Paris, 1699, CaAUBSi VIOLA, LmuM. Paris, Robr Stepbauus, 1609f Quant à son histoire, si Ton en excepte Tasses médiocre Iradneticm françoise qui a été faite d'après l'édition de Buckley. Paris, 1734.,^ nous ne Pavons pas publiée complète* La veuve Mamert^Patisson a édité, en 1604, las dix-huit pre« mlers livres, 1 vol. in-fol. et 2 vol. in<4. La suite, jusqu'au quatre-vingtième livre inclusivement , a été donnée par Drouart, savoir : de 1007 à 1609, en 9 vol. inn fol.; de 1Q09 à 1614, en 11 vol. in-13, et en 1619, en 10 vol. in-12. Enfin Bobert Etienne a imprimé de 1617 à 1618, au rao« ment de la mort de Tauteur , les vingt-six premiers livres , ^ 1 vol. in-fol. A partir de cette date, il faut recourir aux étrangers pour trouver la fin de Thifitoiré. Geuxnci surent mettre à pry>fit Las documeiur qu'ils possé- doient, et c'est ici le lieu d'expliquer comment ils les avoient. M. de Thou , qui avoit eu maille à partir avec le roi d'An- glrterre , Jacques I*' • pour s'être permis de rapporter d'ajurès Buchanam et Camden des choses peu édifiantes sur le compte de Marie Stuart ; qui avoit été condamné par la congr^- tion de l'inquisition à Rome et en Espagne ; poursuivi par la haine des Jésuites » l'inimitié de Villeroi et celle du chancelier de Gbivemi» et qui , en dernière analyse, avoit été privé de la place de premier président au parlement de Paris pour la publi- cation de son ouvrage» crfiîgnii qu'après.^ mont ses écrits ne fussent défigurés p^r les menées des parties intéressées. Il fit faire en conséquence deux copies du manuscrit destiné à l'impression commencée par Robert Etienne. La première fiit confiée par l'auteur au savant littérateur Lingelsheim» conseiller de l'électeur Palatin ; la seconde, aug- mentée des notes, que l'auteur y ajouta jusqu'à sa mort , fut laissée par testament ainsi que tous les autres manuscrits de M. de Thou à Jacques et Pierre Dupuis ^t Rigault, bibliothé- caire d'Henri IV, avec prière de s'entendre avec les firères Sainte-Marthe pour continuer la pubUcationde l'histoire. Ces derniers, par crainte sans doute, ne donnèrent pas suite à cette recommandation et gardèrent les manuscrits. Lingelsheim , plus hardi ou. meilleur appréciateur » tira par- tie de sa copie, et la fit imprimer en 1620 à Genève par de La- rovi^e» 5 vol. in-fol. En attendant, di9Qit-il dans sa préface, que les exécuteurs testamentaires donnassent une édition qui est encore avenir. • Ce fut la première édition complète , c'est-à-dire , contenant les 138 livres de l'histoire. Les deux autres qui la suivirent, celle pubhée à Francfort» dfl,lÇ25 à 1628, et une^aatr^ à Genève, 1626 à 1630, nepré- ^ntqnt d'autpi^ différences. que des additions et des correo* ^ions, envoyées tardivement par les légataires timorés. BULLBTIM DU BIBUOPBILB. &31 Ces trois éditioi» ne fttrent pas modifiées jusqu*^ celle de 1733 qi;ti les a éclipsées et sera sans doote la dernière, à moins que de Thon ne trouve, ainsi - thëque Albertine, de Ik dans le cabinet du marquis de Seigiie- lay, et enfin dans celui du roi qui les acheta de oe dernier en 1780. Ces différentes versions y sont, en effet, imprimées tout au kHig avec dés caractères qui les distinguent. Aux termes du prospeotui , fa tfldie de ^éditeur s*arrMoit à ces cinq Tolumes, et c'étoit déjà bien beau de n'être pas resté en route. > L'honnête Bnckley, qui passeroit assurément aujourd'hui pour un niais, on qui, tout au moins, gàteroit le méti^. d'édi- teur, fut prodigue de conscience^ Lesrecherches fiûtes pour préparer sonéditi mais qui ont eu l'immense avantage de tirer la phrase poétique du bas et du commun, et de l'élever à un ton de dignité solennelle dont le xTi« siècle ofiroit peu d'exemples. Nous lui devons mieux que la Calprenède et Scudéry , mieux que le Père Lemoine , mieux que Maynard et Brébeuf. Nous lui devons peut-être Corneille. On a dit avec raison qu'il étoit très possible d'avoir de l'es- prit et du génie (deux facultés beaucoup plus rares d'ailleurs qu'on ne paroît le penser aujourd'hui), sans avoir &it de pro- fondes études de langues ; mais que personne ne pouvoit se flatter d'écrire le françois d'une manière exacte et rationnelle^ sans une connoissance plus ou moins étendue du grec et du latin qui en ont fourni les radicaux. Au grec et au latin il falloit peut^tre ajouter la langue espagnole , cette brillante sœur de la langue françoise, qui a jeté un si magnifique reflet sur la plus glorieuse époque de nos lettres classiques. Il y a même des gens qui osent croire , et l'Académie françoise n'étoit pro- bablement pas fort éloignée de cet avis , que l'établissement d'une chaire de la littérature espagnole , considérée sous ce point de vue , présenteroit un intérêt plus immédiat et plus sensible aux amateurs de bonnes études que l'institution excen- trique d'une école de langue slave et d'une manière de langue indoustani. En attendant qu'on y pense, nous sommes maîtres. tuLuniii DO MBUôniiu. 535 d'apprendre Tlndoustani et le Slave» si nous lé jugeons à pror pos , et nous ne connoissôns des Espagnols que ce génie cos- mopolite de Cervantes qui appartient à tout le genre humain. On traduit tous les ans pour nous les intraduisibles roikians des Chinois , et le Romancero General , qui est le grand poème du moyen-âge , n'est pas traduit. Les savans de notre siècle ont bien autre chose à faire. Ont-ils épuisé le Yolof , le Guarani et le Tagala? Pour comprendre à quel point est parvenu en France cet in- juste et honteux dédain de la littérature espagnole « il suffit de jeter les yeux sur les Catalogues de livres jpubliés à Paris de- puis la fin du xyii* siècle» et sur les bibliographies qui ont pré- cédé les Recherches du savant M. Brunet. La littérature ita- lienne, qui ne le cède à aucune littérature dans le nombre et la valeur de ses chefs-d'œuvre , étoit à la vérité moins mal trai- tée, n faut en rendre grâce à H. Foncel , qui avoit réuni trois mille auteurs italiens avec plus de zèle que de goftt ; à M. Ran- don de Boisset» amateur élégant et fin , et à M. Jéliote» chan- teur célèbre , plus coni^u par une voix délicieuse et par des bonnes fortunes éclatantes que par sa passion éclairée pour les beaux livres. Dix autres bibliophiles firent un accueil plus ou moms &vorable aux muses transalpines» mais, entre les muses espagnoles et nous il y eut toujours des Pyrénées. Le Catalo- gue de Gohier » ancien président du Directoire» est à la fois le premier et le seul qui ait présenté une série remarquable de beaux volumes dans cette langue admirable que Charles-Quint croyoit digne d'être parlée par les dieux» et je déclare haute- ment que je tiendrois phis de co^^>te à M. Gohier de son amour pour la langue du Romancero que de tous ses travaux politi- ques. Aujourd'hui même on seroit obligé de descendre à la tannerie obscure du plus obscur des bouquinistes emmaroquinést pour trouver cinquante auteurs espagnols d'un bon choix et d'une bonne condition sur les tables si dispendieusement somptueuses de nos bibliomanes (1)» et Dieu sait queHe igno- (i) lBn exteptant toutefois M. le baron Taylor, qui a réuni la plupart des Me valeur r6|)réteiiieront à «on encœ èes inaraft trésora nj^énn Uemeiit acquis •! si péniUemeiit choqués ? Que Toolda-vous qu'on fiimse en Franoe d'un livre espagnol qui n'est que d'fii^ cilla de Cunigà ou de Castillejo» de Lope de Vega on de Cd«* deron? Il est évident qoe ceci ne s'applique point à ces bibliotiiè^ ques exotiques transportées à Paris par des amateurs dépaysés, qui se passent plus facilement du doux air natal et de Tabri ùh milier du clocher de leur village que de Taimable oompagnie de leurs auteurs fieivoris. L'admirable collection de H* Sahra n'a certainement pas d'égale , marne en Espagne » mais c'est là une bibliothèque espagnole formée par un Espagnol d'esprit , de goAt et de savoir, cpii a transplanté par hasard sur notf« sol ses pénates mobiles, mais qui les conserve en famille aTUC tout le respect dû alix dieux domestiques i et qui les erapoi^ tera un jour avec lui. Il en étoit de mème^ cisns une propartien plus hunible; mais immense encore, de la préoienseccÂleelîoft de M. de Sampa jo . Toutes ceimerveilies de iittémturesespagnole^ portugaise, qu'il avoit amassées avee tant d'amour» tant de pas» sion et tant de firais, n'étoient pour lui et poeor noua qu'on d^idt passager que le moindre capiioe de sa vdontépouvQ&nMBdraà son paya oàil n'en existoit guère de [pk» curieux et ife plus r*» res* La mort en décide autrcnénl, et pour la première lois» de ménn^re de bibliophifei un caiaiegue de livres inappréciables, écrits dans k famgiie de Cetvaalès et dans ceUe du Camoêns , afipek l'attention des gens de lettres et dessavass* bons auteurs eapagaols, les anctenpes chroniqaes et des voya^ ^dnkà- Mes. ' (Note de f è mais plus âpéciàlemehi dé la ville et université de Gaen. Cuen^ 1588i avec un portrait de TÉuteuri I toi. ia-8.» demi rel. . . . J 18 — » Ksm» bien conserré et rare. 864 BvAT {Le Comte du). Histoire aucîenne des anciens peuples de l^urope. ParU^ Desainif 17729 12 vol. pet. in 8« V. fauve, âl., bon exempl. .... SO-*» Excellent livre. 864 bis BuQUOY {le C ointe de). Evénement des pliis rares, ou rhistoire du sieur Âbbéi comte de Buquoyj àlngtlliè- reliient^ soil évasion du Fott4'£vesque et de la Bastil- le 5 l'allemand a côté) fevUe et augmentée , deuxième édition avec plusieurs de l^s ouvrages, vers et'proses, ei particulièrement lagame des femmes; et se vend chez /èan de la Franchise, rue de la Réfbnne, à l*Ëspirance à BonHefoy. 1719. tlàre et curieux. 1 vol. in-l2, d.-rel 35— » Tel est tè titre de ce livre biiam, èii tété dû(|itél te th)ave une gravure représentant Tenfer des vivans ou la Bastille ; vient ensuite une pièce intitulée « An prince le plus généreux et au cœur le mieux bâti, de la part de la nranchise même. Dédicatoire. > Plus loin le titre en regard de la pièce. « Le sexe à Tenchère pour la malice, préface ou prélude historique au sujet de la game des . .femmes. » Le reste du volume est composé comme il suit : lo Lettres de deux dames au s^tet de Tablié de Buquc^, dent Tone èlt à Paris et Tautre à la Haye. 215 pages ; 2o L*Anti-machlavelisme, ou ré- flexions métaphysiques sur Tauthorîté en général et sur le pouvoir arbitraire en particulier, en forme de lettres adressées à M. L. D. B., par M. le comte de B., au sujet d'une dispute survenue en- tré eux a Utrecht. Novembre 1712 ; 69 pages. S» Spéciflque4mpor- V 542 BULLBTIlf M ■WUOrHlLB. tant oa sijet de consolation dans une longue et accablante lâdie arec nn ayis sur le régime ; 4» La mort illustre mise à profit ou réflexions sur le dâcès inopiné du roi de Suède. 28 pages ; 30 Renchérissement des femmes maniraiaes, Taccariatr* 00 la s...- d'Herrenhuersen ; 6^ Réflexions nécessaires ou Tétat de la Tie de lliomme ; T Fruit singulier pour la ftte à Mississipi nouveau, ou divers avis à S. A. R. Mgr. le duc de GomuaUle sur son entrée dans sa onzième année ; 8* La game des femmes ou Textraict d*nn plus grand ouvrage sur If malignité du beau sexe, en forme d'avis et de plainte à sa mijesté B,, avec quelques nouveaux traits sur le même siyet. 865 GociLON. Les rivières de France oa description géogra- phique et historique, et débordement des fleuves, nviè* res^ fontaines, lacs et étangs qui arrosent les provinces du royaume de France. Paris, Clousier, 1644, 2 vol. in-8, vélin (mouillé) 10—» Avec un portrait de Gaston, fils de Flranoe^ due d'Orléans, etc., etc. 866 GoiXARivBAu [Julien). Tableaux des victoires du roy , contenant: 1<> la défaite des Anglais en Tile de Ré; 2o la prise de^La Rochelle; 3<> la prise de Suze; 4* la réduction du Languedoc. 1 vol. in-8» vélin. 8 — » 867 IlBSRinBS {F. y Les Marguerite» françoises ou fleurs de bien dire. Rouen, S. D. petit iu^lî. vel. • 9—^» Petit dictionnaire de la conversation. 868 DiGnoNN^unuB généalogique, héraldique, chronologique et historique, par M. D. L. G. D. B. (Lachesnais des Qois). Paris j nSl, Duchesne, 7 vol. in-8., v. m. 45—» Ouvrage abrégé du grand ouvrage de Lachenais des Bois dont le prix est aujourd'hui si élevé. 869 Domulthon. Histoire du siège des muses, ou parmi le chaste amour et traicté de plusieurs belles et curieuses sdenoes diuine, morale et naturelle, architecture^ al- chimie, peinture et autres. Lyon, 1610, petit in^S, v. écaille (frontispice gravé) , — » IHJLLBTIIf DU BIBLlOlmW kêS 870 Discours merveilleux de la yie, actions et déportement de Catherine de Médicis, royiiiB-inère , déclarant tous ^ les moyens qu'elle a tenus pour usurper lé gouverne- ment du royaume de France et ruiner Testât d'iceluy. 1649, in-12, V. gr. .......... 6—» Attribaé à Henry Estîenne. 87 i DoRLÉANS (Louis), Le banquet et après diner du conte d'Arête où il se traicte de la dissimulation du roi de Navare^ et des mœurs et de ses partisans. 1674, 1 vol. petit in-S , v. marb. ........ 12 — » 872 ËssÂi historique, critique, philologique^^ littéraire et galant; sur les lanternes» leur origine, leur forme, leur utilité» «ce. (par Dreii& du' Radier). D6le^ 1755, in-12, V. mar . . . . . ... .... 4 — » 873 Histoire des piàbles de Loudun, ou la possession des religieuses Ursulii^es, et de la condamnation et du suplice d'Urbain Grandier, curé de la même ville, . . cruels effets de la veugeance du cardinal de Richelieu. Amst., 1740, in-12, v. gr 6—» 874 Histoire de tous les ordres militaires ou de chevalerie avec fig. (par Ad. Schoonebeek). Amsterdam, 1899, 2 vol. in-8, V. r. fig., gr. pap. 24 — » Contenant leurs institutions, leurs cérémonies, leurs pratiques, leurs principales actions et les vies des Grands-Prêtres, avec leurs vêtements, leurs armes et leurs devises, avec de très jolies gravures. 875 Histoire maccaronique de Merlin Coccaie, prototype de Rabelais avec l'horrible bataille des mouches et des fourmis. 1734 {S. L.), 2 vol. in.l2, v. f. fil., tr. dor. 7—50 876 HoRAGs ; libre version des odes et dés apodes d'Horace commelicëe l'âge de 98 ans et finie en deux mois, par I \ 644 tuLUirm ou bibuopbilb. Marcassus [P, de). Paris f imprimée aux dépens de l'au- thear et se distribue chez luy à la rue de la Perle au Ma- rais du Temple, 1644, m-8, vol. 4 — » 87 1 HoRDAL (Joanrie). Historia heroinœ nobilissimœ pueilœ Joannœd'Arc. Pont'àrUoussimj 1612, 1 vol. in-4, vél. 18— Avec les deux portraits de Jeanne-d'Arc! 878 Iah d*Ahiia8** La Philoihele Séraphique divisée eu 4 parties, etc., etc. Towmay, 1640, quatre parties en 2 vol. pet. iu-8, d.*rel. v., musique. . • 25 — » Divisée en quatre parties; en la première elle chante les dé- vots et ardants soupirs de Fàme pénitente qui s'achemine à la vraye perfection; en la deuxième, la C!hrlstiade, spécialement les mystères de la Passion; en la troisième, la Manade avec les mystère du Rosaire ; en la quatrième, les Cantiques de plusieurs Saincts, tous en forme d*oraison et de méditation sur les airs plus nouveaux choisis des principaux auteurs de ce temps. Avec ' le dessus* et la basse. Deuxième édition, revue, changée et aug- mentée de pluf^eurs airs et cantiques, 879 JoNATH. Le conte du Tonneau. Lahale, 174 1,3 vol. in-12, V. g. fil. fig. 12 — M Bon exemplaire de ce livre où l'on trouve d'assez curieuses choses, entre autres la Bataille des livres donnée dans la Bibliothè- que de St-James. 880. Lafobîtauib. Fables choisies, avec les figures d'Oudry. 17ô5y4 voL in-fol. m. r. riche dent. tr. dor. à com- partiment (rél. de Padeloup) . • . . 400—» Très bel è&empl. gr. pap. fln et beau d'épreuve. 881- La Foutnb de Séville ou Thamecon des Bources, traduit de l'espagnol de D. Alonçb de Castillo Souor- çano. Paris, Augustin Coubé, 1661, in-8, vél. 12 — » 882 La Minorité de Louis XIV. Amsterdam, 1723, 2 vol. in-12, V. gr. • 6 — » Ces màuoites soDt de MM. de la Cbâtre et de la Rochefoucault : ^ 'fyjr- BULLETIN DU BIBUOPHILE. V Ô4Ô « Il est difficile de trouver un livré plus rempli dlutrigues» de . pratiques et d'exemples de tous les artifices que les grands em- ployentponr bâtir leur fortune sur la ruine de leurs rivaux ou leurs ennemis. On y voit premièrement un roy. moribond, qui haïssant également sa femme et son frère, voudroit bien les ex- clure tous deux de la régence; une Reine qui la prétend en qua- lité de mère; un fils de France qui la bride en qualité d*oncle, etc.». Ces quelques lignes de la préface font bien connoltre la matière de rouvrage. 88^ Le Goup-d' œil purin» pu abrégé de Thistoire mémo- rable àla postérité. 1773, 1 vol. in*8 eart. 12 — » Cet opuscule écrit dans le dialecte populaire de Rouen est at- tribué k M. Dambourney de Rouen; il est relatif aux cbange- mens opérés dans la magistrature et particulièrement contre M. Piquet de Normanville, Tup des magistrats du nouveau conseil supérieur de Rouen. 1 884 Le Congrès de Giière. 1749. — La double beauté^ roman étranger. ~ Cantorbety, 1764, 1 vol. in-12, V 8 — » Deux piquantes facéties réunis en i vol. 886 Lb Gallois. Conversations tirées de TAcadémie de M. Tabbé Bourdelot contenant diverses recberebes et observations physiques. Paris, 1672> in-12, v. mar. 8— « On a ajouté à cet exemplaire la célèbre préface d^ Tabbé Le Gallois sur les académies (Note de l'abbé Sepher). 886 Le Livre à la mode. A verte feuille de l'imprimerie du ' printemps au Perroquet, 1 vol. in-12| v., imprimé en rouge. — Le livre des quatre couleurs. 4444, 1 vol. in-12, V. — Le livre à la mode, nouvelle édition marquetée, polie et vernissée. 1760, l voL in-12, v., imprimé en bleu. 3 vol. ens. .... 9 — » Ce livre est imprimé en quatre couleurs différentes. 887 La CuNoaiiosKioiJROMACHiE. Poème en trois chants, par le marquis de **. 1789, in-8, cart. . . 4—» M6 BULLBTIN DtJ BlBMOPHlLB. 8S8 Le Mot et la chose^ par Campan, 1752, 1 vol. in-12, gr. fil. 4 — v Livre spirituel. 889 LfisBiOARRVRSsdu seigneur Desaccords. Pàrisy 1628, ï vol. iïi-12, vélin 2(> — • Voyez à la fin du cataiQgue la notice. 890 La Princesse Malabare , ou le célibat philoso- phique, elc. Andrinoplè, Thomas Franco t 1784, in-l2, V. f. (cinc. reL), • • 6 — ■ 891 Lucien : Ses œuvres, trad. du grec par Belin de Bailu, avec des notes. PariSf Bastien. 1788, 6 vol. in-8, tirées in-4, pap. de Holi., mar. r. t. dor. 30 — » 892 Mémoires de TAcadémie des sciences, inscriptions, belles lettres, beaux-arts, etc., nouvellement établie à Troy es en Champagne. Troy^i, Grosley^ 1756, in-12, V. roar. . .' ' 6 — ^» 893 Mémoires concernant les affaires de France sous la régence de Marie de Médicis, etc., avec un journal des co(iférences de Loudan , par Philippeaax de Pout-Chartrain. La Haye^ 7. Johnson^ 1720, 2 tom. en 1 vol. iii-tî, v. ant. fil 8 — ^» 894 Mémoires pour servir à l'histoire de France, sous les règnes de Henri III, de Henri IV, sous la régence de Marie de Médicis et sous Louis XIIL Paris, 1754, 4 vol, in-8, V. marb. fil. tr. dor. . . . 10—» Cette collection renferme les mémoires du diic d*Angoulême, du duc d'Estrées , de Dangeaut , d'Embrun et du duc d*Orléans. '■ ... . 895 Hémoires de M. de la Porte, premier^yalet de cham- bre de Louis XIV; contenant plusieurs particularités des irègnes de Louis Xi 11 et de Louis XIV. Genève [Paris), 1765, 1 vol. in-12, v. mar. . . 3 — 50 fr'"*^F^"iPiP!i«ç' ' • ^"S**, BULLBtlN DU BIBilOPjlILE. 547 896 Nouvelles remarques de M. de Vaugelas sur la langae françoise; ouvrage poslhume.^ Paris, GuUtaume Des' prêt, 1690, în-12, v. f. fil. . . • . , . 6—» 897 Oratius Tubbho (Lamothe Levayer). Cincq dialo- . ques faits à l'imitatioa des Anciens : L de la philoso- phie sceptique; II. le banquet sceptique; III. de la vie privée ; lY . des rares et éminentes qualités des asnes de ce temps; Y. de la divinité, Francfort, Jean Savius, 1716, 2 vol. in.l2, rel 10— >. 898 Ovide* Les métamorphoses d'Ovide, trad. (avec le latin) par YiUenave, ornées de gravures d'après Le Barbier, MonsiaU; Moreau. 1806» 4 vol. gr. io-4y fig. mar. r. à comp. mors de mar. riche (reL de Purgold et Bering). 180—» Très bel exemplaire avec plusieurs suites de figures. Superbe épreuve. r 899 PiGANiOL DE. LA FoRGE, Houvclle description des châ- teaux, parcs de Yersailles et de Marly ; contenant une explication historique de toutes les peintures, ta- bleaux, statues, vases et ornements qui s'y voient. Paris j Cuvelierj 1742, 2 vol. pet. in- 12, v. avec figures. ^ 10— n 900 Rapsodies, billevesées , balivernes , rogatons. Paris, nu y 1 vol. in-12, mar. rouge, fil. tr. dor. (Niedréé). (Armçiries) 36-r» C'est ici à quelque cbose près, le même recueil qui a paru sous le nom desatisier, qu'on a changé dans cette édition, pour s'aio- commoder à la délicatesse de bien des gens que ce- titre rébutait, se figurant qu'il ne promettait qu'un amas de pièces obscènes et de traits pleins d'ordures et de grossièretés, pour ne pas savoir que la plupart des hommes et beaucoup même de dames très ré- gulières ont un recueil où elles transcriTent de petites pièces» et quelques traits vifis qu'elles veulent conserver de leur lecture, et qu'elles intitulent: mon Sotisier. Cependant en changeant le titre du livre on n'a pas cru devoir lui endonuer un plus magniBque que celui qu'il a ici. {Avis en tête diu volume^) / 1 548 BDUBTIM BU UBUOPBILI. 801 VUUMÈAnouÊ hhldriqttefli critiques» moraldd e| d'ëru- diliotif Avec l'histoire des foua. eo titre d'offite, par M. D. D. B.. (Dreux du R^er). Parii, Bobusiel et la F* Duchesne, 1767, 2 f ol. in-S, y. mar. . . 8 — » 903 RÉ(nmti. facétleujt» A f^lèd^ in-9, âàVOir : Le gonflement dé là Yûie, ou les entretiétis dti jbtlf ; dia- logue au PàlaiB-RoVâU entre mddeiXioiselle Tf olè-Menu éi M. Dix-Huit. Patls, 1774. — Colloque de maître Tiré-t^ied et de tlichdrd Satigonidimi. — l)iaIogue sur la guerre actuelle^ entre Àmpfaltt'ité, la Seine, ht Ta- mise et le Hançanarès, par Watremez. *- Atmterdmnf itSO. — Le dialogue entre un Angloii et un Nor^ mandy sur le combat naval, donné entre Brest et Ouessant, le 27 juillet 1778. — Eglogue. Léandre et Mëris. ............ 10—» 903 Rei rusticœ scriptores. GryphiuSf 1535, 1 vol. in* 12, V. antique é 15 — » Exemplaire remarquable par ase belle conservation. Sa tranche, ciselée ancienne, bien tonsefvêe, et une beUe tékute de Nié- dfée en v. bi gaufirê, h Vimitation âe àos Tîeilles reliures. 904 AosB (Mambrin de la). Le Parratigoh de vertu,, pour l'ihstitution de ioufi princes, potèntatz et sdgneurs chrestiens; contenant en sommaire presque toutes les histoires hébraïques, grecques, latines antiques, et maintêë modëfiles dé France, Italie et Espàigtie, fai- sans k ce propoâ pris de l'italien dé Mambrili de la Rose,' et mis en nostre vulgaire françoys. PàHè^ Groul* UaUi 1649^ 1 Vol. in-8| v. f* . . « é 15—» Ancienne traduction par Jean llaâgin, dit le Petit Angevin ; livre fort rare et ûon cité. 905 SiANT Nom. Yôyaga pittoresque de Naples, de Sicile, 1781, 5 toi. gr. in-fol., flg. Iti. i^. t. d. — Recueil de griffonis^ in-foL m. r. té d. {anc. re/.). . • 380 — » Bel eiem|rlaire ayaàt tmites léS médttflled âotlbles ; les spin* triennes et le vohime appél£ les GrïlIbiiniiirM, ioti rares à ren- contrer rédnis et uniformes. . i Bl)l . • . 6—» Ce Tolume de Somaise est rare et peu connu ; son dictionnaire des Précieuses,» sa congédie .^es Prépieuses soQt tes 9^u\(| ou- vrages cités de lui. 9Q7 Soi«i4ER (P|çrre)i Maquçl d^9 io^h ou le gr^pc} festin de> rKlisfBç. ParUt m vfu (ISuflj, in-il2, 4«-r^ï ▼• f. non rog^qé, ..,«.•..«.. 4 — » 0$ vo^qqie ct^ifimc^ psr vue tetif A i^ BeiPîild^ de Verville. 908 TAAHifiT^w d'wjf c^rieM}t, pv Yariçtpi^ bistariques, lit- téraircA el morale^, paf Saulreau de M^Tiis. Bruxelles^ 1789, 2 vol. in-12, V. rac. dent. .... 8—» Gfaoix tiès liien fait Tabourot^ Toyez les Bigarrures/etc. i*ai sous les yeux une édition précieuse non citée des Bigarru- res et Touches du Seigneur Desaccords. Por/j, Jean Richer^ 1586» petit in-12. Cette édition de 1586 (qui fa^it partie du cabinet de M« Gsnay), n*a bien aussi qu'un premier et quatrième livres, et son privil^e daté du meis d'octobre IMS. Les apep^thegmes du sieur Gaulard, viçni^ent 99fhst oe privilège. Vieot ensuite les Tou,j«flj M (t à i: fi îf »»-<£■ *« "i: %V^B ' f i ) i i ï ï. r t t I I ^ ; \ i